Par Gérald Gobeil le 24 septembre 2019 Commentaires fermés sur Une poursuite pour forcer la réfection de la maison Pollack
Nicolas Saillant
Journal de Québec
L’avocat municipal François Marchand a présenté une poursuite pour forcer le propriétaire de la maison Pollack, résidence de la Grande Allée à valeur patrimoniale supérieure mais en décrépitude, à amorcer sa réfection immédiatement.
Alors que la Ville de Québec a enclenché les procédures d’expropriation contre le propriétaire de la maison Pollack déjà aux prises avec des infractions dépassant les 15 000 $, voilà que l’avocat municipal François Marchand s’invite dans le débat. L’ex-candidat à la direction de Démocratie Québec a déposé une poursuite pour forcer le début des travaux rapidement.
Reconnue grâce à ses colonnes imposantes construites par le propriétaire homme d’affaires Maurice Pollack, la maison de style néo-baroque est à l’abandon depuis environ sept ans. Des échafauds retiennent les colonnes alors que la grande demeure n’est plus habitée ni chauffée depuis toutes ces années.
L’état d’insalubrité de la maison Pollack a poussé la Ville à émettre plusieurs infractions jusqu’à lancer des procédures d’expropriation l’hiver dernier. L’avocat affirme maintenant qu’il s’agit d’une question de « santé publique », mais que la Ville « néglige » de régler le problème.
La Ville rappelle qu’elle souhaite acquérir la Maison Pollack
Québec, le 23 septembre 2019 – La Ville de Québec tient à rappeler qu’en janvier 2019, elle a entrepris le processus d’acquisition (de gré à gré ou par expropriation) de la Maison Pollack.
Considérant qu’aucun projet de développement du bâtiment n’a été concrétisé à ce jour, la Ville souhaite clore ce dossier et envisage l’acquisition des lieux dans un avenir proche.
Il s’agit de la meilleure solution considérant l’état du bâtiment, non entretenu au cours des dernières décennies.
Source : Alexandre Duval, Radio-Canada, le 20 septembre 2019
L’ancienne église Saint-Joseph sera bel et bien immortalisée dans le quartier Saint-Sauveur grâce à un projet de placette publique. La Ville de Québec compte y intégrer une plaque commémorative, mais les croix qui trônaient au sommet du clocher et du clocheton ne seront finalement pas réutilisées.
Le projet a été présenté mercredi soir au conseil de quartier de Saint-Sauveur. La placette sera conçue comme un petit îlot de fraîcheur, avec des arbres et une surface gazonnée.
Les anciennes croix de l’église, que la Ville avait récupérées à la fin août, ne feront toutefois pas partie de l’aménagement. Le conseiller municipal du district de Saint-Roch-Saint-Sauveur affirme que le verdissement a été privilégié dans la réflexion.
Une des plus vieilles demeures québécoises n’est pas encore rasée, mais sur le site Internet de la Ville de Québec, on indique qu’elle l’est déjà. La Ville a accordé à ses propriétaires, sans plus de formalité, un permis de démolition au cours de l’été.
Située dans le secteur Neufchâtel, à un jet de pierre de la rivière Saint-Charles, la maison Pasquier date de l’époque de la Nouvelle-France. Elle est l’un des rares témoins encore debout des demeures des 50 000 colons qui vivaient alors aux abords du Saint-Laurent.
Entre juillet et août 2019, la Ville de Québec a accordé trois permis de démolition pour des maisons pourtant répertoriées au registre du patrimoine municipal, rapporte une enquête de Québec Hebdo conduite par la journaliste Perrine Gruson.
La Ville de Québec n’a pas été à même de répondre mardi aux questions renouvelées du Devoir adressées à ce sujet à son service des communications.
Une décision décriée
La Société d’histoire de la Haute-Saint-Charles, la Fédération Histoire Québec et le Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM) dénoncent à l’unisson la décision de la Ville de Québec d’accorder un tel permis de démolition. « Rien ne justifie de sacrifier un bâtiment pareil », soutient l’avocat Charles Breton-Demeule, de la Société d’histoire de la Haute-Saint-Charles.
