Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Art de vivre en ville »

Que penser des rues piétonnes ?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 18 juillet 2020 5 commentaires

Martin Claveau
Le Carrefour

Je ne sais pas trop quoi penser de la tendance à faire plus de place aux piétons et aux vélos en ville. Quelle tête dois-je me faire sur cette disposition à fermer les rues aux voitures, à retirer des espaces de stationnements, à élargir les trottoirs et à ajouter des bouts de pistes cyclables ? Est-ce que c’est bon ou pas ? Je ne sais pas non plus s’il existe un vocable précis pour désigner le phénomène, alors j’appellerai ça l’européanisation de la chaussée.

Personnellement, je marche et je roule pas mal. Donc, je serais le public visé et je devrais m’en réjouir. Le problème, c’est que je n’ai jamais eu l’impression de manquer de place pour marcher ou rouler, depuis le temps que j’habite en ville. Alors, est-ce vraiment nécessaire de faire tout ça ? Selon que je me trouve en voiture ou à pied, je module aussi mon point de vue. De la manière dont je perçois ça, le problème tient davantage à la qualité des espaces dont je dispose pour m’exécuter, qu’à leur nombre. Je serais donc, sans doute, con de me plaindre qu’on me donne plus de place pour marcher…

Le problème est aussi que cet espace, que je ne réclame pas tant que ça et qu’on me donne, on l’enlève aux autres. Les autres qui, souvent, sont en voiture et sont, ma foi, assez nombreux. Dans la vie, c’est bien connu, les gens qui gagnent des trucs sont généralement contents, alors que ceux qui en perdent sont tout le temps mécontents.

Ce que je trouve déplorable, quand je circule sur les trottoirs de Québec, c’est de constater à quel point ceux-ci sont souvent maganés, pas qu’ils ne sont pas assez larges ou nombreux. Quand elle était petite et qu’elle commençait à parler, ma fille désignait les trottoirs par l’amusant vocable de «crottoirs». Nous avons beaucoup ri, moi et ma blonde, de voir à quel point une enfant pouvait, par un lapsus involontaire, tellement bien résumer la problématique des endroits où nous marchions ensemble. Ma fille avait raison, sans le savoir, car souvent les trottoirs étaient effectivement de la «crotte» dans notre secteur. Son lapsus se conjuguait au sens propre, car nous contournions souvent de la crotte de chien sur l’accotement, mais au sens figuré également. Les trottoirs étaient souvent tellement endommagés que c’était de la «crotte» aussi. Ça n’a pas vraiment changé depuis. Les trottoirs que j’arpente depuis des années arborent souvent des pentes si prononcées, que pour les utiliser, il serait préférable que j’aie une jambe plus courte que l’autre… Je veux bien que l’on aménage des espaces de qualité aux handicapés, mais les gens comme moi ont aussi besoin de trottoirs. Alors, souvent je préfère marcher dans la rue, quand je peux le faire, pour avoir les deux pieds au même niveau.

Dans le même ordre d’idée, ce que je trouve affligeant quand je roule à vélo sur des pistes cyclables, c’est de rouler entre les bouches d’égout, dans des espaces bourrés de trous et de «patchs» d’asphalte. Ça me donne toujours l’impression de jouer dans les restants de table de la circulation. Je ne parle pas ici des pistes exclusives comme celle de la rivière Saint-Charles, qui est fantastique. Je parle de celles qui ont été installées sur des côtés de rues, qui servaient jadis de stationnement et qu’on a données aux cyclistes pour les faire taire.

Certains sont convaincus, quasi religieusement, que d’européaniser la chaussée est la bonne chose à faire, alors que d’autres s’y opposent farouchement. Pour d’aucuns, il faut libérer la ville et redonner son espace à ceux qui l’habitent. Moi qui habite en ville, j’ai pas mal l’impression qu’il est déjà à moi l’espace et que c’est à moi de m’en servir, mais bon… Alors, je ne sais pas trop quoi penser de tout ça. Je ne sais donc pas si on doit absolument donner plus d’espace aux piétons et aux cyclistes. Toutefois, il me semble qu’on devrait peut-être privilégier la qualité et commencer par leur donner des trottoirs et des pistes cyclables qui ont du sens. Ça serait déjà ça de pris.

