Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge »

Le Centre de glaces prêt un an plus tard que prévu

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 24 juin 2021 2 commentaires

Source : Taïeb Moalla, Journal de Québec, le 23 juin 2021

Le Centre de glaces, qui ouvrira ses portes à la fin de l’été, ne sera pas uniquement réservé à l’élite sportive, a insisté Régis Labeaume.

C’est le message que le maire de Québec a martelé, mercredi matin, lors d’une visite guidée de l’infrastructure située à Sainte-Foy et dont les travaux sont désormais complétés «à 90-95%».

«Il y a 14 ans, ça a été (le Centre de glaces) mon premier engagement (électoral). L’aspect populaire de la chose est important. Il y a des gens qui ramènent toujours le fait que ça a été bâti seulement pour l’élite. C’est faux», a-t-il assuré.

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Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Infrastructures sportives.

Construction dans le secteur des ponts?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 22 juin 2021 4 commentaires

Un appel d’offre est ouvert par le MTQ pour d’importants travaux dans le secteur des ponts. Son titre révélateur est : »Avant-projet définitif, plans et devis, accompagnement des travaux liés à l’interconnexion du transport en commun des échangeurs au nord des ponts, ave des Hôtels, Route 175 et boul. Laurier (Québec) »

L’appel d’offre

On parle d’un tunnel sur le boulevard Laurier (devant Lavigerie, donc un autre tunnel que celui pour le pôle d’échange), une passerelle piétonne de la gare de train de Ste-Foy jusqu’à l’avenue des hotels et une refonte de l’avenue des Hotels avec beaucoup de construction de murets. Qu’est-ce que le MTQ prévoie dans ce secteur? Il semble que ce soit pour arrimer le transport en commun de la rive-sud (comme son titre l’indique) et en tenant compte de l’objectif de la passerelle, que du résidentiel pourrait potentiellement être prévu, mais nous n’avons aucune information à part ce document (en fichier attaché). Peut-être que des lecteurs de Québec urbain en savent plus que nous?

Merci à une lectrice assidue

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Transport.

Un projet mesuré pour le carrefour historique de Sillery

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 19 juin 2021 2 commentaires

François Bourque
Le Soleil

Nouveau débat et mobilisation de citoyens sur un projet immobilier aux portes de l’arrondissement historique de Sillery.
Rien de commun cependant avec d’autres qui ont attiré l’attention ces dernières semaines. Celui du 955, Grande Allée (édifice de Loto-Québec) par exemple, que la Ville vient de renvoyer sur les planches à dessin.

Le projet d’immeuble résidentiel sur le site de l’ancienne station-service Ultramar, coin Maguire et chemin Saint-Louis, est d’une autre nature. Beaucoup plus acceptable au plan urbain et de la qualité de vie du voisinage.

La Ville de Québec souhaite y permettre trois étages et 17 logements avec un édicule donnant accès à une galerie sur le toit orientée sur le chemin Saint-Louis pour protéger l’intimité des voisins derrière.

Ce projet n’implique pas de démolition d’immeuble patrimonial. Pas de perte de paysage ou de points de vue précieux. Pas d’arbres, de boisés ou de verdure sacrifiés. Pas de hauteur démesurée. Pas d’effet de mur comme souvent avec les très gros immeubles.

Pas d’impact notable sur la circulation. Pas de matériaux ou de formes qui détonnent avec la rue Maguire ou la brique rouge des immeubles en face, chemin Saint-Louis (restaurant Montego et boutique Sports Maguire).

On est ici à proximité d’une rue commerciale où les résidents pourront aller à pied et on est tout près du transport en commun.

Au plan urbain, il est difficile de trouver à redire de ce projet dont un des promoteurs, Mario Bernardo, est propriétaire du Montego en face.

Ceux qui s’y opposent semblent oublier que le zonage actuel permet déjà quatre étages sur l’ensemble du terrain, plus un édicule sur le toit. Le zonage actuel oblige aussi à un rez-de-chaussée commercial.

