Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Patrimoine et lieux historiques »

Les Nouvelles-Casernes: état des travaux (2)

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 24 avril 2021 Commentaires fermés sur Les Nouvelles-Casernes: état des travaux (2)

Leur rénovation poursuit son cours dans l’arrondissement historique de Québec.

Les Nouvelles-Casernes: état des travaux.

L’échéancier du sauvetage des Nouvelles-Casernes étiré d’un an.

Voir aussi : Arrondissement La Cité - Vieux-Québec, Histoire, Patrimoine et lieux historiques.

La Ville de Québec acquiert la Maison Pollack

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 22 avril 2021 2 commentaires


Jean-François Néron
Le Soleil

Le célèbre 1, de la Grande Allée devient officiellement propriété de la Ville de Québec au terme d’un long processus d’expropriation débuté il y a près de quatre ans.

Le bâtiment patrimonial à l’entretien négligé par son ancien propriétaire pourrait retrouver son lustre d’antan. L’acte de propriété est maintenant officiellement inscrit au registre foncier du Québec depuis le 9 avril, avec, en appui, une décision du Tribunal administratif du Québec (TAQ).

Parce que le transfert ne s’est pas fait sans heurt. La Ville avait entamé un processus d’expropriation en septembre 2017 devant le manque d’entretien avéré, pouvant mener à une détérioration irréversible du bâtiment.

En janvier, l’administration municipale avait autorisé le versement d’une somme de 293 000$ pour compléter le montant exigible par le tribunal pour l’expropriation de la Maison Pollack. Une précédente somme de 603 000$ avait été autorisée en décembre 2020.

En novembre de la même année, le TAQ déterminait que la Ville devait verser une indemnité provisoire de 896 000 $ pour compléter le processus d’expropriation enclenché.

Le bâtiment patrimonial est depuis longtemps laissé à l’abandon par son actuel propriétaire et se dégrade de plus en plus. Si on ne connait pas le sort qui lui est réservé, la Ville a toujours affirmé vouloir la rénover. Elle est inhabitée depuis 2014.

Le promoteur montréalais en immobilier Stevens Coulombe a acquis la maison Pollack à l’automne 2011 pour un peu plus de 1 million $. Il avait soumis à la Ville des projets de transformation et de changement de vocation, qui n’ont jamais abouti. En 2014, Le Soleil faisait état des premiers démêlés judiciaires. Le proprio devait alors se défendre devant la Cour municipale après avoir reçu des constats d’infraction pour négligence d’entretien.

La Ville de Québec considère que la Maison Pollack revêt une valeur patrimoniale supérieure. Selon sa fiche descriptive, sa construction remonte à 1910. Elle témoigne de l’époque où la bourgeoisie de Québec s’installait sur la Grande Allée, alors le secteur le plus recherché. Elle doit son nom à un de ses anciens occupants, Maurice Pollack, homme d’affaires et philanthrope qui a laissé sa marque à Québec et Montréal.

L’article

Les billets publiés sur Québec Urbain pour la Maison Pollack

La Ville de Québec, propriétaire de la Maison Pollack Louise Boisvert (Radio-Canada). Un extrait: « Régis Labeaume ira visiter les lieux dans les prochains jours. « Comme on n’était pas propriétaire, on n’avait pas les clés ». La Ville n’a pas perdu de temps pour trouver une nouvelle vocation à ce bâtiment patrimonial. « On a un projet très très précis pour cette maison-là dont on va vous faire part dans les prochaines semaines ». Régis Labeaume, maire de Québec

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Histoire, Patrimoine et lieux historiques, Résidentiel.

Un entrepreneur promet d’éliminer les «verrues» de la rue Saint-Paul

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 31 mars 2021 1 commentaire

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Aujourd’hui, nous vous offrons un quatre pour un dans le cadre de notre série. Quatre propriétés du Vieux-Port ayant une valeur historique, toutes mal en point c’est le moins que l’on puisse dire. Et toutes rachetées par un même entrepreneur qui promet d’éliminer d’un coup ces «verrues» de la rue Saint-Paul, à coup de millions de dollars.

