Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Environnement »

Des puces électroniques sur tous les bacs roulants du territoire de la ville

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 15 février 2021 2 commentaires

Source : Jean-Luc Lavallée, Journal de Québec, le 15 février 2021

La Ville de Québec va de l’avant avec son projet de collecte intelligente des matières résiduelles. D’ici 2024, tous les bacs roulants devront obligatoirement être équipés de transpondeurs pour améliorer le suivi des opérations.

Les puces électroniques seront fournies et installées par le personnel de la Ville sur les bacs à ordures et les bacs bleus dès cette année pour l’arrondissement Beauport.

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Voir aussi : Environnement, Nouvel urbanisme.

Tramway : le maire Labeaume sommé de protéger les arbres en Haute-Ville

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 8 janvier 2021 Commentaires fermés sur Tramway : le maire Labeaume sommé de protéger les arbres en Haute-Ville

Olivier Lemieux
Radio-Canada

Des citoyens des secteurs Montcalm et Sainte-Sacrement somment le maire Régis Labeaume de s’engager formellement à protéger les arbres matures le long du tracé du tramway. Les résidents l’accusent de négocier la mouture finale du réseau structurant derrière des portes closes avec le gouvernement.

On fait ça pour notre ville, s’exclame Dorys Chabot, elle-même résidente du boulevard René-Lévesque dans Saint-Sacrement. On veut la garder belle longtemps.

Celle qui s’est fait connaître du grand public l’été dernier en lançant une pétition contre l’abattage des arbres de la Haute-Ville craint de voir le dossier scellé pour de bon, alors que les négociations entre l’administration Labeaume et le ministère des Transports du Québec doivent s’activer au début de l’année.

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Voir aussi : Arbres, Environnement, Projet - Tramway.

Favoriser l’acceptabilité sociale & contrer le «pas dans ma cour»

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 31 décembre 2020 Commentaires fermés sur Favoriser l’acceptabilité sociale & contrer le «pas dans ma cour»

La contestation populaire (NIMBY) aux États-Unis est la cause #1 limitant l’expansion immobilière des projets multifamiliaux, la situation étant semblable au Canada et autres pays démocratiques. Ce cours vise la familiarisation des divers initiateurs et/ou intervenants de projets urbains ou controversés aux nouvelles approches de gestion des risques liés à la contestation populaire. Il vise à leur donner les méthodes et outils afin d’arriver à concrétiser leurs projets, tout en se garantissant à la fois la maximisation du potentiel de ces derniers et l’adhésion de la population.


Type de formation: Formation en ligne sur la plateforme Zoom. Activité de formation continue. Une attestation de participation sera remise après la formation. Admissible pour la formation continue OAQ.

Durée: 9h00 – 12h30 (3,5 heures)

Le site internet

Voir aussi : Conférences / évènements, Densification, Environnement, Publications & ressources Internet.

Pluie de millions pour planter des arbres

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 7 décembre 2020 14 commentaires

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Peut-être l’avez-vous lu au cours des dernières semaines : la Ville accélèrera la cadence de plantation d’arbres pour engraisser la forêt urbaine, reboiser les quartiers centraux.
Comme le rapportait récemment le collègue Jean-François Néron, en sept ans, quelque 100 000 plants pourraient être repiqués. L’administration municipale répond ainsi aux doléances de résidents secoués par l’annonce de l’abattage de quelque 1701 arbres le long du trajet du futur tramway.

Au cours d’un long entretien virtuel avec Le Soleil, la conseillère municipale Suzanne Verreault, porteuse du dossier environnemental dans l’Équipe Labeaume, nous dit avoir été frappée par la réaction de ses concitoyens: «Le grand coup, ça été vraiment le trajet du tramway, lorsqu’on a parlé de la possibilité d’abattre 1701 arbres. […] On a senti que la population avait une très grande préoccupation.»

«On ne peut pas juste dire aux gens qu’on va couper 1701 arbres. Ça ne se fait plus, on n’est plus à cette époque.» Il faut expliquer et compenser.

Voilà pourquoi la Ville distribue ses dollars.

D’abord pour payer les 100 000 arbres à planter d’ici 2027 : «C’est 30 millions $ sur 7 ans qu’on va investir.»

Aussi, pour la création de la Chaire de recherche sur l’arbre urbain et son milieu à l’Université Laval : 2 millions $.

