Je suis allé à cette conférence de M. Jean-Paul L’Allier. Il y avait exposé son point de vue sur les consultations publiques et la lourdeur du processus.
M. François Bourque du journal Le Soleil publie ce texte qui est à lire:
« Québec) Les citoyens auraient-ils parfois trop de pouvoirs et leurs élus municipaux, pas assez ?
Voulons-nous signer un chèque en blanc aux élus pendant quatre ans ou permettre aux citoyens d’intervenir en cours de route pour bloquer des projets?
Voilà quelques-unes des questions importantes soulevées par l’ex-maire Jean-Paul L’Allier, dans un rapport sur l’aménagement et l’urbanisme préparé pour les grandes villes du Québec.
Ce rapport rappelle d’entrée de jeu deux réalités incontournables :
1- les citoyens s’intéressent peu aux consultations sur l’urbanisme dans leur ville ;
2- ils se mobilisent par contre pour des projets qui touchent leur voisinage; ils signent alors des registres et réussissent parfois à bloquer des projets lors de référendums locaux. » (…)
10 janvier 2009 à 09 h 55
Bon, j’espère que ca va allumer des lumières à ces pro-démocratie à outrance qui laisse des grands projets pour l’ensemble de la communauté être annulé par une poignées de gens
voici quelques extraits de l’article :
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« Il arrive ainsi que les intérêts particuliers d’un petit nombre puissent peser plus lourd que l’intérêt collectif, ce qui pose un problème de légitimité.
[…]
Comment justifier que des projets pouvant avoir un impact majeur sur une ville soient à la merci des citoyens d’un seul voisinage? C’est la tyrannie du «pas dans ma cour», encouragée par la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme.
[…]
Voilà qui annonce une forte controverse. Le droit au référendum est souvent considéré comme une vache sacrée de la démocratie municipale.
Souvenons-nous que ce droit existait dans les anciennes banlieues et qu’il fut étendu à l’ensemble du territoire de la nouvelle ville.
Depuis lors, le processus d’approbation référendaire s’est superposé à la mécanique des consultations dans les quartiers. Les culottes et les bretelles.
Québec déplore cette lourdeur, les coûts et les délais qui nuisent à son efficacité et à sa capacité concurrentielle.
Le grand projet résidentiel de la Cité verte, dans Saint-Sacrement, a ainsi failli avorter l’an dernier.
Québec a conservé le pouvoir de soustraire certains gros projets à l’approbation référendaire. C’est ce qui lui a permis de sauver in extremis le projet de la Cité verte. Mais elle voudrait avoir dorénavant les coudées plus franches.
[…]
Pour éviter qu’une poignée de citoyens bloque des projets importants, M.Shoiry propose d’élargir la procédure référendaire à un voisinage plus étendu. En cas d’impasse, c’est le conseil municipal qui trancherait.
Les projets seraient ainsi à l’abri des intérêts particuliers et les élus retrouveraient leur pouvoir décisionnel. Sauf que cela ne change rien aux longs délais d’approbation des projets. »
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Et dire que certains ont craché sur le maire Labeaume pour voir finalement autorisé la Cité Verte après des années de consultations et de blocages.
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10 janvier 2009 à 14 h 38
J’essaie de mettre la main sur le rapport L’Allier. Savez-vous s’il est disponible sur le Web?
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10 janvier 2009 à 16 h 28
@ Michel Monette
Je m’informe auprès de quelqu’un qui est normalement au courant et vous reviens. @+
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