Illustration: Groupe Altus
Jean-Michel Genois Gagnon
Le Soleil
Le complexe Le Phare, avec sa tour de 65 étages, ne chamboulera pas le marché de l’immeuble à bureaux dans Capitale, selon le Groupe Altus. Au contraire, «ce ne sont pas toutes les entreprises de Québec qui pourront payer le loyer qui sera exigé par le promoteur.»
Selon des analyses de la firme de services-conseils spécialisée dans le domaine de l’immobilier, Sainte-Foy est l’endroit dans la capitale où le pied carré est actuellement le plus dispendieux à la location, entre 27 $ et 32 $ brut. Cela s’explique, entre autres, par la valeur plus élevée des terrains et des coûts de construction des bâtiments.
À titre de comparaison, un employeur doit débourser entre 22 $ et 25 $ pour installer ses pénates dans Lebourgneuf et entre 26 $ et 30 $ du pied carré pour un local sur la colline Parlementaire.
«On ne retrouve pas à Québec autant de sièges sociaux qu’à Montréal ou à Toronto. La région compte beaucoup de PME, mais elles n’ont pas les mêmes moyens financiers», indique au Soleil Alain Roy, directeur général chez Altus.
«Construire un édifice de classe A sur un terrain très dispendieux, évidemment, cela entraîne des loyers plus élevés. Lebourgneuf devient alors une belle alternative avec des édifices de classe B — de catégorie inférieure — ou les frais sont plus abordables. Le stationnement est aussi moins dispendieux», poursuit-il.
Ce dernier précise que ce sont principalement les édifices de classe B qui sont actuellement recherchés par les petites et moyennes entreprises de la région.
«La moyenne des locaux qui se sont loués au cours des six derniers mois est d’environ 3000 pieds carrés», avance M. Roy. «Des locataires qui cherchent 50 000 pieds carrés, cela ne court pas les rues. […] Lors de la construction des tours Jules Dallaire, le secteur de la colline parlementaire ne s’est pas vidé. C’est pourquoi Le Phare pourrait avoir un impact principalement sur le marché des édifices de classe A sur le boulevard Laurier», ajoute-t-il.
À Sainte-Foy, le promoteur immobilier, le Groupe Dallaire, prévoit pour son chantier de 755 millions $, la construction de quatre tours, dont trois entre 15 et 45 étages, d’une place publique et d’une salle de concert. Environ 700 000 pieds carrés seront consacrés pour de l’espace à bureaux.