Alors qu’on évoque sa démolition, voici un billet pour souligner la valeur historique de la façade de l’hippodrome
Architecte reconnu pour avoir conçu pour Québec une multitude de bâtiments (édifices municipaux, résidences cossues, écoles, banques, commerces, etc.), Georges-Émile Tanguay a marqué de sa griffe le paysage architectural de Québec. C’est lui qui, en 1916, livra les plans de ce qui deviendra un an plus tard le Palais central, puis l’Hippodrome de Québec. L’exubérance ornementale qui le caractérise évoque donc tangiblement la magnificence des expositions universelles de l’époque. Telle une nouvelle porte de la ville, l’édifice entend suggérer au visiteur l’envergure de la capitale.*
Dans une entrevue donnée en 2011 à Histoire Canada, l’historien Jean-Marie Lebel suggère que l’ensemble que constitue le site d’Expo-Cité ait une valeur patrimoniale. C’est d’ailleurs lui qui a signé le livre «L’Expo : plaisir et découverte à Québec» pour souligner le centenaire d’Expo-Québec.
En photos, on constate que l’hippodrome fait partie intégrante de l’ensemble architectural voisin qui constitue les premiers édifices du site. En 2006, celui-ci avait reçu d’importants travaux de curetage et de mise à niveau aux normes, peu de temps après la construction du Salon de jeux.
*Source : Québec de roc et de pierres, Luc Noppen et Lucie K. Morriset, éditions MultiMondes, 1998
Façade de l’hippodrome : on y travaille – La façade ne sera finalement pas conservée