Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Église »

Redécouvrez 10 églises disparues du paysage de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 12 juin 2022 Commentaires fermés sur Redécouvrez 10 églises disparues du paysage de Québec

Jean-François Caron
Historien
Société historique de Québec

Journal de Québec
12 juin 2022

Au Québec, à partir des années 1840 et pendant plus de cent ans, l’Église connaît une expansion fulgurante. La construction de très grandes églises se multiplie et celles-ci deviennent des éléments incontournables du paysage québécois. Plusieurs n’hésitent pas à les qualifier de «châteaux du Québec». Cependant, avec la Révolution tranquille, la pratique religieuse s’étiole et ces beaux édifices sont désertés. Il faut néanmoins continuer à les chauffer et à les entretenir, un défi de plus en plus lourd pour les autorités religieuses.

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* Merci au Lecteur assidu qui nous a signalé cet article

Un billet précédent sur l’église du Très-Saint-Sacrement

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Le patrimoine et ses coûts: le cas de l’église du Très-Saint-Sacrement

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 2 juin 2022 Commentaires fermés sur Le patrimoine et ses coûts: le cas de l’église du Très-Saint-Sacrement

La paroisse vient de publier sur son site un document très intéressant.
Le voici.

Et il y aussi cet article du journal Le Devoir.

Voir aussi : Église, Patrimoine et lieux historiques.

Expertise réalisée sur l’église du Très-Saint-Sacrement

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 13 avril 2022 Commentaires fermés sur Expertise réalisée sur l’église du Très-Saint-Sacrement

Véronique Demers
Monmontcalm

Une grue est récemment apparue devant la façade de l’église du Très-Saint-Sacrement. Une firme d’ingénierie s’en sert pour inspecter l’état de la maçonnerie et de la structure du bâtiment, dans le cadre d’une expertise indépendante. Le rapport découlant de cette expertise sera livré sous peu à la ministre de la Culture et des Communications du Québec, Nathalie Roy.

Rappelons que la ministre Roy a jusqu’à la fin mai pour classer ou non comme bien patrimonial l’église du chemin Sainte-Foy, à l’angle de la côte Saint-Sacrement. Advenant un avis favorable, l’église serait protégée. La ministre de la Culture et des Communications a déjà prorogé sa décision d’un an.

« La paroisse Dina-Bélanger a déjà fourni un rapport d’ingénierie. L’expertise indépendante en cours, pilotée par le ministère de la Culture et des Communications, représente la suite d’une démarche qu’on a entreprise. On est bien contents. On aura l’heure juste­ », résume en entrevue Louis Bélanger, d’Espace communautaire Saint-Sacrement (auparavant SOS Saint-Sacrement), dont la mission est de préserver et de revaloriser le bâtiment.

Joint également au téléphone, l’ancien conseiller municipal du district Montcalm–Saint-Sacrement, Yvon Bussières, a qualifié de « dernier legs » à ce titre son appui à l’organisme, en vue d’obtenir une expertise indépendante approfondie sur le parement extérieur. La résolution a été adoptée à l’unanimité, lors du conseil d’arrondissement de La Cité-Limoilou, le 16 août 2021.

« Peu de valeur scientifique »

Selon Gérard Busque, curé à la paroisse Bienheureuse-Dina-Bélanger, l’expertise menée par le ministère de la Culture et des Communications « n’a pas de grande valeur scientifique ».

« Les professionnels qui s’occupent de l’expertise en cours n’ont pas vraiment accès aux zones sécurisées. Il y a deux semaines, une inspection visuelle a été faite pour l’intérieur de l’église. Pour l’extérieur, comment une inspection adéquate peut-elle être faite par dessus les toiles et les câbles d’acier? », se questionne-t-il.

Le curé Busque souligne que dans les résultats de l’expertise demandée par la fabrique Dina-Bélanger, le clocher ouest est en désuétude, au point où il faudrait qu’il soit complètement démonté, pour être ensuite reconstruit.

« Depuis que l’église est désacralisée, on a dû mettre près de deux millions dans divers travaux de consolidation, de chauffage et de maintenance. Il a été évalué qu’il en coûterait entre 7 et 10 millions pour effectuer les réparations de base », souligne-t-il.