Puis, pour les propriétaires de la pépinière Moraldo, plantée depuis plus de 60 ans à l’extrémité ouest du chemin Saint-Louis. Ils toucheront 2,4 millions $ pour l’entreprise évaluée par la Ville à 770 000 $. On y fera de l’expérimentation et de la vulgarisation.

Pas de lien

Des débours qui n’ont rien à voir avec la difficulté éventuelle de respecter l’engagement pris dans la Vision de l’arbre 2015-2025, assure Mme Verreault. «Ce n’est pas parce qu’on craint ne pas atteindre notre objectif, […] ce n’est pas parce qu’on est convaincu qu’on va rater notre cible de 3%.»

Néanmoins, selon des documents officiels, la Ville fait face à des «défis importants» qui freinent l’atteinte de l’objectif «ambitieux» de passer de 32 % à 35% de couvert forestier dans le périmètre urbanisé de la capitale d’ici les 5 prochaines années. Voilà, entre autres, pourquoi on finance la chaire de recherche de l’Université Laval; on a besoin d’aide.

«Aujourd’hui, pour moi, c’est toujours possible d’atteindre ces cibles-là. […] Évidemment ça comporte de grands défis.»
À très très long terme

Aux côtés de Mme Verreault durant notre entretien virtuel, l’ingénieur forestier municipal Ghislain Breton ne s’accroche toutefois pas trop à l’engagement pris dans la Vision de l’arbre 2015-2025. Il regarde déjà bien plus loin quand il planifie l’évolution de forêt urbaine de Québec. «La foresterie, c’est du très très très long terme.»

Dix ans, dans la vie d’un arbre, c’est court.

Chef d’équipe – Développement et aménagement du territoire au Service de la planification, de l’aménagement et de l’environnement, Ghislain Breton compte plutôt en siècles. «Habituellement, les cycles forestiers se calculent sur une centaine d’années. La canopée que l’on voit aujourd’hui, ce sont les plantations des années 1930, des années 1950. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui ces arbres sont à maturité, sont à plein déploiement. […] Ce qu’on fait aujourd’hui, le résultat va se voir dans plusieurs années.»

Il est peu probable que la forêt urbaine de la capitale engraisse au cours des prochaines années, même du 3% promis dans la Vision de l’arbre 2015-2025. En fait, la canopée de Québec pourrait rétrécir.

«Dans le contexte actuel, avec l’agrile en particulier, je ne suis pas convaincu que cet objectif va être atteint. […] Ça va être extrêmement difficile», évalue le professeur Jean-Claude Ruel, de la faculté de foresterie de l’Université Laval et cotitulaire de la Chaire de recherche sur l’arbre urbain et son milieu créée grâce à un financement de 2 millions $ de la Ville. Il est un des rares spécialistes en foresterie urbaine.

«Même juste de maintenir la canopée» serait surprenant.

La volonté ne manque pas dans les officines de la Ville, observe-t-il. La nature est cependant parfois plus forte que l’humain.

À commencer par le «fléau» de l’agrile du frêne, cet insecte qui tuera pratiquement tous les arbres de l’espèce. «Il va y avoir des pertes importantes au niveau de la canopée», avertit-il. «L’impact de l’insecte se fait à vitesse grand V.»

Des frênes, à Québec, il y en a des dizaines de milliers. Autour de 200 000.

«La Ville arrête complètement les plantations de frênes, mais il y a des quartiers complets où le frêne est l’espèce dominante.» Ils vont mourir.

La Ville sait et tente d’étirer la vie des plus vigoureux le temps que de faire pousser d’autres arbres. «[C’est] pour ne pas vivre une grande déforestation urbaine d’un coup», explique l’élue Suzanne Verreault.

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Voir aussi : Arbres, Environnement.

Québec, ville éponge

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 23 novembre 2020 Commentaires fermés sur Québec, ville éponge

Québec, lundi 23 novembre 2020 – Le Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale lance aujourd’hui son programme Québec, ville éponge qui vise à intégrer le concept de ville éponge dans le paysage urbain pour aider la Capitale-Nationale à faire face à plusieurs problématiques d’urbanisation. En collaboration avec plusieurs partenaires variés, le programme permet de favoriser l’essor des projets d’aménagements écologiques de gestion des eaux sur le territoire.

