Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Patrimoine et lieux historiques »

Le « Bunker » de Valcartier: une relique de la guerre froide à Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 7 juin 2010 20 commentaires

Peu de gens connaissaient l’existence d’un abri nucléaire à Québec. Un bâtiment conçu pour protéger 400 personnes lors d’une éventuelle attaque nucléaire. Cet abri et 5 autres ont été construits pour abriter le gouvernement intérimaire de leur province respective. Nous avons visité celui de Valcartier pour vous.

L’abri de Valcartier a été construit en octobre 1963 au coût de 223 625 $. Ce montant peut paraître peu, mais si on l’indexe à 2010, cela nous fait un montant de 1,6 M$. Le bâtiment est sur 2 étages de 80 mètres (262′) par 40 mètres (131′). Le rez-de-chaussée est recouvert de terre et de gazon. Un escalier permet d’accéder à l’autre étage au sous-sol.

Un plus grand « bunkers » (4 étages) avait été construit à Carp en banlieue d’Ottawa (localisation sur Google Map) pour le gouvernement fédéral. L’opposition fédérale à l’époque se moquait de ces installations et les surnommait les « Diefenbunkers ». Un surnom inspiré de John Diefenbaker, le premier ministre canadien à l’époque. Le bâtiment de Carp appartient au Musée de la Guerre froide et peut être visité par le public.

Le rez-de-chaussée

On accède au rez-de-chaussée par un court tunnel. Au bout de ce dernier, plusieurs portes doubles renforcées doivent être franchies pour accéder à l’intérieur. Une porte simple sur la droite permet d’accéder aux douches de décontamination.

À gauche, l’entrée du bunker. Au centre, le tunnel vu de l’intérieur. Puis à droite, la première porte blindée.


Une des portes renforçée, avec une vue rapproché des barrures

Douches de décontamination

Lors d’une contamination de radiation à l’extérieur, celui ou celle qui aurait voulu pénétrer dans le « bunker », aurait dû jeter ses vêtements et se doucher. Les douches ressemblent à des postes douaniers. On y entre d’un côté et on en sort décontaminé de l’autre. Chaque douche a sa porte pour créer un sas fermé. Ce sont des douches normales avec un plancher de béton.

C’est l’une des pièces les plus originales du bâtiment. De nos jours, elle est fermée à clé en tout temps et n’a subi aucune modification au fil des années. Lors de la visite, il n’y avait même pas d’ampoule électrique dans le plafonnier.

La photo de gauche montre la porte d’entrée du bunker, vue de l’intérieur. Le rond blanc en haut était un système de ventilation. La porte blanche à gauche est l’entrée des douches de décontamination, que l’on peut (presque) voir sur la photo de droite.

Salle à manger

La salle à manger est la plus grande pièce de l’abri. Elle est située au fond à droite. La cuisine était dans la même pièce et elle occupait le mur du fond. Elle comportait plusieurs exemplaires d’électroménagers. Aujourd’hui, l’équipement de cuisine a été retiré, mais on voit toujours la céramique turquoise sur le dosseret.

Fait intéressant, on peut accéder à une cage d’escalier à l’aide d’une lourde porte renforcée. C’est un escalier en colimaçon très étroit en métal qui se rend au toit. La cage d’escalier a des murs en béton et on remarque de nombreuses traces d’écoulement d’eau de pluie depuis longtemps. Elle se descend aussi au sous-sol dans une pièce d’entreposage. Il est impossible d’ouvrir les portes de l’intérieur de la cage d’escalier. Un occupant du bâtiment doit le faire. Cet escalier aurait pu servir de sortie de secours pour accéder à un hélicoptère sur le toit.

À gauche, l’entrée de l’escalier de secours. Au centre, l’intérieur du minuscule endroit. L’escalier débouche sur la photo de droite, prise du bâtiment en ciment à droite sur la toute première photo de cet article

Dortoirs

L’essentiel des chambres à coucher est au rez-de-chaussée. Ce sont des petites pièces avec un ameublement rudimentaire. Il existe des chambres seules, pour officiers, et des chambres à 2, 4 et 6. Le mobilier original est toujours là sauf les matelas qui ont été renouvelés. Il y a des petites tables de nuit et des commodes 3 tiroirs arborant la robe et le turquoise pâle qui témoignent bien de leur âge vénérable. Dans certaines chambres plus grandes, il y a des casiers de rangement fermés vissés au mur. Certaines chambres ont des lavabos.

