Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Densification »

La Ville prend en main le développement immobilier des 80 centres commerciaux de la capitale

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 20 mai 2021 1 commentaire

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Le conseil municipal de Québec vient de s’accaparer des pouvoirs des arrondissements pour planifier en bloc la transformation des 80 centres commerciaux de la capitale, destinés notamment à accueillir des tours d’habitation et des résidences pour aînés sur leurs stationnements.

D’ailleurs, une annonce est prévue ce jeudi en compagnie du maire de Québec, Régis Labeaume : la première pelletée de terre officielle de Nuvo Quartier, un complexe de 426 logements qui doit pousser sur le lot des Galeries de la Canardière, à l’intersection du boulevard Sainte-Anne et de l’avenue D’Estimauville.

La première phase de ce projet immobilier d’envergure, comptant 126 appartements, devrait être complétée à l’été 2022.

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UNE SEULE VISION

«Les 80 centres commerciaux du territoire de la ville sont appelés à se transformer en tout ou en partie au cours des prochaines années, notamment avec l’ajout d’immeubles résidentiels de moyenne et de haute densité», lit-on dans un document municipal récemment diffusé. «Une vision d’ensemble des possibilités de réaménagement de ces centres commerciaux est souhaitée.»

Voilà pourquoi le conseil municipal vient de modifier la réglementation octroyant des pouvoirs aux arrondissements. Pour leur retirer des compétences.

«Les centres commerciaux sont répartis sur l’ensemble du territoire. Dans un souci de cohérence des planifications et du contrôle des constructions et des usages, le conseil municipal exercera certaines compétences en matière d’urbanisme dans les zones où ils sont localisés», ajoute-t-on.

«Le conseil municipal, dans les zones où sont localisés […] les centres commerciaux, sera compétent pour toute réglementation d’urbanisme. Plus spécifiquement, le conseil municipal pourra adopter des règlements afin de modifier les normes de zonage, de lotissement et autres règlements d’urbanisme.»

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COMME AU MAIL CAP-ROUGE

La Ville de Québec cite en exemple le Mail Cap-Rouge du boulevard de la Chaudière quand nous lui demandons de nommer une transformation de centre commercial réussie, qui pourrait être reproduite.

Dans le stationnement, Chartwell a érigé une résidence pour aînés de 360 appartements en 2018, 2019.

«Le Mail Cap-Rouge est un exemple de redéveloppement prévu pour lequel des modifications à la réglementation ont été réalisées afin d’autoriser l’usage Habitation sur le site du centre commercial», pointe la conseillère en communication Audrey Perreault.

Mais, depuis l’érection de L’Envol de Charwell à Cap-Rouge, la Ville a poursuivi sa réflexion quant à l’aménagement de son territoire. Réflexion dont le fruit a été consigné l’an dernier dans sa Vision de l’habitation.

Pistes d’actions

«Dans les pistes d’actions de la Vision de l’habitation, il est souhaité de mieux exploiter le potentiel résidentiel de certains sites, notamment les centres commerciaux par l’ajout d’espaces résidentiels», observe Audrey Perreault. «La Vision cible les centres commerciaux comme des lieux propices pour accueillir de nouveaux logements, notamment des résidences pour personnes âgées, mais aussi d’autres types d’habitations.»

«À l’avenir, si un projet de développement de centres commerciaux associé à de l’habitation cadre avec les orientations de la Vision de l’habitation, des modifications à la réglementation seront autorisées par le conseil municipal.»

Consultation

Mme Perreault veut néanmoins rassurer les résidents des quartiers où des tours pourraient pousser sur les mers d’asphalte des centres d’achats. «Le fait de rapatrier ces zones de zonage sous la compétence du conseil municipal ne change en rien les règles de développement. Le processus d’approbation et de consultation [publique] demeure le même.»

L’article

Voir aussi : Commercial, Condo, Densification, Environnement, Institutionnel, Logement locatif ou social, Nouvel urbanisme.