Un programme nécessaire

« La façon dont nous concevons nos villes entraîne une imperméabilisation des sols qui cause plusieurs enjeux dont l’augmentation des îlots de chaleurs et des inondations, en plus d’impacts importants sur la qualité des cours d’eau. Puisque l’infiltration naturelle dans le sol n’est pas possible, l’eau s’accumule plus rapidement à la surface et augmente le débit des eaux de ruissellement, chargées de contaminants, qui s’acheminent directement aux cours d’eau via les systèmes d’égout. », explique Sarah Verret, chargée de projets au Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale.

Le programme Québec, ville éponge compte ramener la nature en ville et innover en matière de rétention et d’infiltration des eaux de pluie en milieu bâti en stimulant la multiplication des infrastructures vertes de gestion des eaux pluviales (fossés/noues végétalisés, bassins de biorétention, stationnements perméables, etc.). Dans le cadre du programme, un jardin de pluie permettant de gérer une partie des eaux de ruissellement d’un stationnement d’un des complexes immobiliers de l’Office municipal d’habitation de Québec (OMHQ) a été réalisé cet été. Une quarantaine d’arbres ont également été plantés sur le site. « La collaboration du CRE-Capitale-Nationale nous a permis de voir les choses différemment et d’avoir l’opportunité de mettre en place des mesures concrètes de rétention d’eau tout en augmentant le couvert végétal de l’ensemble immobilier en question. Il est évident que l’OMHQ poursuivra ses efforts pour avoir, à son échelle, un impact positif sur l’environnement et la qualité de vie des citoyens de la Ville de Québec, en s’appuyant sur des partenaires tels que le CRE-Capitale-Nationale. », soutient Candido Dias, agent de développement pour l’OMHQ.

Des partenariats essentiels

Pour réaliser ces projets d’infrastructures vertes de gestion des eaux, le CRE Capitale-Nationale agit sous 5 orientations d’actions : orienter les pratiques de gestion des eaux par le développement et la mise en œuvre d’un plan d’action stratégique de gestion des eaux pluviales et de verdissement urbain; outiller les concepteurs, gestionnaires/promoteurs immobiliers, ingénieurs, architectes et paysagistes par des formations et des outils d’aide à la décision; accompagner à titre d’expert-conseil la conception de projets-pilotes; assister, co-concevoir et construire des aménagements verts de gestion des eaux; et multiplier les innovations en matière de gestion des eaux pluviales en milieu urbain via la promotion et la création de nouveaux partenariats.

Ces orientations sont réalisées avec une variété de partenaires : Association forestière des deux rives (AF2R), AGIRO, Bureau de normalisation du Québec (BNQ), Ça Marche Doc, Centre culture et environnement Frédéric Back, Centre Intact d’adaptation au climat (Faculté de l’environnement de l’Université Waterloo), Communauté métropolitaine de Québec (CMQ), Conception Perma-Nourricière, Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais (CREDDO), Conseil régional de l’environnement de Montréal, Groupe A, Les Ateliers Ublo, Organisme des bassins versants de la Capitale, Organisme de bassin versant de la Yamaska, Office municipal d’habitation de Québec (OMHQ), Trudel Alliance, Réseau d’agriculture urbaine de Québec (RAUQ), Vivre en ville et la Ville de Québec.

Le programme a aussi reçu un appui important de partenaires financiers (Intact Assurance, Jour de la Terre, Programme de préparation à l’investissement du gouvernement du Canada), soit près de 500 000$ en subventions, qui permettront au CRE-Capitale-Nationale d’aller de l’avant avec ce programme, notamment par la réalisation de plusieurs projets-pilotes au cours des deux prochaines années.

« Nous sommes très fiers de porter ce projet en collaboration avec une belle diversité de partenaires. Ce programme se veut structurant; il permettra à long terme de rallier une multitude d’acteurs en vue de favoriser l’essor de l’utilisation des infrastructures vertes de gestion des eaux dans le paysage urbain. », soutient David Viens, coordonnateur de projets au CRE-Capitale-Nationale. Le CRE-Capitale-Nationale sollicite donc les acteurs concernés par les enjeux d’urbanisation résiliente (gestion des eaux, verdissement urbain, etc.) à le contacter pour favoriser une mutualisation de l’expertise dans la mise en place d’aménagements écologiques de gestion des eaux, le tout dans une perspective de réflexion plurielle sur les problématiques d’urbanisation.