« Il y a aussi la toiture en cuivre qu’il faudra bientôt remplacer. C’est bon pour 70 ans, mais elle en a 95 ans. Espace Saint-Sacrement a la tête dans les nuages; où l’organisme va-t-il trouver l’argent? », conclut le curé Busque.

L’article

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Requiem pour une église

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 1er novembre 2021 Commentaires fermés sur Requiem pour une église

Le 3e numéro de la revue Sociologie visuelle, dirigée par Pierre Fraser (membre du comité ad hoc sur le patrimoine du conseil de quartier de Saint-Jean-Baptiste), porte sur le patrimoine religieux. On y parle beaucoup de l’église Saint-Jean-Baptiste (4 articles) en lien avec l’école et aussi de l’église Saint-Coeur-de-Marie (1 article). Trois membres du comité sur le patrimoine du conseil de quartier de Saint-Jean-Baptiste ont collaboré à cette revue, sans oublier la contribution d’une jeune architecte, Véronique Lemieux, qui présente une vision pour le recyclage du bâtiment.

Ce numéro est d’actualité; particulièrement le texte de Luc Noppen sur la déchéance de l’église Saint-Coeur-de-Marie. L’article retrace un processus impliquant la fabrique paroissiale, le diocèse, la Ville et les promoteurs. Ce malheureux exemple pourrait nous aider à éviter que l’église Saint-Jean-Baptiste connaisse le sort de l’église Saint-Coeur-de-Marie.

Louis Dumoulin
Administrateur du conseil de quartier de Saint-Jean-Baptiste

La revue

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Restauration d’églises de valeur patrimoniale exceptionnelle : cinq nouveaux projets soutenus

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 26 août 2021 Commentaires fermés sur Restauration d’églises de valeur patrimoniale exceptionnelle : cinq nouveaux projets soutenus

Québec, le 26 août 2021 – La Ville de Québec et le gouvernement du Québec annoncent un soutien totalisant 4 M$ dans le cadre de la Mesure d’aide financière pour les églises de valeur patrimoniale exceptionnelle. Provenant de l’Entente de développement culturel, cette somme permettra de restaurer cinq églises de la Ville de Québec.

« Notre gouvernement a à cœur de protéger, léguer et mettre en valeur le patrimoine culturel à caractère religieux qui contribue à la beauté et à la richesse culturelle du Québec, a souligné la ministre de la Culture et des Communications, Mme Nathalie Roy. Grâce à cette contribution accordée par l’entremise de l’Entente de développement culturel avec la Ville de Québec, ces bâtiments patrimoniaux exceptionnels seront restaurés et continueront d’embellir le paysage dont les citoyens sont si fiers. »

« Le patrimoine religieux est omniprésent dans notre ville et contribue à la richesse de son héritage bâti, a déclaré le maire de Québec, M. Régis Labeaume. Nous nous sommes engagés dans la Vision du patrimoine à contribuer à la préservation et la mise en valeur de huit églises exceptionnelles. Cet investissement permettra de financer des projets d’entretien et de restauration de cinq de ces églises, afin d’assurer la pérennité de ces bâtiments d’exception. »

Cinq projets sélectionnés

À la suite de l’analyse des demandes financières reçues, cinq projets ont été recommandés par le comité d’analyse.

L’investissement le plus important est octroyé pour l’église de Saint-Charles-de-Limoilou, soit un montant de 2 325 474 $. Machine de Cirque, qui a signé une entente locative de trois ans avec option d’achat pour le bâtiment, travaille activement à la requalification de cette église fermée au culte depuis 2012. Ce montant servira à réaliser des travaux prioritaires au printemps 2022. Ils viseront à restaurer la ferblanterie des clochers, la maçonnerie et les ouvertures de la façade.

L’église de la Nativité de Notre-Dame, située dans le site patrimonial de Beauport, reçoit un montant de 691 543 $ afin de restaurer le mur nord du chœur, la maçonnerie du clocher sud et le système de gicleurs. L’aide financière permettra également de réaliser un nouvel audit technique du bâtiment.