Pour une densification respectueuse

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 18 mai 2021 1 commentaire

Québec, le 18 mai 2021- Les démolitions de maisons sur le territoire de la Ville de Québec se multiplient à tel point que l’on peut maintenant parler d’un phénomène. Dans un seul quadrilatère de l’arrondissement de Sillery-Sainte-Foy, le comité pour une densification respectueuse a dénombré 53 maisons démolies et deux (2) nouveaux permis de démolition ont récemment été accordés. De ces maisons, certaines sont inscrites au Répertoire du patrimoine bâti de la Ville de Québec, comme celle de la rue Oak de l’architecte Edward Black Staveley.

En plus d’une perte de patrimoine bâti, toutes ces démolitions entraînent une quantité déplorable de déchets sans compter l’abattage d’arbres matures faisant toute la beauté et la richesse de leur environnement, et ce, afin de permettre, dans bien des cas, la construction de maisons hors proportion, lorsque comparée à leurs voisines.

À chaque fois qu’une nouvelle pancarte à vendre apparaît, les résidents des maisons avoisinantes craignent maintenant le pire. Une maison récemment mise sur le marché et située dans une section de la rue Brûlart formant un ensemble architectural cohérent encore intact sera-t-elle la prochaine à tomber sous le pic des démolisseurs? Lorsque plus de 75% de la valeur foncière de la propriété est accordée au terrain, la Ville encourage indirectement sa probable démolition.

Voyant leur quartier se détériorer à une vitesse impressionnante, des citoyens se mobilisent pour faire cesser ce saccage. Le Comité pour une densification respectueuse vient de lancer une pétition dont le libellé est joint en annexe.

Rappelons que le Comité pour une densification respectueuse (CDR) désire préserver et améliorer la qualité de vie des citoyens de la Ville en favorisant une densification en harmonie avec le patrimoine arboricole et bâti existants.

Le site internet de l’organisme

Voir aussi : Étalement urbain, Densification.

Les tours de bureaux doivent s’installer près des axes de transport en commun, insiste la Ville de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 29 mars 2021 3 commentaires

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Les entreprises comptant beaucoup d’employés, du domaine de l’administration et des services professionnels, doivent installer leurs bureaux dans les secteurs les mieux desservis par le transport en commun, pas dans les parcs industriels et zones résidentielles, réitère la Ville de Québec dans un règlement récent.
«La décision n’est pas nouvelle de favoriser le développement des immeubles de bureaux […] à proximité des axes de transport en commun et des pôles urbains», observe la conseillère en communication Audrey Perreault. Cette vision a été énoncée «bien avant même que le projet de réseau structurant de transport en commun [tramway] soit présenté».

C’est ainsi que, en 2014, des normes temporaires ont été implantées afin de forcer le regroupement des «plus fortes densités d’emplois» là où il y a le plus d’autobus.

Ces règles devaient cependant s’appliquer seulement pendant que l’administration municipale mettait à jour sa bible de l’aménagement du territoire de Québec : le Schéma d’aménagement et de développement. Ce document évoque le rêve de la capitale pour son avenir, cible les secteurs où on veut des maisons, des commerces, des tours, des champs, des arbres…

Ce Schéma a finalement été adopté en 2020. Mais il faudra encore du temps pour que les nombreux règlements de la Ville soient mis à jour afin de refléter les orientations qu’il contient, note Audrey Perreault.

La Ville vient donc de ressortir son règlement temporaire de 2014 afin de le remodeler selon la vision nouvelle. En le maintenant en vigueur, on évitera qu’il y ait des passe-droits tandis que les fonctionnaires s’attellent à la tâche de révision.

«En résumé, il est nécessaire de modifier le règlement de contrôle intérimaire afin d’appliquer immédiatement les orientations et les objectifs du Schéma d’aménagement.»

Immeubles dispersés

Donc, les tours de bureaux ne pourront pousser n’importe où. Ce qui n’a pas toujours été le cas : «Jusqu’ici, la planification urbaine a laissé beaucoup de latitude à l’implantation des immeubles de bureaux sur le territoire. En conséquence, ceux-ci sont dispersés dans toute l’agglomération, sans égard à la structure urbaine», dixit le Schéma d’aménagement.

On y ajoute : «La dispersion des entreprises sur le territoire a plusieurs conséquences. Elle rend difficiles la desserte efficace en transport en commun et le développement de milieux d’affaires denses et animés, à l’image de ce que devrait être une agglomération urbaine de la taille de Québec.

