Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Étalement urbain »

Le triomphe des banlieues

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 23 juin 2024 7 commentaires

Gabriel Béland
La Presse

Les urbanistes s’inquiètent depuis des décennies de l’étalement urbain. Pourtant, la banlieue continue de croître à la vitesse grand V, beaucoup plus vite que le cœur des villes. Le Canada est une nation banlieusarde, concluent les travaux d’un chercheur. Oubliez la société distincte… le Québec l’est aussi ! Et les politiciens l’ont bien compris. Un dossier de Gabriel Béland

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Voir aussi : 0 - Revue de presse, Étalement urbain, Qualité et milieu de vie.

Histoire des villes nord-américaines

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 15 mai 2022 Commentaires fermés sur Histoire des villes nord-américaines

Depuis le milieu du XIXe siècle, les métropoles nord-américaines s’imposent comme l’incarnation d’une modernité urbaine triomphante. De Montréal à La Nouvelle-Orléans, le développement des transports en commun donne naissance à des quartiers bourgeois prestigieux, mais aussi à des quartiers chauds. De Toronto à New York, experts, architectes et politiciens tentent de faire sens du chaos urbain pour enrichir la ville et la sauver d’elle-même. De Vancouver à Chicago, parcs, boulevards et gratte-ciel sont construits et aménagés pour célébrer la grandeur des cités. Et dans l’ombre de chacune d’entre elles, il y a ceux et celles qui luttent contre les inégalités qui s’y accentuent et y persistent.

Table des matières

Histoire des villes nord-américaines 1
Introduction 7
Le tramway et la fin de la ville piétonne 13
Les quartiers de la grande bourgeoisie: le cas du Golden Square Mile à Montréal 31
Les red-light districts, quartiers du vice 51
Le mouvement City Beautiful ou le rêve d’une ville belle 69
Les grands parcs surbains: de Central Park au parc du Mont-Royal 89
L’invention du gratte-ciel, cathédrale du Nouveau Monde 107
Le redlining et la persistance des inégalités raciales aux États-Unis 133
Jane Jacobs, urbaniste de terrain 151
Dans la même collection 171
Table des matières 173

Auteur: Harold Bérubé.

Harold Bérubé est professeur titulaire au Département d’histoire de l’Université de Sherbrooke ainsi que membre du réseau VRM et du Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal. Il consacre ses recherches actuelles à la façon dont est pensée et gouvernée la ville au Québec au XXe siècle.

Pour feuilleter le livre

Aux éditions du Septentrion 14,95$ Papier 6,99$ PDF 6,99$ EPUB

Voir aussi : Architecture urbaine, Étalement urbain, Publications & ressources Internet, Qualité et milieu de vie, S'inspirer d'ailleurs, Urbanisme.

Renoncer au centre-ville

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 9 avril 2022 Commentaires fermés sur Renoncer au centre-ville

Marc Allard
Émilie Pelletier
Le Soleil

Geneviève Beaubien pensait rester au moins trois ans dans son condo du Vieux-Limoilou, à Québec. Mais quand «bébé 3» s’est inscrit dans les plans de la famille, une maison s’est imposée.

Geneviève espérait trouver dans le même quartier. Elle adorait sa ruelle, la proximité des commerces de la 3e Avenue et l’emplacement central de sa propriété pour les couch-surfers qu’elle aime accueillir chez elle.

Mais à force de surveiller les maisons à vendre, Geneviève voyait un scénario décourageant se reproduire : beaucoup d’acheteurs pour peu d’offres, surenchère, vente sans garantie légale.

Son conjoint et elle se sont donc tournés vers le Vieux-Beauport. Ils y ont trouvé une grande maison avec quatre chambres, un bureau, un terrain aménagé et une piscine. Et ils n’ont jamais regretté leur déménagement, en 2018.

Ironie du sort, Geneviève connaît maintenant plusieurs personnes dans le voisinage qui sont parties des quartiers centraux, dont une famille de son ancienne ruelle. «Il y a vraiment beaucoup de monde de Limoilou qui s’en va à Beauport», constate-t-elle.

La «vitalité» en prend pour son rhume

Le centre-ville aurait pourtant eu besoin de les retenir. Entre 2016 et 2021, selon les estimations de l’Institut de la Statistique du Québec, la Cité-Limoilou est le seul arrondissement qui a vu sa population baisser en cinq ans, perdant environ 1850 résidents.