Immeuble patrimonial classé situé au cœur du Vieux-Québec, la Cathédrale anglicane Holy Trinity obtient 636 422 $ pour faire les travaux recommandés à la suite d’un rapport d’expertise. Ainsi, la maçonnerie d’une section du mur d’enceinte, des clôtures et des grilles en fer forgé seront restaurées.

Également localisée dans le site patrimonial du Vieux-Québec et classée immeuble patrimonial, la Basilique-cathédrale de Notre-Dame de Québec reçoit une subvention de 245 683 $. L’investissement sera utilisé pour restaurer la maçonnerie du côté de la rue De Buade et réparer des allèges de fenêtres.

Finalement, un montant de 100 940 $ sera octroyé à l’église de Saint-Charles-Borromée, un immeuble patrimonial classé, situé dans le site patrimonial de Charlesbourg. Des travaux sur le mur de maçonnerie du transept nord sont prévus.

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Église Saint-Cœur-de-Marie: un projet immobilier sur la glace, un jugement en attente

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 9 novembre 2020 Commentaires fermés sur Église Saint-Cœur-de-Marie: un projet immobilier sur la glace, un jugement en attente

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Un an après la fin de la démolition de l’église Saint-Cœur-de-Marie de la Grande Allée Est, le promoteur immobilier Louis Lessard maintient le cap. Il affirme avoir mis sur la glace son projet de tour de 18 étages le temps qu’un juge tranche finalement sa poursuite de 17,5 millions $ contre la Ville.

«Présentement, il n’y a pas de projet, j’ai plutôt un procès avec la Ville de Québec», laisse-t-il tomber au cours d’un entretien avec Le Soleil. Le tribunal devait entendre les belligérants en octobre, dit-il, mais l’audition aurait été reportée du 15 au 30 mars à cause de la pandémie de COVID-19. «Les dossiers ont tous été repoussés. […] On va avoir un jugement dans l’année 2021.»

En gros, l’entrepreneur affirme avoir été trompé par les autorités publiques depuis 2010, depuis qu’il a mis la main sur l’église fermée au culte en 1997. Il allègue notamment que les politiciens ont interféré dans le processus d’acceptation des plans de sa tour de 130 logements de luxe, le Cinq-30 Grande Allée. Et qu’on a voulu lui imposer des partenaires d’affaires.

Des allégations que le maire de Québec a vivement réfutées en 2017, quand une première version de la poursuite a été ébruitée dans les médias. «C’est vraiment un tissu de mensonges. Pour nous, c’est une espèce de geste d’intimidation.»

Disons que l’harmonie ne règne pas. Louis Lessard évalue donc qu’il ne serait pas opportun de cogner aujourd’hui à la porte de la mairie pour obtenir un permis de construction : «Je ne me vois pas déposer un projet alors que la Ville m’a bloqué, qu’il y a une procédure. […] Tant on n’a pas réglé le procès avec la Ville de Québec, ce serait bien embêtant d’aller déposer autre chose. […] On est mieux d’attendre un jugement. Ça va être clair pour tout le monde.»

Même s’il a obtenu le droit de démolir l’église en décrépitude, Louis Lessard réclame toujours un peu plus de 16,8 millions $, «la valeur nette du projet si ce dernier avait été réalisé comme il devait l’être». Il ajoute 603 052,57 $ «correspondant aux dépenses encourues en lien avec le projet».

«C’est parce que je n’ai pas pu faire mon projet, qui, de toute évidence, serait déjà vendu.»

De 2 $ à 2 millions $

Entre-temps, la valeur du terrain gazonné a explosé. Louis Lessard avait acheté l’église pour environ 1,8 million $ en 2010. Mais elle figurait à 620 000 $ dans le rôle d’évaluation municipal.

En 2018, le promoteur avait toutefois réussi à faire tomber la valeur du bâtiment et du terrain à 2$ en plaidant qu’il ne pouvait plus rien en tirer. Il avait reçu un compte de taxes de 0,02 $.