«Le secteur des services occupe 85 % des travailleurs de l’agglomération de Québec, dont 30 % dans des emplois administratifs, principalement concentrés dans l’administration publique, les services professionnels et les assurances.»

Source : Schéma d’aménagement et de développement révisé, Ville de Québec

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Les entreprises comptant beaucoup d’employés, du domaine de l’administration et des services professionnels, doivent installer leurs bureaux dans les secteurs les mieux desservis par le transport en commun, pas dans les parcs industriels et zones résidentielles, réitère la Ville de Québec dans un règlement récent.
«La décision n’est pas nouvelle de favoriser le développement des immeubles de bureaux […] à proximité des axes de transport en commun et des pôles urbains», observe la conseillère en communication Audrey Perreault. Cette vision a été énoncée «bien avant même que le projet de réseau structurant de transport en commun [tramway] soit présenté».

C’est ainsi que, en 2014, des normes temporaires ont été implantées afin de forcer le regroupement des «plus fortes densités d’emplois» là où il y a le plus d’autobus.

Ces règles devaient cependant s’appliquer seulement pendant que l’administration municipale mettait à jour sa bible de l’aménagement du territoire de Québec : le Schéma d’aménagement et de développement. Ce document évoque le rêve de la capitale pour son avenir, cible les secteurs où on veut des maisons, des commerces, des tours, des champs, des arbres…

Ce Schéma a finalement été adopté en 2020. Mais il faudra encore du temps pour que les nombreux règlements de la Ville soient mis à jour afin de refléter les orientations qu’il contient, note Audrey Perreault.

La Ville vient donc de ressortir son règlement temporaire de 2014 afin de le remodeler selon la vision nouvelle. En le maintenant en vigueur, on évitera qu’il y ait des passe-droits tandis que les fonctionnaires s’attellent à la tâche de révision.

«En résumé, il est nécessaire de modifier le règlement de contrôle intérimaire afin d’appliquer immédiatement les orientations et les objectifs du Schéma d’aménagement.»

Immeubles dispersés

Donc, les tours de bureaux ne pourront pousser n’importe où. Ce qui n’a pas toujours été le cas : «Jusqu’ici, la planification urbaine a laissé beaucoup de latitude à l’implantation des immeubles de bureaux sur le territoire. En conséquence, ceux-ci sont dispersés dans toute l’agglomération, sans égard à la structure urbaine», dixit le Schéma d’aménagement.

On y ajoute : «La dispersion des entreprises sur le territoire a plusieurs conséquences. Elle rend difficiles la desserte efficace en transport en commun et le développement de milieux d’affaires denses et animés, à l’image de ce que devrait être une agglomération urbaine de la taille de Québec.

«Le secteur des services occupe 85 % des travailleurs de l’agglomération de Québec, dont 30 % dans des emplois administratifs, principalement concentrés dans l’administration publique, les services professionnels et les assurances.»

Source : Schéma d’aménagement et de développement révisé, Ville de Québec

L’article

* Merci à un fidèle lecteur (LP Simard)

Voir aussi : Architecture urbaine, Étalement urbain, Densification, Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

À quand des tours sur les restes de l’ancien Bâton Rouge de Sainte-Foy?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 18 mars 2021 5 commentaires

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Longtemps animé par les clients du Deauville, puis du duo Bâton Rouge-Burger King, le restaurant abandonné de l’intersection de l’avenue Lavigerie et du boulevard Laurier fait saliver les promoteurs immobiliers depuis des décennies. Pourtant, les restes du bâtiment maculent toujours l’entrée ouest de la capitale. Aujourd’hui, dans le cadre de notre série, faisons un arrêt près des ponts : l’ancien resto de Sainte-Foy, ils vont en faire quoi?
PEU DE TRACES DU PASSÉ

Au 3000, boulevard Laurier, il ne subsiste plus vraiment de traces de l’effervescence passée.

Le bâtiment vide est planté dans un désert asphalté. À l’extérieur, il est bariolé de quelques graffitis. À l’intérieur, les banquettes de cuirette rouge ont disparu; tout a été cureté, même le revêtement des murs et plafonds. Seule une vieille affiche oubliée du Bâton Rouge témoigne.