QUELQUES VESTIGES DÉSOLANTS

Dans cette rue touristique faite de petits restos, d’antiquaires et de galeristes, le quatuor négligé détonne.

De la première propriété, apparue en 1820, il ne subsiste presque rien; un incendie a porté le coup de grâce au 141, rue Saint-Paul fin 2017. Le terrain est sommairement clôturé, un grand placard publicitaire annonce un nouveau projet immobilier.

De la seconde, au 196, il ne reste que la façade! À l’arrière, l’immeuble érigé vers 1860 a été rasé. Une structure temporaire de béton et de métal soutient le seul mur de vieilles pierres encore debout.

La troisième, au 209, est très abîmée. Cette maison jaune de 1847 a reçu quelques soins d’urgence pour éviter l’effondrement, mais on attend le véritable traitement-choc.

La quatrième, finalement, au 213, rue Saint-Paul, témoigne du passé plus industriel du quartier. Durant près de 60 ans, le bâtiment a logé un atelier de gravure. Mais il a été démoli il y a déjà plus de cinq ans. Récemment, une grande fondation de béton a été coulée sur le lot… sans qu’on sache avec précision ce qui poussera dessus. Le propriétaire est engagé dans un bras de fer avec le ministère de la Culture qui a refusé toutes les versions de son projet soumises jusqu’ici.

PRÊT À CONSTRUIRE «IMMÉDIATEMENT»

Au téléphone, l’homme d’affaires Nicolas Paradis laisse transparaître son exaspération. Il a des plans pour les quatre propriétés et se dit prêt à construire «immédiatement»… si le ministère de la Culture lâche du lest.

C’est que les fonctionnaires n’apprécient pas les dessins architecturaux présentés pour les 209 et 213, rue Saint-Paul. Au début du mois, le patron de l’entreprise G Paradis a encaissé une autre rebuffade : «Nous vous informons que le Ministère n’a pas l’intention d’accorder l’autorisation tel que demandé.»

Puisque nous sommes dans le site patrimonial du Vieux-Québec, inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, cette autorisation est essentielle.

Nicolas Paradis s’affiche ferme : si ses plans ne sont pas approuvés, les quatre constructions seront sur la glace. «C’est un projet global.»

Hébergement touristique

Voilà déjà un petit moment que l’entrepreneur tente de s’implanter sur la rue Saint-Paul. Il a fait parler de lui dans les médias parce qu’il désire une cinquantaine de logements touristique de type Airbnb à l’adresse 196.

Le dossier passait toutefois mal, des citoyens se plaignaient du manque de logements pour des résidents. Et la Ville a limité le développement de ce type d’hôtellerie dans le secteur.

M. Paradis a fait une offre. «J’ai dit : “Acceptez mon changement de zonage. Et si vous acceptez, je m’engage, moi Nicolas Paradis, à acheter tous les autres immeubles et à faire un projet d’ensemble”.»

«Je leur disais que j’allais me porter acquéreur des verrues urbaines qu’il y avait sur la rue Saint-Paul pour les raviver, pour les reconstruire. […] Je vais tout arranger votre rue comme il faut.»

Raviver Saint-Paul

Le concept Raviver Saint-Paul était né. Quatre lots, quatre bâtiments : 45 appartements touristiques, un restaurant, quatre locaux commerciaux, 27 logements en location longue durée.

Nicolas Paradis conçoit, construit puis gère ses immeubles. Sans donner le détail du budget, il offre une évaluation : «Une fois les projets faits, on peut parler d’une valeur d’une trentaine de millions $»

213, RUE SAINT-PAUL

Le 213, rue Saint-Paul a été démoli après le départ de Gravure Universelle en 2014. Le promoteur n’a pas encore obtenu l’autorisation du ministère de la Culture pour construire dessus.

