Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Résidentiel »

Bourg-Royal: de nouvelles rues, un parc et 120 grands lots «luxueux»

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 13 novembre 2020 Commentaires fermés sur Bourg-Royal: de nouvelles rues, un parc et 120 grands lots «luxueux»

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Un gros développement immobilier est en gestation dans le quartier Bourg-Royal de l’arrondissement Charlesbourg. De nouvelles rues, un parc, au moins 120 grands lots «luxueux» pour des unifamiliales et des jumelés… Les terrains boisés du nord-est du Carré de Tracy seront méconnaissables.

«Le projet est décidé, tout est fait», avance l’agent immobilier et investisseur discret Pierre Lefrançois, joint par Le Soleil. «C’est sur les rails ; le projet devrait apparaître en 2021.»

«C’est majeur», se réjouit celui qui se présente comme un entrepreneur «low profile» qui attend que les fils soient attachés avant de s’avancer. Sans entrer dans les fins détails, il calcule que les terrains qu’il a acquis au cours des 2 ou 3 dernières années valent «plusieurs millions», peut-être 8 millions $. Une fois subdivisés et desservis, les lots grimperont à plus ou moins 18 millions $ — «Ça, c’est juste les terrains avec les infrastructures».

Ajouter des maisons sur chacune des parcelles qui disposeront d’une façade d’une longueur oscillant entre 16 mètres à 22 mètres : sommairement 22 millions $ de plus, au moins.

Total: 40 millions $ en valeur foncière.

Notre interlocuteur évoque un «projet d’envergure».

Déjà vendus !

«C’est déjà tout vendu.» Pardon ? Pierre Lefrançois précise : tous les lots ont été acquis par des entrepreneurs en construction qui y érigeront des maisons «sur mesure».

Les particuliers pourront donc acheter les propriétés ultérieurement.

L’investisseur s’affiche confiant. Le secteur est populaire, selon lui. «On estime qu’on va le bâtir sur une période de deux ans. Et ça ne répondra pas à la demande. Il y a trop de demande.»

Il est toutefois trop tôt pour l’appeler, dit-il. Mais si des consommateurs ont un intérêt, ils les invitent à se rendre sur la rue Dover, tout près, un autre secteur qu’il a développé. Là, assure-t-il, les propriétés se sont envolées : «En six mois, presque toutes les maisons étaient vendues à des privés.»

Compléter le cercle

Histoire de situer encore mieux le terrain, vous pourriez vous rendre sur le Web, pour regarder une carte de «Bourg-Royal» ou de «Carré de Tracy». Le quartier forme un immense cercle. Mais une grande pointe de la tarte, en haut à droite, est verte. C’est là.

La rue Anne-Pivain sera prolongée, en courbe, pour atteindre la rue Astrid : «On continue le rond du Carré de Tracy.» Ce sera la limite nord. D’autres voies pavées découperont le développement.

Par où sortiront les automobilistes de ce quartier? Pas sur Carré de Tracy Est, assure Pierre Lefrançois. Plutôt directement sur l’avenue du Bourg-Royal où les investisseurs ont mis la main sur un immeuble de 4 logements pourvu d’un grand gazon qui fera place à une nouvelle rue.

Un parc

Les plus attentifs auront remarqué qu’il restera encore de la forêt au nord, au-delà de la rue Anne-Pivain. Notamment là où la Ville de Québec possède un grand terrain, celui de l’ancien camp Bourg-Royal.

En 2014, quand elle l’a acheté, la Ville avait démoli les bâtiments du camp. Trop populaires auprès des vandales, ils étaient visités à l’occasion par les pompiers.

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Voir aussi : Arrondissement Charlesbourg, Logement locatif ou social, Résidentiel.

Sillery: pourquoi une «maison monstre» sur les ruines d’un «cottage»?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 12 novembre 2020 Commentaires fermés sur Sillery: pourquoi une «maison monstre» sur les ruines d’un «cottage»?

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Des citoyens du secteur Sillery veulent relancer le débat sur la transformation de leur quartier par l’implantation de «maisons monstres» sur les ruines de demeures anciennes au gabarit moins ostentatoire. Il est aussi question d’arbres matures abattus.