« Même si la maison a été modifiée au fil du temps, elle est en bon état et témoigne de l’enracinement d’une famille dans l’histoire de ce pays », explique Breton-Demeule. La maison a été habitée par des descendants de son premier habitant, Philippe Paquet, de 1698 jusqu’à tout récemment. « Ce qui donne environ huit générations d’une même famille dans une même maison », explique Breton-Desmeule. Une filiation vraiment très rare. Une pierre commémorative, en granite rouge, signale d’ailleurs l’intérêt historique de la maison à l’attention des passants.
L’historien Mario Lussier, professeur au cégep Lévis-Lauzon, a conduit des études au sujet des bâtiments du secteur. « Les titres notariés montrent qu’une maison a été vendue à Philippe Paquet à cet endroit le 4 novembre 1698. Est-ce que c’est exactement la même maison dont on parle aujourd’hui ? On peut penser que oui, à cause du toit, des lucarnes, de sa disposition franc sud. On est certain en tout cas que la maison actuelle existait bel et bien en 1733. C’est donc une des plus vieilles maisons à Québec, et une des plus vieilles de tout le Québec. »
Même si la maison a été modifiée au fil du temps, elle est en bon état et témoigne de l’enracinement d’une famille dans l’histoire de ce pays
— Charles Breton-Demeule
La maison Pasquier se trouve à proximité d’une ancienne chapelle. Des processions religieuses se sont longtemps arrêtées là, comme en témoignent des photographies anciennes. « Tout cela ajoute à l’intérêt du lieu », selon l’historien Mario Lussier.
« Inconcevable »
La maison Pasquier est répertoriée au registre du patrimoine de la Ville de Québec, mais ne jouit d’aucune protection particulière malgré ses origines et son histoire. Obtenir un permis de démolition n’a donc été qu’une formalité.
Pourtant, selon la Ville de Québec, « la valeur patrimoniale de cette maison, érigée sur la terre qu’a occupée Philippe Pasquier (Paquet) en 1698, réside dans son ancienneté et son intérêt architectural. Le toit à croupe à pente prononcée ainsi que le plan rectangulaire et les lucarnes à croupe sont des caractéristiques des maisons d’inspiration française construites au Québec aux XVIIe et XVIIIe siècles ».
La maison tricentenaire Pasquier a été habitée jusqu’à tout récemment par les descendants d’une même famille qui se sont succédé pendant huit générations.
La maison, observe la Ville, a perdu certains de ses éléments architecturaux d’origine, modifiés petit à petit par plusieurs générations d’occupants. Mais « considérant plus spécifiquement son ancienneté, la maison possède une bonne valeur patrimoniale et un excellent potentiel de mise en valeur », en arrive à conclure la municipalité, sans que cela l’ait empêché de délivrer un permis de démolition.
Le président du GIRAM, Pierre-Paul Sénéchal, fulmine : « On se demande comment il se fait que les dirigeants de la Ville de Québec, avec ses 400 ans d’histoire, son discours d’accent d’Amérique, en soient venus à ajouter le nom de leur ville à la liste plus que douteuse des organisations municipales ayant fait preuve d’un laxisme inadmissible à ce chapitre. Qui, au sein du conseil municipal de Québec, lancera enfin le signal que tout cela doit finir ? »
« Il nous semble tout à fait inconcevable qu’un bâtiment si ancien et si représentatif de l’architecture traditionnelle québécoise puisse être démoli sans l’intervention du ministère de la Culture et des Communications », plaide l’avocat Charles Breton-Desmeule dans une lettre adressée à la ministre de la Culture Nathalie Roy qui la presse d’intervenir.
Vague de démolitions
Le président du GIRAM affirme que, « depuis plus d’un an, le Québec tout entier est aux prises avec une vague sans précédent de démolitions d’églises, de maisons anciennes et d’autres bâtiments patrimoniaux de grand intérêt ». Selon lui, ces démolitions auraient pu être évitées.
« On se retrouve, dit-il, face à des décisions prises à l’interne ou en catimini par des administrateurs ne brillant pas particulièrement pour leur rigueur et leur vision en matière de développement. Qui s’imagine que des touristes viennent au Québec pour admirer des condos-cubes ? »
L’annonce de la démolition prochaine de la maison Pasquier survient à Québec après la démolition récente de l’église d’inspiration byzantine Saint-Coeur-de-Marie, celle de la maison ancestrale Déry à Charlesbourg, celle aussi de la maison Chalifour-Rainville à Beauport, sans parler de la destruction, par le feu, de la villa Livernois, pour laquelle plusieurs signaux d’alarme avaient pourtant été lancés.