Le changement proposé vise à réduire la hauteur permise à trois étages et fait disparaître l’obligation commerciale. Cela fait de la place pour cinq logements de plus que le zonage actuel (17 au lieu de 12).

L’amendement au PPU Sillery et au zonage vise aussi à permettre un seul bâtiment sur le site plutôt que deux ou trois. Cela rendrait possible un stationnement en sous-terrain plutôt qu’en surface.

On le sait. Tout immeuble nouveau, même le plus modeste ou le plus réussi, dérange l’ordre établi.

Les voisins immédiats y perdent toujours un peu d’air, d’intimité ou de vue. Leur réflexe de protéger leurs «acquis» est légitime, même quand l’intérêt général peut justifier un projet.

Échaudés par les ambitions parfois démesurées des administrations publiques, les conseils de quartier et autres groupes militants sont aussi devenus méfiants. On ne s’en surprend plus et il est difficile de les blâmer.

J’ai pourtant sursauté devant l’avis de la Coalition pour l’arrondissement historique de Sillery. Le groupe s’oppose à ce projet pour le motif que sa «modernité et l’emprise de la construction… détonnent avec l’esprit du lieu de ce carrefour».

L’esprit du lieu?

On parle ici d’une station-­service désaffectée et de sa cour d’asphalte.

Partout ailleurs, les citoyens supplient la Ville d’activer la reconstruction sur les terrains vacants des anciens postes d’essence.

La Coalition et le conseil de quartier voudraient ici que la Ville ou la Commission de la capitale nationale achète le terrain et en fasse un parc ou une porte d’entrée de l’arrondissement historique de Sillery.

Ils évoquent la présence sur le terrain derrière de la maison patrimoniale Timmony (construction 1835) où ont logé les marchands de bois et anciens maires de Sillery Charles et James Timmony.

Cette maison est en effet reconnue pour sa valeur «supérieure» dans le répertoire du patrimoine bâti de la Ville.

L’accès à cette maison se faisait à l’origine par le chemin Saint-Louis, mais ce lien n’existe plus.

Vouloir le restaurer ou l’évoquer mènerait tout droit dans la cour arrière des citoyens qui habitent la maison qui a sa façade sur la rue Louis-H.-LaFontaine.

Pour atténuer l’impact visuel, la Ville exigera du promoteur qu’il aménage un mur vert du côté de la maison Timmony, m’informe la conseillère Émilie Villeneuve.

Pour ce qui est d’un parc, on convient tous de leur importance dans la vie des quartiers. Sauf que c’est difficilement un enjeu ici.

Il y a dans le quadrant voisin de ce même carrefour le grand cimetière Mount Hermon qui descend jusqu’à la falaise en contre-bas. C’est un des très beaux «parcs» de Québec.

Les autorités publiques ne peuvent quand même pas acheter tous les terrains vacants pour éviter aux voisins de subir un nouvel immeuble.

La Coalition plaide avec raison pour le respect du «plan de conservation du site patrimonial de Sillery». Celui-ci couvre tous les quartiers au sud du chemin Saint-Louis, de la côte Gignac à la rue de Laune. Cela inclut le secteur du chemin du Foulon au pied de la falaise.

Le ministère de la Culture a juridiction sur ce site et devra se prononcer sur le changement demandé au PPU et au zonage pour l’ancienne station Ultramar.

Je ne veux pas présumer de sa décision, mais le ministère avait approuvé l’actuel PPU Sillery créé en 2015.

Ce plan s’intéresse à toutes les caractéristiques du site historique : cadre naturel, réseau viaire (rues), système parcellaire (découpage des lots), cadre bâti, unités de paysage, qualités visuelles, patrimoine archéologique, etc.

Ces «témoignages» de différentes époques doivent être protégés dans «un esprit de continuité et de cohérence», indique le plan.

Pour les nouvelles constructions, le plan demande de s’inspirer des «caractéristiques historiques du milieu d’insertion», mais «sans imiter les bâtiments existants, de manière à affirmer son époque de construction».

La Commission d’urbanisme de la Ville de Québec devra aussi se prononcer sur l’architecture et l’intégration au voisinage du nouvel immeuble.

