Montréal a joué à la cigale, qu’elle chante maintenant…
Voyez-vous ça? Ce sont des priorités qu’on a négligées pour d’autres plus rentables politiquement comme les pistes cyclables ou les tramways…
Tout est question de priorité. Et comme le disent souvent les environnementalistes, on a laissé aux générations futures le soin de régler ce problème car la durée de vie d’un système est d’environ 30 ans et maintenant, on fait face à ce problème crucial. Je connais des techniques qui seraient moins dispendieuses mais les ingénieurs à commissions sur les travaux d’infrastructures ne veulent rien savoir car le coût est de 30% des méthodes traditionnelles. (…) – F. Trudel
Source: Radio-Canada (Montréal), 12 janvier 2009.
Le froid persiste et le réseau d’aqueduc n’y résiste pas: une autre conduite a éclaté la nuit dernière, dans le quartier Ville-Émard. Il s’agit du douzième incident de ce type depuis jeudi dernier.
Devant ce qui ressemble à une hécatombe, la Ville de Montréal a fait le point dimanche. Le responsable des infrastructures au comité exécutif de la Ville de Montréal, Sammy Forcillo, a précisé qu’il s’agissait principalement de conduites secondaires, dont le diamètre varie entre 8 et 12 pouces.
Outre le coup de froid des derniers jours et la circulation de véhicules de plus en plus lourds, M. Forcillo a insisté sur la vétusté de près du tiers du réseau d’aqueduc (environ 1700 kilomètres). (…)
La suite. Aussi, entre autres billets: 15 ans pour rénover la ville.
Commenté à la sauce Fernand que je remercie en passant, un sujet il est vrai pertinent! ;-)
15 janvier 2009 à 00 h 47
Je crois qu’il s’agit d’une priorité pour Montréal. Il me semble qu’il y a dix ans j’entendais dire qu’ils mettaient en branle un vaste projet de réfection. Reste qu’elle a peut-être été négligée, mais on ne saurait en être sûr (i.e. on y va peut-être quand même tel que prévu).
Toutefois, il n’y a aucun lien avec les pistes cyclables, dont les montants en jeu sont un ordre de grandeur beaucoup plus petit, ni du tramway qui n’est pas en place à ce jour et qui n’a pas encore rien coûté de comparable à la réfection du réseau d’aqueduc. À l’inverse, des projets comme la réfection de l’avenue Notre-Dame coûtent plus chers. On pourrait trouver d’autres choses qui coûtent plus cher ou moins cher, mais jamais on ne peut réellement affirmer que le réseau d’aqueduc est en mauvais état à cause de quelques postes de dépenses précis. Une ville n’a pas trop le choix que de dépenser partout où c’est nécessaire.
En fait, pour revenir au sujet, il me semble que Montréal voulait d’abord remplacer les conduites métalliques (notamment celles contenant potentiellement du plomb), mais il ne restrait qu’à ce jour d’anciennes connexions résidentielles, de la 2e Guerre ou avant, dont le remplacement serait à la charge des propriétaires (à moins d’un programme d’aide en ce sens). Je ne me souvients plus de l’histoire exacte.
Quant aux méthodes de remplacement, je sais que « l’injection » de tuyaux dans les vieux tuyaux désagrégés ou craqués en est une abordable et probablement fort utilisée dans ces cas. Je ne sais pas toutefois de quelles technique parlait Fernand.
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15 janvier 2009 à 01 h 21
C’est un problème majeur pour cette Ville et la nôtre aussi dans certains secteurs. Mais les maires font des choses plus rentables politiquement comme des pistes cyclables et les déneigent parfois ou des centres de tri qui s’engorgent.
Je sais pertinemment que dans mon arrondissement le secteur de l’ancienne ville de Villeneuve a un problème souterrain, L’aqueduc qui date de près de 50 ans est en fonte grise. Or, la fonte grise devient comme un mille feuille quand elle rouille et tend à se fragiliser surtout par temps très froid. Il y a de nombreux bris d’aqueduc en hiver. J’ai déjà demandé un plan quinquennal de remplacement avec une méthode nouvelle qui coûte environ 30% des méthodes traditionnelles et qui n’oblige pas à ouvrir complètement la rue pour refaire l’aqueduc. On la réhabilite à la place. ( exemples: http://www.acuro.ca/ http://www.sanexen.com/fr/aquapipe/benefits.htm )
Mais ces méthodes ne sont pas privilégiées par les bureaux d’ingénieurs qui fournissent les caisses électorales car ils sont rénumérés à pourcentage des travaux. Leur revenus ne seraient que de 30% de ceux reliés aux travaux traditionnels. Ils n’ont pas d’intérêts à recommander aux villes ces méthodes de réhabilitation des systèmes d’aqueduc et aux élus d’être favorable, caisse électorale aidant.
Imaginez qu’au lieu de 10 milliards, Montréal paierait 3 milliards et pourrairt faire des pistes cyclables et des circuits de tramway avec les 7 milliards économisés. Mais c’est l’inverse qui se produit, on pense à des études sur le tramway et on néglige l’essentiel, un système d’aqueduc fonctionnel et sécuritaire. Ah quand l’aqueduc et les bouts de tuyaux ne rapportent pas des votes…
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