«On dirait que notre quartier est train de nous glisser comme un tapis sous les pieds», s’inquiète Louise Maheux, copropriétaire d’un bungalow. «Je vois le quartier qui est en train de se transformer complètement. On se demande de quoi ça va avoir l’air dans 10, 15 ans.»

La démolition récente de la maison à deux étages (cottage) du 1300, avenue Pasteur a ravivé les craintes, la colère même. La pelle mécanique a mangé le bâtiment de 1953 il y a peu, puis les émondeurs ont découpé les arbres matures de la cour avant. Voici que la fondation de la future structure donne une bonne idée de ce qui s’en vient.

Rien à redire contre les propriétaires, cependant. Mme Maheux convient qu’ils sont dans leur droit, qu’ils ont obtenu les permis nécessaires.

C’est quoi le problème alors? «C’est la Ville qui ne surveille pas ce que le quartier est en train de devenir», balance Louise Maheux. «Les gens qui veulent de grosses, grosses maisons, on leur permet d’enlever les arbres.»

«Nous on a un bungalow des années 60 qui a été restauré. On a fait un agrandissement vers l’arrière, sans que ça paraisse de la rue», ajoute-t-elle. «C’est une rue de maisons assez raisonnables dans le gabarit.»

Sauf que ces maisons sont assises sur des terrains qui ont pris beaucoup, beaucoup, de valeur. L’ancienne propriété du 1300, avenue Pasteur, par exemple, figurait au rôle municipal à 635 000 $ : 500 000 $ pour le lot, 135 000 $ pour le bâtiment dessus.

Autre exemple, la maison de Louise Maheux, évaluée par la Ville à 725 000 $, dont 575 000 $ pour le sol.

«Je trouve que ça encourage la démolition.»

Toutefois. Plus nous discutons, plus nous comprenons que ce qui a le plus secoué le voisinage, c’est la disparition de deux arbres matures en façade : «C’est ça qui a principalement choqué tout le monde.»

«On ne comprend pas que la ville ait permis l’abattage de ces deux arbres.»

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Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Résidentiel.

Le marché de l’immobilier en octobre à Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 11 novembre 2020 Commentaires fermés sur Le marché de l’immobilier en octobre à Québec

Source: JLR Une société d’Équifax

Voir aussi : Condo, Résidentiel.

Records de ventes de propriétés en zone rouge : du jamais-vu en 20 ans à Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 4 novembre 2020 1 commentaire

Jean-François Nadeau
Radio-Canada

Même en zone rouge, les acheteurs sont nombreux à chercher des propriétés dans la région métropolitaine de Québec. Un nombre record de résidences ont été vendues en octobre dernier.

La hausse moyenne des ventes est de 45 % pour l’ensemble des secteurs et des types de propriétés.

Dans toutes les catégories, la région de Québec enregistre des hausses de ventes records jamais vues en 20 ans, soit depuis que les données sont compilées par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).

« 2020 bat tous les records pour toutes les catégories d’actifs, dans tous les secteurs, notamment les secteurs périphériques à l’agglomération de Québec. Les gens se sont repliés sur le secteur immobilier. L’immobilier a été considéré comme une valeur refuge et un bien nécessaire », souligne le directeur du service d’analyse du marché de l’APCIQ, Charles Brant.

La hausse des ventes la plus marquée est sur la Rive-Sud, avec 66 % par rapport à octobre 2019, alors que dans la périphérie nord, les ventes ont grimpé de 49% durant la même période.

Les secteurs de Charlevoix et la MRC de la Jacques-Cartier semblent plaire aux télétravailleurs en quête d’un milieu de vie plus paisible.

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Voir aussi : Résidentiel.

Projet de 35 maisons à Beauport sur un cimetière et les terres des sœurs

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 31 octobre 2020 Commentaires fermés sur Projet de 35 maisons à Beauport sur un cimetière et les terres des sœurs

Jean-Luc Lavallée
Journal de Québec

La Ville de Québec est sur le point d’autoriser un projet de construction de 35 résidences unifamiliales, à Beauport, sur l’ancien cimetière et les terres des Sœurs servantes du Saint-Cœur de Marie qui ont déménagé dans les dernières années.

Ce projet est dans l’air depuis deux ans et demi. En 2018, les religieuses s’étaient adressées au tribunal pour exhumer les restes humains de 601 personnes, principalement des religieuses, enterrées dans le cimetière de leur communauté.