La suite

Les trottoirs de l’avenue Royale (Léa Martin, Le Soleil). Un extrait: Si vous vous baladez sur l’avenue Royale dans le Vieux-Beauport, vous remarquerez tout de suite la beauté de ses maisons ancestrales. Mais attention de ne par trébucher sur les trottoirs hétéroclites! Vous y trouverez du ciment lisse, du ciment qui tente d’imiter du pavé, plusieurs types de pavés différents, du vieux, de l’endommagé, du moderne, de l’élaboré et beaucoup de «tout croche». Mais comment se fait-il que dans un quartier historique comme celui-ci, les trottoirs ne soient pas rénovés de façon plus esthétique?

L’avenue Royale

Voir aussi : Art de vivre en ville, Environnement, Transport.

Aménagement urbain: nouveau guide pour la conception de rues apaisées

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 5 juillet 2020 Commentaires fermés sur Aménagement urbain: nouveau guide pour la conception de rues apaisées

François Grenier
Journalise / 100e

L’organisme Vivre en Ville vient de lancer son guide Conception et mise en œuvre de rues apaisées – Outils pour concilier accessibilité, convivialité et sécurité sur les rues partagées et les rues étroites. Un guide plus pertinent que jamais !

Le 15 mars 2020, jour un du confinement, toutes les rues de la province sont devenues soudainement paisibles. Un peu comme si la pandémie avait plongé l’ensemble des Québécois dans un gigantesque projet pilote d’apaisement de la circulation. Puis, au bout de quelques semaines, avec l’arrivée du beau temps et la réouverture des commerces ayant pignon sur rue, il est vite apparu que les trottoirs étaient trop étroits pour que les piétons, toujours plus nombreux, puissent respecter les nouvelles consignes de distanciation physique.

D’autre part, les parcs, même ouverts, ne permettaient pas d’accueillir tous les citoyens à la recherche d’espace pour se dégourdir les jambes et prendre un bon bol d’air. Un air d’ailleurs qui n’avait jamais été plus pur depuis que les voitures avaient déserté les rues. Alors pour donner plus d’espace aux piétons et aux cyclistes, les municipalités ont commencé à multiplier les aménagements-éclairs et ainsi créer des rues partagées, à faible débit, familiales, actives, etc.

Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville, reconnaît que la sortie de leur guide semble être le fruit d’une bien étrange coïncidence, alors que la demande pour les rues apaisées n’a jamais été si forte. Or, effectivement, ce projet était déjà dans leurs cartons avant la pandémie. Et il ne pouvait pas mieux tomber.

« Le guide concerne surtout les rues locales qui, en principe, n’ont pas de fonction de transit pour des volumes importants de voitures, explique Christian Savard. Mais il peut aussi être utile dans le cas de certaines rues commerciales que l’on souhaite transformer en rues partagées. Autrement dit, des rues dans lesquelles peuvent cohabiter différents modes de transport sans l’habituelle ségrégation physique qui confine les piétons sur les trottoirs, les cyclistes sur les pistes cyclables et les véhicules motorisés sur la chaussée. Donc des rues aménagées pour que le piéton ait sa place partout, pas juste sur un petit bout de trottoir. »

Le principe à la base de ce guide, précise Christian Savard, c’est que la chaussée ne serve plus exclusivement aux voitures, mais à tout autre chose, comme jouer, se déplacer à pied ou à vélo ou même la traverser là où on souhaite, et pas seulement aux intersections.

Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville, reconnaît que la sortie de leur guide semble être le fruit d’une bien étrange coïncidence, alors que la demande pour les rues apaisées n’a jamais été si forte. Or, effectivement, ce projet était déjà dans leurs cartons avant la pandémie. Et il ne pouvait pas mieux tomber. « Le guide concerne surtout les rues locales qui, en principe, n’ont pas de fonction de transit pour des volumes importants de voitures, explique Christian Savard. Mais il peut aussi être utile dans le cas de certaines rues commerciales que l’on souhaite transformer en rues partagées. Autrement dit, des rues dans lesquelles peuvent cohabiter différents modes de transport sans l’habituelle ségrégation physique qui confine les piétons sur les trottoirs, les cyclistes sur les pistes cyclables et les véhicules motorisés sur la chaussée. Donc des rues aménagées pour que le piéton ait sa place partout, pas juste sur un petit bout de trottoir. » Le principe à la base de ce guide, précise Christian Savard, c’est que la chaussée ne serve plus exclusivement aux voitures, mais à tout autre chose, comme jouer, se déplacer à pied ou à vélo ou même la traverser là où on souhaite, et pas seulement aux intersections. »

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Voir aussi : Architecture urbaine, Art de vivre en ville, Écoquartier, Environnement, Nouvel urbanisme.

Les citoyens peuvent dès maintenant profiter de sept nouvelles rues partagées

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 3 juillet 2020 Commentaires fermés sur Les citoyens peuvent dès maintenant profiter de sept nouvelles rues partagées

Québec, le 3 juillet 2020 – La Ville de Québec est heureuse de dévoiler les premières rues partagées implantées pour la saison estivale, dont la rue Raoul-Jobin, dans le quartier Saint-Sauveur, sur le tronçon situé entre les rues de l’Aqueduc et de Carillon.

(…)

Voici la liste des rues partagées implantées actuellement :

113e Rue; Entre Avenue Saint-Grégoire et Cul-de-sac

3e Avenue Est: Entre 47e Rue Est et 5e Avenue Est

Rue Hélène-Boullé: Entre Lien cyclable du collège Saint-Stanislas et Rue Rochette

Impasse Marie-GuyarT: Entre Rue des Dames-Ursulines et Cul-de-sac

Rue Raoul-Jobin: Entre Rue de l’Aqueduc et Rue de Carillon

Rue Saint-Gabriel Entre Rue de Claire-Fontaine et Côte Sainte-Geneviève

Trait-carré Est/Ouest: Au nord du boulevard Louis XIV

Les rues partagées permettent une cohabitation harmonieuse sur la voie publique entre les piétons, les cyclistes et les automobilistes. La vitesse y est limitée à 20 km/h et le stationnement demeure permis selon les conditions habituelles.

Le communiqué

Voir aussi : Art de vivre en ville, Densification, Environnement, Nouvel urbanisme.

Rues festives et rues partagées à Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 5 juin 2020 Commentaires fermés sur Rues festives et rues partagées à Québec

Québec, le 5 juin 2020 – La Ville de Québec continue de créer de l’espace pour ses citoyens et annonce qu’elle leur permettra d’occuper pleinement l’espace public pendant la saison estivale grâce aux rues « festives » et aux rues « partagées ».

« Nous constatons actuellement un achalandage important dans les trottoirs, les rues, les pistes cyclables, les parcs et les lieux publics en raison du déconfinement progressif dicté par la Santé publique, a souligné le maire de Québec, M. Régis Labeaume. Après les parcs, ce sont les rues que nous voulons festives, actives et sécuritaires, au bénéfice des citoyens et des enfants, afin qu’ils profitent au maximum de l’été et de leurs vacances à Québec. »

Rues festives : pour célébrer l’été entre voisins

Dans un esprit festif et suivant le même principe que la Fête des voisins, la Ville offre la possibilité aux citoyens de rendre leur rue piétonne, le temps de quelques heures, d’une journée ou même d’une fin de semaine, et ce, dès le 19 juin. Ceux qui voudront faire plus ample connaissance avec leurs voisins, organiser un BBQ, un 5 à 7 ou permettre aux enfants de jouer librement dans la rue pourront le faire. Ils n’auront qu’à présenter une demande par le biais d »un formulaire.