Depuis le départ des restaurants, les locaux ont été peu utilisés. Des promoteurs d’un autre complexe immobilier, le Quartier QB, ont néanmoins laissé des marques après leur passage en 2015. Ils s’étaient installés ici pour vendre leurs copropriétés du chemin des Quatre-Bourgeois.

Des ouvriers semblent aussi avoir logé au 3000, boulevard Laurier pendant que poussait le Complexe Jules-Dallaire, 200 mètres à l’est. À tout le moins, une copie des plans architecturaux de l’immeuble du coin de la route de l’Église prend la poussière dans le Burger King fermé.

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EN FACE D’HUMANITI

Encore cette fois, c’est une lectrice du Soleil qui a mené le journaliste vers l’immeuble délaissé.

Au cours des dernières années, on a beaucoup entendu parler du projet de Phare qui devait culminer à 65 étages dans ce quartier convoité. Celui-ci a récemment muté en Humaniti Québec : quatre tours de 31 à 53 étages, des investissements pouvant effleurer le milliard.

Mais qu’en est-il du lot d’en face où logeait jadis un Bâton Rouge? demande Danielle Brouard.

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COMINAR SE DONNE TROIS À CINQ ANS

À l’écran depuis Montréal, Jean Laramée, vice-président exécutif développement chez Cominar. L’ingénieur a fréquenté le Bâton Rouge du 3000, boulevard Laurier avant son déménagement… mais ce n’est pas pour vanter le menu qu’il a accepté de nous parler!

Le fonds immobilier est propriétaire de l’ancien resto depuis 2016. Et cultive de grandes ambitions pour le lot. «C’est un terrain qui a une position stratégique importante à l’entrée de la ville.»

Déjà, le zonage autorise une trentaine d’étages, note M. Laramée, qui cumule 35 ans d’expérience dans le domaine. C’est à peu près la même altitude que le Complexe Jules-Dallaire, pas loin.

Cominar demandera plus à la mairie. «Il n’y a rien qui nous empêche de penser que la Ville pourrait être ouverte à nous donner plus de hauteur. C’est quelque chose qu’on va explorer.» Des échanges informels ont déjà eu lieu.

Il faut dire qu’il y a de l’espace. Le terrain fait quelque 7800 mètres carrés, près de 84 000 pieds carrés.

Sans entrer dans les détails, Jean Laramée évoque la possible construction d’un grand bloc de plusieurs étages pour loger des bureaux. «Il y aurait du commercial au rez-de-chaussée, fort probablement.» Cette structure de base pourrait être surmontée de deux tours d’habitation.

Quand?

Quand Cominar révélera-t-elle précisément son plan pour le 3000, boulevard Laurier? «Ce n’est pas dans un an, et ce n’est pas dans 10 ans, c’est quelque part entre les deux. Dans un horizon de trois à cinq ans.»

D’abord, il faudra que la Ville de Québec avance la construction de son Réseau structurant de transport en commun. Un argument de vente majeur, selon lui. Les habitants et travailleurs des tours du boulevard Laurier pourront alors vivre sans voiture.

Gros voisin

Aussi, Cominar voudra ajuster ses échéanciers avec ceux de Humaniti Québec, le nouveau Phare d’en face. Histoire de ne pas mettre trop de pieds carrés en marché en même temps.

Mais Jean Laramée est «confiant» qu’il y aura des citoyens pour acheter. Et des entreprises pour louer; après la pandémie, les travailleurs reviendront au bureau, prédit-il.

En attendant un projet plus défini, toutefois, le restaurant abandonné restera tel quel. D’abord parce qu’il est mal en point, donc difficilement utilisable. Aussi parce que, pour avoir les coudées franches, Cominar ne veut pas signer à long terme avec un locataire.

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LA VISION DE LA VILLE

La Ville de Québec voit gros et haut pour les terrains sous-occupés de l’intersection de l’avenue Lavigerie et du boulevard Laurier.

Dans le Programme particulier d’urbanisme du plateau centre de Sainte-Foy, l’administration énonce clairement son souhait de densifier l’entrée ouest de la cité. Le croisement de l’avenue Lavigerie est nommément classé parmi les terrains dont la requalification est prioritaire.