Dans l’ordre actuel des choses, la question du patrimoine arrive à la fin du processus d’approbation des projets.

Serait-il plus opportun de le faire au début? C’est ce que suggère Pierre Vagneux, président de la Coalition pour l’arrondissement historique.

Un questionnement «patrimonial» doit précéder la discussion, croit-il. M. Vagneux déplore que le «réflexe patrimonial» que l’on aurait dû avoir n’ait «pas été initié».

Je ne sais pas si ça aurait changé quelque chose dans le débat présent, mais la question mérite d’être posée.

Des citoyens et groupes de pression arrivent régulièrement à faire reculer les villes ou des promoteurs. Parfois sous la menace d’un référendum; parfois par la pression publique ou simplement par la discussion.

L’exemple le plus récent est celui du 955, Grande Allée, mais il y en a d’autres.

On a vu ce printemps le promoteur d’un gros projet résidentiel sur le chemin des Quatre-Bourgeois revoir les plans avec la Ville après avoir entendu les craintes des citoyens.

Nicolas Côté, de Clef Développement, a fractionné en quatre le «mur-édifice» qui était prévu; il a augmenté les marges de recul dans la cour arrière et a abaissé les hauteurs en deçà des hauteurs autorisées.

Au final, «le projet respectera l’ensemble de nos préoccupations, trois étages, environ 14 mètres de marge arrière et pas de mur édifice», se réjouit le porte-parole du groupe de citoyens du voisinage, Robert MacKay, dans un courriel envoyé au Soleil il y a quelques jours.

M. MacKay salue au passage la négociation menée par la Ville avec le promoteur. «Nous avons l’impression que les urbanistes de la Ville ont fait un bon travail et ont tenu compte de nos préoccupations», dit-il.

Cela vaut la peine d’être souligné.

L’été dernier, l’administration Lehouillier à Lévis a rapidement revu son plan de circulation aux abords du parc de l’anse Benson après avoir entendu les critiques de citoyens.

On ne dira jamais assez à quel point le dialogue et l’écoute permettent d’améliorer les projets et leur acceptabilité.

Mais il arrive aussi que des citoyens étirent l’élastique au point de compromettre la viabilité de tout projet et de condamner des terrains à l’immobilisme. Il faut alors être capable de dire c’est assez.

La chronique

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Commercial, Logement locatif ou social.

Un mégachantier qui pourrait dépasser les 100 M$ pour Laurier Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 28 avril 2021 3 commentaires

Jean-Michel Genois-Gagnon
Journal de Québec

Ivanhoé Cambridge veut revoir le visage de Laurier Québec. Un important développement immobilier à usage mixte est dans les cartons. À terme, entre « 1000 et 1500 unités » pourraient sortir de terre, a appris Le Journal.

Ces derniers mois, le bras immobilier de la Caisse de dépôt et placement du Québec a eu plusieurs discussions avec le promoteur Douville, Moffet & associés pour redévelopper le centre commercial de Sainte-Foy.

La facture du chantier pourrait dépasser les 100 millions $. Il devrait se faire en plusieurs phases, la première étant d’environ 300 unités, et sur un échéancier de « plusieurs années ».

D’ici deux ans

Selon nos informations, la construction des nouvelles tours se ferait sur les stationnements à l’arrière et à l’avant de Laurier Québec. L’objectif serait de démarrer les travaux d’ici deux ans, selon différentes sources.

Les édifices situés devant le boulevard Laurier pourraient atteindre 21 étages (64 mètres) et les tours du côté du boulevard Hochelaga, 13 étages (40 mètres), soit les hauteurs maximales permises pour ces terrains.
La vocation de chaque immeuble ne serait pas encore définitive. Différents scénarios sont sur la table, soit des espaces commerciaux ou à bureaux, des unités résidentielles, une résidence pour personnes âgées et un hôtel.

Ivanhoé Cambridge chercherait, aujourd’hui, à maximiser la valeur de cette propriété qui est actuellement évaluée à 446 M$. L’objectif serait de créer une « communauté » avec les commerces et les organisations voisines.