Maintenant que l’église est démolie, que le terrain est libre, l’administration municipale a révisé son évaluation. Le lot dégarni est inscrit à 2,3 millions $. La facture de taxes vient de bondir à 41 629,98 $.

Voilà la preuve que l’église nuisait à la valeur de sa propriété, plaide Louis Lessard.

Le promoteur affirme qu’il est capable d’attendre que le tribunal se prononce sur sa cause, qu’il a d’autres chantiers pour s’occuper. «Je fais du développement résidentiel sur la Rive-Sud.» Il a aussi une entreprise d’entreposage avec ses enfants.

«On a hâte au 15 mars ! […] Je pense que je vais gagner.» Surtout, Louis Lessard espère que cet hypothétique gain fera jurisprudence pour tous les promoteurs immobiliers qui doivent interagir avec la Ville de Québec.

Nous avons voulu vérifier auprès de l’administration municipale si Louis Lessard a essayé d’obtenir des permis de construction depuis l’an dernier. «Après vérification pour le terrain situé au 530, Grande Allée Est, il n’y a pas de permis de délivré pour ce lot en date d’aujourd’hui», nous a répondu la conseillère en communication Audrey Perreault. «Comme à l’habitude, nous ne pouvons confirmer si une demande est déposée ou en analyse étant donné que ces renseignements sont protégés. Pour obtenir plus de renseignements sur les projets éventuels du propriétaire, il faut le contacter.»

L’article

Un billet précédent avec illustrations des 9 projets déposés par le promoteur auprès de la Ville de Québec.

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Église, Histoire, Patrimoine et lieux historiques.

L’église Saint-Vincent-de-Paul à travers le temps

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 10 octobre 2020 Commentaires fermés sur L’église Saint-Vincent-de-Paul à travers le temps

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Démolitions d’églises controversées à Québec : à quand remonte le phénomène?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 4 octobre 2020 Commentaires fermés sur Démolitions d’églises controversées à Québec : à quand remonte le phénomène?

Catherine Lachaussée
Radio-Canada

Saint-Sacrement, Saint-Louis-de-France, Saint-Charles-de-Limoilou… La liste des églises désaffectées ne cesse de s’allonger. Certaines seront détruites, d’autres font partie des rares que la ville aimerait sauver. Une constante dans bien des cas : l’appétit des promoteurs pour des terrains très bien situés.

L’îlot Saint-Patrick : le premier cas

La démolition de l’église Saint-Patrick est la première à faire sensation dans la capitale. En 1987, elle occupait, avec son presbytère, tout un quadrilatère du quartier Montcalm, au coin de la Grande-Allée et de la rue Salaberry.

L’église avait été vendue par la fabrique à d’ambitieux promoteurs. La Torontoise Citicom et l’homme d’affaires de Québec Laurent Gagnon voulaient la remplacer par une tour à bureaux et des centaines d’unités de logement.

La tour aura beau passer de 15 à 9 étages et le nombre de logements être revu à la baisse, le projet nécessitait un changement de zonage auquel s’opposaient la plupart des citoyens. Mais les promoteurs avaient obtenu la bénédiction du maire Jean Pelletier pour aller de l’avant.

Serge Filion, alors urbaniste à la Ville, a participé aux consultations publiques pour le changement de zonage. Il se souvient d’un climat tendu: « Les gens présents étaient majoritairement furieux. Même la façade qui devait être conservée en souvenir de l’église fut démolie lors de la construction des nouveaux immeubles. » Serge Filion, urbaniste à la Ville de Québec de 1969 à 1996

Critiqué pour sa laideur, l’îlot Saint-Patrick fait parler de lui jusqu’à Montréal et contribue, en 1989, à l’élection d’une nouvelle équipe à l’hôtel de ville. Le nouveau maire, Jean-Paul L’Allier, a promis d’être plus à l’écoute de la population. L’un de ses premiers gestes sera d’enterrer un projet pharaonique de l’ancienne administration, la Grande Place, dans le quartier Saint-Roch.

Beaucoup pensaient alors que la destruction de l’église Saint-Patrick, remplacée par un projet mal-aimé, resterait un incident isolé.