Clément Locat, président de la Fédération Histoire Québec, demande lui aussi à la ministre de la Culture « d’intervenir de toute urgence auprès de l’administration de la Ville de Québec ».
Au moment où ces lignes ont été écrites, le ministère de la Culture n’avait toujours pas été en mesure de répondre aux questions formulées par Le Devoir à ce propos.
Charles Breton-Demeule souhaite que la ministre Nathalie Roy utilise les provisions de la Loi sur le patrimoine pour que, selon l’article 76 de la loi, la démolition de cet immeuble soit empêchée. « Dans le contexte où la Ville de Québec a déjà autorisé la démolition de plusieurs autres immeubles patrimoniaux sur son territoire au cours des dernières années, écrit Charles Breton-Demeule, une intervention du ministère est nécessaire pour éviter la disparition de ce témoin ancien de l’occupation du territoire québécois. »
L’historienne Catherine Ferland trouve inacceptable la disparition de la Villa Livernois, dimanche, en raison d’un incendie. Elle demande une meilleure préservation des bâtiments à valeur historique.
C’est quand même inouï qu’en 2019, on ne se donne pas les moyens de mieux préserver notre patrimoine ici au Québec […] On est à peine capable de conserver des bâtiments qui ont 100 ans, 200 ans. C’est inacceptable.
Mme Ferland soutenait le groupe de citoyens Sauvons la Villa Livernois et a déjà œuvré au sein de la Société d’histoire Les Rivières.
Elle s’est déplacée sur le terrain de la résidence du boulevard Masson, dimanche, pour voir ce qui restait du bâtiment centenaire touché par un incendie.
« La Villa Livernois, c’est un des rares exemplaires de l’architecture néo-Renaissance italienne à Québec », a-t-elle rappelé. « Je devrais dire était, puisque c’est un patrimoine qui vient de s’éteindre ».
Ce nouveau cas n’est pas sans lui rappeler celui de l’église Saint-Cœur-de-Marie, sur la Grande Allée. Tout comme l’église en cours de démolition, la Villa a été acquise par un promoteur immobilier avant d’être laissée à l’abandon pendant plusieurs années.
Ce qui est important dans ce dossier, c’est de voir à quel point on ne s’occupe pas bien de notre patrimoine au Québec et à Québec, a-t-elle tranché.
POINT DE VUE / L’agrandissement de la bibliothèque Gabrielle-Roy qui débutera dans les prochains jours réduira encore l’espace public de la place Jacques-Cartier. Le journal Le Soleil croyait pourtant que c’était impossible (10 décembre 2017). Pourra-t-on encore parler d’une «place publique», tant l’espace y sera restreint?
Il y a tout juste cinq ans, la construction de la tour Fresk avait réduit comme peau de chagrin ce lieu public qui représentait le cœur du quartier Saint-Roch, sinon de la ville. Un repère important de Québec disparaissait ainsi. Déjà, plus personne ne pouvait se douter qu’il y avait eu là un monument de Jacques Cartier et une vaste place publique qui avait servi de lieu de rencontre et de ralliement de nombreuses fois dans l’histoire. Faudra-t-il mettre une plaque commémorative rappelant l’existence de cette place et de son monument?
Lors de perte patrimoniale, on déplore souvent l’action des promoteurs, mais dans le cas de la Place Jacques-Cartier, c’est la Ville elle-même qui a failli à son devoir de conservation. La tour pouvait être érigée tout à côté de la place et permettre, en face de la principale bibliothèque de la ville, l’aménagement d’une place digne de ce nom.
En fait, la chose peut-être la plus étonnante dans l’élimination de cette place historique est la faible protestation qu’elle a suscitée. Pourquoi tant d’habituels défenseurs du patrimoine sont-ils demeurés muets? Serait-ce que la place Jacques-Cartier, comme on le disait autrefois de la rivière Saint-Charles, a le défaut d’être située à la basse-ville? Se peut-il que la Ville ait misé pour sa triste besogne sur le manque d’intérêt des Québécois pour la basse-ville?