Partenaire

Si ce projet immobilier se concrétise ces prochains mois, Douville, Moffet & Associés deviendrait propriétaire du site avec Ivanhoé Cambridge. Joint par Le Journal, le président de l’entreprise, Pierre Moffet, a préféré limiter ses commentaires. « Si on me demande si j’ai de l’intérêt pour développer Laurier Québec, c’est certain que je vais dire oui », a-t-il dit.

Chez Ivanhoé Cambridge, on confirme analyser un projet de densification pour Laurier Québec qui pourrait s’échelonner sur plusieurs années.

« Nous sommes à un stade préliminaire et nous évaluons actuellement la faisabilité de divers scénarios pour ce secteur au fort potentiel. Nous avons des discussions avec un promoteur d’expérience, mais rien n’a été signé pour l’instant », a souligné la porte-parole, Katherine Roux Groleau.

Quant à Place Ste-Foy, aussi une propriété d’Ivanhoé Cambridge, le bras immobilier de la Caisse de dépôt et placement du Québec envisagerait également de redévelopper ce site.

La semaine dernière, La Presse rapportait que le Groupe Mach avait de l’intérêt pour acheter Laurier Québec et Place Ste-Foy. Ivanhoé Cambridge assure qu’il n’a aucune discussion en cours pour vendre ces immeubles.

L’article

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Commercial, Condo, Logement locatif ou social.

Les coûts secrets du projet du Phare

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 27 avril 2021 6 commentaires

François Bourque
Le Soleil

Depuis deux ans, j’ai cherché à obtenir copie des études ou analyses sur l’évaluation des coûts à la charge de la ville de Québec pour le projet Le Phare (rebaptisé depuis Humaniti).
J’avais en tête les coûts des réseaux d’aqueduc et d’égout, du réseau routier à refaire, des connexions au transport public et des enjeux de sécurité publique (protection incendie).

Je pensais aussi aux coûts du pôle d’échanges Ste-Foy (qui a depuis été relocalisé) et aux terrains qu’il faudrait exproprier pour réaliser les travaux d’infrastructures autour du Phare.

La Ville de Québec a dit non et Groupe Dallaire, qui avait préparé une partie des documents que je demandais, a dit non aussi.

Le 2 avril 2019, j’ai demandé à la Commission d’accès à l’information (CAI) de réviser cette décision.

Trois auditions (d’abord sur place, puis à distance) ont été tenues, entrecoupées de COVID et de plusieurs remises ou demandes de remises pour des motifs pas toujours convaincants.

Cette fois par exemple où un avocat a demandé une autre remise parce qu’il n’avait pas réussi à ouvrir un Cd-Rom. Son entreprise planifie un gratte-ciel de 65 étages, mais n’arrive pas à trouver les ressources techniques pour ouvrir un enregistrement. La demande a cette fois été refusée.

Deux ans se sont donc écoulés et la juge administrative Guylaine Giguère vient de rendre sa décision : demande de révision rejetée.

La décision est finale et sans appel quant aux faits.

L’information que je cherchais à obtenir concerne l’entente ville-promoteur que Québec et Groupe Dallaire était à négocier au printemps 2019.

Des ententes de même nature sont signées lors de tous les projets qui impliquent un partage des coûts d’infrastructures entre la ville et un promoteur.

Dans le cas du Phare, je soupçonnais que les coûts seraient importants, vu l’ampleur du projet et des travaux requis autour du site de l’ancienne Auberge des Gouverneurs (coin Lavigerie/boulevard Laurier).

Il était déjà connu à l’époque que les réseaux municipaux (eaux usées, aqueduc, routier) n’avaient pas la capacité pour un projet d’une telle envergure.

J’ai eu la naïveté de penser que cette information était d’intérêt public. Je le pense toujours, mais à l’évidence, ça ne suffit pas.

Ces informations ne seront pas accessibles avant la conclusion d’une entente éventuelle entre la ville et le nouveau promoteur Cogir.

