Ce soir avait lieu, malgré la tempête de neige, la consultation relative aux modifications proposées par la Ville de Québec au Programme particulier d’urbanisme de la colline parlementaire.
L’auditorium Daniel Johnson de l’édifice Marie-Guyart était presque plein (plus de 300 personnes) malgré la température qui a pourtant fait annuler plusieurs évènements prévus en cette soirée du 14 mars 2017.
Après un long exposé (50 minutes) par les gens de la Ville de Québec sur les sujets faisant l’objet de cette consultation, il fut demandé aux représentants des Conseils de quartier de présenter leurs positions sur les modifications demandées au PPU.
De façon générale, il y eut approbation par ces dernier sauf quelques exceptions. Si le Conseil de quartier St-Jean-Baptiste est d’accord pour le désir de la Ville d’avoir le pouvoir d’exproprier ou acheter de gré à gré les Îlots Lépine et Saint-Vincent-de-Paul, on veut toutefois que la hauteur des édifices qui pourraient s’y construire soit limitée à 4 étages, soit 16 mètres.
De son côté, le Conseil de quartier du Vieux-Québec-Cap-Blanc-Colline Parlementaire s’est confusément prononcé contre les projets de la Fondation Jules Dallaire quant à la Maison Mère Mallet. Cette fondation demande des modifications au PPU afin de maintenir la vocation sociale de cet immeuble, sans aucune intention commerciale. L’assemblée n’a pas semblé comprendre le sens de leur intervention. Toujours quant au même Conseil, il a présenté une résolution quant aux Îlots Lépine et Saint-Vincent-de-Paul qu’ils voudraient voir inscrit dans une politique d’aménagement dont on doit deviner le sens mais qui doit apparaître dans le texte de leur résolution. Espérons qu’il sera publié …
Le Conseil de quartier Montcalm a été plutôt discret, n’ayant délégué aucune personne pour le représenter mais manifestant par écrit son accord aux sujets proposés dans cette consultation.
Lors des interventions du public, celui qui fut candidat à la chefferie de Démocratie Québec (François Marchand) fut le premier à intervenir pour déclarer qu’à son avis, la Ville de Québec n’avait pas besoin du tout de réclamer des pouvoirs afin d’acheter ou exproprier un édifice qu’on laisse tomber en ruines (Église Saint-Coeur-de-Marie, Maison Paquet, etc). Un jour nous saurons peut-être si cet avocat a juridiquement raison.
L’intervenant suivant fut le promoteur Louis Lessard quant au projet de condos relié à l’église Saint-Coeur-de-Marie. Rappelons que la Ville veut modifier le PPU afin de pouvoir acquérir de gré à gré ou exproprier un tel immeuble afin d’en faire un autre projet si besoin est. Monsieur Lessard a rappelé qu’en 7 ans, il a proposé 9 projets à la Ville de Québec avec le concours d’au moins 5 architectes et que cet endroit est fermé depuis 23 ans. Il a affirmé que le Ministère de la Culture ne voudrait plus de façadisme, qu’il a reçu 160 demandes très intéressées pour son projet de condos sur ce site, et que les commerçants de la Grande Allée appuient son projet, pétition à l’appui.
De façon générale, les citoyens et les citoyennes qui ont pris la parole se sont montrés en accord avec le projet du promoteur quant à l’église Saint-Coeur-de-Marie. A une question franche et directe d’un citoyen aux gens de la Ville, cette dernière a été incapable de manifester ses intentions quant à l’achat ou l’expropriation éventuelle de cette église. Car le problème est assez simple. Avec les pouvoirs qu’a maintenant la Ville de Québec, et la modification demandée au PPU, cette dernière pourra, à son gré, acquérir l’église ou exproprier son propriétaire. Or il semble qu’une somme de 10 millions soit nécessaire pour mettre en ordre le bâtiment. Qui le fera ?
En somme, une bonne assemblée démocratique qui devrait déterminer de façon définitive l’avenir de l’église Saint-Coeur-de-Marie lors de la décision finale du conseil de ville en avril prochain.
Commission Urbanisme. Église Saint-Coeur-de-Marie * La décision de la Commission en janvier 2016. A lire.
Toutes les informations disponibles sur le site de la Ville de Québec