Entre les deux dernières périodes de recensement (2016 et 2021), Statistique Canada a aussi constaté que le centre-ville de Québec s’est dépeuplé, alors qu’au contraire, la périphérie et la banlieue sont devenues plus populeuses.

Même si les chiffres de Statistique Canada ne montrent qu’une baisse de moins d’un pour cent en cinq ans dans le cœur de Québec, la tendance est «préoccupante», d’après la professeure adjointe spécialisée en aménagement du territoire à l’École nationale d’administration publique (ÉNAP), Fanny Tremblay-Racicot.

Pour l’environnement, au premier chef. «Les quartiers centraux sont des quartiers où on peut marcher, prendre les transports collectifs ou le vélo pour se rendre à nos destinations. Pour les propriétés qui sont plus éloignées, il y a moins d’accès aux transports collectifs et les gens ont des modes de vie qui sont plus orientés vers l’utilisation de l’auto-solo. Ce n’est pas souhaitable».

«Toutes les villes veulent avoir des centres-villes qui sont dynamiques», soutient-elle, mais l’heure est plutôt au «trou de beigne». L’expression est utilisée pour illustrer la désertion plus ou moins lente des centres-villes.

«C’est comme s’il y avait une perte d’attractivité au centre-ville de Québec. C’est préoccupant, considère l’experte, et ça a des effets délétères sur les commerces et sur la vitalité en général».

Toujours plus loin

L’étalement urbain existait déjà avant la pandémie, mais Statistique Canada a senti une «accélération» dans le dernier recensement de 2021.

Les banlieues éloignées de Québec, à plus de 30 minutes de voiture du cœur de la ville, sont celles qui ont connu la plus forte croissance. Stoneham-et-Tewkesbury et Sainte-Brigitte-de-Laval en sont des exemples et Saint-Apollinaire figure en tête de liste.

Avec Saguenay, Québec est la seule ville de la province dont le centre a perdu des résidents. «C’est certain que ça va à l’encontre de la tendance de la majorité des grands centres urbains au Canada», signale Patrick Charbonneau, analyste principal au centre de démographie de Statistique Canada.

«Inaccessible»

La pandémie vient à l’esprit pour expliquer le déclin de la population au centre-ville de Québec. «Avec le télétravail, les gens peuvent se permettre d’habiter plus loin», note Fanny Tremblay-Racicot.

Quand Guillaume Bergeron et sa conjointe, Roxanne, se sont retrouvés en télétravail, ils ont réalisé que le vaste appartement neuf qu’ils louent dans Beauport leur permettait de respirer. «On s’est rendu compte qu’une pièce ou deux de plus, c’est important», dit Guillaume.

Le couple, qui veut avoir des enfants, était attiré par le centre-ville. Mais il a été rebuté par les prix élevés et le manque d’espace. Pour les familles qui veulent «autre chose qu’un condo, le centre-ville est devenu un peu inaccessible», constate Guillaume. Le couple magasine maintenant une maison du côté de Charlesbourg et Beauport. Selon Guillaume, de nombreuses jeunes familles veulent un «juste milieu» en banlieue, «sans être à l’autre bout du monde et avoir deux voitures».

Beaucoup de demandes, peu d’offres

Jimmy Doyon, courtier immobilier chez Via Capitale, accompagne beaucoup de jeunes familles qui cherchent des propriétés au centre-ville. La quête est difficile, rapporte-t-il. La demande des acheteurs est forte, mais l’offre est faible.

Souvent, aussi, les maisons sont à rénover ou trop petites pour les besoins des clients de Jimmy Doyon. Mais surtout, elles sont trop chères. «J’ai beaucoup de clients qui auraient aimé rester en ville, mais pour qui ce n’est juste pas possible, par rapport à leur budget», dit-il.

Le courtier donne l’exemple d’une famille qui cherche une propriété autour de 400 000 $ assez grande pour accueillir deux parents et deux enfants. «On ne trouve pas, alors on doit aller plus loin, comme à Charlesbourg», dit-il.

La semaine dernière, M. Doyon a vendu une maison au centre-ville relativement petite, mais clé en main, affichée à 319 000 $. Il a reçu 27 visites en une fin de semaine, sept promesses d’achat, et il a vendu la propriété en surenchère.

Jennifer Debra Egan, courtière immobilière chez Egan Courtier Immobilier, remarque que de plus en plus de premiers acheteurs doivent acheter avec l’aide de leurs parents. Le «profil type, c’est maman et papa qui donnent leur héritage tout de suite à leur enfant pour acheter une première propriété au centre-ville», dit-elle.

