Il était grandement temps de mettre ce projet à jour. C’est quand même un gros bâtiment qui pousse sur le chemin Ste-Foy au coin de la rue Léonard.
Il était grandement temps de mettre ce projet à jour. C’est quand même un gros bâtiment qui pousse sur le chemin Ste-Foy au coin de la rue Léonard.
Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Logement locatif ou social.
Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil
Un projet résidentiel d’une quarantaine de logements, dans la rue Saint-Paul du Vieux-Port de Québec, est embourbé «dans les sables mouvants administratifs», déplore le promoteur Yves Doyon, président du Groupe Norplex. Pendant ce temps, l’édifice de «bonne» valeur patrimoniale, qui a longtemps abrité le commerce de vaisselle Renaud et cie, se dégrade.
Le bâtiment de bonne dimension affiche les adresses 80 et 82, rue Saint-Paul. Voisin de l’École du Barreau, il est greffé à des entrepôts faisant face à la rue Quai Saint-André, en bordure du bassin Louise.
«On veut restaurer cet îlot, avec les entrepôts qui sont de l’autre côté», explique l’homme d’affaires, au cours d’un échange téléphonique avec Le Soleil. «C’est un projet qu’on travaille depuis plusieurs années.»
Norplex a acquis cette propriété commerciale en 2015. Depuis les années 1930, elle appartenait à la famille Rondeau, dont les générations successives ont exploité le commerce Renaud et cie.
«Dès qu’on a acheté l’immeuble, on était prêt à faire un projet», soutient Yves Doyon. «On est en demande de permis depuis 5 ans. On est prêt à construire. […] On parle d’habitation. On veut ajouter des résidents dans le secteur.»
Selon la dernière mouture des plans déposés, la façade ancienne de la rue Saint-Paul serait restaurée. Le reste de la structure érigée vers 1903, ainsi que les hangars de la rue Quai Saint-André, seraient démontés pour faire de la place à la nouvelle construction avec stationnement souterrain.
Le rez-de-chaussée sur Saint-Paul demeurerait commercial. Le reste du futur bâtiment serait aménagé en appartements ou copropriétés. «On est en mesure d’amener une quarantaine d’unités de résidence dans cet immeuble.» Il évalue son investissement à «au moins une quinzaine de millions».
Blocage ?
Le promoteur immobilier a toutefois l’impression que les instances gouvernementales freinent la transformation des vieux bâtiments du quartier. Notamment le ministère de la Culture, qui doit approuver tous les projets immobiliers dans le site historique du Vieux-Québec. «Il y a une résistance à ce qu’il se produise des choses. […] On se sent complètement bloqué.»
«Les fonctionnaires à la Ville sont intéressés à voir les choses avancer», évalue-t-il. Mais il perçoit une résistance au palier gouvernemental supérieur. «Tout est sur le neutre avec le ministère de la Culture.»
Yves Doyon n’est pas le premier investisseur à tenir ce discours au cours d’un entretien avec Le Soleil. Sur la rue Saint-Paul, le promoteur Nicolas Paradis dénonce l’intransigeance de l’État qui n’apprécie pas sa vision pour trois immeubles. Un peu plus loin, sur Saint-Vallier Est, Synchro immobilier se sent aussi lésé.
À l’abandon
Tandis que les visions des fonctionnaires et des promoteurs s’affrontent, les bâtiments anciens dépérissent. M. Doyon convient que le 80-82, rue Saint-Paul «a l’air à l’abandon». Il affirme aussi que l’intérieur n’est plus récupérable.
La Ville de Québec semble du même avis. Dans le rôle d’évaluation municipal, la valeur du bâtiment est fixée à 100 $. Le terrain, par contre, vaudrait 709 900$.
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LA VILLE ACCOMMODANTE
La Ville de Québec s’affiche favorable au projet de construction de Norplex sur la rue Saint-Paul. Elle est prête à modifier sa réglementation afin de l’autoriser.
«Le propriétaire promoteur du 80-82, rue Saint-Paul souhaite procéder à d’importants travaux de restauration du bâtiment existant et agrandir ce dernier du côté de la rue Quai Saint-André à la suite de la démolition des anciens hangars attenants de ce côté de la propriété», lit-on dans un document officiel récent.