La cour avait autorisé ce déménagement pour le moins inusité. Les restes humains avaient ensuite été inhumés au cimetière Saint-Charles. Les Sœurs servantes du Saint-Cœur de Marie, elles, ont déménagé dans une nouvelle résidence sur le site des Jardins d’Évangéline à Beauport. Leur ancien couvent de l’avenue des Cascades sera éventuellement restauré, agrandi et converti en résidence pour aînés.

Le projet domiciliaire de Nova Construction sur le vaste terrain à l’arrière du convent, incluant la portion de l’ancien cimetière, vient de franchir une étape importante. Les élus du comité exécutif ont entériné le projet de lotissement. Les travaux de prolongement de la rue Étienne-Parent et l’ouverture d’une nouvelle rue au sud de l’avenue Coubertin pourraient débuter en décembre.

Un projet populaire

Joint par Le Journal, Peter David, de Nova Construction, dit avoir déjà trouvé preneur pour une vingtaine de terrains sur 35, réservés avant même que le projet soit officialisé. «Je n’ai jamais vu ça», dit-il au sujet de l’engouement qu’il a constaté.

La présence d’un cimetière, pendant plusieurs décennies, n’a pas rebuté non plus les futurs acheteurs, qui ont tous été mis au courant. «Aucun n’a reculé. La présence des sœurs était même perçue comme quelque chose de rassurant. Ce sont des anges», a relaté M. David.

«Un développement au sud de l’autoroute de la Capitale, avec des maisons unifamiliales, ça fait des années qu’il n’y en a pas eu», rappelle-t-il. La rareté de terrains à proximité de la ville, des services et de l’autoroute pour des maisons neuves isolées aurait donc séduit plusieurs acheteurs potentiels. Les maisons coûteront 450 000 $ en moyenne, peut-on lire dans des documents de la Ville. La réalisation du projet devrait s’étaler jusqu’en 2024.

L’article

Voir aussi : Arrondissement Beauport, Résidentiel.

Secteur Chaudière : développement résidentiel et commercial, TOD et conservation de milieux naturels

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 29 octobre 2020 13 commentaires

Québec, le 29 octobre 2020 – La Ville de Québec a présenté aujourd’hui la version préliminaire de sa Vision d’aménagement pour le secteur Chaudière. Ce territoire est appelé à se développer rapidement et la Ville souhaite encadrer la construction d’habitations, de commerces et d’entreprises de haute technologie, en plus de conserver des milieux naturels et d’améliorer les déplacements actifs dans le secteur et vers les quartiers voisins.

En juin 2020, la Ville a lancé une démarche de participation publique afin de soutenir le développement de ce secteur d’importance bénéficiant de grands espaces où tout est à définir, en plus de profiter de l’arrivée du réseau structurant de transport en commun.

Réponse à un besoin de logements

La Ville veut favoriser le développement résidentiel dans le secteur Chaudière afin de répondre à la demande associée à la croissance démographique anticipée. Entre 2021 et 2031, le nombre de logements à construire pour répondre à l’arrivée des nouveaux ménages attendus sur le territoire de la ville de Québec est estimé
à 11 850.

Durant cette période, en comptant sur les lotissements autorisés, la construction sur les terrains vacants et l’insertion de logements dans les quartiers déjà construits, 8 510 logements pourront être construits sur l’ensemble du territoire. Il manquerait donc 3 340 logements pour répondre à la demande.

« La construction de 4 210 logements additionnels dans le secteur Chaudière permettra de venir combler les manques à gagner en matière d’habitation d’ici les dix prochaines années, a annoncé M. Régis Labeaume, maire de Québec. Les terrains étant vacants sur cette partie du territoire, la construction peut donc se faire à court terme. En priorisant l’élaboration de cette vision, nous souhaitons concevoir un environnement réfléchi et cohérent, qui tient compte du développement du transport en commun. »

Un milieu de vie axé sur le transport en commun

Dans ce secteur, la Ville souhaite créer des environnements de type Transit Oriented Development (TOD) qui peut être traduit par « développement orienté vers le transport en commun ». Un TOD vise à créer un milieu de vie dynamique entièrement pensé autour d’une station de transport en commun, ce qui est particulièrement souhaité aux abords du futur terminus Le Gendre et de la station Chaudière, à l’extrémité ouest du tracé du tramway.