« «La dynamique immobilière dans les quartiers centraux ne favorise pas le maintien des familles ou l’attraction des ménages avec des revenus moyens ou modestes. »

— Stéphane Roche, professeur titulaire de sciences géomatiques à l’Université Laval

La rareté des constructions neuves freine aussi l’attractivité du centre-ville. «Les endroits où on voit une augmentation de la population plus élevée, c’est généralement lié à de nouvelles constructions», pointe le démographe de Statistique Canada Patrick Charbonneau.

Quand il y en a au centre-ville, les nouvelles habitations s’adressent souvent à de jeunes professionnels ou à des retraités, note le professeur Stéphane Roche. Avec une seule chambre, «il n’y a rien pour les familles». «Et après, il y a un étonnement que les quartiers centraux se vident de leur population, déplore-t-il. C’est juste la logique».

Quel remède?

La baisse de la population au centre-ville de Québec n’est pas une fatalité, croit Fanny Tremblay-Racicot, de l’ÉNAP.

Selon elle, Québec est notamment en retard par rapport à Mont­réal en matière d’écofiscalité pour favoriser le développement immobilier. Mme Tremblay-Racicot cite en exemple les stationnements de surface, pour lesquels la métropole impose une surtaxe pour «inciter les propriétaires à faire un meilleur usage de leurs grands espaces de stationnement».

Une telle mesure n’existe pas à Québec. «Il y a plusieurs espaces comme ça à Québec qui pourraient faire l’objet de requalification. Tout espace de surface devrait idéalement être développé», estime l’experte.

« Face aux tendances du marché, ça prend une volonté politique très forte pour les corriger. »

— Fanny Tremblay-Racicot, professeure adjointe spécialisée en aménagement du territoire à l’ÉNAP

Le maire de Québec, Bruno Marchand, entend «court-circuiter» la baisse de la population au centre-ville avant qu’il ne soit trop tard.

Le déclin du Vieux-Québec est particulièrement critique, selon lui. «On perd du monde. On a à adapter la ville pour que ce soit attrayant d’y vivre, avec des services adéquats».

Avant même son élection, M. Marchand promettait de ramener 500 résidents dans le quartier historique. Il présentera son plan dans les prochaines semaines. 
Si le centre-ville de Québec continue de se vider, des services ne seront plus offerts à une population assez dense, craint-il.

«On n’est pas rendus là, souligne M. Marchand. Mais il ne faut pas regarder si loin pour voir qu’ils ont des enjeux partout dans le monde, les centres-villes. On a des leviers. Maintenant, il s’agit de les mettre en place et c’est ce à quoi on va s’attarder.»

+

OÙ EST LE CENTRE-VILLE DE QUÉBEC ?

Même pour les habitants de Québec, les limites du centre-ville sont floues. Correspond-il au centre historique? Aux quartiers centraux? À l’arrondissement La Cité-Limoilou?

Pour Statistique Canada, le centre-ville comprend le Vieux-Québec, la colline Parlementaire et le secteur Cap-Blanc. Il inclut aussi les quartiers Montcalm, Saint-Jean-Baptiste et certaines portions des quartiers Saint-Roch, Saint-Sauveur et Saint-Sacrement.

Mais pour certains résidents des quartiers centraux, le centre-ville est plus large et équivaut à l’arrondissement de La Cité-Limoilou et ses neuf quartiers, englobant aussi le Vieux-Limoilou, Lairet et Maizerets.

Quoi qu’il en soit, les données de Statistique Canada et de l’Institut de la statistique du Québec pointent dans la même direction : la population baisse à la fois au centre-ville et dans l’arrondissement La Cité-Limoilou.

L’article

Voir aussi : Art de vivre en ville, Étalement urbain.

On a utilisé une intelligence artificielle pour mesurer l’étalement urbain au Canada

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 7 mars 2022 Commentaires fermés sur On a utilisé une intelligence artificielle pour mesurer l’étalement urbain au Canada

En 2001, 705 206 personnes vivaient dans la région métropolitaine de Québec. La zone urbanisée s’étendait alors sur 265 kilomètres carrés.

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Et sur le même thème: À quand un raccourci vers Portneuf? Isabelle Porter (Le Devoir)

Voir aussi : Étalement urbain, Québec La cité.