Voir aussi : Environnement.

Les citoyens invités à proposer des rues à verdir dans les quartiers centraux

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 18 novembre 2020 1 commentaire

Québec, le 18 novembre 2020 – D’ici les deux prochaines années, la Ville de Québec souhaite réaliser dix projets pilotes de verdissement et de déminéralisation de rues dans les quartiers Saint-Jean-Baptiste, Saint-Roch, Saint-Sauveur, Vanier et Vieux-Limoilou. Pour ce faire, elle invite les citoyens à soumettre leurs suggestions.

« À Québec, les îlots de chaleur urbains contribuent à l’augmentation des températures ressenties et prolongent les périodes de chaleur, ce qui peut entraîner d’importantes conséquences sur la santé de la population, a déclaré Mme Suzanne Verreault, membre du comité exécutif responsable de l’environnement et du développement durable. Les villes à travers le monde se mobilisent pour verdir leurs rues au profit de la qualité de vie des citoyens et de la biodiversité. Québec n’y fait pas exception. Cette réappropriation de l’espace urbain minéralisé rend les villes plus durables et résilientes face aux changements climatiques. »

« Ce projet s’inscrit en continuité avec la Vision de l’arbre 2015-2025 et avec l’approche des rues conviviales de la Ville de Québec qui vise à créer un réseau de transport valorisant les déplacements actifs, augmente le confort et le sentiment de sécurité des usagers, soutient le développement durable et favorise le vivre-ensemble, a ajouté Mme Marie-Josée Savard, vice-présidente du comité exécutif responsable de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme. Les espaces verts qui seront réalisés par le retrait de surfaces d’asphalte et de béton au profit de végétaux contribueront à l’amélioration de la qualité de l’air en plus de favoriser la mobilité active. »

Le communiqué

Voir aussi : Arbres, Environnement.

La ville qui plantait des arbres

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 3 novembre 2020 1 commentaire

Je me dirigeais, hier matin, à un de mes commerces et je suis tombé sur des travailleurs qui plantaient des arbres sur le site de la Cité Verte et aussi un peu plus loin sur le chemin Ste-Foy.

Voir aussi : Arrondissement La Cité - Haute-ville, Environnement.

Secteur Chaudière : développement résidentiel et commercial, TOD et conservation de milieux naturels

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 29 octobre 2020 13 commentaires

Québec, le 29 octobre 2020 – La Ville de Québec a présenté aujourd’hui la version préliminaire de sa Vision d’aménagement pour le secteur Chaudière. Ce territoire est appelé à se développer rapidement et la Ville souhaite encadrer la construction d’habitations, de commerces et d’entreprises de haute technologie, en plus de conserver des milieux naturels et d’améliorer les déplacements actifs dans le secteur et vers les quartiers voisins.

En juin 2020, la Ville a lancé une démarche de participation publique afin de soutenir le développement de ce secteur d’importance bénéficiant de grands espaces où tout est à définir, en plus de profiter de l’arrivée du réseau structurant de transport en commun.

Réponse à un besoin de logements

La Ville veut favoriser le développement résidentiel dans le secteur Chaudière afin de répondre à la demande associée à la croissance démographique anticipée. Entre 2021 et 2031, le nombre de logements à construire pour répondre à l’arrivée des nouveaux ménages attendus sur le territoire de la ville de Québec est estimé
à 11 850.

Durant cette période, en comptant sur les lotissements autorisés, la construction sur les terrains vacants et l’insertion de logements dans les quartiers déjà construits, 8 510 logements pourront être construits sur l’ensemble du territoire. Il manquerait donc 3 340 logements pour répondre à la demande.

« La construction de 4 210 logements additionnels dans le secteur Chaudière permettra de venir combler les manques à gagner en matière d’habitation d’ici les dix prochaines années, a annoncé M. Régis Labeaume, maire de Québec. Les terrains étant vacants sur cette partie du territoire, la construction peut donc se faire à court terme. En priorisant l’élaboration de cette vision, nous souhaitons concevoir un environnement réfléchi et cohérent, qui tient compte du développement du transport en commun. »

Un milieu de vie axé sur le transport en commun

Dans ce secteur, la Ville souhaite créer des environnements de type Transit Oriented Development (TOD) qui peut être traduit par « développement orienté vers le transport en commun ». Un TOD vise à créer un milieu de vie dynamique entièrement pensé autour d’une station de transport en commun, ce qui est particulièrement souhaité aux abords du futur terminus Le Gendre et de la station Chaudière, à l’extrémité ouest du tracé du tramway.

