Jérôme Ouellet
Vues anciennes de Québec
* Photographie de 1943 montrant l’extrémité occidentale du tronçon de la voie Sir-Wilfrid-Laurier construit dans Sillery quelques années auparavant. (Voie Sir Wilfrid Laurier à Sillery, Herménégilde Lavoie . – 1943, Fonds ministère de la Culture et des Communications, E6,S7,SS1,P16637, BANQ)
* Photo: Jérôme Ouellet. Vue actuelle du même site. On distingue à gauche une maison au toit mansardé de couleur noire. Il s’agit du seul repère architectural commun aux deux photographies. On remarque également au loin l’église de Saint-Charles-Garnier, ouverte au culte en 1947.
Au début du XXe siècle, les principaux axes routiers traversant la banlieue ouest[1] de Québec sont les mêmes qu’à l’époque de la Nouvelle-France. Ils conviennent alors aux besoins d’un milieu peu urbanisé. Cependant, l’avènement de l’automobile, la popularisation du transport routier[2] et le développement du tourisme de masse[3] accentuent la pression sur ce réseau. Le chemin Saint-Louis[4], en particulier, hérite, à compter de 1929, du trafic circulant entre la nouvelle voie carrossable sur le pont de Québec et la capitale. Jugeant cet axe « […] étroit, bombé et fort sinueux »[5], le ministère provincial de la Voirie décide en 1931 de l’élargir et de le paver.
Ces travaux ne solutionnent toutefois le problème que temporairement. À la fin des années 1930, le chemin Saint-Louis n’apparait plus en mesure de supporter le flot croissant de véhicules, surtout en période estivale. Le gouvernement du Québec propose alors la création d’une nouvelle voie reliant la capitale à Montréal et à l’État de New York. Celle-ci répond à des impératifs économiques et militaires tout en satisfaisant aux exigences particulières du trafic de l’époque[6]. Le gouvernement lui attribue initialement un nom chiffré (route no 9) puis la surnomme voie Sir-Wilfrid-Laurier en 1941 en l’honneur de l’ancien premier ministre canadien[7]. Les municipalités de Sillery et de Sainte-Foy préféreront le toponyme « boulevard Laurier »[8].
La suite
* Merci à un très fidèle lecteur (André Bernatchez)