«Ce terrain a un bon potentiel de développement et a été identifié comme pouvant permettre des hauteurs accrues», remarque la conseillère en communication de la Ville, Audrey Perrault. «Une grande variété d’usages y est aussi autorisée (résidentiel, de bureaux et de commerces, public).»

Le zonage permet déjà près de 100 mètres de haut. Il exige, pour l’instant, que tout ce qui est construit au-dessus du 17e étage soit occupé par des logements.

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DES PROJETS, ENCORE DES PROJETS

Le terrain du 3000, boulevard Laurier fait rêver les développeurs depuis des décennies.

Le 27 février 1990, par exemple, Le Soleil titrait : «Le restaurant Le Deauville sera démoli». Deux tours de bureaux devaient pousser «bientôt». Il était question d’un investissement de 30 millions $.

Deux ans plus tard, votre quotidien préféré rectifiait : le projet était tombé à l’eau, le resto continuait ses activités.

En 1998, il était plutôt question d’un hôtel. Autre projet mort-né.

Par la suite, de nouveaux restaurants se sont installés en lieu et place du Deauville.

Assureurs

Nous nous retrouvons en 2010. SSQ Groupe Financier vient de payer 6 millions pour acheter le terrain où logent maintenant un Burger King et un Bâton Rouge.

La SSQ envisageait l’érection de bureaux sur 17 étages, voire 25 étages, entre autres pour y regrouper ses employés dispersés. Un plan de quelque 50 millions $.

Finalement, l’assureur a choisi de concentrer ses activités plus à l’est, dans trois bâtiments du croisement de l’autoroute Robert-Bourassa et du boulevard Laurier.

Cominar

Fin 2016, Cominar a racheté le lot pour 14,6 millions $. Michel Dallaire, qui dirigeait encore le fonds de placement, racontait au Soleil que deux immeubles de 30 étages pourraient apparaître ici. Mais ce serait après la construction du Phare sur l’autre versant de l’avenue Lavigerie.

En décembre 2016, l’entreprise avait néanmoins obtenu un permis de démolition pour éliminer le Bâton Rouge-Burger King, indique au Soleil la conseillère en communication de la Ville, Audrey Perreault. Des inspecteurs ont cependant constaté en août 2017 et janvier 2018 que Cominar n’avait pas rasé la propriété. Le permis a été annulé, mais aucune amende n’a été donnée puisque l’état des lieux inoccupés respecte la réglementation.

En février 2018, Michel Dallaire a quitté l’entreprise pour se consacrer aux affaires du Groupe Dallaire. Cominar a conservé le 3000, boulevard Laurier.

Au rôle municipal d’évaluation, le 3000, boulevard Laurier est inscrit à 8,14 millions $.

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RACONTE-MOI LE RESTO

Nous sommes en 1973. L’homme d’affaires Yves Cloutier ouvre Le Deauville au 3000, boulevard Laurier. «Pendant 20 ans, Le Deauville demeurera le plus fréquenté de Québec, surtout par les hommes d’affaires de la région», lit-on dans un article flatteur publié en 1999 dans Le Soleil.

Durant la décennie 90, M. Cloutier a vendu l’établissement situé près des ponts à un autre restaurateur. Au fil des années suivantes, quelques projets immobiliers ont été évoqués, notamment un hôtel. Mais les transactions ont échoué.

En 1999, Le Deauville ferme pour être remplacé par un Burger King.

L’année d’après, une enseigne fondée à Laval en 1992 apparaît à ses côtés. Des restaurateurs actifs surtout dans l’est du Québec (Marketex/Groupe D Resto) ouvrent ainsi leur premier Bâton Rouge de la région. En 2008, ils en ont construit un deuxième dans le secteur des Galeries de la Capitale.

Celui du boulevard Laurier a déménagé au printemps 2016 à Place Sainte-Foy.

Le groupe d’investisseurs de D Resto se targue aujourd’hui d’opérer 26 restaurants dont des Mikes, des Scores ainsi que des La Belle et La Boeuf.