Reste à voir quelle part de l’information pourrait alors devenir accessible. Dans tous les cas, l’encre sera sèche sur les contrats et il ne sera plus possible de changer quoi que ce soit au projet.

Il importera peu alors que des citoyens, groupes ou élus puissent trouver que le projet (Phare-Humaniti) implique un coût public trop élevé pour le bénéfice que pourrait en tirer la ville.

La Loi sur l’accès à l’information vise (en théorie) à favoriser l’accès aux documents publics.

Mais elle prévoit aussi une (longue) liste d’exceptions pour lesquelles une administration peut refuser l’accès.

La ville de Québec avait invoqué 6 articles d’exception (22, 23, 24, 27, 37 et 39) pour refuser l’accès aux documents qui décrivent l’ampleur des coûts publics pour le projet Le Phare.

La CAI a analysé la réponse de la ville pour trois de ces articles (22, 23 et 39). Vu les conclusions auxquelles elle arrivait, la juge Giguère a estimé qu’il n’était pas nécessaire de poursuivre l’analyse pour les trois autres articles.

Article 22

L’article 22 permet de refuser l’accès à des renseignements financiers ou techniques si leur divulgation peut nuire à une négociation. Ou risque de causer une perte à la ville ou de procurer à quelqu’un d’autre un avantage appréciable.

Cet article vise à assurer l’équilibre entre le principe de transparence des administrations publiques et les forces économiques du marché, rappelle la juge Giguère.

J’avais plaidé que les informations demandées étaient déjà connues de la ville et du promoteur Dallaire et que leur divulgation ne pouvait donc pas nuire à la négociation.

Peut-être pas à cette négociation-là. Mais divulguer des évaluations de terrains pourrait nuire aux négociations avec d’autres propriétaires et causer une perte pour la ville, a conclu la CAI.

Article 23

L’article 23 permet à un tiers (ici le Groupe Dallaire) de refuser que soient divulguées des informations commerciales, financières ou techniques détenues par une administration publique, mais qui lui appartiennent et qui ont un caractère «confidentiel»

On parle ici d’estimés de coûts de travaux pour l’ajout d’aqueduc, le réaménagement de rues, l’acquisition de terrains, etc.

La CAI as reconnu le caractère confidentiel de ces informations.

Article 39

L’article 39 permet de refuser l’accès à un document d’analyse jusqu’à la décision finale dans un dossier.

Après avoir examiné les documents que je demandais, la CAI a estimé qu’il s’agissait bien d’analyses produites dans le cadre d’un processus décisionnel encore en cours.

Ce processus n’est d’ailleurs toujours pas terminé, aucune entente de partage des coûts n’ayant encore été signée entre la ville et le promoteur Cogir.

***

Me voici donc Gros-Jean comme devant. Et vous aussi par le fait même. Pas plus avancé qu’au jour de ma demande initiale, en mars 2019.

Combien va coûter à la ville le projet Humaniti qui a succédé au Phare?

La hauteur de la tour principale a été réduite de 65 étages à 53. Mais il est prévu trois autres tours à 31, 31 et 40 étages, ce qui reste une densité considérable pour cet îlot.

On parle toujours d’y loger un hôtel ainsi que 1151 unités de logement, 453 condos, des espaces commerciaux et de bureaux, etc. Les infrastructures municipales n’ont pas été conçues pour une telle intensité.

Les villes font souvent valoir que les grands projets rapportent des taxes nouvelles.

Ce n’est pas faux, mais ce n’est pas si vrai qu’il y paraît.

Si un promoteur construit, c’est parce qu’il croit que son projet répond à un besoin et qu’il y a un marché pour les pieds carrés qu’il planifie.

Les pieds carrés qui ne se construiraient pas sur un îlot se construiront ailleurs et rapporteront les mêmes taxes à la ville.

L’opportunité d’un projet ne se mesure pas uniquement aux revenus de taxes qu’il procure à la ville.

L’impact sur la circulation et sur la qualité de vie du voisinage me semble beaucoup plus important.

