Source : Valérie Gaudreau, Le Soleil (31 mai 2016)
Des agriculteurs et une dizaine d’organisations de protection de l’environnement et du patrimoine somment l’administration Labeaume de ne pas dézoner de terres agricoles comme elle prévoit le faire dans son Plan d’aménagement et de développement présenté il y a un mois. Pas question de changer d’avis, réplique le maire de Québec, Régis Labeaume.
Le 27 avril, la Ville de Québec a présenté son schéma d’aménagement dans lequel elle estime devoir construire 61 500 unités d’habitation supplémentaires d’ici 25 ans. Pour ce faire, elle prévoit agrandir son périmètre de 660 hectares, principalement sur des zones agricoles dans le secteur Beauport et à Saint-Augustin-de-Desmaures.
Ces 660 hectares représentent 2,5 % du territoire de l’agglomération de Québec. Inconcevable aux yeux de la coalition.
«En 2016, qu’une grande ville comme Québec veuille se développer à même ses meilleures terres agricoles ne relève pas d’une vision d’avenir basée sur les meilleures pratiques d’aménagement du territoire», a dit Alexandre Turgeon, du Conseil régional de l’environnement. «Le territoire agricole et les espaces verts à proximité de nos milieux de vie sont d’une importance capitale, notamment en termes de santé publique et de qualité de vie», renchérit Christian Simard de Nature Québec.
Les signataires du communiqué notent qu’en 2012, lors de l’adoption du Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) de la Communauté métropolitaine de Québec, «le ministre des Affaires municipales de l’époque a clairement émis un bémol concernant l’agrandissement des périmètres d’urbanisation en zone agricole».
Une «miniville» sur les terres agricoles des Soeurs de la Charité de Québec à Beauport.