Radio-Canada
Aujourd’hui l’histoire
« Le plaisir de la déambulation à Québec, c’est moins les bâtiments que la présence de la nature », affirme l’architecte Pierre Thibault. Celui qui privilégie des constructions en symbiose avec les paysages propose une promenade architecturale dans la ville afin d’examiner comment la Vieille Capitale s’est transformée au fil du temps.
Le Vieux-Québec constitue le premier arrêt de Pierre Thibault. Si ce quartier est souvent associé à la colonisation française, il serait plus juste selon l’architecte de le rapprocher de la colonisation anglaise. Les principaux bâtiments ont en effet été construits au 19e siècle, à une époque où les échanges entre la ville portuaire et l’Empire britannique étaient nombreux. « Autour de 1850, il y avait jusqu’à 1500 navires [par année dans le port de Québec]. La Ville, qui avait alors 50 000 habitants, accueillait jusqu’à 25 000 marins par année », explique-t-il.
La reconstruction de la place Royale sous une esthétique française a été une erreur, selon lui, puisqu’elle renvoie « à une image idéalisée, donc romancée » du Vieux-Québec.
Le visage architectural bigarré de Québec
Le quartier industriel St-Roch a eu jusqu’à la fin des années 1960 une artère commerciale effervescente avec la rue Saint-Joseph. L’arrivée des centres commerciaux est toutefois venue mettre un terme à ce bouillonnement, et plusieurs bâtiments sont demeurés abandonnés pendant des années. Pierre Thibault, qui a lui-même occupé un bâtiment de Saint-Roch abandonné pendant 20 ans, vante l’éclectisme architectural du quartier, qui est le fruit des transformations économiques.
Place Royale sur le site internet de la Ville de Québec