Le projet, même revu un peu à la baisse, continue de pose un défi d’acceptabilité sociale. Le Programme particulier d’urbanisme (PPU) «négocié» avec les citoyens à l’époque (2021) avait fixé le seuil à 30 étages sur cet îlot. En passant outre, la ville remet en cause la crédibilité de son propre PPU.

***

Dans un marché d’édifices à bureaux fragilisé par la pandémie, concentrer autant de pieds carrés sur un seul îlot risque de repousser des projets qui auraient pu naître sur d’autres îlots vacants du boulevard Laurier et de la route de l’Église.

Ces îlots vacants sont des nuisances quand on veut donner vie à une artère et y développer le plaisir d’y aller marcher, comme l’administration Labeaume dit vouloir le faire dans le nouveau centre-ville de Sainte-Foy.

***

Derrière (ou devant) le Phare, il y avait cette idée d’un repère fort à l’entrée de la ville et d’un message que Québec entrait dans les ligues majeures du gratte-ciel. Pour pas exagérer, disons la Ligue Américaine.

Il me semble que cette vision d’un monde où «sky is the limit» a pris du plomb dans l’aile avec la pandémie. On a davantage envie de parcs, de jardins et d’échelle humaine que de projets immobiliers démesurés.

Et raison de plus si le projet doit coûter un bras en infrastructures publiques. J’aurais aimé pouvoir y mettre un chiffre. Ce sera pour une autre fois peut-être. Après une prochaine demande d’accès.

J’attendrai cette fois que le contrat soit signé. Ce sera plus difficile de dire non.

L’administration municipale, si c’est toujours la même qui est aux commandes, sera rassurée et sans doute satisfaite : il sera trop tard. Trop tard pour nuire à «leur» projet, aussi controversé soit-il.

Drôle de conception de la démocratie, mais la Loi sur l’accès permet qu’il en soit ainsi.

Oui à l’information pour écrire l’histoire à retardement, mais non si ça déplaît à un partenaire d’affaires de la ville ou si ça risque d’influencer une décision publique en gestation.

Lors de la première audition, en octobre 2019, j’ai entendu deux fois un témoin de la ville expliquer que la divulgation des informations serait «inconfortable». On préférait attendre la conclusion du contrat final.

C’est en effet moins confortable quand les enjeux sont connus du public que si on négocie de façon discrète à l’abri des regards.

La CAI n’a pas relevé cette remarque que pour ma part, j’avais trouvée révélatrice et significative.

Au-delà des considérations légales légitimes, les administrations publiques ont souvent cette inclinaison à rester discrètes et confortables, plutôt que d’affronter le débat public comme il conviendrait pourtant en démocratie.

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Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Commercial, Condo, Logement locatif ou social, Projet - Le Phare de Québec.

200 condos sur 23 étages sur le terrain voisin de Alt Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 15 avril 2021 4 commentaires

Source : Jean-Michel Genois Gagnon, Journal de Québec, le 15 avril 2021

Le promoteur ACERO revoit à la hausse son projet envisagé sur le boulevard Laurier. De dix étages, la tour dans les plans de l’entreprise devrait maintenant passer à 23 étages, a appris Le Journal.

Ces derniers mois, la direction d’ACERO et ses partenaires ont décidé d’abandonner l’idée d’ériger sur le terrain voisin de l’Hôtel Alt Québec un édifice de bureaux après le refus d’un important client potentiel. ACERO vise maintenant la construction de plus de 200 condos sur ce site de 22 000 pieds carrés ainsi que l’aménagement d’espaces commerciaux au rez-de-chaussée de la tour. La nouvelle mouture du projet prévoit aussi un stationnement souterrain.

« Nous avions quand même réussi à louer deux étages, mais nous n’étions pas capables de passer le cap du 50 % [de location nécessaire pour démarrer le chantier] », explique le président d’ACERO, Benoît Raymond. « Ce n’est pas que les gens n’aimaient pas l’endroit. Le problème était plutôt le nombre de cases de stationnement disponibles pour les employés », poursuit-il.