«Dans années 50-60, c’était quasiment toutes des industries dans le Vieux-Québec», se remémore Simon Guay. «On aimait bien l’emplacement.»

Nous l’avons joint à Saint-Jean-Chrysostome. C’est là que Gravure Universelle est déménagée en 2014. Avant, cependant, son entreprise brassait des affaires au 213, rue Saint-Paul.

Son père avait installé sa «shop» là en 1958. Le fils a commencé à y bosser au milieu des années 80. À l’époque, se souvient-il, il y avait plusieurs ateliers dans le quartier, des compagnies maritimes aussi, même un marchand d’armes à feu.

Puis, le tourisme s’est développé, les bâtiments ont été retapés, des boutiques différentes ont fait leur apparition. «Ce n’était plus adéquat pour une industrie.»

Simon Guay est donc parti trouver plus d’espace sur la Rive-Sud, plus près de sa résidence. Peu après son départ, le 213, rue Saint-Paul a été démoli.

LE PROJET: Nicolas Paradis voit ici un immeuble de 6 étages comptant 21 logements et 2 commerces. La construction envelopperait la maison jaune du coin de la rue Saint-Thomas. Même qu’une partie de l’immeuble neuf serait érigée en porte-à-faux par-dessus le 209, rue Saint-Paul. C’est ce qui déplaît au ministère de la Culture qui bloque le projet. M. Paradis, lui, invoque des normes de construction, plaide que ces étages au-dessus de la maison patrimoniale la protégeraient de la neige. La fondation est coulée, mais il manque l’autorisation du ministère pour poursuivre. «J’avais commencé les travaux, mais je vais être obligé d’arrêter très très bientôt. […] Si dans deux, trois semaines je n’ai pas de solution, je vais être obligé d’arrêter, c’est sûr.»

Le ministère de la Culture n’a pas répondu à nos questions avant la publication de cet article.

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209, RUE SAINT-PAUL

Cette maison jaune de 1847 a reçu quelques soins d’urgence pour éviter l’effondrement, mais on attend le véritable traitement-choc.

La maison jaune de trois étages de l’intersection des rues Saint-Paul et Saint-Thomas a droit à une fiche au Répertoire du patrimoine culturel du Québec.

Elle n’a toutefois pas hébergé de personnage de renom ni été au cœur de grands événements. Sa valeur réside plutôt dans son âge (1847), peu d’immeubles du secteur étant plus vieux, explique la Ville de Québec dans son Répertoire du patrimoine bâti.

«L’immeuble est plutôt sans histoire», lit-on. «Il a cependant accueilli durant son premier siècle d’existence des activités de restauration au rez-de-chaussée, dont le restaurant Globe de 1880 environ à 1943, qui était une véritable institution de ce quartier portuaire. Le bâtiment a aussi été témoin de la période de grande effervescence commerciale du port au 19e siècle, puis de son déclin au profit des activités industrielles et, enfin, de la réhabilitation du Vieux-Port à partir des années 1980 avec la venue du marché et de la consolidation de la fonction résidentielle et récréotouristique.»

En 2011, Dominique Albernhe a acheté la propriété qui a été endommagée par un incendie au cours des années suivantes. Elle a ensuite dénoncé l’intransigeance de la Ville qui refusait la démolition et l’érection d’un hôtel, notamment.

LE PROJET: «Je me suis engagé à restaurer le 209, Saint-Paul, à le remettre sur pied.» Nicolas Paradis a acheté le bâtiment et l’a retapé en partie. Notamment en reconstruisant des planchers et en stabilisant la fondation. S’il convainc le ministère de la Culture, le rez-de-chaussée accueillera une galerie d’art, dit-il. Deux ou trois logements seraient aménagés aux étages.

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196, RUE SAINT-PAUL

Le 196, rue Saint-Paul avait été construit en 1860.