Les résidants / organisateurs des rues festives seront toutefois responsables de remettre la rue en bon ordre, de se débarrasser adéquatement de leurs déchets et d’assurer le contrôle de la circulation en installant les tréteaux qui leur seront prêtés.

À noter que seules les rues résidentielles sont visées. Ainsi, les rues commerciales, munies de bornes de stationnement ou qui font l’objet de travaux routiers ne sont pas visées par ce projet. Il en est de même pour les rues faisant partie d’un parcours du Réseau de transport de la Capitale et pour celles situées à proximité d’une caserne de pompier.

Rues partagées : pour faire place aux transports actifs en pleine rue

La Ville souhaite implanter au moins deux rues partagées favorisant le transport actif par arrondissement. Les rues partagées accordent la priorité aux piétons et aux cyclistes dans la voie publique et leur offrent un accès privilégié aux espaces verts et aux commerces avoisinants. La Ville vise une mise en place progressive à compter du 1er juillet. Les rues ciblées feront l’objet de consultations auprès des résidants des secteurs concernés.

Les résidants des rues partagées et leurs visiteurs pourront y circuler en voiture. D’ailleurs, la limite de vitesse y sera réduite à 20 km/h afin d’assurer la sécurité de tous les usagers. Le stationnement demeurera quant à lui permis selon les conditions habituelles. Soulignons finalement que la Ville installera de la signalisation aux abords des rues concernées pour rappeler les règles de conduite.

Appel à la responsabilité

La Ville rappelle que les mesures sanitaires dictées par la Santé publique, comme la distanciation physique, doivent être respectées en tout temps.

Les rues festives et les rues partagées s’ajoutent aux rues commerciales piétonnes mises en place depuis le 16 mai dernier, de même qu’à la permission d’agrandir les terrasses sur ces rues.

Le communiqué

Voir aussi : Art de vivre en ville, Conférences / évènements, Message d'intérêt public, Québec La cité.

Comment la pandémie va changer les villes

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 4 avril 2020 12 commentaires

François Bourque
Le Soleil

CHRONIQUE / Aucune épidémie, tragédie ou attentat terroriste n’a fait disparaître le besoin de se regrouper dans les villes pour y vivre, y travailler et s’y divertir.

Mais une des questions qui va se poser au sortir de la pandémie est celle de la densification.

Les grosses villes du monde ont été plus durement touchées par le virus que les régions plus petites ou éloignées.

Ce n’est peut-être qu’une question de temps avant que toutes soient atteintes aussi. Mais il tombe sous le sens qu’une densité forte est un vecteur de contagion plus lourd que des milieux de vie aérés.

Les principes de développement durable nous ont poussés depuis quelques décennies à mieux occuper l’espace des villes desservies par les services publics. Cela a mené à une densification souvent intense. Trop parfois.

Des enjeux de santé publique pourraient cependant inciter à revoir ce modèle. Pour affronter de nouvelles pandémies, devrait-on envisager des villes et des quartiers avec davantage de «distanciation» naturelle?

Comme dans les banlieues nord-américaines de l’après-guerre à une époque où l’étalement des villes n’était pas une préoccupation.

Un retour vers l’étalement urbain?

«On a dit ça au début de l’informatisation, au début des années 80», se souvient François DesRosiers, professeur au département de finance, assurance et immobilier à l’Université Laval.

«On avait prévu une baisse de l’intérêt pour des localisations centrales et plus d’intérêt pour la périphérie».

Ça ne s’est pas produit.

(…)

À défaut de pouvoir empêcher le virus de se répandre, on veut éviter que tout le monde l’attrape en même temps, ce qui forcerait des hospitalisations au-delà de la capacité d’accueil des hôpitaux.

La stratégie vaut aussi pour la lutte à la congestion sur les routes.

Aplatir la courbe des déplacements et l’étaler dans le temps.

On n’empêchera pas toute circulation le matin et le soir. Mais on peut essayer d’aplatir l’heure de pointe pour que tout le monde n’arrive pas sur le pont ou sur l’autoroute en même temps.

