Félix Morissette-Beaulieu
Radio-Canada
Explosion des coûts de construction, taux d’intérêt et de taxation élevés, inflation : un important propriétaire immobilier de la région de Québec affirme que sans aide du gouvernement, il est devenu impossible de construire de nouveaux logements abordables alors que le marché subit une forte pénurie de ce type d’habitation.
L’entreprise Logiscoest propriétaire de plus de 6000 unités de logements locatifs dans la grande région de Québec.
Bien conscient du manque d’unités abordables, le président de l’entreprise, Michel Parent, se dit toutefois surpris du nombre de locataires qui ont préféré ne pas déménager cette année.
Dans le passé, entre 10 et 12 % de ses locataires déménageaient le 1er« juillet. « On a […], cette année, autour de 6,2, 6,3 % de taux de rotation. Les gens ont fait le choix de parler avec leur propriétaire et de s’entendre », constate l’homme d’affaires.
Plusieurs auraient décidé d’éviter les frais liés à un déménagement, qui ont eux aussi grimpé en raison de l’inflation. Mais c’est surtout le manque de logements abordables qui les a forcés à rester dans leur logement actuel, d’après Michel Parent.
Des citoyens contestent le projet Kall Louis-Philippe Arseneault (Radio-Canada). Un extrait: « On parle de 15 % des 55 logements […] qui seraient abordables à 1025 $ [par mois]; on considère que ce n’est pas abordable pour les gens du quartier, considérant que c’est plus de 30 % des revenus des ménages de deux personnes sur trois environ dans le quartier », indique le coordonnateur du Comité, Guillaume Béliveau-Côté ».