Source : Baptiste Ricard-Châtelain, Le Soleil, le 24 juillet 2017
(Québec) Assis pour les repas, Denis Gagnon et sa femme Ghislaine ont une vue imprenable sur… le spaghetti de bretelles autoroutières convergeant vers les ponts; exactement où s’entrechoquent Duplessis, Henri-IV et Laurier. Et ils se demandent bien ce que ça prend de plus que des centaines de véhicules passant à quelques mètres – et des plaintes répétées depuis 30 ans – pour avoir droit à un mur antibruit eux aussi.
Le couple a sursauté en lisant Le Soleil du 12 juillet. Des riverains d’une autre voie bruyante, la Laurentienne, auront finalement droit à une palissade coupe-bruit s’étirant sur deux kilomètres.
La facture de 10 millions $ sera payée par la Ville et le ministère des Transports.
Sur sa table, en pointant le trafic continu par la porte-fenêtre, Denis Gagnon étale des documents : des articles de journaux et plusieurs lettres envoyées aux élus depuis bien avant les fusions municipales.Des missives transmises à feu la mairesse Andrée Boucher, d’autres à ses conseillers municipaux, une pour l’ancien député du coin Sam Hamad. Il nous tend aussi une intervention récente à l’adresse du maire de Québec, Régis Labeaume.
«On a eu des pétitions signées par 49 résidents», pèse-t-il. La plus ancienne qu’il a dénichée dans sa chemise date de 1985. En mai 1986, la Ville de Sainte-Foy avait d’ailleurs interpellé le ministre des Transports de l’équipe Bourassa, un certain Marc-Yvan Côté, pour connaître les programmes de subvention qui permettraient de construire un mur antibruit…
2018 ou 2019 pour un mur antibruit sur l’autoroute Laurentienne.