«Les travaux prévus visent la consolidation de ce bâtiment qui possède une valeur patrimoniale importante afin d’assurer sa conservation. De plus, sa transformation ainsi que son agrandissement permettront de renforcir le cadre bâti de ce milieu urbanisé depuis plusieurs siècles. La fonction résidentielle contribuera également au dynamisme et à l’animation du milieu dans l’objectif d’attirer de nouveaux résidents dans le Vieux-Québec.»
«Ce projet est d’intérêt public puisqu’il permet la conservation d’un bâtiment patrimonial et la consolidation du cadre bâti du secteur en plus de contribuer à l’atteinte de l’objectif d’attirer de nouveaux résidents.»
Zone inondable
Le problème, c’est que ce terrain se trouve en zone inondable. Et que le Schéma d’aménagement de la Ville ainsi que les normes gouvernementales québécoises interdisent la construction en zone inondable.
Il est toutefois possible d’obtenir une dérogation. Dans ce dossier, la Ville juge que ce serait opportun. Elle propose donc au ministère des Affaires municipales de modifier le Schéma d’aménagement du territoire pour que Norplex puisse aller de l’avant.
Un billet précédent en novembre 2020 avec illustrations du projet.
Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial, Condo, Logement locatif ou social, Urbanisme.
Le projet Raymond-Casgrain (sur la rue du même nom tout près de Joffre) achève sur l’ancien site de la station de taxi dans Montcalm.
Voir aussi : Arrondissement La Cité - Haute-ville, Logement locatif ou social.
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Jean Cazes
Monlimoilou
Quelques projets immobiliers en cours ou fraîchement complétés ont attiré l’attention ces derniers mois dans les trois secteurs du quartier. En voici un survol, assorti d’une galerie de photos issues de nos visites sur le terrain.
Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Condo, Logement locatif ou social.
Stéphanie Martin
Journal de Québec
Édifice trop gros et en rupture avec le bâti du site patrimonial : des citoyens se mobilisent contre un projet qui s’implantera en haut de la côte de Sillery.
Le terrain en question abrite une station-service désaffectée depuis des années, au coin de la côte de Sillery et du chemin Saint-Louis.
Le projet prévoit un immeuble de trois étages qui abritera 17 logements. Pour le réaliser, une modification au Programme particulier d’urbanisme (PPU) du site patrimonial de Sillery est nécessaire.
La Ville de Québec veut autoriser un maximum de 17 logements dans un édifice isolé sans commerce au rez-de-chaussée et réduire la hauteur à trois étages au lieu de quatre.
Même si le nouveau règlement prévoit une baisse de hauteur, la situation est quand même inacceptable, selon les citoyens. L’édifice demeure trop gros et trop moderne, disent-ils.
Le conseil de quartier estime que le futur bâtiment « pourrait nuire aux percées visuelles sur la côte de Sillery à partir du chemin Saint-Louis et qu’il ne respecte pas l’identité du lieu ».
Louis-Philippe Coulombe et ses voisins résidents du secteur en ont contre le gabarit du futur bâtiment, qui, selon eux, ne se marie pas avec le bâti existant.
« Soyons clairs, personne ne veut préserver la vieille station-service », établit-il.
« Mais la volumétrie va être manifestement incompatible avec l’esprit et le caractère historique du site patrimonial. »
Secteur patrimonial
Le futur bâtiment fera face au cimetière Mount Hermon, désigné lieu historique national du Canada, et sera adossé à la Maison Timmony et au faubourg ouvrier. La Maison Timmony, construite en 1835, est un bâtiment patrimonial reconnu.
Selon le Répertoire du patrimoine bâti de la Ville de Québec, elle possède un potentiel d’épanouissement identitaire et patrimonial très important, note le conseil de quartier, qui s’est quant à lui prononcé contre tout projet d’immeuble sur le site.
Il recommande « la création aménagée d’un lieu de rassemblement, d’un parc et/ou d’une station de cyclistes ».
Émélie Morin et Gary Young habitent la Maison Timmony. Ils craignent que les travaux d’excavation n’en abîment les fondations de pierres. Ils entrevoient aussi une grande perte d’intimité causée par le mur de trois étages qui sera érigé derrière chez eux.
Pour Valérie Kelly et Philippe-Daniel Deshaies, qui habitent le faubourg, il faut absolument préserver l’essence du quartier. Ils notent que déjà plusieurs édifices à condos ont poussé ces dernières années. Ils s’inquiètent de la hausse de la circulation, notamment.