En 1860, Georges-Honoré Simard rachète les parts de ses associés afin de devenir l’unique propriétaire du moulin à plâtre Quebec Plaster Mill, apprend-on dans cet historique diffusé par la Ville de Québec.

Il a embauché le célèbre architecte Charles Baillargé pour concevoir, juste à côté, un bâtiment où installer le magasin et les bureaux. De cet édifice, il ne subsiste plus que la façade, au 196, rue Saint-Paul.

D’aucuns se souviendront qu’un restaurant de fruits de mer a déjà logé sur le lot, mais du côté du bassin Louise. Nous avons retrouvé des photos du Poisson D’Avril et de La Cabane qui ont occupé le local ouvrant sur la rue Quai Saint-André.

LE PROJET: Il y aura un nouveau restaurant ici, si le plan du promoteur Nicolas Paradis se concrétise. Le Clandestin, c’est son nom, sera accessible par les deux faces de l’immeuble, rue Saint-Paul et rue Quai Saint-André. Il offrira un décor de l’époque de la prohibition, selon le prospectus promotionnel. Dessus seront aménagés 45 appartements touristiques. La clientèle cible sera des entreprises qui cherchent un logis pour des employés, durant un à trois mois environ. Mais il sera aussi possible de louer pour une nuit. À la Ville, la conseillère en communication Audrey Perreault confirme que les opposants au projet, qui avaient contacté Le Soleil, n’étaient pas assez nombreux pour l’organisation d’un référendum; donc, le zonage a été modifié et M. Paradis pourra demander un permis de construction pour son établissement de type Airbnb.

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141, RUE SAINT-PAUL

Le 141, rue Saint-Paul, tel que veut le construire le promoteur Nicolas Paradis.

La maison Tremain-Stuart a été érigée en 1820 par l’entrepreneur maçon James Stuart, à la demande du promoteur immobilier Benjamin Tremain.

Au fil des ans, entre autres, un notaire, un épicier, un ferblantier puis un cordonnier devinrent successivement propriétaires. D’ailleurs, dans Le Soleil du 10 janvier 1966, on relate un vol à main armée survenu chez le cordonnier Blouin du 141, rue Saint-Paul. Les deux bandits masqués avaient ligoté l’homme; «[Ils] ont raflé le contenu de la caisse, soit environ 40$».

La maison a changé de main plusieurs fois. Puis a défrayé la manchette parce que laissée à l’abandon durant de nombreuses années. Quand elle a brûlé, en décembre 2017, la Ville de Québec envoyait des avis d’infraction et des amendes depuis cinq ans pour dénoncer le manque d’entretien et la salubrité douteuse. En 2015, un expert avait recommandé sa démolition. Une entreprise l’avait acquise après l’incendie pour y aménager des lofts touristiques, mais le projet est tombé.

LE PROJET: Le permis de construction a été octroyé, confirme Audrey Perreault, de la Ville. Il est question d’un nouvel immeuble. Il y aura un commerce au rez-de-chaussée et trois logements aux étages supérieurs. Le bail commercial n’a pas encore été signé, note Nicolas Paradis.

Le 196, rue Saint-Paul aura une façade sur la rue Quai Saint-André. Quelque 45 appartements touristiques et un restaurant seront construits.

Le dernière version de l’immeuble que veut ériger l’entrepreneur sur le 213, rue Saint-Paul. Une partie se trouve au-dessus de la maison jaune du coin.

L’article

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial, Condo, Histoire, Logement locatif ou social, Patrimoine et lieux historiques.

Ville de Québec: le fédéral veut réaménager la place George-V

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 12 mars 2021 2 commentaires

Jean-François Racine
Journal de Québec

Le gouvernement du Canada a dévoilé le concept de réaménagement de la place George-V. Les travaux devaient être terminés en 2023.

Ottawa souhaite restaurer la place George-V, située devant le Manège militaire Voltigeurs de Québec, afin de mieux concilier la vocation militaire et l’utilisation pour la tenue de grands événements. L’industrie sera appelée à participer à l’appel d’offres pour développer les plans et devis.

