La photo ci-haut est tirée de mon reportage photo suivant: L’automne coloré à Québec (une suite et une fin!)
Source: Robert Fleury, Le Soleil (Chronique), 27 septembre 2008.
Le projet d’agrandissement du Capitole de Québec à la place D’Youville, près de la porte Saint-Jean, semble séduisant : 70 chambres d’hôtel de plus, une salle de spectacles de 400 places, un stationnement souterrain, une piscine, un centre de conditionnement physique, des condos, des boutiques spécialisées… (…)
Par contre, il serait opportun dans des projets de l’ampleur de celui de M. Pilote, et de ceux qui suivront à l’avenir, que la Ville exige une participation financière du promoteur dans des initiatives soutenues par la communauté (épicerie ou habitation coopérative, locaux communautaires…).
Autrement, les gens d’affaires profitent de l’arrondissement historique sans contrepartie, les résidants ne récoltant trop souvent que des inconvénients. (…)
En effet, les résidants du «Vieux» n’ont cessé de perdre des services ces dernières années. Il n’y a plus de supermarché digne de ce nom. Une clinique de médecine familiale et un centre dentaire viennent de fermer leurs portes. Jusqu’à leur école de garçons qui fuit en banlieue…
Même si les hôtels et les boutiques de T-shirts foisonnent, où sont les épiceries, les quincailleries, les bars, les cafés et les petits bistros qui ont fait le bonheur des générations passées dans le vieux quartier latin?
Sans céder à la nostalgie, il faut réaliser que si des citoyens ont choisi le Vieux-Québec, c’est pour y trouver un milieu de vie. Or, les voilà obligés de s’approvisionner dans des quartiers voisins ou même en banlieue. Ils doivent utiliser leur automobile… sans pouvoir se garer au retour devant la porte. (…)
La suite. À consulter, entre autres billets: La dernière épicerie intra-muros ferme ses portes (bis).
29 septembre 2008 à 23 h 34
Hmm… disons qu’en ce moment, un promoteur peut construire un hôtel, sans pour autant ajouter des services (…de proximité, dont on parle dans l’article, comme une épicerie ou une clinique de médecine familiale). On dit que c’est pas bien car depuis des années, ces services disparaissent petit à petit du secteur.
Maintenant, disons que le promoteur envoie tout le monde « manger un char de… » et va construire son hôtel ailleurs. Est-ce qu’il va y avoir plus de services?
Bien sûr que non…
Et à l’inverse, tel qu’on le demande, si le promoteur devait investir dans de tels services, pourquoi ceux-ci resteraient ouverts par magie alors que les autres n’y arrivaient pas et sont par conséquent partis?
On sait très bien, il me semble, que le problème n’est pas là…
Signaler ce commentaire
30 septembre 2008 à 00 h 18
Les propriétaires sont près à n’importe quoi pour évincer les locataires qui font obstacle à la transformation de logements en Bed and Breakfest, hotelerie illégale ou condos de luxe servant de pieds à terre.
Moi je dois me battre, sérieusement, au moins une fois par mois avec mon proprio juste pour conserver mon statut de « résident » du Vieux-Québec. C’est purement anecdotique, mais ce sont une série de cas isolés qui font qu’il ya de moins en moins de résidents, donc moins de services de proximité (donc encore moins de résidents!) et que le Vieux devient un Disneyland…
Tenez, ça fait 5 jours que je n’ai plus d’eau chaude dans mon logement. La compagnie qui a acheté mon immeuble a déjà invincé les trois autres logements (6 résidents) en l’espace de quelques mois. Et bien nous qui sommes tenace devons maintenant subir des représailles. « Plus d’eau chaude pour quelques semaines », on me répond.
Le Vieux peut faire rêver mais moi je rêve d’un milieu de vie normal.
Signaler ce commentaire
30 septembre 2008 à 08 h 54
Manu : ton propos est fort pertinent !
Max : j’espère que ton paiement de loyer sera amputé aussi pour « quelques semaines »
Signaler ce commentaire
30 septembre 2008 à 09 h 03
Mais vous n’abordez pas la question de la qualité de ce qu’on y construit. La question n’est pas de ne pas en vouloir, mais plutôt de ne pas vouloir de la cochonnerie.
Signaler ce commentaire
30 septembre 2008 à 09 h 07
Tu dois commencer à sentir bizarre Max!
Signaler ce commentaire
30 septembre 2008 à 10 h 12
@ Max: Il me semble que tu devrais aviser la Ville de ces abus!
La question de base sur le devenir du Vieux-Québec en tant que lieu résidentiel est cependant fondamentale. Plutôt que de parler de projets ponctuels pour lesquels on devrait être pour ou contre, quel Vieux-Québec souhaiterions nous avoir dans 10, 15 ou 30 ans?
Signaler ce commentaire
30 septembre 2008 à 17 h 46
D’accord avec Manu.
Pour avoir des services de proximité, il faut qu’ils soient rentables et avoir plus de logements occupés à l’année. Et pour cela il faut inciter les promoteurs à construire des logements. Pourquoi ne pas permettre l’ajout de 1 ou 2 étages à toute nouvelle construction si celles-ci sont dédiés aux logements – ou bien donner des réductions de taxes pour toute nouvelle construction résidentielle pendant x nombre d’années?
Signaler ce commentaire
30 septembre 2008 à 22 h 02
@Max : ça me fait penser que s’il y avait plus d’hôtels « légaux » dans le secteur, au point où la demande soit plus que comblée, les quelques B&B légaux suffiraient eux aussi. Quant à l’hôtellerie illégale, c’est une véritable plaie. La ville a pourtant récemment annoncée qu’elle voulait s’y attaquer avec des amendes moins complaisantes, mais à ce jour, ce n’est vraiment pas convaincant.
Signaler ce commentaire
1er octobre 2008 à 13 h 54
@Max: Je plains vraiment ta situation. C’est vraiment dégueulasse ce que les nouveaux proprios vous imposent, désolée pour le mot. As-tu avisé aussi la Régie du logement?
Le Vieux va mourir ce sera pas long, faute de résidents permanents. C’est dommage, j’aimerais mieux un Vieux habité pour vrai, avec moins de boutiques à attrappe-touristes. Je trouve ces boutiques souvent très laides et vulgaires en plus.
Signaler ce commentaire