* Je voulais vous envoyer une photographie pour illustrer la beauté des arbres de la cour intérieure dont je parlais dans mon texte du 20 novembre dernier et que vous avez publié le 22 novembre. Je vous rappelle, qu’en 1948, le terrain dont il est question était entièrement boisé et que, dans les années 60, le constructeur Roland Couillard a su protéger le maximum d’arbres qui étaient sur place.
Ginette Paquin
Point de vue
Le Soleil
Mon havre envahi par des tours
Je voudrais, chers concitoyens et concitoyennes, vous amener à réfléchir et à vous imaginer habitant à quelques pieds des quatre tours du projet Dallaire, à l’angle de Laurier-Lavigerie.
Vous habitez à cet endroit depuis de nombreuses années. Et, vous aviez l’Auberge des gouverneurs comme voisin (3-4 étages), des arbres matures, quelques stationnements de surface sur le terrain, une piscine orientée sud ouest où on pouvait vous servir un verre. À l’intérieur, vous pouviez profiter d’un restaurant et d’un comptoir où acheter journaux, jus, liqueurs et friandises. Bref, un voisin tranquille et pratique.
Un jour, vous êtes amené à demeurer derrière cette Auberge des Gouverneurs dans un immeuble construit dans les années 1960 sur un site qui était, à cette époque, entièrement boisé. Le constructeur, Roland Couillard, en avance sur son temps, a pris soin de protéger un maximum de ces arbres matures. Il a construit quatre bâtisses de trois étages formant un rectangle à l’intérieur duquel, il a imaginé une cour intérieure en conservant de magnifiques feuillus déjà sur ce terrain. Il a agrémenté cette cour intérieure d’une piscine, d’un badminton, de balançoires et d’un tennis, le reste du terrain étant gazonné et des bancs et des tables en bois s’ajoutant en été.
Vous avez de grandes fenêtres côté rue et côté cour et vous pouvez voir ces arbres qui peuvent atteindre aujourd’hui une hauteur de six à sept étages. Vous voyez le lever du soleil même en hiver et le coucher du soleil, les feuilles et les couleurs du ciel se modifier à chaque saison.
Vous et certains de vos voisins ont commencé depuis quelques années à jardiner sur le terrain en face de leur logement : plantation d’annuelles, de vivaces, de fines herbes…
Puis en 2012…
Vous apprenez par les journaux que la ville prépare un PPU (plan d’urbanisme) pour votre secteur et consultera les résidents. Et, entre autres, vous apprenez que le terrain à quelques pieds de votre havre pourrait dorénavant accueillir des tours de 27-29 étages, que les derniers arbres de ce terrain sont en danger d’être coupés et que la circulation près de votre havre risque d’augmenter significativement. Votre milieu de vie est en danger et risque de changer et pas pour le meilleur.
Vous vous dites : il faut que je prépare un mémoire pour leur dire : nous sommes là!..