Source : Radio-Canada
Le parc de logements locatifs s’est dégradé au Québec, selon les données du recensement de 2006. En cinq ans, le nombre de logements qui ont besoin de réparations majeures a augmenté de 18 %. La situation est pire dans certains quartiers, comme dans Saint-Sauveur à Québec où plus d’un logement sur dix pose des risques pour ses occupants et a besoin de réparations majeures.
Denise Garneau du Comité de citoyens de Saint-Sauveur rapporte que des problèmes de pourriture des escaliers, de fondations, d’électricité et d’insalubrité sont notamment rapportés. Elle indique que certains propriétaires font preuve de négligence, mais que plusieurs petits propriétaires de duplex ou de triplex n’ont pas nécessairement les moyens d’effectuer les grandes rénovations. « Ils vont faire des petits travaux, un peu chaque année ce qu’ils peuvent. Il y a un problème de revenus pas seulement chez des locataires, il y a des propriétaires qui manquent d’argent aussi », indique Mme Garneau.
Pour leur part, les associations de propriétaires montrent du doigt la méthode de fixation des loyers. Dans les années 80, un propriétaire pouvait demander 10 $ d’augmentation mensuelle pour 1000 $ d’investissements. La somme que le propriétaire peut récupérer est maintenant trois fois moindre, précise Hans Brouillette de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ). « Si vous mettez 1000 $ de travaux, vous allez pouvoir récupérer 3,33 $ par mois. Alors, c’est très, très peu et si on fait le calcul, pour arriver à notre 1000 $ initial, on aura dû patienter près de 25 ans », déplore M. Brouillette.
Il ajoute que la situation est appelée à se détériorer en raison du contexte de crise économique.
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