Source: Robert Fleury, Le Soleil (éditorial), 19 janvier 2009.
(…) D’abord, mettons les choses au clair. Laurier n’est pas le centre-ville et il ne doit pas le devenir. Malgré son fort achalandage à proximité des ponts, sa vocation est essentiellement commerciale, institutionnelle et d’affaires. Son développement doit être contenu si on ne veut pas rendre la vie impossible aux résidants.Un vrai centre-ville doit posséder de véritables attributs de mixité et offrir des services de proximité. Sinon, cela risque de devenir invivable non seulement aux heures de pointe, mais quand ces édifices se videront et que leur environnement se fera désert.
Les résidants du quartier Saint-Yves ont raison de se plaindre du va-et-vient accru d’automobilistes dans leurs rues paisibles quand ceux-ci tentent d’éviter un boulevard Laurier congestionné. La Ville et l’arrondissement pourraient y mettre fin.
Par contre, les citoyens ne pourront s’opposer indéfiniment à toute densification résidentielle : la rareté et le coût élevé de leurs terrains ne permettront pas de conserver ce type d’aménagement encore longtemps. Sinon, il sera illusoire de penser développer des services de proximité viables. Permettre que ces résidences servent à plusieurs familles vaut certainement mieux que de voir surgir des unifamiliales aux dimensions démesurées. (…)
La suite. Aussi, entre autres billets: Le nouveau centre-ville.