Déjà implanté dans plusieurs grandes villes, on y trouve généralement une concentration de logements, de services, de commerces, de bureaux et de places publiques, tous accessibles à pied et qui s’organisent autour d’une station de transport en commun.

(…)

Démarche consultative : activités à venir

Les personnes intéressées à s’exprimer sur la version préliminaire de la Vision d’aménagement pour le secteur Chaudière sont invitées à participer aux activités suivantes :

Séance d’information en ligne. (Zoom). Jeudi 19 novembre 2020, à 19 h

Consultation écrite : commentaires ou dépôt de mémoires. (Plateforme de participation publique). Du 19 novembre 2020 au 8 janvier 2021

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Autour du terminus du tramway: le pôle Chaudière pour combler le manque de terrains Stéphanie Martin (Journal de Québec). Un extrait: « Puisque les terres des Sœurs de la Charité ne peuvent accueillir des maisons, la Ville de Québec a besoin du développement autour du terminus du tramway, près du IKEA, pour accueillir ses futurs résidents sans causer d’étalement urbain. La Ville de Québec compte énormément sur cette «petite ville» où 9000 résidents et employés vivront et travailleront quotidiennement. «Si on ne fait pas le développement, on va manquer de place», laisse tomber le maire de Québec, Régis Labeaume. »

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Écoquartier, Étalement urbain, Commercial, Densification, Environnement, Qualité et milieu de vie, Résidentiel, Urbanisme.

Un immense parc naturel autour des rivières de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 27 octobre 2020 Commentaires fermés sur Un immense parc naturel autour des rivières de Québec

Stéphanie Martin
Journal de Québec

La Ville de Québec se dotera d’un immense parc naturel qui reliera les quatre grandes rivières du territoire et comptera 200 km de sentiers. Un projet sur 20 ans dont le prix avoisinera les 30 millions de dollars.

Les fonctionnaires de la Ville ont présenté mardi matin le Plan des rivières 2020-2040. Il s’agit d’un ambitieux projet dans le cadre duquel on prévoit de relier les rivières Cap-Rouge, Saint-Charles, Beauport et Montmorency au moyen d’un «parc naturel habité» qui s’étendra sur 30 km2 et comprendra 100 km de cours d’eau naturels. Il portera le nom de «parc des grandes rivières de Québec».

«On veut présenter Québec comme une fière ville d’eau. L’eau est omniprésente sur le territoire et devient une signature pour la ville. […] C’est un legs précieux et un must pour la qualité de vie des citoyens à Québec», a expliqué Amélie Germain, architecte paysagiste du Service de la planification de l’aménagement et de l’environnement.

La Ville n’a pas chiffré précisément les coûts du projet, mais, lorsqu’il avait été présenté en 2017, on avait parlé de 28 millions de dollars. Ce montant peut être appelé à fluctuer, selon divers facteurs, ont indiqué les fonctionnaires. Déjà, 17 M$ ont été accordés par le gouvernement du Québec. De ce montant, 13 M$ ont déjà été investis, notamment dans un concours international d’idées qui a permis de s’inspirer et dans divers projets qui ont été mis en place.

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Voir aussi : Environnement.

L’insouciance historique pour les paysages du fleuve

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 17 octobre 2020 Commentaires fermés sur L’insouciance historique pour les paysages du fleuve

François Bourque
Le Soleil

Échaudés par le saccage passé des paysages du fleuve, des citoyens se mobilisent contre un projet résidentiel aux portes de l’arrondissement historique de Beauport.

Le promoteur Bild propose 67 logements locatifs dans deux immeubles de quatre étages (14 mètres) sur le terrain de l’ancien garage Beauport Auto, boulevard des Chutes.

Un changement de zonage est requis, la limite actuelle étant de deux étages. La clientèle visée est celle de résidents de maisons unifamiliales qui souhaitent continuer à habiter le quartier.