Moins de déplacements en même temps, cela signifie moins de congestion. Et moins de besoins pour un troisième lien et autres nouvelles infrastructures routières.

Ça adonne bien. On pourrait avoir besoin de ces milliards de dollars pour payer la facture de la pandémie.

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Voir aussi : Art de vivre en ville, Conférences / évènements, Environnement.

Autoroute Laurentienne, boulevard urbain, Place Fleur de Lys et autres sujets

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 26 octobre 2019 2 commentaires

François Bourque
Le Soleil

(…)

Au plan urbain, la démolition annoncée du vieux Colisée est plutôt une bonne nouvelle.

Il y a quelques années encore, j’aurais craint que la Ville récupère l’espace pour agrandir le stationnement. Il est aujourd’hui permis d’espérer qu’on lui trouvera un meilleur usage.

Le maire Labeaume a d’ailleurs évoqué ces jours derniers l’intérêt de promoteurs pour ce terrain.

On pourrait imaginer une nouvelle rue qui passerait à la porte du Grand Marché, côté est, offrant la possibilité d’une façade sur rue à de futurs immeubles à construire sur le site du Colisée.

Le site d’ExpoCité y perdrait un peu en superficie, mais y gagnerait en qualité urbaine et en vitalité.

À l’époque où elle plaidait pour la construction d’un nouvel amphithéâtre, l’administration Labeaume faisait miroiter l’important développement immobilier qui allait suivre. Et les taxes qui en résulteraient.

Le raisonnement était un peu court. L’expérience nord-américaine montre que construire un nouveau stade n’a pas un effet automatique sur le développement du voisinage.

D’autres conditions doivent y être et des investissements publics sont généralement nécessaires pour rendre le secteur attrayant pour des développeurs.

Il aura fallu plus de vingt ans avant de voir des grues autour du Centre Bell à Montréal. Le marché immobilier n’était pas prêt avant.

(…)

On ne le voyait pas venir au début, mais l’objectif est aujourd’hui de déborder du site d’ExpoCité et de créer un tout nouveau quartier pouvant assurer le lien entre Limoilou, Saint-Roch, Saint-Sauveur et Vanier.

Cette vision est tributaire de la transformation de l’autoroute Laurentienne en boulevard urbain. On parle du tronçon entre la rue Soumande, au nord de Fleur de Lys et la rue de la Croix-Rouge, près du parc Victoria.

L’idée de transformer ce tronçon est dans l’air depuis quelques décennies, encouragée par des architectes, urbanistes et universitaires et groupes de citoyens. La Ville de Québec y est favorable, mais la décision appartient au ministère des Transports (MTQ) où un «dossier d’opportunité» est toujours à l’étude.

La valeur dominante au MTQ a longtemps été la fluidité (et la vitesse) de la circulation automobile. On le sent aujourd’hui plus ouvert à d’autres enjeux d’urbanisme, mais le réflexe de l’autoroute, encouragé par des radios privées, reste difficile à briser.

Le MTQ est conscient du «prix politique» qu’il lui faut payer chaque fois qu’il renonce à un kilomètre d’autoroute.

L’autre «pièce maîtresse» de ce nouveau quartier, liée à la première, est la transformation du centre commercial Fleur de Lys.

Les propriétaires William et Jonathan Trudel souhaitent faire éclater le modèle déclinant de la galerie marchande entourée de stationnements de surface.

(…)

Le promoteur Jonathan Trudel en a fait une tournée avec l’architecte de Québec Érick Rivard pour recenser les meilleures pratiques et repérer les erreurs à éviter.

M. Trudel a aussi rencontré des groupes d’étudiants en design urbain venus lui soumettre des scénarios pour Fleur de Lys. Des idées très «intéressantes», a-t-il perçu.

(…)

La Ville de Québec, qui a mené une consultation publique l’hiver dernier sur l’avenir de ce secteur, devrait faire connaître ses orientations au début 2020. Il est envisagé un nouveau programme particulier d’urbanisme (PPU) pour ce secteur, ce qui mettrait le projet à l’abri de toute contestation référendaire.