Franchises

Jusqu’en 2018, la marque Bâton Rouge faisait partie du portefeuille de 252 restaurants du franchiseur montréalais Imvescor, tout comme les enseignes Ben & Florentine, Scores, Mikes et Pizza Delight. Cette année-là, le géant MTY a cependant racheté l’entreprise pour 248 millions $. Le groupe établi au Québec compterait maintenant plus de 7000 restaurants sous 80 bannières.

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LE BOULEVARD LAURIER ET LE PONT DE QUÉBEC

Boulevard Laurier comme dans sir Wilfrid Laurier, septième premier ministre du Canada, né à Saint-Lin en 1841. Avocat et journaliste, il a été le premier francophone à diriger le gouvernement post-Confédération.

«Laurier a puissamment contribué au développement du Canada, notamment par la création des provinces de l’Alberta et de la Saskatchewan en 1905, par son rôle dans l’expansion du chemin de fer dans l’Ouest et par la construction de la section de la voie ferrée reliant Québec à Winnipeg», dixit la Commission de toponymie du Québec.

Dans son recueil toponymique, la Ville de Québec souligne qu’il était dans la capitale en octobre 1900, aux côtés du maire Simon-Napoléon Parent — aussi connu comme premier ministre québécois — pour poser la pierre angulaire du pont de Québec.

Battu aux élections de 1911, il est demeuré à la tête de l’opposition jusqu’à son décès en 1919, à 78 ans.

Dans le secteur des plaines d’Abraham, il «possède» également une avenue.

Allonger Grande Allée

Le boulevard Laurier a été aménagé durant les années 1940 afin de prolonger la Grande Allée vers le pont. «À Sillery, le boulevard a pris le nom de Laurier vers 1946. À Sainte-Foy, le toponyme a été adopté officiellement le 4 mai 1950», apprend-on dans cette fiche.

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AVENUE LAVIGERIE

Ici, la référence est toute religieuse. L’avenue a ainsi été baptisée puisqu’elle est située à proximité de l’ancien domaine Ravenswood que possédaient les Pères blancs sur le chemin Saint-Louis.

Charles Martial Lavigerie (1825-1892) est réputé avoir fondé la Société des missionnaires d’Afrique, ou Pères Blancs, en 1868. L’année suivante, il a mis sur pied une version féminine : les Sœurs missionnaires de Notre-Dame d’Afrique.

Français, il a été «professeur d’histoire ecclésiastique à la Sorbonne (1854-1856), directeur des œuvres des Écoles d’Orient en Syrie, est nommé évêque de Nancy (1863) puis archevêque d’Alger (1867)», résume la Commission de toponymie du Québec.

«Chef de l’Église d’Afrique, cardinal (1882), il devient également administrateur apostolique de la Tunisie (1884), après l’établissement du protectorat français dans ce pays, sans cesser de poursuivre son œuvre missionnaire et sa lutte contre l’esclavagisme.»

L’article

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Commercial, Condo, Densification, Logement locatif ou social.

Une nouvelle tour de 15 étages dans Lebourgneuf

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 15 février 2021 2 commentaires

Source : Jean-Michel Genois-Gagnon, Le Journal de Québec (15 février 2021)

Le groupe montréalais Brivia poursuit son expansion dans la région de Québec et il construira une nouvelle tour résidentielle de 15 étages dans le secteur Lebourgneuf. Un chantier de près de 70 M$. Le nouvel immeuble sera voisin du projet de condos locatifs LB9, qui était également piloté en partenariat par le Groupe Brivia. En fait, il s’agit de la phase 2 de cet ensemble résidentiel.

La seconde tour, construite aussi à proximité de l’autoroute Laurentienne, comptera 218 appartements, des studios, des 2 1⁄2, des 3 1⁄2, des 4 1⁄2 et des 5 1⁄2. Si tout va bien, les premiers locataires devraient pouvoir y aménager à la fin 2022. La première pelletée de terre a été réalisée lundi.

«Il y a une demande très forte à Québec pour des logements locatifs. On aime beaucoup ce marché», a avancé au Journal Vincent Kou, vice-président du développement corporatif et de la croissance chez Groupe Brivia.

Quant à la troisième phase de LB9, le promoteur espère commencer les travaux en 2023. «On s’attend à un projet similaire à la phase deux», dit M. Kou. «L’investissement devrait être aussi de 70 M$», poursuit-il.