La crise climatique face au poids lourd du transport

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 11 octobre 2021 6 commentaires

Étienne Leblanc
Radio-Canada

À 18 ans, ce ne sont pas les affiches de ses artistes chouchous qui tapissent les murs de sa chambre, mais bien une grande carte du Métrobus de Québec, où elle a grandi.

En âge de conduire, elle refuse sans hésiter la voiture que ses parents lui offrent pour pouvoir se déplacer.

Et c’est dès le cégep et l’université qu’elle s’implique activement. Elle met sur pied un comité pour inciter la ville à implanter des voies réservées dans la Capitale-Nationale, un autre comité pour défendre les intérêts des usagers du transport en commun de la ville, et elle organise une semaine spéciale baptisée Le transport en commun : un choix, une fierté.

S’il y a un trait qui définit Catherine Morency, c’est qu’elle n’avance jamais par en arrière.

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Et Catherine Morency s’exprime sur le troisième lien. Il est aussi possible, selon un de nos lecteurs (Insider) de visionner au long la vidéo de cette interview réalisé par Jay Du Temple.

Voir aussi : Étalement urbain, Conférences / évènements, Densification, Environnement, Projet - Troisième lien, Tramway à Québec, Transport, Transport en commun.

Le 3e lien exclusif au transport en commun ?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 14 septembre 2021 5 commentaires

Source : Stéphanie Martin, Journal de Québec, le 14 septembre 2021

Si le gouvernement tient à construire un tunnel entre Québec et Lévis, la seule solution acceptable pour réduire la congestion est de le réserver au transport collectif, concluent des chercheurs dans un livre publié ces jours-ci.

Jean Dubé, Jean Mercier et Emiliano Scanu, chercheurs à l’Université Laval, publient le livre Comment survivre aux controverses sur le transport à Québec.Grâce à une revue de la science, à des entrevues avec des acteurs du milieu et à un historique des enjeux de transport dans la région, ils analysent les deux projets majeurs à Québec, le tramway et le troisième lien.

Il est à prévoir qu’un éventuel troisième lien autoroutier aura un « impact économique somme toute assez marginal au sein de la région métropolitaine de Québec », affirme l’ouvrage.

Mais si l’on veut bien connecter la région, notamment la Rive-Sud, « il ne faut pas exclure trop rapidement l’idée du troisième lien », écrit le professeur et économiste Jean Dubé, qui propose un tunnel uniquement réservé au transport collectif.

« On sait qu’on ne règle jamais le problème de trafic en ajoutant des autos, martèle-t-il en entrevue. Si on veut un troisième lien, voici la solution la plus acceptable. »

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Voir aussi : Étalement urbain, Environnement, Transport, Transport en commun.

Un agro-parc sur les terres des Soeurs de la Charité ?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 14 septembre 2021 Commentaires fermés sur Un agro-parc sur les terres des Soeurs de la Charité ?

Source : Marc-André Gagnon, Journal de Québec, le 14 septembre 2021

Après s’être opposé au dézonage des terres des Sœurs de la Charité à Québec, il y a deux ans, le gouvernement Legault a déposé une offre d’achat formelle pour y développer un parc d’innovation agricole, a appris Le Journal.

Si la congrégation religieuse accepte cette proposition déposée jeudi — elle dispose de 21 jours pour le faire — le gouvernement du Québec deviendra l’unique propriétaire des 211 hectares de terres agricoles enclavées au cœur de l’arrondissement Beauport. Selon nos informations, le ministère de l’Agriculture souhaite s’inspirer de l’Espagne (Sabadell) et du Vermont (Intervale Center) pour y implanter un « agro-parc » axé sur l’autonomie alimentaire, l’enseignement, la recherche et la préservation de l’héritage historique des lieux.

Bien qu’il ait été impossible de connaître la valeur précise de l’offre, notre Bureau parlementaire a appris qu’elle correspondrait essentiellement à l’évaluation municipale.

La valeur foncière de ces terres anciennes frôlait les 30 millions $ lorsqu’elles ont été rétrocédées en décembre dernier aux Sœurs de la Charité, après l’abandon du projet de « mini-ville » de 6500 unités résidentielles, qui était porté par le promoteur Michel Dallaire, avec l’appui de l’administration Labeaume.

La réalisation de ce projet controversé, sur la table à dessin depuis 2014, passait d’abord par une modification à la vocation agricole des terres, ce que le gouvernement a toujours refusé, deux fois plutôt qu’une, au grand dam de Régis Labeaume.