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Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Art de vivre en ville, Commercial, Densification, Tramway à Québec, Transport, Transport en commun.

Six nouvelles places éphémères à Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 22 juin 2019 Commentaires fermés sur Six nouvelles places éphémères à Québec

Radio-Canada

Avec l’arrivée de l’été vient aussi l’ouverture des places éphémères. Des espaces publics aménagés le temps d’une saison pour permettre aux citoyens de se prélasser en plein air. Six nouveaux endroits seront proposés aux citoyens cette année.

Ces nouvelles places éphémères s’ajoutent aux 18 déjà existantes. Elles sont situées à divers endroits dans la ville de Québec, à Cap-Rouge, au centre-ville, à Beauport et Loretteville entre autres. L’aménagement de ces lieux sera terminé dans les prochains jours.

Les nouveaux espaces en 2019 continuent de miser sur l’art, la végétation et la fraîcheur et sont ouverts à tout le monde.

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Voir aussi : Architecture urbaine, Art de vivre en ville, Art urbain.

A l’école Anne-Hébert. Des parents qui s’impliquent.

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 17 juin 2019 Commentaires fermés sur A l’école Anne-Hébert. Des parents qui s’impliquent.

Un fidèle lecteur de Québec Urbain était « tanné » de se lever le matin et de voir, de sa fenêtre, un triste mur de ciment à l’école Anne-Hébert. Grâce à son bénévolat (12 mois tout de même) et à plusieurs collaborations, en voici le résultat. Bravo !.

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Art de vivre en ville, Art urbain.

Intencité 2019. Forum sur l’habitation. Institut de développement Urbain du Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 10 juin 2019 Commentaires fermés sur Intencité 2019. Forum sur l’habitation. Institut de développement Urbain du Québec

Québec Urbain a été invité à cette journée consacrée à un exercice de réflexion d’envergure sur la densification du territoire de la Ville et sur l’avenir de l’habitation à Québec. Plusieurs conférences au programme. Le tout dans un esprit des TOD (Transit Oriented Development).

Le communiqué de presse où vous pouvez consulter le rapport portant sur le développement des 4 pôles majeurs en cliquant ici.

Un billet précédent en 2015

La démographie, le développement urbain et immobilier : les ingrédients de l’attractivité de Québec Mario Lefebvre (économiste), Vice-président, Recherche, Marchés immobiliers mondiaux, Ivanhoé Cambridge

La présentation PowerPoint du conférencier avec des tableaux chiffrés très intéressants

L’économie va extrêmement bien à Québec depuis presqu’une décennie. Mais la population vieillit rapidement par-rapport au reste du Canada. Et il y a un problème sérieux quant à la disponibilité de la main d’oeuvre, avec 4% de chômage. Il y a une croissance réelle de la production dans le secteur de la construction, ainsi que dans ceux des finances, assurances, etc. Avec une croissance du PIB de 1.5 à 2% dans la région, il y a un essoufflement démographique, avec une croissance de population à .8%.

Les grandes villes croissent plus que la moyenne avec le phénomène de l’urbanisation. Québec en fait partie. Population et mise en chantier de logements se suivent évidemment.
3000 nouvelles unités de logements par année à venir.

Quant à la population âgée de 65 ans et plus, il y a un effet sur la construction.

La RMR de Québec a reçu 20000 immigrants de 2011 à 2016, Régina et Winnipeg étant les deux villes qui ont reçu le plus grand nombre d’immigrants entre ces deux années, Québec étant au dernier rang canadien. En 2016, la part de la population née à l’extérieur du Canada fait également en sorte que Québec est au dernier rang canadien. Toronto au premier (45% de sa population) et Calgary au 3e.

M. Lefebvre propose que Calgary devienne un modèle pour Québec. Dans l’immigration inter-provinciale de Calgary, cette dernière a mis beaucoup d’efforts sur des immigrants car ces derniers en attirent d’autres. Vu la croissance de la population de 65 ans et plus ainsi que le bas taux de chômage, il est temps d’agir maintenant selon le conférencier, ce dernier favorisant l’immigration, particulièrement inter-provinciale.