Déjà implanté dans plusieurs grandes villes, on y trouve généralement une concentration de logements, de services, de commerces, de bureaux et de places publiques, tous accessibles à pied et qui s’organisent autour d’une station de transport en commun.

(…)

Démarche consultative : activités à venir

Les personnes intéressées à s’exprimer sur la version préliminaire de la Vision d’aménagement pour le secteur Chaudière sont invitées à participer aux activités suivantes :

Séance d’information en ligne. (Zoom). Jeudi 19 novembre 2020, à 19 h

Consultation écrite : commentaires ou dépôt de mémoires. (Plateforme de participation publique). Du 19 novembre 2020 au 8 janvier 2021

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Autour du terminus du tramway: le pôle Chaudière pour combler le manque de terrains Stéphanie Martin (Journal de Québec). Un extrait: « Puisque les terres des Sœurs de la Charité ne peuvent accueillir des maisons, la Ville de Québec a besoin du développement autour du terminus du tramway, près du IKEA, pour accueillir ses futurs résidents sans causer d’étalement urbain. La Ville de Québec compte énormément sur cette «petite ville» où 9000 résidents et employés vivront et travailleront quotidiennement. «Si on ne fait pas le développement, on va manquer de place», laisse tomber le maire de Québec, Régis Labeaume. »

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Écoquartier, Étalement urbain, Commercial, Densification, Environnement, Qualité et milieu de vie, Résidentiel, Urbanisme.

RMR de Québec, troisième trimestre: les chiffres

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 20 octobre 2020 Commentaires fermés sur RMR de Québec, troisième trimestre: les chiffres

JLR Solutions foncières, une société d’Équifax

Voir aussi : Condo, Résidentiel.

La valeur des propriétés augmente encore dans la région de Québec: un marché de vendeur

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 14 octobre 2020 Commentaires fermés sur La valeur des propriétés augmente encore dans la région de Québec: un marché de vendeur

Jean-François Tardif
Le Soleil

La valeur des propriétés a encore augmenté dans la région de Québec lors du troisième trimestre de 2020. Selon l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage publiée mercredi, le prix de l’agrégat était de 7,3 % supérieur à ce qu’il était à la même période en 2019 et il atteignait 320 981 $. Des chiffres comparables à ceux compilés dans d’autres régions du Québec.

«C’est la rareté des propriétés qui provoque ce phénomène», a expliqué Mme Michèle Fournier, vice-présidente Royal LePage Inter-Québec. «On est en manque d’inventaires partout dans la région, mais aussi partout dans les grandes villes du Québec. Alors que dès qu’une maison est mise sur le marché à un prix correct, un prix bien établi, ce n’est pas rare que l’on tombe pratiquement aussitôt dans les offres multiples. C’est un beau problème pour les vendeurs qui peuvent obtenir plus pour leur propriété et un moins beau pour les acheteurs.»

Selon les chiffres présentés dans l’étude de la firme Royal LePage, le prix médian pour une maison à deux étages dans la région de la vieille capitale avait augmenté de 7,5 % depuis un an pour atteindre 383 548 $. Le prix des maisons de plain-pied avait progressé de 8,6 % pour se situer à 298 521 $. Quand au prix appartements en copropriété, il avait diminué de 3,4 % et il était de 233 231 $.

«Il y avait un surplus d’inventaire à ce niveau. Et il faut prévoir un certain temps avant qu’il ne se résorbe. À cela, il faut peut-être ajouter le fait que les gens désertent présentement les centres-ville pour aller en banlieue.»

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Voir aussi : Condo, Résidentiel.

Neufchâtel: Des voisins dans la cour arrière… à moins de payer 3,3 millions $

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 14 septembre 2020 2 commentaires

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Quelque 125 propriétaires du secteur Neufchâtel risquent de voir pousser des maisons de bon volume pratiquement dans leur cour arrière… À moins qu’ils trouvent rapidement 3,3 millions $ pour racheter de grands lots dont veut se débarrasser Hydro-Québec.
Cindy Ouellet et sa famille font partie des résidents concernés. Elle sent l’urgence : «Le temps joue contre nous.»