Ce dernier ne cache pas que les impacts de la pandémie ont eu des répercussions sur le marché des immeubles de bureaux. Il est toutefois d’avis que cette situation devrait se résorber après la COVID-19. Il assure qu’il ne s’agit pas de la raison principale derrière ce changement de cap.

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Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Condo.

Un projet revu à la baisse près du tramway

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 12 avril 2021 6 commentaires

Stéphanie Martin
Journal de Québec

Un promoteur qui voulait construire un édifice de six étages près du futur tramway a fait passer son projet à trois étages afin de respecter l’opposition des voisins, qui sont soulagés du dénouement.

Le promoteur Nicolas Côté, de Clef Développement, est maintenant seul à la barre du projet, après avoir acheté les terrains qui appartenaient auparavant à une compagnie de Candiac. Il dit avoir entendu les doléances des citoyens qui craignaient l’arrivée d’un « mur-édifice » qui occuperait quatre terrains sur Quatre-Bourgeois, là où passera le tramway.

Au lieu d’un seul édifice, le promoteur en construira quatre. Ceux-ci auront trois étages, même si le zonage en permet quatre. « Pour nous, c’est important qu’il y ait une acceptabilité sociale », a expliqué M. Côté. Il a voulu faire le projet « le plus bas possible », soit neuf pieds plus bas que ce qui est permis. Le projet est un peu moins rentable, convient-il, mais il estime que « c’est gagnant-gagnant pour tout le monde ».

Le porte-parole des citoyens, Robert MacKay, à qui Le Journal a appris l’existence du nouveau projet, a poussé « un soupir de soulagement ». Il croit que la nouvelle mouture satisfera les gens du quartier.
« C’est raisonnable comme densification. » Quant aux résidents de la rue située juste derrière, dont il fait partie, M. MacKay croit qu’ils subiront tout de même des inconvénients, notamment la perte d’intimité et d’ensoleillement. « On perd beaucoup, mais on perd moins qu’avec le projet qui était proposé au début. »
Il se demande si le promoteur peut avancer légèrement ses édifices vers le chemin des Quatre-Bourgeois afin de les éloigner des terrains des voisins arrière et s’il peut éviter d’installer des balcons qui auraient une vue en plongée sur les terrains voisins.

L’abaissement de la hauteur à trois étages est, selon lui, le point le plus important de ce projet. Les citoyens souhaiteraient d’ailleurs que la Ville réduise les hauteurs permises dans tout le quadrilatère, qui est adossé à des maisons unifamiliales.

Récemment, dans une communication adressée aux citoyens, la directrice de la gestion du territoire à l’arrondissement Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge a indiqué qu’il n’est pas question de réduire les hauteurs.
« Il est prévu que le tramway […] passe à cet endroit, argue-t-elle. Il ne serait pas conséquent pour la Ville de réduire la hauteur autorisée, ainsi que la densité, sur une portion du tracé du futur tramway. Il est plutôt souhaité que la venue de cet équipement majeur de transport collectif serve à accroître la mixité des usages et consolider le cadre bâti le long du tracé. »

Le vice-président du comité exécutif et président de l’arrondissement, Rémy Normand, a répondu aux citoyens qui l’ont interpellé lors de la dernière séance du conseil municipal. Le zonage existe depuis 2009 et les changements de l’époque n’avaient pas rencontré d’opposition, a-t-il souligné. Il disait attendre le nouveau projet. « Notre but est de faire la meilleure insertion possible dans le zonage actuel. »

L’article

Le promoteur Clef Développement construira quatre édifices sur les terrains du chemin des Quatre-Bourgeois (photo du bas). L’image du haut montre le projet qui avait été rejeté par les citoyens et que le promoteur a abandonné.

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Logement locatif ou social, Projet - Tramway.

Projet Le Liénard: état des travaux

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 11 avril 2021 Commentaires fermés sur Projet Le Liénard: état des travaux

Le Liénard, un projet de GM Développement

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Logement locatif ou social.

Projet Le Maguire: état des travaux

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 11 avril 2021 Commentaires fermés sur Projet Le Maguire: état des travaux

Le Maguire

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Condo, Logement locatif ou social.