Décision étrange de la part du Port de Québec. On veut donner le nom de Ross Gaudreault au terminal de croisière avant même son départ à la retraite… et avant sa propre mort. Les règles de la Commission de toponymie du Québec et du gouvernement canadien sont pourtant clairs. Selon leurs critères, M. Gaudreault ne se qualifie pas.
Interrogé sur les règles de désignation des édifices au nom d’une personne vivante alors que différentes commissions de toponymie du Québec et du fédéral émettent des réserves ou l’interdisent, M. La brecque a paru irrité au téléphone. Il a donné différents exemples d’édifices portant le nom d’une personne vivante, comme l’aréna Joé-Juneau à Pont-Rouge, l’aréna Guy-Lafleur à Thurso ou encore un édifice d’une entreprise dans le port qui porte le nom d’un ancien employé, toujours vivant, qui était là lors de la construction du bâtiment.
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La Commission de toponymie du Québec précise : «Un lieu ne doit pas se voir attribuer un nom commémoratif d’après celui d’une personne vivante. Seuls les noms de personnes décédées depuis plus d’un an et ayant une importance historique certaine ou un lien étroit avec le lieu à désigner peuvent faire l’objet de tels choix.»
Du côté fédéral, on indique aussi certaines réserves : «Le nom d’une personne ne doit pas être attribué à moins qu’il ne soit dans l’intérêt public d’honorer cette personne en donnant son nom à une entité géographique. La personne honorée doit avoir apporté une contribution importante à la région où l’entité est située et son nom ne devrait normalement être attribué qu’à titre posthume. On ne doit pas se servir du nom d’une personne vivante, à moins de circonstances tout à fait particulières.»
via Yves Therrien du Soleil.