Au nom de la ministre Anita Anand, le président du Conseil du Trésor, Jean-Yves Duclos a présenté le futur concept du site.

Un processus a aussi été lancé pour obtenir les services d’une entreprise qui détaillera ce concept, réalisera les plans et devis, et assurera la surveillance de chantier pendant les travaux.

En 2022, un appel d’offres sera lancé afin de choisir l’entreprise qui réalisera les travaux. Le site devrait être complété en 2023.

À compter de 2023, la place George-V offrira une esplanade gazonnée et pavée. Une nouvelle allée piétonnière commémorative est également prévue. Au centre de cette allée, on retrouvera les quatre monuments commémoratifs qui sont actuellement répartis sur la place.

L’article

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Histoire, Parc, Patrimoine et lieux historiques.

Abattage de l’arbre au boulet

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 10 mars 2021 Commentaires fermés sur Abattage de l’arbre au boulet

Québec, le 10 mars 2021 – La Ville de Québec procédera bientôt à l’abattage de l’orme d’Amérique, mieux connu sous le nom de l’arbre au boulet, situé au coin des rues Saint-Louis et du Corps-de-Garde dans le Vieux-Québec. Afin d’immortaliser cet arbre centenaire ayant su alimenter l’imaginaire collectif, une partie du tronc, des branches et le chasse-roue qui se trouve en son socle seront conservés et transformés en œuvre d’art publique qui, à terme, sera installée à l’emplacement exact de l’orme.

« Les importantes cavités présentes à la base de l’arbre nous ont menés à l’inspecter régulièrement afin d’analyser son état de santé et sa résistance mécanique, a déclaré le maire de Québec, M. Régis Labeaume. À l’automne dernier, les conclusions du rapport d’une firme externe en foresterie urbaine ont fait état de la précarité structurale de l’orme et du risque élevé qu’il se casse ou tombe au sol, lors de conditions de vents forts par exemple et entraîne un incident dramatique. Afin d’assurer la sécurité des citoyens et des bâtiments limitrophes, l’orme sera abattu la semaine prochaine. »

Méthodologie d’analyse et résultats
Des analyses de pointe de résistographie et de tomographie de l’orme d’Amérique de la rue Saint-Louis ont permis de constater que la proportion de vide interne et de carie (pourriture du bois) varie de 59 % à 73 % sur les parties du tronc situées entre 80 et 258 cm du sol, affectant ainsi sa résistance mécanique.

La possibilité qu’un événement grave puisse se produire si l’arbre casse ou tombe au sol a été calculée avec la méthode Quantified Tree Risk Assessment (QTRA). La firme spécialisée en foresterie urbaine a donc réalisé une estimation du degré de risque d’accident à partir de la condition actuelle du tronc combinée aux données d’achalandage du secteur.

« Les hypothèses obtenues démontrent des niveaux de risque d’accident d’une chance sur 35 à une chance sur 526, selon des périodes d’achalandage élevé ou faible du secteur, a annoncé Mme Marie-Josée Savard, vice-présidente du comité exécutif responsable de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme. Les estimations se situent nettement au-dessus d’un risque de 1 sur 1 000 qui correspond, selon la méthode QTRA, à un seuil intolérable pour la sécurité du public. La possibilité d’installer un système de retenue pour stabiliser l’orme de façon sécuritaire a été évaluée, mais rejetée étant donné les restrictions qu’un tel dispositif aurait engendrées sur la rue Saint-Louis et du risque que malgré tout, l’arbre continue de se détériorer. »

Une source d’inspiration pour l’artiste Paryse Martin
Même s’il doit être abattu, l’arbre ne disparaîtra pas complètement du paysage. En effet, lors de la coupe, certaines parties de l’orme seront conservées et moulées par l’Atelier du bronze d’Inverness et serviront à la réalisation d’une œuvre d’art publique.