La direction prévoit effectuer d’autres annonces pour la région de Québec, au cours des prochaines semaines, notamment l’acquisition d’un terrain et un autre ensemble immobilier.

Article complet

Voir aussi : Arrondissement Les Rivières, Densification.

Les portraits de la densification

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 13 janvier 2021 Commentaires fermés sur Les portraits de la densification

Oui dans ma cour

Nos voisinages se transforment et ce n’est pas nouveau. Ces transformations tendent à s’accélérer, pour plusieurs bonnes raisons. Partout au Québec, tous les jours, l’architecture se réinvente, de nouveaux voisins et voisines emménagent. Et ces changements peuvent être positifs pour tous.

Avec les portraits de la densification, découvrez les nouveaux voisins et leur histoire, de même que de nouveaux bâtiments habilement intégrés aux quartiers.

La suite

Voir aussi : Art de vivre en ville, Densification.

Favoriser l’acceptabilité sociale & contrer le «pas dans ma cour»

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 31 décembre 2020 Commentaires fermés sur Favoriser l’acceptabilité sociale & contrer le «pas dans ma cour»

La contestation populaire (NIMBY) aux États-Unis est la cause #1 limitant l’expansion immobilière des projets multifamiliaux, la situation étant semblable au Canada et autres pays démocratiques. Ce cours vise la familiarisation des divers initiateurs et/ou intervenants de projets urbains ou controversés aux nouvelles approches de gestion des risques liés à la contestation populaire. Il vise à leur donner les méthodes et outils afin d’arriver à concrétiser leurs projets, tout en se garantissant à la fois la maximisation du potentiel de ces derniers et l’adhésion de la population.


Type de formation: Formation en ligne sur la plateforme Zoom. Activité de formation continue. Une attestation de participation sera remise après la formation. Admissible pour la formation continue OAQ.

Durée: 9h00 – 12h30 (3,5 heures)

Le site internet

Voir aussi : Conférences / évènements, Densification, Environnement, Publications & ressources Internet.

Labeaume propose de la hauteur sur la 1ère avenue

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 10 décembre 2020 11 commentaires

Source : Stéphanie Martin, Journal de Québec, le 10 décembre 2020

Le maire de Québec croit qu’il faudra construire plus haut que trois étages, sur la 1re Avenue dans Limoilou, et que le passage du tramway est l’occasion, pour les résidents, d’avoir un débat sur cette question.

Régis Labeaume s’exprimait jeudi devant les membres de l’Institut de développement urbain (IDU) sur divers sujets qui touchent sa vision de l’aménagement de la ville. Il a bien sûr été question du projet de tramway de 3,3 G$. Le directeur régional de l’IDU, Stéphane Dion, a demandé: «comment la Ville peut[-elle] s’assurer que le réflexe “pas dans ma cour” n’empêchera pas le projet de 3 milliards de se réaliser» dans Limoilou?

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Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Densification.

Secteur Chaudière : développement résidentiel et commercial, TOD et conservation de milieux naturels

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 29 octobre 2020 13 commentaires

Québec, le 29 octobre 2020 – La Ville de Québec a présenté aujourd’hui la version préliminaire de sa Vision d’aménagement pour le secteur Chaudière. Ce territoire est appelé à se développer rapidement et la Ville souhaite encadrer la construction d’habitations, de commerces et d’entreprises de haute technologie, en plus de conserver des milieux naturels et d’améliorer les déplacements actifs dans le secteur et vers les quartiers voisins.

En juin 2020, la Ville a lancé une démarche de participation publique afin de soutenir le développement de ce secteur d’importance bénéficiant de grands espaces où tout est à définir, en plus de profiter de l’arrivée du réseau structurant de transport en commun.

Réponse à un besoin de logements

La Ville veut favoriser le développement résidentiel dans le secteur Chaudière afin de répondre à la demande associée à la croissance démographique anticipée. Entre 2021 et 2031, le nombre de logements à construire pour répondre à l’arrivée des nouveaux ménages attendus sur le territoire de la ville de Québec est estimé
à 11 850.