Prochaine étape
La Ville doit adopter les modifications au PPU lors du conseil municipal de lundi soir. Les citoyens demandent de reporter la décision, le temps d’entamer une discussion entre les différentes parties.
« On veut trouver une façon de faire un projet plus rassembleur et en phase avec le site patrimonial de Sillery », souligne M. Coulombe.
Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Logement locatif ou social, Patrimoine et lieux historiques.
La Ville de Québec dévoile aujourd’hui la version finale de sa Vision d’aménagement pour le pôle urbain Wilfrid-Hamel–Laurentienne afin de valoriser le paysage d’entrée de la ville et de dynamiser le secteur. La diversification des usages et la densification résidentielle sur les sites stratégiques et le long des artères, comme le boulevard Wilfrid-Hamel, sont souhaitées par la construction de nouvelles habitations de types variés. La Ville tient à profiter des projets émergents de promoteurs privés afin de se doter d’une vision lui permettant de mieux encadrer le développement et le réaménagement du secteur.
« Rappelons que le cœur de la transformation du pôle urbain passe inévitablement par la conversion de l’autoroute Laurentienne, a rappelé M. Régis Labeaume, maire de Québec. Nous venons donc réaffirmer aujourd’hui notre volonté de créer un réel boulevard urbain dans le secteur. Nous sommes évidemment ouverts à un scénario plus ambitieux porté par le ministère des Transports. Par ailleurs, les citoyens souhaitent des espaces plus verts et circuler librement entre les quartiers jusqu’ici difficilement accessibles, et ce, quel que soit leur mode de déplacement. »
Une bonification de la version préliminaire
La Ville a lancé une démarche de participation publique en février 2019 et une version préliminaire de la Vision a été présentée en octobre 2020. Les citoyens ont pu se prononcer et la version finale a été bonifiée afin de tenir compte de leurs commentaires.
Quelques ajustements sont apportés dans la version finale, dont les suivants :
· préciser l’offre résidentielle souhaitée afin de répondre à des besoins variés :
– types de constructions à privilégier (formes et types de logements);
– développement résidentiel selon les principes énoncés dans la Vision de l’habitation,
incluant l’offre de logements abordables;
– offre adaptée aux familles (entrée indépendante aux logements, façade en retrait de la rue, espaces extérieurs appropriables, proximité des services répondant à leurs besoins, etc.);
· détailler les hauteurs permises et les règles pour baliser la construction de plus grande hauteur afin de maintenir des composantes à l’échelle humaine le long des rues et des espaces publics, tout en assurant un développement équilibré sur l’ensemble du territoire;
· préciser le développement souhaité pour le secteur compris au sud du boulevard Wilfrid-Hamel afin d’intégrer une nouvelle offre résidentielle variée et de désenclaver les abords de la rivière pour en faciliter l’accès pour tous;
· en plus de soutenir la mise en place du transport en commun, diminuer les exigences quant au nombre minimal de places de stationnement;
· ajouter des axes de déplacements actifs pour reconnecter les quartiers;
· ajouter de nombreuses illustrations permettant de mieux visualiser les intentions pour le développement des sites stratégiques et l’aménagement des espaces publics connexes.
Un verdissement important
La version finale de la Vision d’aménagement présente aussi la stratégie de verdissement envisagée ainsi que les actions à privilégier pour :
· créer une trame verte associée aux axes de déplacements actifs de manière à relier les parcs et les espaces verts entre eux;
· préciser les intentions en ce qui concerne le réaménagement des voies de circulation, ainsi que leur verdissement;
· saisir toutes les occasions d’acquisitions de terrains afin de créer de nouveaux espaces de détente, des parcs et des places publiques;
· profiter de chaque intervention réalisée dans les voies publiques afin de bonifier le verdissement et de dépasser la cible minimale de canopée déterminée pour chaque quartier identifié.
Un parc urbain plus grand
Dans ce secteur, il est toujours prévu d’agrandir le parc Victoria à même l’actuel site de la centrale de police, lorsque celle-ci sera relocalisée. Dans l’objectif d’accroître la qualité de vie des résidants du quartier de Saint-Roch, plusieurs interventions sont envisagées afin de :
· permettre une meilleure connexion et une plus grande ouverture sur le quartier de Saint-Roch;
· mieux structurer les différentes zones d’activités du parc en y ajoutant des espaces de détente et de l’agriculture urbaine;
· repenser, au besoin, les cheminements de déplacements actifs qui desservent le parc;
· bonifier considérablement le verdissement, puisque l’agrandissement du parc Victoria représente à lui seul une augmentation de 1 % de la canopée pour le quartier de Saint-Roch.
Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial, Densification, Logement locatif ou social, Transport.
Ce projet arrive à son terme sur Maguire tout près de l’intersection Bergemont.
Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Condo, Logement locatif ou social.
Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil
La démolition du 333, Grande Allée Est a suscité beaucoup d’intérêt chez les lecteurs du Soleil la semaine dernière. Mais nous n’avions pas en main la vision finale du promoteur pour l’immeuble de six étages qui poussera sur les gravats. Voici donc la plus récente mouture.
Martin De Rico est évaluateur agréé chez De Rico experts-conseils. Il a également développé une entreprise de gestion immobilière, Appartements Urbains. C’est elle qui pilote la transformation de l’immeuble bien connu de la Grande Allée Est pour le compte d’un investisseur montréalais. Un chantier d’environ 10 millions $.
Le bailleur de fonds de la métropole ne voulait pas administrer les bureaux qui se trouvaient dans l’ancien bâtiment issu de la fusion du «petit château» et de la structure moderne des années 1990, explique-t-il. «Il y avait beaucoup de désuétude. [Et] 22 000 pieds carrés ça coûte beaucoup trop cher à opérer.»
L’acquéreur voulait donc des logements. «C’est tout du locatif, il n’y a rien à vendre, c’est tout à Dans le petit château du début du XXe siècle, 4 «maisons de ville» seront aménagées, explique M. De Rico. Des logis sur deux étages.
L’aile à construire autour, comptera une trentaine d’appartements. «Des unités de type studio, 3 ½, 4 ½ et 5 ½ de 500 à 1800 pieds carrés.»
«Tout le stationnement qui est en dessous on va le conserver», ajoute-t-il. Il y a 52 cases de stationnement.»
Néanmoins, notre interlocuteur estime qu’entre le quart et le tiers de locataires n’auront pas d’autos! Il se base sur les besoins des résidents d’autres bâtiments dont il s’occupe dans les parages. «Dans les trois propriétés qu’on administre dans le secteur, de 20 % à 25 % des gens n’ont pas de voiture.»
La proximité des plaines d’Abraham, de l’avenue Cartier, du Vieux-Québec ainsi que la présence de nombreux trajets de transport en commun suffiraient à plusieurs.
Pour des détails, il faut visiter le site Web. La livraison est annoncée pour l’été 2022.
Les autres immeubles gérés par les Appartements Urbains dans le quartier sont : la Passerelle construit durant la rénovation du IGA Deschênes du chemin Sainte-Foy; le 105, chemin Sainte-Foy, à l’intersection de l’avenue Cartier; le 120, René-Lévesque Ouest.
Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Logement locatif ou social.
Québec, le 21 juin 2021 – La Ville de Québec présente un portrait enviable du marché résidentiel sur son territoire et réitère sa volonté de répondre aux besoins de 2 000 ménages en attente d’un logement subventionné et des jeunes familles souhaitant acquérir une première propriété.
« Les taux d’intérêt à la baisse et les salaires à la hausse ont favorisé une demande marquée sur le marché de l’habitation, a déclaré le maire de Québec, M. Régis Labeaume. Le nombre important de permis délivrés depuis le début de l’année et de mises en chantier démontrent que l’offre suit la demande. Cependant, les besoins des jeunes familles et des ménages à faible revenu demeurent. D’ailleurs, avec 511 unités du programme AccèsLogis réservées depuis janvier 2021, le nombre d’habitations disponibles pour démarrer de nouveaux projets de logements sociaux et abordables d’ici la fin de l’année est à zéro. Compte tenu du délai moyen de deux ans entre l’attribution des logements et le début de la construction, si aucune nouvelle unité n’est attribuée, une diminution considérable des mises en chantier en 2023-2024 est à prévoir. »
Selon les données de recensement, à Québec, un ménage sur cinq consacrait plus de 30 % de son revenu pour se loger en 2016. Afin de contrer ce phénomène, la Vision de l’habitation prévoit la création de 2 600 nouveaux logements sociaux et abordables d’ici 2025, notamment grâce à la Fiducie foncière communautaire de Québec. Pour atteindre son objectif, la Ville vise l’obtention d’unités supplémentaires AccèsLogis.
Voir aussi : Condo, Logement locatif ou social, Résidentiel.