« L’orme d’Amérique est l’arbre emblématique de la Ville de Québec, a ajouté Mme Alicia Despins, responsable de la culture, de la technoculture et des grands événements. La décision d’abattre celui de la rue Saint-Louis, cet arbre qui contribuait à la canopée urbaine et qui était reconnu pour le chasse-roue à sa base, n’a pas été prise à la légère. Nous souhaitions rendre hommage à ce majestueux colosse afin d’atténuer cette perte. Nous avons donc fait appel à l’artiste professionnelle Paryse Martin pour réaliser une œuvre d’art publique qui mettra en valeur la mémoire historique et poétique de cet orme majestueux. »

« Mon concept préliminaire est de suggérer l’idée du fragment d’arbre persistant et élégant qui dure dans le temps, auquel un personnage s’intégrera, comme si l’arbre et l’humain s’unissaient dans une collaboration fertile, a déclaré Mme Paryse Martin, artiste professionnelle. Pour donner de l’ampleur et de la hauteur à la sculpture, des branches de l’orme seront intégrées au personnage. Celles-ci symboliseront l’arborescence, la généalogie, les femmes. »

Le processus créatif sera enrichi d’ateliers de médiation culturelle auxquels des résidants, identifiés par la Table de concertation et le Conseil de quartier du Vieux-Québec, seront invités.

Un montant de 308 000 $ plus taxes est prévu pour la réalisation de l’œuvre.

Le communiqué

L’histoire de l’arbre au boulet Jean-Marie Lebel, historien.

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Histoire, Patrimoine et lieux historiques.

La Maison Pollack: développement

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 15 janvier 2021 Commentaires fermés sur La Maison Pollack: développement

Québec, le 15 janvier 2021

La Ville de Québec franchit une étape de plus vers l’acquisition de la Maison Pollack située au 1, Grande Allée Est. Rappelons que la Ville entend rénover le bâtiment une fois le transfert officialisé.

Le Tribunal administratif du Québec a déterminé, en novembre 2020, l’indemnité provisionnelle pour l’expropriation de la Maison Pollack au montant de 896 000 $. Afin de se conformer à cette décision, le comité exécutif a entériné hier une somme supplémentaire de 293 000 $ à la provision déjà versée en décembre 2019. D’autres étapes sont nécessaires avant la prise de possession officielle par la Ville, dont l’enregistrement de l’avis de transfert de propriété relié à l’expropriation, accompagné de délais prévus à la loi. L’indemnité finale de l’expropriation reste toutefois à déterminer à la suite des procédures judiciaires toujours en cours.

Plusieurs étapes nécessaires

Rappelons que le 18 septembre 2017, le conseil municipal approuvait l’acquisition, de gré à gré ou par expropriation, de l’immeuble. Plusieurs étapes étaient nécessaires avant que la Ville ne puisse prendre possession de l’immeuble. Un avis d’expropriation avait été publié le 13 mars 2019 au bureau de la publicité des droits, suivi du processus judiciaire d’expropriation.

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Histoire, Patrimoine et lieux historiques.

Église Saint-Cœur-de-Marie: un projet immobilier sur la glace, un jugement en attente

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 9 novembre 2020 Commentaires fermés sur Église Saint-Cœur-de-Marie: un projet immobilier sur la glace, un jugement en attente

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Un an après la fin de la démolition de l’église Saint-Cœur-de-Marie de la Grande Allée Est, le promoteur immobilier Louis Lessard maintient le cap. Il affirme avoir mis sur la glace son projet de tour de 18 étages le temps qu’un juge tranche finalement sa poursuite de 17,5 millions $ contre la Ville.

«Présentement, il n’y a pas de projet, j’ai plutôt un procès avec la Ville de Québec», laisse-t-il tomber au cours d’un entretien avec Le Soleil. Le tribunal devait entendre les belligérants en octobre, dit-il, mais l’audition aurait été reportée du 15 au 30 mars à cause de la pandémie de COVID-19. «Les dossiers ont tous été repoussés. […] On va avoir un jugement dans l’année 2021.»