Durant cette période, en comptant sur les lotissements autorisés, la construction sur les terrains vacants et l’insertion de logements dans les quartiers déjà construits, 8 510 logements pourront être construits sur l’ensemble du territoire. Il manquerait donc 3 340 logements pour répondre à la demande.

« La construction de 4 210 logements additionnels dans le secteur Chaudière permettra de venir combler les manques à gagner en matière d’habitation d’ici les dix prochaines années, a annoncé M. Régis Labeaume, maire de Québec. Les terrains étant vacants sur cette partie du territoire, la construction peut donc se faire à court terme. En priorisant l’élaboration de cette vision, nous souhaitons concevoir un environnement réfléchi et cohérent, qui tient compte du développement du transport en commun. »

Un milieu de vie axé sur le transport en commun

Dans ce secteur, la Ville souhaite créer des environnements de type Transit Oriented Development (TOD) qui peut être traduit par « développement orienté vers le transport en commun ». Un TOD vise à créer un milieu de vie dynamique entièrement pensé autour d’une station de transport en commun, ce qui est particulièrement souhaité aux abords du futur terminus Le Gendre et de la station Chaudière, à l’extrémité ouest du tracé du tramway.

Déjà implanté dans plusieurs grandes villes, on y trouve généralement une concentration de logements, de services, de commerces, de bureaux et de places publiques, tous accessibles à pied et qui s’organisent autour d’une station de transport en commun.

(…)

Démarche consultative : activités à venir

Les personnes intéressées à s’exprimer sur la version préliminaire de la Vision d’aménagement pour le secteur Chaudière sont invitées à participer aux activités suivantes :

Séance d’information en ligne. (Zoom). Jeudi 19 novembre 2020, à 19 h

Consultation écrite : commentaires ou dépôt de mémoires. (Plateforme de participation publique). Du 19 novembre 2020 au 8 janvier 2021

La suite

Autour du terminus du tramway: le pôle Chaudière pour combler le manque de terrains Stéphanie Martin (Journal de Québec). Un extrait: « Puisque les terres des Sœurs de la Charité ne peuvent accueillir des maisons, la Ville de Québec a besoin du développement autour du terminus du tramway, près du IKEA, pour accueillir ses futurs résidents sans causer d’étalement urbain. La Ville de Québec compte énormément sur cette «petite ville» où 9000 résidents et employés vivront et travailleront quotidiennement. «Si on ne fait pas le développement, on va manquer de place», laisse tomber le maire de Québec, Régis Labeaume. »

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Écoquartier, Étalement urbain, Commercial, Densification, Environnement, Qualité et milieu de vie, Résidentiel, Urbanisme.

Les citoyens peuvent dès maintenant profiter de sept nouvelles rues partagées

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 3 juillet 2020 Commentaires fermés sur Les citoyens peuvent dès maintenant profiter de sept nouvelles rues partagées

Québec, le 3 juillet 2020 – La Ville de Québec est heureuse de dévoiler les premières rues partagées implantées pour la saison estivale, dont la rue Raoul-Jobin, dans le quartier Saint-Sauveur, sur le tronçon situé entre les rues de l’Aqueduc et de Carillon.

(…)

Voici la liste des rues partagées implantées actuellement :

113e Rue; Entre Avenue Saint-Grégoire et Cul-de-sac

3e Avenue Est: Entre 47e Rue Est et 5e Avenue Est

Rue Hélène-Boullé: Entre Lien cyclable du collège Saint-Stanislas et Rue Rochette

Impasse Marie-GuyarT: Entre Rue des Dames-Ursulines et Cul-de-sac

Rue Raoul-Jobin: Entre Rue de l’Aqueduc et Rue de Carillon

Rue Saint-Gabriel Entre Rue de Claire-Fontaine et Côte Sainte-Geneviève

Trait-carré Est/Ouest: Au nord du boulevard Louis XIV

Les rues partagées permettent une cohabitation harmonieuse sur la voie publique entre les piétons, les cyclistes et les automobilistes. La vitesse y est limitée à 20 km/h et le stationnement demeure permis selon les conditions habituelles.

Le communiqué

Voir aussi : Art de vivre en ville, Densification, Environnement, Nouvel urbanisme.