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Voir aussi : Arrondissement Beauport, Étalement urbain, Environnement, Nouvel urbanisme, Parc, Patrimoine et lieux historiques, Qualité et milieu de vie, S'inspirer d'ailleurs.

Pour une densification respectueuse

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 18 mai 2021 1 commentaire

Québec, le 18 mai 2021- Les démolitions de maisons sur le territoire de la Ville de Québec se multiplient à tel point que l’on peut maintenant parler d’un phénomène. Dans un seul quadrilatère de l’arrondissement de Sillery-Sainte-Foy, le comité pour une densification respectueuse a dénombré 53 maisons démolies et deux (2) nouveaux permis de démolition ont récemment été accordés. De ces maisons, certaines sont inscrites au Répertoire du patrimoine bâti de la Ville de Québec, comme celle de la rue Oak de l’architecte Edward Black Staveley.

En plus d’une perte de patrimoine bâti, toutes ces démolitions entraînent une quantité déplorable de déchets sans compter l’abattage d’arbres matures faisant toute la beauté et la richesse de leur environnement, et ce, afin de permettre, dans bien des cas, la construction de maisons hors proportion, lorsque comparée à leurs voisines.

À chaque fois qu’une nouvelle pancarte à vendre apparaît, les résidents des maisons avoisinantes craignent maintenant le pire. Une maison récemment mise sur le marché et située dans une section de la rue Brûlart formant un ensemble architectural cohérent encore intact sera-t-elle la prochaine à tomber sous le pic des démolisseurs? Lorsque plus de 75% de la valeur foncière de la propriété est accordée au terrain, la Ville encourage indirectement sa probable démolition.

Voyant leur quartier se détériorer à une vitesse impressionnante, des citoyens se mobilisent pour faire cesser ce saccage. Le Comité pour une densification respectueuse vient de lancer une pétition dont le libellé est joint en annexe.

Rappelons que le Comité pour une densification respectueuse (CDR) désire préserver et améliorer la qualité de vie des citoyens de la Ville en favorisant une densification en harmonie avec le patrimoine arboricole et bâti existants.

Le site internet de l’organisme

Voir aussi : Étalement urbain, Densification.

Les tours de bureaux doivent s’installer près des axes de transport en commun, insiste la Ville de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 29 mars 2021 3 commentaires

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Les entreprises comptant beaucoup d’employés, du domaine de l’administration et des services professionnels, doivent installer leurs bureaux dans les secteurs les mieux desservis par le transport en commun, pas dans les parcs industriels et zones résidentielles, réitère la Ville de Québec dans un règlement récent.
«La décision n’est pas nouvelle de favoriser le développement des immeubles de bureaux […] à proximité des axes de transport en commun et des pôles urbains», observe la conseillère en communication Audrey Perreault. Cette vision a été énoncée «bien avant même que le projet de réseau structurant de transport en commun [tramway] soit présenté».

C’est ainsi que, en 2014, des normes temporaires ont été implantées afin de forcer le regroupement des «plus fortes densités d’emplois» là où il y a le plus d’autobus.

Ces règles devaient cependant s’appliquer seulement pendant que l’administration municipale mettait à jour sa bible de l’aménagement du territoire de Québec : le Schéma d’aménagement et de développement. Ce document évoque le rêve de la capitale pour son avenir, cible les secteurs où on veut des maisons, des commerces, des tours, des champs, des arbres…

Ce Schéma a finalement été adopté en 2020. Mais il faudra encore du temps pour que les nombreux règlements de la Ville soient mis à jour afin de refléter les orientations qu’il contient, note Audrey Perreault.

La Ville vient donc de ressortir son règlement temporaire de 2014 afin de le remodeler selon la vision nouvelle. En le maintenant en vigueur, on évitera qu’il y ait des passe-droits tandis que les fonctionnaires s’attellent à la tâche de révision.

«En résumé, il est nécessaire de modifier le règlement de contrôle intérimaire afin d’appliquer immédiatement les orientations et les objectifs du Schéma d’aménagement.»

Immeubles dispersés

Donc, les tours de bureaux ne pourront pousser n’importe où. Ce qui n’a pas toujours été le cas : «Jusqu’ici, la planification urbaine a laissé beaucoup de latitude à l’implantation des immeubles de bureaux sur le territoire. En conséquence, ceux-ci sont dispersés dans toute l’agglomération, sans égard à la structure urbaine», dixit le Schéma d’aménagement.