En gros, l’entrepreneur affirme avoir été trompé par les autorités publiques depuis 2010, depuis qu’il a mis la main sur l’église fermée au culte en 1997. Il allègue notamment que les politiciens ont interféré dans le processus d’acceptation des plans de sa tour de 130 logements de luxe, le Cinq-30 Grande Allée. Et qu’on a voulu lui imposer des partenaires d’affaires.

Des allégations que le maire de Québec a vivement réfutées en 2017, quand une première version de la poursuite a été ébruitée dans les médias. «C’est vraiment un tissu de mensonges. Pour nous, c’est une espèce de geste d’intimidation.»

Disons que l’harmonie ne règne pas. Louis Lessard évalue donc qu’il ne serait pas opportun de cogner aujourd’hui à la porte de la mairie pour obtenir un permis de construction : «Je ne me vois pas déposer un projet alors que la Ville m’a bloqué, qu’il y a une procédure. […] Tant on n’a pas réglé le procès avec la Ville de Québec, ce serait bien embêtant d’aller déposer autre chose. […] On est mieux d’attendre un jugement. Ça va être clair pour tout le monde.»

Même s’il a obtenu le droit de démolir l’église en décrépitude, Louis Lessard réclame toujours un peu plus de 16,8 millions $, «la valeur nette du projet si ce dernier avait été réalisé comme il devait l’être». Il ajoute 603 052,57 $ «correspondant aux dépenses encourues en lien avec le projet».

«C’est parce que je n’ai pas pu faire mon projet, qui, de toute évidence, serait déjà vendu.»

De 2 $ à 2 millions $

Entre-temps, la valeur du terrain gazonné a explosé. Louis Lessard avait acheté l’église pour environ 1,8 million $ en 2010. Mais elle figurait à 620 000 $ dans le rôle d’évaluation municipal.

En 2018, le promoteur avait toutefois réussi à faire tomber la valeur du bâtiment et du terrain à 2$ en plaidant qu’il ne pouvait plus rien en tirer. Il avait reçu un compte de taxes de 0,02 $.

Maintenant que l’église est démolie, que le terrain est libre, l’administration municipale a révisé son évaluation. Le lot dégarni est inscrit à 2,3 millions $. La facture de taxes vient de bondir à 41 629,98 $.

Voilà la preuve que l’église nuisait à la valeur de sa propriété, plaide Louis Lessard.

Le promoteur affirme qu’il est capable d’attendre que le tribunal se prononce sur sa cause, qu’il a d’autres chantiers pour s’occuper. «Je fais du développement résidentiel sur la Rive-Sud.» Il a aussi une entreprise d’entreposage avec ses enfants.

«On a hâte au 15 mars ! […] Je pense que je vais gagner.» Surtout, Louis Lessard espère que cet hypothétique gain fera jurisprudence pour tous les promoteurs immobiliers qui doivent interagir avec la Ville de Québec.

Nous avons voulu vérifier auprès de l’administration municipale si Louis Lessard a essayé d’obtenir des permis de construction depuis l’an dernier. «Après vérification pour le terrain situé au 530, Grande Allée Est, il n’y a pas de permis de délivré pour ce lot en date d’aujourd’hui», nous a répondu la conseillère en communication Audrey Perreault. «Comme à l’habitude, nous ne pouvons confirmer si une demande est déposée ou en analyse étant donné que ces renseignements sont protégés. Pour obtenir plus de renseignements sur les projets éventuels du propriétaire, il faut le contacter.»

L’article

Un billet précédent avec illustrations des 9 projets déposés par le promoteur auprès de la Ville de Québec.

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Église, Histoire, Patrimoine et lieux historiques.

Maison Pollack: la Ville de Québec pressée d’agir

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 9 novembre 2020 1 commentaire

Jérémy Bernier
Journal de Québec

L’avocat François Marchand demande à la Commission municipale de mener une enquête sur le maire de Québec concernant le dossier de la Maison Pollack.