Notre-Dame-du-Chemin : le temps des promesses

Des citoyens mobilisés, un promoteur à l’affût d’une bonne affaire, un projet décrié… le scénario se répète pour une seconde fois en 1998.

Notre-Dame-du-Chemin, une autre église du quartier Montcalm, située au coin des rues des Érables et de Père-Marquette, fait la manchette quand la fabrique accepte de vendre le bâtiment. L’homme d’affaires qui l’a acquise espère la remplacer par une tour de 80 condos. Le projet, jugé trop haut par la commission d’urbanisme, descend à 45 unités de logement.

Pendant que les citoyens, impuissants, assistent au va-et-vient des camions venus sortir le contenu de leur église, un comité soutenu par le conseil de quartier multiplie les démarches auprès de la Ville et du ministère de la Culture et des Communications pour sauver le bâtiment. Mais ni le diocèse ni le promoteur, pressés d’agir, ne leur en laisseront le loisir.

La ministre en poste, Agnès Maltais, entame cependant des démarches avec la Ville et l’Archevêché pour dresser une liste des églises à protéger dans la capitale. Le maire L’Allier propose aussi un plan pour mieux encadrer les projets des promoteurs lorsqu’une église est démolie.

Pour Jean-Robert Faucher, journaliste à la défunte émission Second Regard, la destruction de Notre-Dame-du-Chemin marque un tournant : C’est là que les églises se sont mises à disparaître par centaines au Québec, constate-t-il.

« Le taux de pratique religieuse est passé de 77 % à 3,4 % en quelques années. Une des conversions les plus rapides au monde. » Jean-Robert Faucher, journaliste à Second Regard de 1998 à 2012

Le long chemin de croix de Saint-Joseph et Saint-Vincent-de-Paul

Notre-Dame-du-Chemin est à peine condamnée que 500 personnes assistent à la dernière messe de l’église Saint-Joseph, à Saint-Sauveur. Son intérieur est vidé à son tour. Le diocèse ne parvenait même plus à payer le chauffage.

L’église occupe une place importante dans l’oeuvre de Roger Lemelin. L’auteur des Plouffe l’avait campée dans plusieurs de ses romans.

Le promoteur qui l’avait acquise en 1998 espérait une subvention pour y installer un foyer de personnes âgées, mais elle sera complètement rasée en 2012.

Le long calvaire de l’église Saint-Vincent-de-Paul, sur la côte d’Abraham, débute aussi cette année-là. Désacralisée après la réfection de la colline parlementaire, qui a provoqué l’exode de ses paroissiens, elle est vendue à un promoteur qui souhaite la remplacer par un imposant complexe hôtelier, en 1998.

S’ensuit un bras de fer entre le promoteur et le ministère de la Culture, qui tient à ce que la façade soit intégrée au projet. Fragilisée après la démolition partielle du bâtiment, elle est tout de même détruite en 2010. L’hôtel ne verra pas le jour pour autant. Le terrain a fait l’objet d’une expropriation de la ville, qui espère maintenant en faire un parc.

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Voir aussi : Église, Institutionnel, Patrimoine et lieux historiques.

Pas de changement de zonage pour l’église St-Charles-de-Limoilou

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 23 septembre 2020 1 commentaire

Louise Boisvert
Radio-Canada

Le maire de Québec met des bâtons dans les roues du propriétaire qui envisage de se départir de l’église Saint-Charles-de-Limoilou, fermée depuis 2012.

Lors de la séance du conseil municipal, lundi, le maire de Québec n’a pas mâché ses mots : il ne peut empêcher la vente de l’église, qui figure parmi les huit sites à valeur patrimoniale que la Ville de Québec souhaite préserver. Son administration peut cependant s’opposer au changement de vocation.

La Fabrique de la paroisse Saint-François-de-Laval, propriétaire de l’édifice, confiait à Radio-Canada la semaine dernière qu’elle était sur le point de vendre l’église, puisqu’elle n’était plus en mesure d’assumer les coûts de chauffage et d’entretien, évalués à 80 000 $ par année.