Jean-Paul L’Allier, s’étonnait que Saint-Roch ait été négligé depuis longtemps. Il voyait la beauté architecturale de ce quartier, son potentiel, son caractère à la fois urbain et humain. Il se désolait que le centre-ville ait été vidé pendant 30 ans au profit de la banlieue, ce qu’il estimait contraire à l’intérêt public.
Aujourd’hui, des intérêts privés préparent ce qu’ils appellent eux-mêmes un «nouveau centre-ville des affaires» à près de 8 km de l’actuel. Et le maire approuve… Au fond, le souhait de Jean-Paul L’Allier pour Saint-Roch et la basse-ville était peut-être de susciter un nouvel intérêt, une fierté des Québécois envers cette partie du centre-ville. La faible opposition à l’élimination de la place Jacques-Cartier montre que ce message a encore besoin d’être entendu.
Par Gérald Gobeil le 5 septembre 2019 Commentaires fermés sur Journée de solidarité des villes du patrimoine mondial de l’UNESCO: Dimanche 8 septembre 2019
Le dimanche 8 septembre, participez à la Journée de solidarité des villes du patrimoine mondial pour découvrir ou redécouvrir le Vieux-Québec, site du patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour l’occasion, diverses activités vous sont offertes.
Depuis 1995, la Journée de solidarité des villes du patrimoine mondial est célébrée le 8 septembre aux quatre coins du monde par les villes membres de l’Organisation des villes du patrimoine mondial (OVPM).
À l’aube de son centenaire, l’église du Très-Saint-Sacrement ferme ses portes de façon définitive. La fabrique n’a pas été en mesure de trouver les fonds nécessaires à sa restauration.
Le bâtiment religieux du chemin Sainte-Foy, inauguré en 1924, avait cessé ses activités pour une durée «indéterminée» à la fin juillet en raison de problèmes structurels importants révélés par un récent rapport. Il avait rapidement fallu ériger un périmètre de sécurité autour de l’immeuble et de son aire de stationnement.
Le curé Gérard Busque laissait déjà entendre que c’était peut-être la fin pour l’église, si la paroisse ne parvenait pas rapidement à trouver du financement ou un acheteur.
Ce scénario semble se confirmer, alors que la fabrique a convié les représentants des médias à un point de presse, dimanche, au sujet de la «fermeture définitive» du lieu de culte.
Par Gérald Gobeil le 26 août 2019 Commentaires fermés sur Trois façons de moderniser le patrimoine bâti
Catherine Lachaussée
Radio-Canada
La ville de Québec a connu son lot de démolitions controversées. Mais des exemples réussis de modernisation du patrimoine ont aussi attiré l’attention ces dernières années. Le consultant en patrimoine et architecture, Martin Dubois, explique trois façons de faire qui ont dominé depuis les années 1960.
Les exemples se sont multipliés à Québec ces dernières années : nouveau pavillon d’accueil du Parlement, agrandissement du Capitole, transformation de l’ancien YMCA de la place d’Youville en Diamant. Autant d’édifices patrimoniaux, autant d’interventions très visibles et parfois, très contemporaines.
Mais cette volonté d’allier moderne et patrimoine dans un édifice qui a de l’histoire ne va pas de soi. Depuis un peu plus d’un demi-siècle, les méthodes ont bien changé. À Québec, le président de Patri-Arch, Martin Dubois, spécialiste en patrimoine et architecture distingue trois façons de faire.
La première façon de faire, c’est de tout raser sans considération pour ce qui existait déjà. Parmi les exemples récents, on pense à la destruction des églises Saint-Vincent-de-Paul et Saint-Coeur-de-Marie. La méthode a toujours ses adeptes, mais certaines époques ont été particulièrement propices à cette façon de faire à Québec.
« Dans les années 1950-60, quand on a eu besoin d’agrandissements ou de nouveaux édifices, on a souvent rasé. Exactement comme sur la colline parlementaire, indique M. Dubois. À l’époque, beaucoup de gens ont été heurtés de voir les belles maisons de la Grande Allée détruites pour faire place à l’édifice H.