Le conseiller du district et président de l’arrondissement Beauport, Stevens Melançon, voit le projet d’un bon œil. Une «densification intelligente» qui répond à un besoin de logements «moyenne gamme», dit-il.

«Je ne suis pas un enfant d’école», insiste-t-il. «Je ne me fais pas avoir souvent. C’est un bon projet» avec un «constructeur très sérieux qui a une approche exceptionnelle».

Des citoyens du voisinage voient cependant les choses autrement. L’histoire les a rendus méfiants. Ils craignent que le quatrième étage du projet Le Laurent ampute davantage leur vue sur le fleuve mise à mal par des projets immobiliers précédents.

Et par les arbres qu’ils ont laissé pousser sur leurs terrains, me permettrais-je d’ajouter.

Ils craignent aussi l’effet d’entraînement d’un zonage à 14 mètres sur l’ensemble du boulevard des Chutes.

Le conseil d’arrondissement devait statuer sur le changement de zonage mardi dernier, ce qui aurait enclenché le processus menant à un référendum.

L’ancien «prof de math» a fait ses calculs. Sentant la soupe chaude, il a préféré retirer le projet. «Ça va se régler en jouant sur les hauteurs», croit-il.

«On planche sur la possibilité d’atteindre la cible de 11 mètres» proposée par des citoyens, confie Léonie Lemay, associée chez Bild.

D’autres sur le boulevard des Chutes préféreraient le statu quo (deux étages) par crainte de la circulation et d’une perte d’ensoleillement.

Avec un étage en moins, les résidences de l’avenue Royale conserveraient les vues qui restent sur le fleuve (et la valeur immobilière qui y est associée).

«Le bon voisinage est important», plaide Mme Lemay, dont la jeune entreprise veut demeurer propriétaire du futur immeuble.

Le projet initial a déjà été revu à la baisse et les phases ultérieures sur des terrains voisins ont été abandonnées.

Un projet «vert» dans «le respect du cadre bâti», décrit Mme Lemay, qui croyait être arrivée à un bon compromis.

Erreur. «On voit bien que ça ne passe pas», dit-elle. «On a vu que les citoyens sont irrités par le projet. On avait sous-estimé l’amertume par rapport à d’autres projets».

On a en effet tendance à sous-estimer les conséquences durables des projets enfoncés dans la gorge des citoyens.

Bild pense aussi avoir sous-estimé l’intérêt des citoyens pour l’histoire. Il a redessiné le hall pour qu’il l’évoque l’ancien moulin à eau du terrain voisin.

Le conseiller Mélançon a essayé de convaincre des citoyens du bien-fondé du projet Le Laurent.

Un rôle qui a étonné (et déçu) ceux qui croyaient leur conseiller «à l’écoute des citoyens». «On le sent du côté des promoteurs», déplore Marie-Ève Côté.

M. Mélançon a constaté lui aussi que les citoyens «ont été échaudés».

On peut les comprendre.

Une dame de l’avenue Royale m’a fait parvenir des photos avant-après de sa cour arrière.

Sur la première, lors de l’achat, la vue sur le fleuve et la pointe de l’île était complètement dégagée, hormis une cheminée et une tour de béton de l’ancienne cimenterie Saint-Laurent.

Sur la seconde, un paysage refermé par les arbres et les condos des Façades de l’Île.

À la fin des années 2000, des citoyens s’étaient mobilisés pour essayer de sauver leur vue sur le fleuve menacée par de nouveaux projets.

Ils avaient obtenu que les bâtiments soient réduits d’un étage et orientés nord-sud pour en limiter l’impact. On leur a aussi promis des décrochés architecturaux aux étages supérieurs.

Cette promesse n’a pas été tenue. Ni celle sur l’uniformité des cinq immeubles à construire. La Ville avait oublié (volontairement ou pas) de les inclure dans les fiches techniques du zonage.

«On s’est fait avoir», jette André Bureau, qui habite l’avenue Royale. Une partie de sa vue sur le fleuve est depuis obstruée par les condos locatifs Les Belvédères sur le Fleuve.

M.Buteau, qui avait participé aux discussions, en a tiré une leçon : «On ne veut plus négocier avec la Ville».

Le propriétaire de la Maison Félix-Laberge (construite entre 1760 et 1830), en retrait de l’avenue Royale, se réjouit de la démolition de l’ancien garage en contrebas de son terrain. Il se méfie cependant de la suite.

