Ci-contre, extrait de GoogleMap présentant le coeur du secteur qui fait l’objet de cet article.
En complément d’information d’un billet antérieur; et un sujet qui risque de faire jaser beaucoup… encore!
Source: Pierre-André Normandin, Le Soleil, 14 janvier 2009.
Après les commerçants, au tour de citoyens de Sainte-Foy-Sillery de se lever en bloc contre le nouveau règlement d’urbanisme que tente d’adopter la Ville de Québec. Devant la hausse de la hauteur maximale permise pour les nouvelles constructions, plusieurs résidants craignent de voir d’immenses tours à bureaux apparaître dans leur cour. (…)
Déjà aux prises avec un problème de circulation de transit, les résidants de Saint-Yves craignent de voir encore davantage de voitures s’engouffrer dans les rues de leur quartier si de nouvelles tours apparaissent.
«Ces édifices détruisent notre qualité de vie. Est-ce qu’au nom du développement on est rendu à détruire une trentaine de maisons aux portes de la ville?» s’indigne un porte-parole du comité, Robert Houle.
Ce dernier ne blâme pas les résidants de l’îlot Lapointe de vendre leur maison aux promoteurs. «Je ne les blâme pas, ils sont convaincus que le bulldozer va finir par passer de toute façon. Mais pour les autres, ça vient déstructurer notre quartier, ça vient alourdir la circulation de transit et ça vient polluer notre environnement», déplore-t-il. (…)
À 3 km à l’est de l’îlot Lapointe – sur le même boulevard Laurier devenu Grande-Allée -, un autre groupe de citoyens s’inquiète de voir passer à six étages l’actuelle limite de trois étages imposée aux nouvelles constructions dans le secteur. «D’une part, l’ensoleillement va être complètement coupé pour les résidences. Et si on construit, ça va prendre des stationnements, ce qui va augmenter la circulation de façon importante», s’inquiète Jean Bundock, un résidant. (…)
Le secteur du boulevard Laurier a beau s’être graduellement transformé en centre-ville, ses habitants n’acceptent pas encore cette nouvelle vocation de leur quartier, observe un professeur en Aménagement du territoire de l’Université Laval, Florent Joerin. «Le centre-ville s’est déplacé dans ce secteur, soutient-il. Mais dans la conscience des citoyens de Québec, ce n’est pas encore complètement accepté. Quand on pense à centre-ville, on pense à Montcalm, la colline parlementaire et la basse-ville. Mais les études de mobilité de mes collègues montrent que le coeur, le centre de gravité des déplacements, est dans le secteur de l’Université Laval et du boulevard Laurier. C’est bien un centre-ville, mais qui ne se voit pas comme tel.» (…)
La suite. Aussi, entre autres billets: Un débat sur la hauteur des édifices.