Cette section est un peu un labyrinthe. Plusieurs corridors étroits ont été faits pour accéder aux petites chambres. L’orientation est difficile.

Le labyrinthe des dortoirs, suivant d’une chambre simple, puis double, et une chambre à 6. Enfin, deux commodes d’un autre temps, toujours utilisées

Les salles de bains communes

Il y a des salles de bains séparées pour les hommes et pour les femmes. Dans celle des hommes, il y a une petite tablette en métal devant chaque miroir pour déposer ses effets personnels (rasoir, brosse à dents, etc.). Les urinoirs du côté des hommes sont défectueux et ils étaient condamnés lors de notre visite.

Sans avoir visité le côté des femmes, j’ai remarqué à distance qu’on avait eu la délicate attention de peindre les murs d’une couleur rose pâle ou d’un lilas. Autre signe de l’époque, les machines de lavage du linge y étaient installées aussi.

Les salles de bains, toujours décorées à la mode « école primaire 1970 »

Le sous-sol

Le sous-sol comporte plusieurs pièces communes. Certaines sections n’ont pas pu être visitées puisqu’elles servent actuellement pour des activités confidentielles. Cela nous a tout de même permis de visiter plusieurs locaux intéressants.

Grands locaux

Les forces utilisent de grandes pièces comme salles de formation. D’ailleurs, lors de notre passage plusieurs soldats étaient présents pour des formations dans le cadre de leur montée en puissance pour se rendre en Afghanistan. Pour les technophiles, il y avait aussi une salle d’entraînement avec des simulateurs informatiques de combat.

Fait inexpliquée, certaines grandes salles étaient adjacentes à une petite pièce ayant de grandes fenêtres. Un genre de poste de garde.

Chambres des dignitaires

Une des plus grandes curiosités lors de notre visite était des quartiers des dignitaires. On peut lire les inscriptions originales sur les portes « GROUPE MINISTÉRIEL », « L-T GOUVERNEUR » et « AVOCAT/JUGE ».

Dans chacun des appartements, il avait 2 très petites pièces pouvant accueillir un lit et parfois un bureau. Les chambres sont humbles, elles ne sont pas décorées et pas luxueuses. Tout le mobilier original a été retiré. Il n’est pas possible de savoir pour l’instant quand et où il a été transféré. Nous avons tenté de savoir sans succès si la chambre du premier ministre avait un lit à deux places comme le « bunker » de Carp.

En se rendant au fond, une porte nous permet d’accéder à une salle de bains commune réservée aux dignitaires. La salle de bains inutilisée est comparable à celles des autres.

Toute cette section est fermée et est inutilisée par les Forces canadiennes. Nous avons vu quelques articles militaires entreposés, mais ces pièces sont fermées à clé en tout temps.

Remarquez le haut-parleur à l’intérieur de la chambre du juge-avocat

Salle des machines

Il y a deux salles des machines sur chacun des étages, mais celle du sous-sol semble la plus grande. Nous n’avons pas pu la visiter pour des raisons logistiques. Mais, selon le responsable de l’immeuble, une grande partie servait à la ventilation. Jusqu’aux années 2000, le bâtiment n’échangeait pas son air avec l’extérieur. Le système de ventilation recyclait l’air ambiant tout l’assainissant à l’aide d’énormes filtres. Selon des témoignages de personnes ayant séjourné dans l’immeuble dans les années 90, l’air était sec et un peu étouffant.

Bâtiment pour la Garnison depuis les années 90

La guerre froide s’est terminée autour de 1991. On nous dit que l’abri a perdu sa vocation première à la même époque. Il est dorénavant utilisé pour les besoins courants des Forces armées canadiennes. Comme stipulé plus haut, ses grandes salles servent pour la formation de groupes et ses dortoirs servent en cas de débordement lorsque beaucoup de soldats séjournent à la base.

Quelques mises à jour techniques

De l’équipement moderne de ventilation a été installé et l’air est échangé comme tout bâtiment moderne. Des gicleurs ont été installés dans toutes les pièces pour se conformer au code du bâtiment.

