En exposant ici la synthèse de l’étude qu’a mené l’un de mes anciens profs de géographie, mon intention première n’était pas d’appuyer mordicus les convictions profondes des « 5 extrémistes qui tiennent malheureusement ce site en otage. » [sic].
Mais disons que cet article tout frais tombait à point, dans le contexte des commentaires musclés découlant d’un récent billet… ;-)
Source: Renée Larochelle, Au fil des événements, 18 septembre 2008.
Après plusieurs décennies de pertes en ce qui concerne le nombre de résidents, l’arrondissement La Cité, qui constitue le cœur urbain de Québec, a connu un regain démographique appréciable durant les dernières années. De 1996 à 2001, cet arrondissement s’est en effet enrichi de plus de 2 000 personnes ayant choisi de s’établir dans l’un ou l’autre des huit quartiers qui le composent: la colline Parlementaire, Montcalm, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Roch, Saint-Sacrement, Saint-Sauveur, le Vieux-Québec Basse-Ville et le Vieux-Québec Haute-Ville. Si certains quartiers affichent un taux de croissance élevé comme le Vieux-Québec Basse-Ville (12,31 %) le Vieux-Québec Haute-Ville (7,27 %) et Saint-Roch (7,21 %), ce taux est plus faible dans des quartiers moins centraux comme Montcalm (3,34 %) et Saint-Sauveur (1,07 %).
Malgré ces différences, il n’en demeure pas moins que tous les quartiers de l’arrondissement La Cité sont touchés par cette hausse, ce qui représente une excellente nouvelle en cette année du 400e anniversaire de Québec, estime Paul Villeneuve, chercheur au Centre de recherche en aménagement et développement (CRAD). (…)
Selon le géographe, la revalorisation du mode de vie urbain, où par exemple la marche et le vélo remplacent l’utilisation de l’automobile, gagne en popularité auprès d’une partie des résidents du centre. Graduellement, des personnes qui souhaitent pratiquer un genre de vie en accord avec les valeurs liées au développement durable optent pour la vie au centre. L’amélioration de la qualité de vie qu’on y trouve compte pour beaucoup dans ce choix. Ainsi, il y a un demi-siècle, la densité de population dans certains quartiers de même que dans les logements était très élevée. Au cours des années, la plupart des quartiers ont été réaménagés et se sont transformés, des résidences et logements ont été démolis tandis que d’autres ont été restaurés. On ne peut cependant pas parler de gentrification, estime Paul Villeneuve, du moins pas pour l’ensemble de l’arrondissement La Cité, bien que des quartiers comme le Vieux-Québec Basse-Ville soient nettement en voie de se gentrifier. «Les résidents de La Cité, anciens et nouveaux, sont plus scolarisés que ceux du reste de la ville, mais ils sont moins fortunés, les premiers parce qu’ils sont souvent retraités, les deuxièmes parce qu’ils sont plus jeunes», dit le chercheur. (…)
La suite. À consulter, en complément, ce billet: Retour au centre-ville à Québec (document audio, Radio-Canada).
18 septembre 2008 à 11 h 33
Article très intéressant.
Je note que la population a augmenté malgré le fait que rien n’a été fait-ou si peu-pour attirer les familles. Imaginons un instant ce qu’il en serait si de véritables incitatifs étaient mis en place.
Je pense par exemple à l’obligation, pour des promoteurs immobiliers, de construire un certain pourcentage de logements comportant 3 chambres, des espaces de rangements raisonnablement grands ainsi qu’un espace de stationnement en sous-sol.
Pour attirer des familles en ville, on DOIT commencer par là. Il ne s’agit pas ici de doubler l’espace des logements, mais de mieux les répartir, comme cela se fait naturellement partout dans le monde, sauf en Amérique du Nord.
Aussi, les logements doivent être beaucoup mieux isolés contre le bruit. Il existe encore un certain mythe, en vogue chez les banlieusards nord-américains, à l’effet que les condos ne sont que des blocs à appartements dans lesquels les gens (pauvres et malodorants) s’empilent. Il faut changer cette perception.
Si vous attirez des familles, le reste vient avec; les commerces de proximité, les écoles, le transport en commun efficace, bref, un effet boule de neige. RENTABLE, collectivement.
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18 septembre 2008 à 12 h 51
@Charles : Bien d’accord. Reste maintenant à convaincre les comités et gens des quartiers en ville que d’attirer les familles est une bonne chose.
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18 septembre 2008 à 14 h 38
Je ne pense pas que les comités soient contre le retour des familles au centre-ville. Ils savent qu’une famille dépense souvent pas mal plus qu’une personne qui vit seule.
Je pense qu’il faut rendre le centre-ville attrayant pour les familles, mais faut pas se leurrer: les grandes cours sont rares, les stationnements aussi.
La plupart des gens sont encore convaincus que la banlieue est le meilleur endroit pour élever une famille et, au risque de me répéter, je passe vraiment pour une extra-terrestre d’avoir choisi d’élever ma famille en ville. J’en suis cependant très heureuse, car ma vie est moins compliquée.
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18 septembre 2008 à 15 h 42
Cet article parle de statistiques d’augmentation en dans les « quartiers centraux » et les « quartiers moins centraux », mais omet totalement les statistiques équivalentes en banlieue. Je suspecte ces statistiques beaucoup plus élevées en banlieue qu’en ville compte tenu de l’augmentation « visible » de la population de Québec. 2000 habitants de plus en 5 ans, je trouves pas ça énorme.
@Charles
« banlieusards nord-américains, à l’effet que les condos ne sont que des blocs à appartements dans lesquels les gens (pauvres et malodorants) s’empilent »
Je me demandes bien où tu tiens ce mythe… et je n’y crois pas. Dans les faits, les condos sont générallement chers et sont loin d’être accessibles financièrement aux pauvres malodorants.
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18 septembre 2008 à 17 h 33
Ce qui me dérange dans cette statistique, c’est la période mesurée… qui date d’y il y a 7 ans! Le véritable retour en ville commencait à peine à ce moment.
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18 septembre 2008 à 17 h 39
En démolissant les bretelles Dufferin-Montmorency, on pourrait libérer beaucoup d’espace pour construire des condos pour familles.
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4 octobre 2008 à 17 h 24
Je crois qu’il faudrais construire des tours a condominium comme a Montréal et ca règlerais pas mal de problème de logement dans ce secteur.
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