La Cité Verte est en construction depuis plusieurs années. Les médias de Québec étaient invités à une visite du chantier, et Québec Urbain y était.
Quelques chiffres : Lorsque le tout sera complété, il y aura 800 unités d’habitation, dont 40 logements sociaux avec l’Office municipal concerné. Le tout dans 15 édifices, dont 12 seront neufs, sans oublier un immeuble consacré uniquement à du commercial. Ceci étant dit, visiter un chantier de construction peut permettre des découvertes, et c’est surtout cela qui était intéressant.
Les responsables du chantier étaient présents et ce qui était réjouissant, c’était leur fierté de participer à la création de ce projet qui semble unique en Amérique du Nord. Durant une visite de deux heures, plusieurs questions leur furent posées. Car les infrastructures sont d’une complexité technique certaine, tout en innovant dans plusieurs domaines.
Le chauffage de toute la Cité est assuré par une centrale thermique se nourrissant de granules de bois. Le système serait le plus avancé en Amérique du Nord et les chaudières proviennent d’Allemagne, l’Amérique du Nord n’ayant pas encore une telle expertise. Un silo extérieur contenant 300 tonnes de granules assure actuellement le chauffage pour une année. Lorsque tout sera construit, et même par des températures hivernales très froides, 2600 tonnes de granules seront suffisantes. Le résidu des granules brûlées (poussière) est remis à une firme de compostage à Québec. En cas de bris, de panne ou s’il faut arrêter le système pour de l’entretien, la relève est assurée par du gaz naturel, sans oublier une génératrice qui peut assurer le fonctionnement de tout pendant 2 semaines. Toute cette énergie est diffusée sous terre aux édifices et aux unités d’habitation.
La gestion des déchets est sous forme d’un système de collecte pneumatique. Vous sortez par exemple de votre unité d’habitation, déposez le tout dans des bornes reliées à un système souterrain qui les amène vers un bâtiment central contenant trois énormes containers. Un camion de la Ville viendra ensuite ramasser le container. Aucun camion dans les rues.
Dans ce chantier de 300 millions de dollars, les travaux reliés aux infrastructures ont été d’une telle complexité que l’échéancier s’est vu modifié à quelques reprises mais le promoteur ne semble pas être pressé outre-mesure, préférant établir patiemment la qualité qui assurera la longévité du tout. A remarquer que lesdites infrastructures deviendront ensuite propriété de la Ville de Québec.
Ceci dit, quelle impression en retirer ? Ce sera un quartier important à l’intérieur d’un autre (St-Sacrement) où le niveau de vie sera élevé. Ce sera d’une grande tranquillité. Comme tout est en copropriété, à l’exception des 40 logements sociaux, il faut savoir qu’une dizaine de syndicats de copropriété seront présents, ce qui impliquera nécessairement une communication entre ces derniers pour des choses communes. La lecture des déclarations de copropriété sera sans doute riche d’enseignements …
Un constat : Les prix pour les unités d’habitation ne sont pas affichés sur le site internet. Pourquoi ? La question fut posée par Québec Urbain à la courtière ayant le mandat de vendre et ce serait un choix de cette dernière qui préfère demander aux gens de téléphoner. Quels sont les frais communs prévisibles ? Même réponse.
Enfin, peut-on considérer la Cité Verte comme un véritable écoquartier ? Sans aucun doute. Mais il y a un prix à payer. Et il ne sera pas à la portée de tous, sauf le secteur consacré aux logements sociaux qui ne relèvera pas toutefois du promoteur. Que sera-t-il ? On verra.
Ne manquera en finale que des bornes de rechargement pour les autos électriques sur les stationnements, ces derniers étant payants pour les gens fréquentant (par exemple) la clinique médicale.
Une dernière note : Un effort important a été consacré pour les arbres. On a même transplanté plusieurs arbres, dont trois épinettes (…) afin de montrer la bonne volonté verte.
Enfin, afin de protéger leur ensoleillement, les voisins ont été consultés et l’architecture a été établie en conséquence. La chose peut semble facile à dire mais on se rappellera des difficultés vécues par ce projet.
Une question ne fut pas posée au promoteur: Et si c’était à recommencer ?
Cité Verte: les travaux tirent à leur fin * Michèle Laperrière (Le Soleil)
La Cité Verte focalise sur son développement * François Cattapan (Journal Habitation)
Un article qui retrace l’historique du projet * Rénald Fortier VoirVert (Portail du bâtiment durable)
Le dossier Cité Verte sur Québec Urbain