Observations et faits intéressants

  • Aucun ascenseur n’avait été prévu. Toutefois, un treuil électrique a été installé au plafond de la cage d’escalier centrale. Elle permet de hisser une cage de métal servant à monter et descendre de lourdes pièces de matériel au sous-sol. Le treuil est original et on dit qu’il date de 1964. Il sert toujours.
  • Le responsable de l’immeuble nous a indiqué que la plupart (ou peut-être la totalité) des murs intérieurs sont en béton et recouverts de gypse. D’ailleurs, nous avons remarqué que de grandes portes dans les corridors permettent de fermer et d’isoler des sections du bâtiment. Sa position n’est plus secrète, il est situé sur la rue de la Grande Hermine sur le base de Valcartier.

Visite de l’abri en 1975

Une équipe de tournage de Radio-Canada avait visité le « bunker » en 1975. On a pu reconnaître plusieurs pièces qu’on a visitées. Peu de choses ont changé.

On y voit un corridor et une chambre avec des lits superposés (on n’a pas vu ça lors de notre visite). Aussi, on voit les toilettes des hommes qui n’ont pas changé du tout. On voit à la fin la salle à manger et la cuisine au fond de la pièce.

Références et autres sites d’intérêt

Nous tenons à remercier Captaine Évelyne Lemire des Affaires publiques de la Garnison Valcariter pour sa collaboration et sa générosité à faire découvrir ce lieu inusité aux lecteurs de Québec Urbain.

Voir aussi : Arrondissement Haute-St-Charles, Histoire, Lieux magiques, Patrimoine et lieux historiques, Voyage dans le temps.

La Tour Martello no. 4: Le trésor caché du Faubourg Saint-Jean-Baptiste

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 1er juin 2010 27 commentaires

La Tour Martello no.4 ˆsur la rue Lavigueur / Photo Francis Vachon

La Tour Martello #4 ˆsur la rue Lavigueur / Photo Francis Vachon

Saviez-vous qu’une tour de défense militaire datant près de 200 ans est située à la limite de la falaise du Faubourg Saint-Jean-Baptiste? Une tour inaccessible au public qui est difficilement atteignable par les multiples rues étroites à sens unique de ce quartier. Elle nous surprend lorsqu’on tombe face à face à elle, puisqu’elle empiète sur la moitié de la rue Lavigueur. De plus, elle est complètement cachée de la basse-ville par l’importante végétation du cap.

La construction des tours

L’effort de fortification des Britanniques a débuté en 1800 après une nouvelle menace d’invasion américaine. La construction des tours a débuté en 1808. Les trois premières tours ont été complétées en 1810. La quatrième tour fut complétée 2 ans plus tard, soit en 1812, par manque de main-d’oeuvre disponible et due aux trop courtes saisons de travaux.

Tour Martello no.4 en 1838 par un artiste inconnu (Archives Canada)

La structure d’une tour comme celle-ci est très solide. L’armée britannique avait dû faire face à ce type de construction en 1794 à la pointe de Mortella en Corse. Pendant 2 jours, la tour avait résisté à des bombardements de 2 navires équipés de multiples canons . Les Britanniques furent impressionnés par la robustesse de cette tour. Ils ont donc décidé d’en bâtir plusieurs un peu partout dans le monde et d’en copier l’architecture. Toutefois, ils se sont trompé dans le nom en les nommant « Martello » au lieu de «Mortella».

La tour no. 4 mesure 42,5 pieds en diamètre, elle est 26,5 pieds de haut et ses murs ont 6 à 11 pieds d’épaisseur. La tour no. 1 est légèrement plus grosse avec un diamètre de 44,5 pieds et une hauteur de 29,1 pieds. La tour no. 2 a donc un diamètre de 56 pieds et une hauteur de 33 pieds. Les tours du centre, les nos. 2 et 3, étaient plus grosses que celles à l’extrémité (nos. 1 et 4). Les murs sont bâtis avec un mélange de pierre de calcaire disponible à Charlesbourg et Beauport et de la pierre de grès disponible à l’Ange-Gardien.

La terrasse de la tour s’appuyait sur une chambre forte voûtée avec un énorme pilier central. On pouvait alors y placer un lourd et puissant canon qui pouvait pivoter sur 360 °. L’assise de la tour était plus large pour améliorer sa solidité.

Un système de défense avancé

Les quatre tours ont été construites pour empêcher ou du moins ralentir l’envahisseur américain à atteindre Québec. À cette époque, la Ville de Québec s’étendait uniquement à l’intérieur des fortifications. Les tours étaient situés à environ un kilomètre de la Ville. Les murs à l’ouest des forts étaient épais de 3,5 mètres (12 pieds) du côté ouest et beaucoup plus minces du côté de la Ville (1,5 mètre).

