Marianne Saint-Pierre
Monlimoilou.com
Nous sommes les heureux parents d’un petit bébé de 6 mois et nous sommes à la recherche d’un « nid » chaleureux dans ce quartier de rêve afin d’y élever nos enfants. […] Dans l’éventualité où vous souhaiteriez vendre votre maison dans la prochaine année, nous vous serions extrêmement reconnaissants si vous acceptiez de communiquer avec nous. »
Ceci est un extrait d’une lettre qu’un jeune couple a déposé dans une quarantaine de boîtes-à-lettres du quartier, espérant ainsi trouver leur future demeure. Limoulois de corps et de coeur depuis 2008, dynamiques et impliqués dans une foule d’activités sociales, il ne se voyaient pas vivre ailleurs.
Déjà propriétaires d’un condo au 3e étage d’un triplex du Vieux-Limoilou, les heureux parents voulaient plus d’espace pour agrandir la famille. Loin du grand luxe, ces acheteurs souhaitaient avoir un minimum de trois chambres, moins d’escaliers et un accès à une petite cour, sans travaux de rénovation majeurs autant que possible. Condo, duplex, unifamiliale, toutes les options étaient envisagées. Budget : autour de 300 000 $. (…) Déçus, les tourtereaux ont élargi leurs recherches et ont finalement trouvé une demeure… à Charlesbourg. Pour un prix qui respecte leur budget, ils ont une maison plus grande, rénovée, avec un terrain spacieux. Urbains de coeur, ils vivent néanmoins ce déménagement en banlieue comme un deuil, Limoilou leur manque. «Au moins, on peut aller profiter de Limoilou les soirs et la fin de semaine», se consolent-ils. Ils avaient bien espoir de retrouver un peu de vie de quartier avec le Trait-Carré et ses commerces. Peine perdue. Six mois plus tard, ils ne se reconnaissent toujours pas dans ce mode de vie du tout-à-l’auto.
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* Merci à un très fidèle lecteur (André Bernatchez)