Stéphanie Martin
Journal de Québec
L’administration Marchand veut protéger en priorité les usagers vulnérables dans les rues.
Déclenchement automatique des feux, allongement des temps de traverse, priorisation des piétons. L’administration Marchand ambitionne de «changer le paradigme» à Québec en protégeant en priorité les marcheurs dans les rues de la capitale, tout en se défendant de faire la guerre à l’auto.
«Quand tu pèses sur le feu piéton, c’est pas normal qu’il y ait des intersections où on est là à attendre pendant deux minutes avant d’avoir le cycle piéton», affirme en entrevue le vice-président du comité exécutif, Pierre-Luc Lachance.
À Québec, c’est l’une des choses qui sont appelées à changer au cours des prochaines années, dit-il, une petite révolution pour les piétons dans le but d’améliorer la fluidité, mais surtout de protéger la vie. Le maire Bruno Marchand lui en a donné le «mandat clair».
Celui-ci est ravi de prendre sous sa charge ce problème «complexe».
Il veut proposer de «nouvelles approches» et sait que la tendance peut être longue à inverser.
«Le développement des villes, entre les années 1960 à 1980, a travaillé à mettre la fluidité des véhicules en priorité, et l’espace pour la mobilité active et les transports en commun s’est atrophié», explique-t-il en entrevue.
Il veut «renverser cette dynamique pour mettre les plus vulnérables à la base de ce qui doit être réfléchi», comme le font plusieurs villes dans le monde. Voici quelques changements qui attendent les citoyens de Québec.
DES FEUX À DÉCLENCHEMENT AUTOMATIQUE
Aux intersections achalandées, pendant les heures de pointe, on pourrait voir un feu pour piétons qui apparaît automatiquement à chaque cycle, sans qu’on ait à le demander, explique M. Lachance.
Il donne l’exemple de la rue Saint-Jean, où les marcheurs sont nombreux, et au coin du chemin Sainte-Foy et de la route du Vallon, près des cégeps et de l’université. «Les feux pourraient se déclencher automatiquement à chaque cycle de 7 h à 9 h «
Une autre méthode qu’il a vue à Londres pourrait être adoptée.
«J’appuyais sur le bouton et ça ne prenait pas quatre secondes que la phase piétonne est déclenchée pour me mettre en sécurité.»
Cette approche pourrait être mise en place pour les intersections qui ont des feux pour piétons standards.
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