Il faut dire que l’appel d’offres pour la mise en vente sera diffusé le 15 septembre, confirme au Soleil Marc-Antoine Ruest, conseiller relations avec le milieu chez Hydro-Québec. Toutes les promesses d’achat devront être reçues avant le 4 novembre.

Et il est tout à fait probable que des développeurs immobiliers soient intéressés.

Où est-ce?

Avant de poursuivre, dessinons le quadrilatère qui stimule les convoitises afin de nous situer géographiquement. Nous sommes donc dans le quartier Neufchâtel. D’un côté, il y a le boulevard de l’Ormière, à l’autre extrémité la rivière Saint-Charles. La rue Pincourt représente le troisième côté, les rues Bazire et Arbour forment le dernier.

Nous sommes dans un quartier typique de la périphérie avec ses bungalows et ses maisons jumelées.

Mais au cœur du rectangle allongé que nous venons de tracer se trouve un vaste gazon de grande valeur appartenant à Hydro-Québec. Les 125 cours des 125 maisons plantées sur les quatre côtés donnent sur cette friche.

Dans le groupe, il y a la maison familiale de Cindy Ouellet. Et depuis aussi loin qu’elle se souvient, peut-être 30 ans, ses parents et elle louent une parcelle du gazon à Hydro-Québec qui leur a ainsi permis de repousser leur horizon, d’installer une haie. D’autres voisins ont fait de même en signant un «bail de location à des fins d’embellissement et de jardinage».

Sauf que le 30 juin dernier, au lieu de recevoir un avis de renouvellement pour le bail, comme chaque 5 ans, Mme Ouellet et ses voisins ont plutôt reçu un avis de «vente prochaine des terrains adjacents à votre propriété».

C’est que les trois lots qui forment le spacieux rectangle vert sont aujourd’hui classés «excédentaires» par Hydro-Québec, explique Marc-Antoine Ruest. «Sur ces trois lots passait une ligne à haute tension. On a démantelé cette ligne de 25 kilomètres il y a quelques années, […] en 2018.»

La société d’État avait cependant conservé le gazon de Neufchâtel. Elle l’a d’abord proposé à la Ville, qui a décliné. Il sera finalement cédé au plus dépensier.

Tout ou rien

Quand ils ont pris connaissance du dessein, certains riverains ont saisi leur téléphone et demandé à la société d’État comment procéder pour acquérir leur parcelle. «On pensait, nous les résidents, qu’on aurait l’occasion d’acheter. […] J’aurais voulu qu’Hydro-Québec nous offre le terrain.»

Impossible, à moins qu’ils se regroupent afin d’acquérir chacun des trois lots dans leur ensemble, leur a-t-on répondu.

Pourquoi? La réponse est venue dans une nouvelle lettre postée en août. Puisque les lots «présentent un potentiel de développement», puisque des constructeurs pourraient s’y intéresser pour ériger de nouveaux bâtiments et une rue, «[ils] seront vendus dans leur entièreté, ensemble ou séparément».

«On ne peut pas vendre le terrain par morceaux, on ne peut pas morceler les lots», ajoute Marc-Antoine Ruest. Sinon, il ne pourra plus être «développé».

Leur valeur au rôle d’évaluation municipal : 1980 000 $. Prix demandé par Hydro-Québec : 3265 000 $.

Pourquoi un tel écart? La société d’État doit gérer les fonds publics avec efficience, explique Marc-Antoine Ruest. Elle doit exiger la valeur marchande.

Pas tous intéressés

Cindy Ouellet, enseignante, a pris le taureau par les cornes. Elle a cogné aux portes pour former un groupe d’achat. Mais tous ne sont pas intéressés, tous n’ont pas les moyens, surtout en ces temps de ralentissement économique, affirme-t-elle.

À proximité de sa maison, le taux d’appui à son projet tourne autour de 77 %. Un peu plus à l’ouest, il tombe à 56 % pour remonter à 76 % à l’autre extrémité du gazon, a-t-elle calculé.

La citoyenne n’a pas lâché pour autant.

Mme Ouellet a interpellé le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, responsable du territoire québécois. Là, le relationniste de presse Sylvain Carrier, renvoie la balle vers la société d’État : «Hydro-Québec est un propriétaire et, à ce titre, elle gère de façon indépendante ses propriétés.»