Les murs épais étaient conçus pour résister aux boules de canon ennemies. Les murs intérieurs étaient conçus pour être détruits facilement par les canons situés à Québec et dans les autres tours si l’ennemi en prenant le contrôle d’une tour. En autres mots la terrasse du canon et la chambre voûtée n’étaient pas au centre du bâtiment.

La différence d'épaisseur des murs / Photo Francis Vachon

La différence d'épaisseur des murs / Photo Francis Vachon

Un fort autonome

Les tours ont été conçus pour être occupés pendant une lune (environ un mois) par une garnison de soldats. La tour no. 4 pouvait loger 12 hommes. Lors des changements de garde, les soldats sortaient et entraient de la tour par une porte au 1er étage et à l’aide d’une échelle amovible. Cette dernière était alors hissée vers le haut dans la tour par les soldats pour éviter qu’un ennemi y mette les pieds. Il y avait 2 quarts de travail. 6 hommes montaient la garde sur la terrasse de la tour au 2e étage alors que les 6 autres opéraient la tour (bois de chauffage, cuisine, poudrière, etc.) et se reposaient.

L’escalier étroit

L'Escalier menant à l'espace supérieur

Pour circuler entre les 2 espaces de travail, un escalier était construit à même le mur le plus mince. Elle était très étroite et elle épousait la courbe du mur de la tour. Un soldat en haut de l’escalier pouvait alors se défendre avec son fusil et se réfugier le long du mur pour éviter de se faire tirer en cas d’invasion.

L’espace d’entreposage et la poudrière

Le rez-de-chaussée avait une vocation plus utilitaire et d’entreposage. On y entreposait la nourriture et l’eau grâce à de vastes réservoirs sous le plancher. On pouvait hisser l’eau avec des chaudières grâce à des cordes rattachées au plafond voûté du 2e et à travers des trappes au plancher. Le RDC logeait aussi la poudrière qui était isolée dans un coin dans sa propre voûte en pierre.

Jamais mise à l’épreuve

Lors de la guerre anglo-américaine de 1812, les tours Martello de Québec étaient pleinement fonctionnelles et prêtes à recevoir l’ennemi. Toutefois, lors de la bataille de Châteauguay le 25 octobre 1813, les troupes de Charles de Salaberry ont défait les 4 000 troupes du major-général Wade Hampton et les empêchant ainsi de monter le fleuve Saint-Laurent et atteindre Québec.

La tour au fils des ans

L’emplacement des tours no. 3 et no. 4 à l’extérieur des champs de bataille les ont en quelque sorte isolés. La tour no. 4 s’est fait enclaver dans un quartier résidentiel par le développement domiciliaire de la fin du 19e siècle. Autrefois, située au bout du cap dans un champ, elle empiète maintenant sur la rue Lavigueur. La Ville de Québec a construit la rue en faisant abstraction de la présence de la tour. Les véhicules automobiles doivent la contourner puisqu’elle occupe la moitié de la voie de circulation comme le témoigne le plan de localisation de 1987.

Démolition de la tour no. 3 en 1905

Démolition de la Tour Martello no. 3 (archives de la Ville de Québec)

On est allé jusqu’à détruire une autre tour, la no. 3, en 1905 pour permettre la construction du MacKenzie Memorial Building en 1906 de l’Hôpital Jeffrey-Hale lorsqu’elle était située jusqu’en 1955 sur la Colline Parlementaire (voisin du Grand-Théâtre). L’emplacement précis de la tour est bien identifié sur Wikimapia.

Création de la Commission des champs de bataille nationaux en 1908

J’ai été incapable de voir un lien officiel entre la fondation de la Commission et les événements. La Commission a d’ailleurs fait l’acquisition de la tour no. 4 en 1910. L’armée britannique possédait jusqu’alors l’équipement. Fait étonnant, un gendarme de l’armée britannique a surveillé et habitué la tour avec sa famille de 1892 à 1907.

La famille qui a habité dans la Tour Martello no. 4 de 1892 à 1907 (archives de la Ville de Québec)

Travaux de restauration

Les trois tours subiront des travaux de restauration en 1910, 1937, 1964 et 1992. Les travaux de 1964 comprenait des nouveaux planchers de béton pour remplacer les planchers de bois probablement pourris. Les travaux en 1992 ont été très importants puisqu’ils comprenaient un nouveau toit, des travaux de mortier et un nouvel escalier extérieur et seules les tours 1 et 2 ont reçu des nouveaux planchers de bois.  D’ailleurs, elle fut la seule à ne pas recevoir un plancher de bois fidèle à ceux d’origine.