Copier l’ancien
Cette façon de raser pour construire du neuf a eu au moins une conséquence positive : elle a contribué à mobiliser la population. Durant les années 1980-90, il y a eu un effet ressac et au lieu de raser, on a fait exactement le contraire, explique Martin Dubois. Construire du moderne qui copiait le passé, dans un effet de mimétisme, c’était ça l’idée.
Ce dernier ajoute que les propriétaires avaient tellement peur de répéter les erreurs du passé qu’ils se sont mis à copier l’architecture ancienne. Ça a donné des édifices hors du temps, comme le McDonald’s de la rue Saint-Jean, construit quelque part dans les années 1980, mais qui copie les édifices patrimoniaux du secteur.«
At old churches, city halls and other buildings slated for demolition, the province’s definitions of what’s ‘heritage’ and what isn’t are being put to the test.
Quebec’s famous old towns like Montreal’s Vieux Port and the capital’s fortified city present an image of a province on top of heritage preservation. But some heritage experts and historians question if those landmark neighbourhoods conceal holes in the province’s system of heritage protection.
For decades, a moribund economy and languishing property values acted as a heritage safeguard in Quebec. Developers were rarely interested in buying and bulldozing old property to build new. A robust economy in the past several years has unleashed the bulldozer and wrecking ball on old buildings at an accelerating pace. Every few weeks, some new piece of Quebec’s past is in the news for imminent or under way demolition.
“Now that the economy is going well, we are facing a wave of destruction to build new because there’s a vision that new is beautiful,” said Alex Tremblay-Lamarche, the head of Quebec City’s historical society.
No official statistics exist tracking the demolition of heritage sites – a term that is both a concept and a government classification with widely varying definitions. In a 2018 book, engineer Yves Lacourcière estimated 33 per cent of Quebec heritage buildings had disappeared since the 1970s.
Just in the past month, workers began dismantling a Quebec City church considered a unique example of Romano-Byzantine design. A 120-year-old city hall in Compton, Que., was razed. An apartment building in Montreal’s Plateau district considered a prime example of a Montreal greystone with arches and sculptured stone is under demolition. Last winter saw a succession of buildings from different eras and styles teeter and fall, from a 114-year old neo-Italian inn to a 200-year-old farmhouse in Chambly that was the home of René Boileau, one of the architects of the 1837-38 rebellions, to a 300-year-old French regime farmhouse in Laval.
Par Gérald Gobeil le 9 août 2019 Commentaires fermés sur Influences de l’architecte Frank Lloyd Wright à Québec
Texte de Émilie Vézina-Doré, conseillère à la mise en valeur du patrimoine à la Ville de Québec
Le 7 juillet 2019, l’architecture de Frank Lloyd Wright rejoignait la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Les œuvres architecturales du XXe siècle de Frank Lloyd Wright, regroupant huit édifices, sont désormais inscrites à la prestigieuse liste, sur laquelle figure également l’arrondissement historique du Vieux-Québec.
Né dans le Wisconsin, Frank Lloyd Wright (1867-1959) est l’auteur de plusieurs centaines de bâtiments presque exclusivement situés aux États-Unis. Wright a été reconnu au début des années 1990 par l’American Institute of Architects comme le plus grand architecte américain de l’histoire. Son influence s’est fait ressentir jusqu’à Québec!
Ses maisons style prairie
En plus du fameux musée Guggenheim de New York, Wright est renommé pour ses maisons associées au style prairie qui, par leur profil bas et leur composition horizontale, s’adaptent bien au paysage des vastes étendues des plaines américaines. Ce sont, en quelque sorte, les ancêtres de nos bungalows.
D’ici à votre prochaine excursion dans la banlieue de Chicago, à Oak Park, pour visiter sa maison-studio et ses nombreuses résidences ou la fameuse maison sur la cascade (Fallingwater) en Pennsylvanie, pourquoi ne pas faire un survol de l’architecture moderne à Québec en découvrant deux édifices de Québec clairement influencés par Wright?
Les architectes québécois Béland et Racicot inspirés par Wright
La résidence Camille-Lacroix sur l’avenue des Gouverneurs (1954), un clin d’œil de l’architecte Paul Béland à la Frederick C. Robie House (1906-1909).