Dans le cadre de l’expropriation de ce bâtiment, située sur Grande Allée Est, la Ville de Québec devait déposer 603 000 $ au tribunal dans ses démarches pour acquérir l’immeuble centenaire. Une résolution qui a été adoptée à l’unanimité par les membres du conseil de ville le 2 décembre 2019.

Or, dans un communiqué, l’avocat municipal et ex-candidat à la chefferie de Démocratie Québec François Marchand indique que le dépôt n’a toujours pas été fait.

« Près d’un an plus tard, le montant voté par le conseil n’a toujours pas été versé et la Ville n’est toujours pas propriétaire de la Maison Pollack qui continue de se détériorer », soutient-il. Me Marchand estime que le maire contrevient, entre autres, à la Loi sur les cités et villes en ne mettant pas à exécution « fidèlement et impartialement » les règlements et les ordonnances du conseil.

Il demande donc à la Commission municipale de mener une enquête « sur le non-respect de la loi et de la volonté du conseil » par le maire Labeaume. Me Marchand exige également qu’un blâme ou une suspension maximale de 90 jours soit appliqué à l’endroit du maire de Québec.

Rappelons que la Maison Pollack, de style néo-baroque, a été identifiée par la Ville de Québec comme ayant une valeur patrimoniale supérieure. Étant en décrépitude et à l’abandon depuis huit ans, des échafaudages retiennent les colonnes qui sont dans un très mauvais état.

L’article

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Histoire, Patrimoine et lieux historiques.

L’église Saint-Vincent-de-Paul à travers le temps

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 10 octobre 2020 Commentaires fermés sur L’église Saint-Vincent-de-Paul à travers le temps

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Église, Histoire, Patrimoine et lieux historiques.

La Défense mettra en vente deux immeubles

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 5 octobre 2020 Commentaires fermés sur La Défense mettra en vente deux immeubles

Simon Baillargeon
Journal de Québec

La Défense nationale s’apprête à mettre en vente deux immeubles patrimoniaux au cœur du Vieux-Québec.
La maison Sewell et la caserne Saint-Louis, situées non loin de la Citadelle, « ne sont plus nécessaires aux opérations des Forces armées canadiennes (FAC) », apprend-on dans un document envoyé au Journal.

Le processus de vente vient à peine d’être entamé. « Les propriétés sont maintenant déclassées depuis le 20 août et nous pouvons commencer le processus de dessaisissement ».

La Défense assure que les futurs acheteurs devront s’engager à conserver la valeur patrimoniale des édifices. Il s’agit d’une condition incluse dans la vente.

« Afin de garantir la protection de l’histoire des bâtiments, les futurs accords de vente ou de transfert de ces propriétés préciseront que les prochains propriétaires doivent préserver et maintenir leur caractère patrimonial », est-il précisé dans ce même document.

« À leur juste valeur »

Il est toutefois encore trop tôt pour connaître quel sera le prix fixé pour mettre la main sur ces propriétés installées dans ce coin privilégié du Vieux-Québec. La Défense mentionne cependant qu’elles seront « transférées ou vendues à leur juste valeur marchande ».

La maison Sewell, qui occupe les adresses 87 et 87A de la rue Saint-Louis, sert encore aujourd’hui de résidence pour les officiers et de duplex pour les familles des officiers. Le bâtiment, érigé en 1803-1804, a une façade en pierre et fait deux étages et demi.

Quant à la caserne Saint-Louis, sise au 96 rue d’Auteuil, ses locaux sont vacants depuis 1998. La propriété avait été construite en 1856 dans le but d’en faire un manège militaire et un entrepôt d’artillerie. Des travaux de rénovation y sont présentement effectués. Les propriétés couvrent une superficie totale de 3900 mètres carrés.

L’article

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Histoire, Patrimoine et lieux historiques.