Les toits

Le toit de la tour no.4, vue de l'intérieur / Photo Francis Vachon

La terrasse à l’origine n’avait pas de toit. Le toit aurait été construit 11 ans plus tard en 1823. On constatait que l’eau et la neige endommageaient trop la maçonnerie et les pièces d’artillerie. Les premiers toits étaient bas. Le dernier toit reconstruit en 1992 offre un bon dégagement pour les occupants.

La tour no. 4 aujourd’hui

Cette tour ne fait pas partie du circuit touristique dû à son emplacement peu accessible. Elle n’est pas exploitée par la Commission des champs de bataille nationaux. Elle demeure la propriété de la Commission qui a la responsabilité de son entretien et sa surveillance. Le CCBN n’a pas de plans futurs pour la tour autre que le statu quo.

Elle ne contient aucun bien ou artefact de l’époque. Elle est entièrement vidée de son contenu historique. Son foyer est condamné et les pièces d’artillerie sont toutes retirées. Son canon principal, autrefois installé sur le toit, a été déménagé et installé sur les Plaines d’Abraham sur l’avenue Tâché.

D’ailleurs, les agents de sécurité de la CCBN font régulièrement des tournées sur la rue Lavigueur. La sécurité est assurée par le Corps canadien des Commissionnaires qui rendent des services dans la plupart des sites et édifices du gouvernement fédéral.

Les Compagnons de l’ère médiévale depuis 1996

Une association d’adeptes de l’époque médiévale a pris son envol après les fêtes des médiévales de 1993 et 1995. La Ville de Québec s’est entendue avec la Commission des champs de bataille pour prêter la Tour Martello no. 4 à ce groupe en 1996. L’entente s’est renouvelée plus officiellement en 2008 avec la CCBN directement.

Les Compagnons sont en sorte les gardiens de la tour. Ils ont la responsabilité de veiller sur elle et l’occuper. Elle serait autrement vide et pas surveillée. Ils défrayent aussi le coût des assurances habitation qui atteignent les 2 500 $ par année due à la particularité du bâtiment. La Commission a toutefois la responsabilité de la préservation des lieux, des coûts en électricité et de l’entretien du bâtiment.

Aujourd’hui, l’association regroupe 20 bénévoles qui organisent des soupers banquets avec une thématique médiévale au 2e étage (la terrasse recouverte du toit). Le bâtiment est leur lieu de rencontre et il sert à entreposer leurs costumes et accessoires. Ils doivent être discrets par respect au voisinage qui est à proximité. Ils s’imposent un couvre-feu de 23 h pour toutes leurs activités en soirée.

D’ailleurs, l’ex-président de l’association, André Chagnon, et une des administratrices, Huguette Desroches ont permis à Francis Vachon et moi de faire une visite complète de la tour. Nous les remercions pour leur accueil inconditionnel.

Les aménagements décoratifs réalisés par Les Compagnons de l’ère médiévale. La photo de gauche montre le pilier central / Photo Francis Vachon

Faits intéressants

  • Lors de notre visite, il faisait un écrasant 30 ° avec beaucoup d’humidité. Une fois rendu à l’intérieur, on aurait cru avoir changé de saison. C’était très confortable tout en restant assez humide.
  • Malgré que la tour est officiellement fermée au public, les Compagnons sont très accueillants et vous êtes les bienvenus à visiter la tour lorsqu’ils sont sur place.

Pour en savoir plus :

MAJ 2010-06-02 : J’ai ajouté le plan de localisation de 1987 dont je faisais mention dans le texte. Ça va aider davantage dans la compréhension.

MAJ 2010-07-20 : J’ai retiré l’information que la tour glissait vers le cap et que la hauteur des marches était un moyen de trébucher l’ennemi. J’ai ajouté l’emplacement actuel du canon. J’ai corrigé les faits sur les rénovations sur les planchers des tours.

Voir aussi : Arrondissement La Cité - Haute-ville, Histoire, Lieux magiques, Patrimoine et lieux historiques, Québec La cité, Voyage dans le temps.