L’absence de fidèles ces derniers mois en raison de la pandémie ont fragilisé encore plus les revenus de la paroisse.

Visiblement agacé par cette nouvelle, le maire Régis Labeaume a été très clair. « On annonce immédiatement aux acheteurs potentiels qu’il n’y aura pas de changement de zonage ».

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Vente de l’église Saint-Charles-de-Limoilou: la fabrique se donne un an pour explorer ses options Jean-Luc Lavallée (Journal de Québec). Un extrait: Joint par Le Journal mardi, l’abbé Julien Guillot, de la paroisse Saint-François-de-Laval, a tenu à rectifier le tir, estimant que l’essentiel de son message avait peut-être été mal interprété par la Ville de Québec. «Nous, on n’a jamais parlé de bâtir des condos ou quoi que ce soit. Peut-être que ça va être mis dans les mains d’un courtier, mais ça ne veut pas dire que c’est pour bâtir des condos. On a toujours prôné la préservation du patrimoine. Quand on dit qu’on veut vendre, c’est parce qu’on n’a plus la capacité de la supporter», a-t-il fait savoir, rappelant que les frais d’entretien minimaux – chauffage, assurances, etc. – s’élèvent à plus de 80 000$ par an.
«Nous, on n’est plus capables» L’église est fermée au culte depuis 2012 et ne fait plus partie de la mission de la fabrique qui est propriétaire de trois autres églises, ajoute l’abbé Guillot. «Ça fait 400 000$ qu’on met depuis cinq ans et si on continue comme ça, dans cinq ans, on fait faillite et on ferme la paroisse alors à un moment donné, le choix est assez simple. Nous, on n’est plus capables.»

L’article

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La destruction de l’église Saint-Coeur-de-Marie en images

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 1er novembre 2019 Commentaires fermés sur La destruction de l’église Saint-Coeur-de-Marie en images

Les grandes étapes de sa démolition, de juillet à aujourd’hui

Érik Chouinard
Radio-Canada

C’est officiellement la fin pour l’église Saint-Cœur-de-Marie. Les derniers débris de sa démolition ont été déplacés jeudi.

On a d’ailleurs commencé à rentrer de la terre parce qu’au printemps, je vais mettre un gazon pour que ça soit propre, alors on arrive à la fin, on va commencer à déplacer les blocs de béton en début de semaine, souligne le propriétaire du terrain, Louis Lessard.

Certains blocs de béton seront conservés pour bloquer l’accès au site avant l’installation d’une clôture au printemps.

Le terrain de l’église maintenant pratiquement vacant.

Le promoteur s’était porté acquéreur en 2010 de l’église fermée depuis 1997. Il avait l’intention d’y construire une tour d’habitation de 18 étages. Il affirme qu’il ne s’attendait pas à la saga qui allait en découler.

Louis Lessard n’avait pas l’intention de conserver l’église que plusieurs considéraient d’intérêt patrimonial. La controverse l’a rapidement ébranlé. Si la Ville avait voulu conserver l’église, elle aurait pu mettre de l’argent, mais la Ville n’a pas voulu mettre d’argent, clame le promoteur.

En mai, Louis Lessard a averti que la structure était devenue dangereuse et que l’église devait être démolie au plus vite.

Les travaux de démolition sont finalement entamés le 26 juin 2019. C’était un gros fardeau et ça m’a coûté de l’argent, mais il n’y a plus de risque pour personne, se rassure le promoteur.

Des ouvriers dans une nacelle attachée à une grue démontent un dôme.

Procès décisif

La Ville de Québec a refusé neuf versions de projet que Louis Lessard lui a présentées. À cause de ce bras de fer dans lequel il est engagé avec la Ville, il réclame 17 millions de dollars en dédommagements. La cause sera entendue en cour à partir du 6 avril prochain.

Entre-temps, le promoteur demeure avare de détails quant au projet qui prendra forme sur le terrain maintenant vacant. C’est à un juge de décider qui a raison et qui a tort, c’est ça la prochaine étape, confie-t-il.

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Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Église, Histoire, Patrimoine et lieux historiques.