On y ajoute : «La dispersion des entreprises sur le territoire a plusieurs conséquences. Elle rend difficiles la desserte efficace en transport en commun et le développement de milieux d’affaires denses et animés, à l’image de ce que devrait être une agglomération urbaine de la taille de Québec.

«Le secteur des services occupe 85 % des travailleurs de l’agglomération de Québec, dont 30 % dans des emplois administratifs, principalement concentrés dans l’administration publique, les services professionnels et les assurances.»

Source : Schéma d’aménagement et de développement révisé, Ville de Québec

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Les entreprises comptant beaucoup d’employés, du domaine de l’administration et des services professionnels, doivent installer leurs bureaux dans les secteurs les mieux desservis par le transport en commun, pas dans les parcs industriels et zones résidentielles, réitère la Ville de Québec dans un règlement récent.
«La décision n’est pas nouvelle de favoriser le développement des immeubles de bureaux […] à proximité des axes de transport en commun et des pôles urbains», observe la conseillère en communication Audrey Perreault. Cette vision a été énoncée «bien avant même que le projet de réseau structurant de transport en commun [tramway] soit présenté».

C’est ainsi que, en 2014, des normes temporaires ont été implantées afin de forcer le regroupement des «plus fortes densités d’emplois» là où il y a le plus d’autobus.

Ces règles devaient cependant s’appliquer seulement pendant que l’administration municipale mettait à jour sa bible de l’aménagement du territoire de Québec : le Schéma d’aménagement et de développement. Ce document évoque le rêve de la capitale pour son avenir, cible les secteurs où on veut des maisons, des commerces, des tours, des champs, des arbres…

Ce Schéma a finalement été adopté en 2020. Mais il faudra encore du temps pour que les nombreux règlements de la Ville soient mis à jour afin de refléter les orientations qu’il contient, note Audrey Perreault.

La Ville vient donc de ressortir son règlement temporaire de 2014 afin de le remodeler selon la vision nouvelle. En le maintenant en vigueur, on évitera qu’il y ait des passe-droits tandis que les fonctionnaires s’attellent à la tâche de révision.

«En résumé, il est nécessaire de modifier le règlement de contrôle intérimaire afin d’appliquer immédiatement les orientations et les objectifs du Schéma d’aménagement.»

Immeubles dispersés

Donc, les tours de bureaux ne pourront pousser n’importe où. Ce qui n’a pas toujours été le cas : «Jusqu’ici, la planification urbaine a laissé beaucoup de latitude à l’implantation des immeubles de bureaux sur le territoire. En conséquence, ceux-ci sont dispersés dans toute l’agglomération, sans égard à la structure urbaine», dixit le Schéma d’aménagement.

On y ajoute : «La dispersion des entreprises sur le territoire a plusieurs conséquences. Elle rend difficiles la desserte efficace en transport en commun et le développement de milieux d’affaires denses et animés, à l’image de ce que devrait être une agglomération urbaine de la taille de Québec.

«Le secteur des services occupe 85 % des travailleurs de l’agglomération de Québec, dont 30 % dans des emplois administratifs, principalement concentrés dans l’administration publique, les services professionnels et les assurances.»

Source : Schéma d’aménagement et de développement révisé, Ville de Québec

L’article

* Merci à un fidèle lecteur (LP Simard)

Voir aussi : Architecture urbaine, Étalement urbain, Densification, Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

Les Soeurs de la Charité rachètent leurs terres de Dallaire

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 22 décembre 2020 5 commentaires

Source : Jean-Luc Lavallée, Journal de Québec, le 22 décembre 2020

Le promoteur Michel Dallaire renonce à son projet de mini-ville à Beauport sur les terres des Sœurs de la Charité. Ces dernières viennent de reprendre possession de leurs terres et n’ont pas encore décidé ce qu’elles en feront.

Le Journal a mis la main sur un acte notarié qui révèle que la société en commandite Terres d’Espérance, propriété à parts égales de la Fondation Famille Jules-Dallaire et des Sœurs de la Charité, cède les terres exclusivement aux religieuses beauportoises. Elles rachètent leurs terres pour 34 M$.

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Terres des Soeurs de la Charité: la Ville de Québec essuie un nouveau revers.

Voir aussi : Arrondissement Beauport, Étalement urbain.