Installations permanentes pour les ruines du Château St-Louis

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 28 mai 2010 4 commentaires

Source : LCN

Depuis les fêtes du 400e, en 2008 la question est sur bien des lèvres : les ruines du Château Saint-Louis, dont la construction a été entreprise par Samuel de Champlain, vont-elles demeurer accessibles au public ? Parcs Canada a finalement fait son nid : les ruines vont devenir, en quelque sorte, un musée souterrain.
Ces ruines, on le sait, sont situées sous la terrasse Dufferin, entre la falaise et le Château Frontenac, et elles avaient été mises au jour en 2008, à la faveur de travaux sur la terrasse. Ouvertes aux visiteurs, elles ont connu un immense succès en 2008 et 2009 et, en principe, on devait les recouvrir de sable, cet automne.

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Forts-et-Châteaux-St-Louis

Voir aussi : Arrondissement La Cité - Vieux-Québec, Patrimoine et lieux historiques, Québec La cité.

Une marque de respect envers le monastère des Ursulines

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 27 mai 2010 Commentaires fermés sur Une marque de respect envers le monastère des Ursulines

Source : Radio-Canada, le 27 mai 2010

La ministre de la Culture entreprend des démarches pour que le monastère des Ursulines-de-Québec soit déclaré monument historique en vertu de la Loi sur les biens culturels.

Le monastère regroupe 15 bâtiments et terrains situés à l’intérieur des murs du Vieux-Québec, dont un musée, une école et le monastère de la communauté des Ursulines. Le monastère abrite d’ailleurs la plus vieille école francophone d’Amérique du Nord toujours en activité.

Certaines fondations datent de 1641 et les plus anciennes ailes ont été construites dans les années 1680.

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Les Ursulines à Québec et au Québec.

Le bâtiment des Ursulines de Québec sur Google Maps.

Voir aussi : Arrondissement La Cité - Vieux-Québec, Patrimoine et lieux historiques.

Le 78th Fraser et l’Histoire à Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 26 mai 2010 Commentaires fermés sur Le 78th Fraser et l’Histoire à Québec

Pierre Asselin
Le Soleil

(Québec) La commission scolaire Central Québec n’a pas l’intention de revenir sur sa décision d’autoriser la pose, sur l’école St. Patrick, d’une plaque qui commémore la participation du régiment 78e Fraser Highlanders à la bataille des plaines d’Abraham.

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* La Société Historique de Québec viens (17 mai 2010) d’adopter la résolution suivante:

« La Société historique de Québec propose que la plaque en hommage au 78th Fraser Highlanders dévoilée en septembre 2009 sur un mur de l’école St. Patrick’s soit déplacée afin d’être apposée sur le véritable site où se trouvait le Fraser Highlanders sur la ligne de combat du 13 septembre 1759. »

Voir aussi : Arrondissement La Cité - Haute-ville, Patrimoine et lieux historiques.

L’histoire du tunnel de chemin de fer sous Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 5 mai 2010 30 commentaires

Entrée sud du tunnel du CP (crédit photo Meddy Garnet)

Saviez-vous qu’un tunnel de chemin de fer de 1,6 kilomètre passe sous la Ville de Québec? Il fut construit en 1930 et il est toujours en exploitation. Il est à une profondeur de 100 mètres sous la haute-ville et les Plaines d’Abraham.

Son extrémité nord est située dans le quartier St-Malo tout près du boulevard Charest Ouest entre les rues Vincent Massey et de Verdun. L’extrémité sud est située à l’Anse-au-Foulon près du Fleuve St-Laurent sous un viaduc du boulevard Champlain. Sa trajectoire suit l’avenue Belvédère et passe sous les Jardins de Mérici. Il a une pente ascendante vers le nord.

Construction du tunnel

Les travaux ont débuté en 1930 et le premier train y a circulé le 26 mai 1931. Le chantier a employé 600 hommes qui travaillaient 12 heures par jour et qui habitaient le chantier dans des voitures-voyageur ferroviaires à proximité. Le projet avançait de 16 pieds par jour. La construction aurait duré 11 mois avec des équipes qui ont creusé chaque extrémité pour se rejoindre au milieu. La boue du côté sud a servi à remblayer le long du fleuve. Trois niches ont été créées dans le tunnel pour éviter le passage des trains.