Un plan d’action réfléchi afin de s’attaquer à l’enjeu de main-d’œuvre et d’immigration Ville de Québec (communiqué publié ce jour)

Les enjeux du marché résidentiel de la Ville de Québec – Générations, densification et transport : la bonne approche Christian-Pierre Côté, ÉA, Associé, Caprea

La présentation PowerPoint du conférencier avec des illustrations éloquentes.

En moyenne, il se construit 4600 unités d’habitation par année à Québec (60% appartement 40% maison). Et plus l’âge avance, plus on se dirige vers l’appartement. 70% des unités neuves sont dans la région de Québec. A partir de 55 ans, il y a un retour vers le centre de Québec. Pour l’avenir, d’ici 2036, vu la population stagnante, il faut ajouter la construction pour le remplacement (66000 unités dans la RMR de Québec). Selon le conférencier, il faudrait doubler les seuils d’immigration à Québec.

Pour le type de construction, d’ici 2036, 21000 maisons individuelles sont prévues. Et ce qui fait l’enjeu, ce n’est plus la localisation mais un produit qui répond à leurs valeurs (sécurité, services, esprit de communauté, etc). Un exemple: Sofia Lofts (San Diego): cour intérieure, voitures partagées, séance de cinéma extérieur hebdomadaire.

Quand on arrive à Québec, il y a des contraintes pour le marché de l’habitation neuve. Le conférencier précise que le choix des endroits est lié au transport structurant, ce qui représente selon ce dernier 20000 unités neuves. Il donne en exemple le redéveloppement de Place Fleur-de-Lys.

En résumé, ce n’est plus la localisation qui est en tête mais « les gens, les gens, les gens ».

Ateliers simultanés de présentation et d’échanges – Caucus territoriaux – Les aires TOD de demain à Québec
Atelier A – Caucus Chaudière
Présidente du caucus : Nathalie Roussin, Présidente, Les Immeubles Roussin, Présidente du Conseil Régional de Québec
Atelier B – Caucus St-Roch / ExpoCité
Présidente du caucus : Geneviève Marcon, Présidente, GM Développement
Atelier C – Caucus Lebourgneuf
Président du caucus : Stéphan Landry, Directeur général, Groupe Immobilier Oxford
Atelier D – Caucus Ste-Foy entrée Ouest
Présidente du caucus : Julie Lafrenière, Vice-présidente, Développement, Centres commerciaux, Ivanhoé Cambridge

Voir aussi le cahier du forum où on explique amplement ces 4 aires TOD. Extrêmement intéressant.

David Dixon, Vice-président, Planification et design urbain, Stantec

North America is a suburban continent with an urban population. The new norm 101: demographics, knowledge, economy, disruptive changes. Canada is growing older on pace with the US. Families with kids dominated US growth for decades. For the next 2 decades 80% of net new households will be singles and couples. 62% of US households stock is single family. More affluent households are moving to cities. College-educated 26 to 49-years old move to cities. Across the US suburbs are aging faster then cities and out of single-families. And there is a shortage of workers. Income disparities are growing. Generational poverty persists. Poverty is moving to suburbs. Growth alone does not cure poverty. Dramatic changes to retail markets (internet). 60% of vehicles will be connected by 2025. 75% of vehicles will be driverless by 2040.

Aires TOD – L’expérience québécoise – Présentation de Gabriel Rioux, Directeur de projets, Groupe conseil BC2

Les TOD dans la grande région de Montréal. Objectif que 75% des nouveaux ménages soient dans les TOD. Le tracé des axes de transport en commun détermine tout. Le seuil de densité est toutefois difficile à atteindre (parc industriel, emprises du transport en commun, axes routiers). Le conférencier illustre plusieurs TOD dans la région de Montréal