Elle a aussi contacté la mairie de la capitale; peut-être serait-ce un beau site pour aménager un parc? a-t-elle fait valoir. La citoyenne est restée avec l’impression que la cause est entendue, que la Ville rêve de nouvelles constructions, de taxes.

«La Ville n’a pas manifesté son intérêt d’acquérir les lots», fait d’ailleurs remarquer Audrey Perreault, conseillère en communication municipale. Elle ajoute : «Le zonage actuel permet le développement résidentiel.»

À moins d’un revirement, une nouvelle rue, avec de nouvelles maisons, pourrait donc apparaître dans Neufchâtel, là où trônaient des pylônes. Il y a de la place : 49 274 mètres carrés ou 530 381 pieds carrés.

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Voir aussi : Arrondissement Les Rivières, Résidentiel.

Hausse phénoménale des ventes de maisons à Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 5 septembre 2020 Commentaires fermés sur Hausse phénoménale des ventes de maisons à Québec

Alain Rochefort
Radio-Canada

La COVID-19 joue peut-être les trouble-fêtes dans les bars de Québec, mais certainement pas dans l’immobilier.

La hausse spectaculaire des ventes de résidences se poursuit de plus belle dans la grande région de Québec depuis le début du déconfinement, selon les plus récentes données publiées vendredi matin par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (Apciq0.

Au total, 831 ventes ont été enregistrées en août dernier dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec(RMR), un bond impressionnant de 62 % par rapport à août 2019. C’est la plus forte croissance parmi les six régions les plus peuplées du Québec.

Les courtiers constatent que les acheteurs recherchent davantage les maisons unifamiliales dans le contexte actuel. La progression des ventes de l’unifamilial est aussi de 62 % en août avec 559 ventes dans la RMR de Québec.

Deux maisons vendues plus de 2 M$

Autre constat, bon nombre d’acheteurs ont le capital nécessaire pour se procurer des maisons luxueuses. Au total, 44 maisons ont été vendues plus de 500 000 $ en août dernier, une hausse de 63 % par rapport à août 2019.

Depuis mai, les affaires sont bonnes comme jamais, admet Martin Dostie, courtier immobilier chez Sotheby’s International Realty Canada.

L’équipe de M. Dostie a d’ailleurs vendu deux propriétés luxueuses au cours des dernières semaines : une maison de Fossambault-sur-le-Lac au coût de 3,3 millions de dollars, le 2 juillet dernier, et une autre sur la rue de Bruyères, dans le secteur Sillery, pour 2,35 millions de dollars, le 28 mai dernier.

En pleine effervescence

Les courtiers immobiliers constatent d’ailleurs une effervescence dans la vente de maisons depuis mai dernier.

Depuis le début de l’année, sur une base cumulative, les ventes dans la RMR de Québec sont en hausse de 19 % par rapport à la même période en 2019. Le marché de Québec est sur une lancée que la crise sanitaire n’a aucunement freinée, bien au contraire, souligne Julie Saucier, présidente et chef de la direction de l’APCIQ.

Québec a la cote

Avec 535 transactions – une hausse de 65 % par rapport à août 2019 -, la ville de Québec a la cote plus que jamais auprès des acheteurs. La couronne nord se démarque aussi avec 122 ventes en août, environ le double de transactions en comparant avec l’an dernier.

Bien que notable, la progression est plus modérée sur la Rive-Sud avec 174 ventes, une hausse de 37 %.

Le prix médian des unifamiliales a enregistré une augmentation de 6 % par rapport à août 2019, pour ainsi s’établir à 275 000 $.

Les condos n’ont pas dit leur dernier mot

Bien que moins populaires que les maisons au niveau des transactions, les copropriétés ont enregistré une hausse des ventes de 52 % par rapport à août 2019, pour un total de 207 ventes le mois dernier.

Après quatre baisses mensuelles consécutives, le prix médian des condos a rebondi de 4 % au mois d’août, avec la moitié des transactions réalisées à plus de 199 000 $.

En août, l’APCIQ dénombrait 4973 inscriptions résidentielles en vigueur dans la RMR de Québec, soit un niveau inférieur de 33 % à celui enregistré au même mois l’an dernier. Une baisse indubitablement liée à la forte croissance des transactions.

L’article

Voir aussi : Condo, Résidentiel.