Relayer le nouveau Port Champlain au chemin de fer Québec-Montréal

Vue de l'intérieur du tunnel (crédit photo Meddy Garnet)

Le tunnel avait été construit pour relayer le nouveau secteur Anse-au-Foulon du Port de Québec à la ligne principale Québec-Montréal. La mise en service du navire transatlantique Empress of Britain du Canadien Pacifique était la principale justification de la construction de ce tunnel. Le port servait uniquement l’été puisque le chenal du St-Laurent était glacé tout au long de l’hiver à cette époque. Les navires Empress ne pouvaient se rendre directement à Montréal puisque la hauteur de leurs mats ne permettait pas de passer sous le pont Jacques-Cartier. On avait décidé de faire escale à Québec pour transférer les passagers sur les trains jusqu’à la métropole. L’utilisation du tunnel a grandement diminué à partir de 1964, puisqu’on a commencé à briser la glace entre Québec et Montréal et le service de navires de passagers transatlantique avaient disparu au profit de l’avion.

Autres faits intéressants

La courbe avant l’entrée sud du tunnel ralentissait les locomotives à vapeur. La pente ascendante pour circuler vers le nord faisait glisser les roues sur les rails humides. Les employés devaient se mettre des morceaux de linge mouillés devant leur visage pour éviter de trop respirer de fumée. La fumée était si importante, qu’ils étaient incapables de voir autour d’eux. Ils devaient toucher la paroi du tunnel pour savoir s’ils avançaient. Aussitôt que les locomotives au diesel ont été disponibles, le Canadian Pacifique en a dépêché une sur place pour pousser les trains à vapeur pour éviter d’incommoder les passagers.

Le tunnel avait auparavant de grandes portes à chaque extrémité pour éviter que la neige s’infiltre lors de tempêtes et se transforme en glace. Mais, en 1960 un train circulait vers le sud et un employé avait oublié d’ouvrir les portes. Elles ont été fracassées par la locomotive. Elles n’ont pas été remplacées et celles à l’entrée nord ont été retirées.

Aujourd’hui

Le réseau de la Rive-Nord incluant le tunnel ont été vendus en 1997 par le CP à la compagnie Chemins de fer Québec-Gatineau qui appartient à Genesee & Wyoming Inc. Un train l’emprunterait à chaque jour.

Liens intéressants

Photos additionnelles

Voir aussi : Arrondissement La Cité - Champlain / Vieux-port, Arrondissement La Cité - St-Sauveur, Histoire, Industriel, Lieux magiques, Patrimoine et lieux historiques, Voyage dans le temps.

Vieux-Québec: La chute de murs

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 3 mai 2010 9 commentaires

Renée Larochelle
Au Fil des évènements

Les Québécois ne le savent peut-être pas, mais ils doivent une fière chandelle à Lord Dufferin. Si ce n’avait été du souci de cet homme de préserver le caractère historique de Québec, les murs encerclant la vieille ville seraient passés sous le pic des démolisseurs au début des années 1870.

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États généraux du Vieux-Québec

Voir aussi : Arrondissement La Cité - Vieux-Québec, Patrimoine et lieux historiques.

Point de vue : Il faut sauver le monastère des Dominicains

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 28 avril 2010 40 commentaires

Source : Le Soleil, 28 avril 2010

Point de vue de Marcel Junius, Marcel Masse, Michel Bonnette, Jean Cimon, Jacques Lemieux, André Marceau, Claude Paulette.

Il y a quelques jours, le facteur déposait dans nos boîtes un dépliant publicitaire produit par le Musée national des beaux-arts du Québec. Papier de qualité et photographies en couleurs, le grand luxe. Nous en ignorons le coût. Nous ne le saurons jamais, car c’est en «petit comité» calfeutré que ce dépliant, tout comme le projet d’agrandissement, a été décidé. La population, pourtant fort intéressée, n’a pas été appelée à débattre de l’agrandissement. Les demandes de consultations publiques déposées auprès des diverses autorités ont été purement et simplement rejetées. Ce projet de 90 millions de dollars passera-t-il sans discussion publique au-dessus de la tête des contribuables, propriétaires des lieux? L’information sans réelle consultation est une farce. De plus, c’est un déni de démocratie.

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Voir aussi : Patrimoine et lieux historiques.

L’arrondissement historique du Vieux-Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 26 avril 2010 Commentaires fermés sur L’arrondissement historique du Vieux-Québec

Un document trouvé sur le site internet de la Ville de Québec

Voir aussi : Arrondissement La Cité - Vieux-Québec, Patrimoine et lieux historiques.