Guylaine Bussières
Radio-Canada (Québec)
Trois projets immobiliers sont implantés ou en voie de l’être dans le secteur de la Pointe-aux-Lièvres. Mais pour faire de ce secteur industriel un véritable écoquartier comme le souhaite la Ville de Québec, il faudra plus que des édifices résidentiels, estime l’architecte Érick Rivard. Il suggère en priorité de transformer l’autoroute Laurentienne en boulevard urbain dans le but de désenclaver le quartier.
« Pour l’instant, on est assez loin des écoquartiers exemplaires qu’on est habitué de voir partout dans le monde », croit le spécialiste en design urbain.
La Ville de Québec tente de réhabiliter ce secteur depuis 2012. Après avoir confié la réalisation du projet d’écoquartier à un seul promoteur, qui a finalement reculé devant l’importance du défi, l’administration Labeaume a repris le dossier en 2013. (…)
Malgré les efforts consentis, le projet ressemble très peu à un véritable écoquartier soutient le designer urbain et architecte Érick Rivard.
À ses yeux, le principal problème demeure le secteur choisi de la Pointe-aux-Lièvres, enclavé entre l’autoroute Laurentienne et la rivière Saint-Charles : « Ça, c’est probablement la plus grosse verrue en ce moment dans la vision de l’écoquartier. » (…)
Les commerces de proximité manquent aussi cruellement dans le projet, soutient Érick Rivard. Pourtant, ils sont essentiels pour permettent aux résidents de faire leurs courses à pied ou à vélo.
« Dans ce cas-ci, on peut presque parler d’un désert alimentaire, c’est-à-dire que l’épicerie la plus proche est à un kilomètre ou plus. Donc, ce serait très surprenant que des gens prennent des transports actifs pour aller au dépanneur ou à l’épicerie.
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