PREMIUM — Federation des caisses Desjardins du Quebec headquarter in Levis (Quebec, Canada)
Siège social de la Fédération des caisses Desjardins du Québec à Lévis (Québec, Canada) (The CANADIAN PRESS PHOTO/Francis Vachon)
Simon Carmichael
Le Soleil
La route du Président-Kennedy, en plein coeur de Lévis, se densifie à vue d’oeil. Là où on retrouvait des motels, des restaurants et des petits commerces, les édifices en hauteur se multiplient, libérés de toute contrainte de nombre d’étages. Que réserve le futur à cet axe lévisien en profonde métamorphose?
(…)
Si l’axe central de l’arrondissement Desjardins a longtemps hébergé des commerces de faible densité, depuis quelques mois, ce sont les grues qui trônent sur la route qui lie Desjardins, le Vieux-Lévis, Pintendre et l’autoroute 20. Plusieurs projets y sont en construction, dont un de 25 étages, et le secteur est surveillé de près par les spéculateurs.
Récemment la fermeture de commerces phares de Lévis a ouvert la porte au rachat des terrains par des promoteurs aux idées de grandeur.
Aux Trésors Chinois, véritable institution qui a fermé ses portes dans les derniers mois, a été racheté par une firme de construction résidentielle de Montréal. Le Pacini, lui fermé depuis la pandémie, est maintenant la propriété de l’entrepreneur Pierre Gagné, derrière la construction du Centre des congrès de Lévis.
Un peu plus loin, le bâtiment du Nettoyeur Claude Hamel, fermé après avoir eu pignon sur rue pendant des dizaines d’années, a maintenant comme propriétaire Bilodeau immobilier, de Québec. L’adresse voisine, qui abrite une compagnie de location d’outils a également été racheté, comme l’ancien garage adjacent.
La Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis confirme que la pression de la densification se fait sentir chez ses membres. Certains ont vu leurs baux commerciaux être renouvelés pour une période d’un an plutôt que pour trois ans, comme habituellement, histoire de laisser la porte ouverte aux offres
alléchantes.
(…)
Gilles Pelletier se réjouit de pouvoir compter sur «la vision claire» de la Ville de Lévis sur le développement de «la Kennedy». Autant chez le politique qu’à l’administratif, on voit grand pour le futur du secteur, louange-t-il.
«L’avantage de Lévis, c’est que [les projets] s’y travaillent bien […] On nous a dit que si on voulait développer, c’était là, et on a nous a donné les outils pour le faire [..] La vision de l’administratif et du politique est claire et va dans le même sens : en avant». Et en hauteur, manifestement.
La suite