Le promoteur l’a rencontré pour l’assurer qu’il ne perdrait rien de sa vue sur le fleuve depuis sa galerie. Il a perçu qu’on lui a menti. «Ça va faire un mur», redoute-t-il.

Un mur? Je ne sauvais dire, mais certainement une vue amputée. Le promoteur a fait des simulations visuelles sur cinq sites de l’avenue Royale. Une seule vue était touchée, dit-il.

Peut-être, mais les plus belles vues du secteur ne sont pas celles depuis la rue, mais celles depuis les résidences et balcons pour lesquels il n’y a pas eu de simulation.

Le promoteur dit l’avoir proposé, mais rapporte que les propriétaires concernés ont décliné. Auraient-ils accepté qu’ils n’auraient sans doute pas cru à des résultats qui auraient montré un faible impact visuel.

Les « voeux pieux » des pouvoirs publics

Il y a quelque chose de troublant à ce que les citoyens doivent mener seuls la bataille de la protection des vues patrimoniales de l’arrondissement historique de Beauport.

Comme si ces vues n’étaient qu’un caprice ou un plaisir privé.

Tous les documents publics de la Ville et des gouvernements disent pourtant l’importance des vues sur le fleuve depuis l’avenue Royale :

Plan directeur d’aménagement et de développement (PDAD) de la Ville; Schéma de la communauté métropolitaine; Plan de conservation de l’arrondissement historique; Charte du paysage; Chaire de tourisme UQAM sur les routes touristiques; Répertoire des lieux patrimoniaux du Canada, etc.

Le paysage de cette descente en paliers vers le fleuve était même une des caractéristiques décrite dans l’acte fondateur de l’arrondissement historique en 1965.

Tous ces documents réitèrent l’importance du paysage en général et de celui, particulier, de l’avenue Royale et de ses terrasses offrant des panoramas sur le fleuve et l’île d’Orléans.

«Des vœux pieux», commente le conseiller Mélançon à propos du PDAD de la Ville. J’ai sursauté. Son lapsus (ou aveu) résume bien l’attitude des pouvoirs publics.

«Aucun règlement de la Ville n’accorde de privilège de protection des percées visuelles», rappelle-t-il. «Ce n’est pas un droit. C’est plate, mais c’est ça.»

«On fait attention aux vues dans la mesure du possible, mais il faut aussi loger les gens de façon convenable, plaide M. Mélançon.

Bien sûr qu’il faut permettre aux citoyens de se loger décemment et en restant dans leur voisinage, si c’est ce qu’ils désirent.

Mais pourquoi inscrire partout l’importance du paysage si c’est pour céder ensuite à toutes les tentations fiscales?

L’insouciance historique pour les paysages du fleuve à Beauport est à l’image du traitement réservé à son arrondissement historique. Celui-ci court sur 6 km le long de l’avenue Royale, de la rivière Beauport au Manoir Montmorency.

Un site patrimonial «mal-aimé», décrit M.Robert Bergeron, qui habite depuis 45 ans l’avenue Royale où on recense environ 500 maisons classées ou d’intérêt.

M.Bergeron était à vider ses gouttières lorsque je l’ai interrompu. Nous avons conservé dans le vacarme et les vibrations des camions et gros Métrobus qui passent à sa porte.

«Une rue sacrificielle», dit-il, en montrant l’ancien chemin Royal, étroit et sinueux, transformé contre nature en une grande artère de circulation impossible à traverser à pied aux heures de pointe.

Mobilier urbain dépareillé, trottoirs raboutés et absents du côté sud; fils aériens disgracieux, bâti parfois incongru et négligé, etc.

L’arrondissement historique ne reçoit rien (ou trop peu) des attentions publiques auxquelles on pourrait s’attendre. À part des subventions aux rénovations, dont la facture est souvent gonflée par des entrepreneurs qui veulent en profiter.

Les pouvoirs publics exigent des citoyens qu’ils demandent (et payent) un permis pour repeindre leur maison de la même couleur ou changer la moindre poignée de porte.

Mais ils ferment les yeux sur des projets immobiliers qui défigurent le paysage ou obstruent à jamais les vues «patrimoniales». Triste constat.

L’article

Voir aussi : Arrondissement Beauport, Environnement.