Panel : Les 10 grandes idées pour intensifier Québec

Échanges animés par Normand Hudon, Architecte senior principal, OAQ, Coarchitecture, avec des grands propriétaires immobiliers de Québec
François Audet, Président-fondateur, Groupe Patrimoine
Vincent Chiara, Président, Groupe Mach
Julie Lafrenière, Vice-présidente, Développement, Centres commerciaux, Ivanhoé Cambridge Jonathan Trudel, Vice-président, Fondateur, Trudel Alliance

L’industrie de la construction doit, selon l’animateur, parler d’une seule voix quant au projet de transport structurant, par le biais des TOD (transit oriented development). Selon Vincent Chiara, la mixité verticale est essentielle. Mais il faut s’assurer que l’immeuble est capable de recevoir les divers usages. La diversité des propriétaires de l’immeuble devient un problème à long terme, dans les cas de mixité. L’usage mixte fonctionne mieux selon lui quand le propriétaire est unique. Jonathan Trudel, qui fut policier pendant 15 ans, estime que son passé lui permets de dire que Québec ne devrait pas adopter une attitude coercitive quant à la mixité sociale comme Montréal. Selon lui, à Québec, il y a une très bonne gestion des affaires sociales. Il y a encore une bonne disponibilité des logements abordables. Et il ne désire pas de ghettoïsation. Selon Vincent Chiara, les entrepreneurs de Québec sont plus responsables que ceux de Montréal quant à l’aspect social. François Audet, avec son projet dans Lebourgneuf (Humanitae), veut avoir des enfants de 60 ans avec les grands-parents de 80 ans dans le même immeuble. Pour Julie Lafrenière, dans le domaine des centres commerciaux, on apporte une nouvelle diversité (expérience culinaire sur les sites, fonctions de divertissement, etc). Le futur des centres commerciaux nécessite une complémentarité d’usages et quand les endroits le permettent, une mixité verticale est envisagée.

Un autre thème est relatif aux choix faits à Québec quant au réseau de transport structurant, selon l’animateur Hudon. François Audet est d’avis que Lebourgneuf est négligé en l’absence d’un tramway, 15000 unités de logement s’y feront dans les prochaines années. Jonathan Trudel, pour le secteur Fleur-de-Lys, est d’avis que l’autoroute Laurentienne doit être transformée en boulevard urbain. Il n’y a pas interconnexion entre St-Roch, St-Sauveur, Limoilou, à cause des obstacles comme l’autoroute. Il souhaite l’interconnectivité. Julie Lafrenière, qui vient souvent en train à Québec, préconise une approche globale quant au réseau structurant et ne pas s’attendre à tout ce que se fasse en peu de temps. Jonathan Trudel insiste sur toutes les capacités de transport actif, incluant les vélos.

Quant au stationnement, Vincent Chiara souligne l’effet du transport collectif sur le ratio des espaces de stationnement. Il est trop tôt selon lui pour connaître l’effet, par exemple, des véhicules électriques et autonomes. On commence à prévoir des stationnements recyclables i.e. du stationnement hors-sol qui pourra servir, au besoin, à un autre usage. Ce qui nécessite un zonage en conséquence. Un centre commercial avec une épicerie a un besoin d’espaces de stationnement tout à fait différent d’une rue composée de boutiques. Quant à la hauteur des stationnements, il faut que les villes réalisent que les stationnements hors-sol ne doivent pas être considérés comme de la densité. Julie Lafrenière explique que chez Ivanhoé Cambridge, des équipes ont été formées dans plusieurs villes pour qu’une vision globale soit faite et non site par site. Quant à elle, la forme de réglementation devrait aller davantage dans les notions de gabarit, de qualité du territoire, de qualité de vie.

Jonathan Trudel estime que la Ville, dans les sites de développement urbains, déjà desservis, a moins à faire que dans un nouveau milieu. Elle pourrait alors investir dans des parcs, dans des immeubles pour des fonctionnaires, dans des éléments générateurs d’achalandage, comme les services (bibliothèque, centre sportif), une approche exercée à Toronto.

Voir aussi : Architecture urbaine, Art de vivre en ville, Conférences / évènements, Projet - Tramway, Québec La cité, Transport, Transport en commun.