Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Projet – Tramway »

Tramway: des investissements de près de 45 M$ pour le secteur Chaudière

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 24 août 2020 6 commentaires

Stéphanie Martin
Journal de Québec

La Ville de Québec estime que des investissements de près de 45 millions $ seront nécessaires pour réaliser le futur pôle Chaudière, où aboutira le tramway.

Ces investissements ne sont pas inclus dans le budget de 3,3 milliards $ prévu pour le réseau de transport structurant. Ils ne sont pas totalement à la charge de la Ville. Celle-ci prévoit dérayer 16 millions $, et les promoteurs se chargeront du reste.

On apprend le détail des coûts prévus pour la réalisation de la «petite ville» que l’administration Labeaume veut construire autour du terminus du tramway, près du IKEA, dans les réponses apportées par la Ville à des questions posées la semaine dernière par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement.

Parmi les investissements, les rues locales recueillent la part du lion: 20 millions $ pour leur construction. Le réaménagement du boulevard de la Chaudière, qui passera à quatre voies avec deux trottoirs et des pistes cyclables, coûtera 9,5 millions $. On prévoit aussi 5 millions $ pour la consolidation des infrastructures déjà existantes en périphérie.

«L’impact fiscal relié à ce développement sur une période de 20 ans génère une valeur actualisée nette de 62M$», note la Ville dans sa réponse. «Cela signifie que l’investissement de départ effectué par la Ville générera des retombées fiscales positives de quatre fois son investissement total. À terme, le projet de développement de Chaudière générera 13,8M$ net annuellement en retour fiscal.»

L’article

Le texte complet des réponses de la Ville

Voir aussi : Projet - Tramway.

La boîte à surprise d’une élection référendaire sur le tramway

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 22 août 2020 22 commentaires

François Bourque
Le Soleil

Nous voici donc en route vers une élection référendaire à Québec à l’automne 2021 avec comme principal enjeu le tramway.
L’administration Labeaume aurait préféré l’éviter et pressait le gouvernement Legault d’accélérer le processus d’approbation pour lui permettre de signer les contrats avec un consortium avant l’élection.

Une façon peu élégante de mettre un projet controversé à l’abri de la politique ou d’en rendre l’abandon beaucoup plus compliqué.

Sensible au faible niveau d’acceptabilité sociale du projet, le gouvernement Legault a refusé. Il maintient l’échéancier initial et attendra l’avis du BAPE (en novembre) et d’une étude interne d’achalandage avant de donner le feu vert.

Il faudra ensuite compter entre 12 et 14 mois pour obtenir des propositions chiffrées du privé, en faire l’analyse et signer avec le consortium choisi.

Cet échéancier est «difficilement compressible», a expliqué la semaine dernière le directeur de projet Daniel Genest. Cela signifie qu’il sera impossible de conclure avant l’élection.

Le tramway deviendra donc l’enjeu principal de la prochaine course à la mairie. Plus significatif peut-être que le choix de la personne d’un maire (ou mairesse) pour diriger la Ville pendant quatre ans.

Le parti d’opposition Québec 21 proposera de «tirer la plogue» sur le tramway.

Équipe Labeaume et Démocratie Québec voudront au contraire le maintenir, ce qui risque de provoquer une division des votes pro-tramways et de favoriser les opposants.

Mais y aura-t-il encore une équipe Labeaume l’automne prochain? Le maire n’a toujours pas dit s’il compte solliciter un autre mandat.

Une logique voudrait qu’il revienne pour défendre «son» projet et en fasse son cheval de bataille électoral.

Sa stature politique pourrait alors «sauver» le tramway face à un adversaire de Québec 21 qui, pour plusieurs, ne fait pas le poids à la mairie.

Mais inversement, le tramway pourrait aussi souffrir d’un retour de M. Labeaume si une majorité de citoyens en ont marre de son style et souhaitent passer le flambeau à quelqu’un d’autre.

Peu probable direz-vous, mais cela représente quand même un risque pour un projet qu’on avait cru bien «attaché» depuis que les partis provinciaux y avaient tous donné leur appui.

Dans l’hypothèse où M. Labeaume ne reviendrait pas, de nouveaux candidats entreront en scène. Des gens qui n’auraient pas osé affronter le maire sortant, mais qui lèveront la main si le champ devient libre.

Ces nouveaux candidats seront-ils des partisans du tramway ou des opposants?

Un opposant d’envergure diviserait le vote des anti-tramway avec Québec 21 et favoriserait l’élection d’un partisan du projet.

Cette possibilité de division des votes existe aussi pour les pro-tramway, si un candidat d’envergure au style moins abrasif que M. Labeaume s’ajoute à celui de Démocratie Québec.

Dans tous les cas de figure, une élection référendaire sera une boîte à surprises.

Une victoire des pro-tramway permettrait peut-être de corriger enfin le déficit démocratique qui plombe le projet depuis le début. Personne ne pourrait plus prétendre que les citoyens n’ont jamais voté pour le tramway.

Beaucoup d’opposants n’ont pas digéré que M. Labeaume écarte le tramway en campagne électorale pour y revenir au lendemain de l’élection lorsque le gouvernement Couillard s’est montré prêt à le payer.

Une élection référendaire n’est cependant pas un outil parfait. J’y vois un risque que l’intérêt général se perde au profit d’intérêts particuliers.

Des citoyens pourraient choisir de voter contre le tramway. Pas parce c’est un mauvais projet pour la ville, mais parce qu’ils voudront protéger l’arbre devant leur maison ou la tranquillité de leur cour. Parce qu’ils n’aiment pas l’emplacement d’une station ou d’un tracé qui ne sert pas leur besoin immédiat.

Dans la boîte à surprise de l’élection 2021, il y a aussi les inconnus sur l’économie, le marché du travail et l’évolution de la pandémie.

Aura-t-on les mêmes craintes qu’aujourd’hui face au transport en commun? Les citoyens jugeront-ils qu’il y a d’autres urgences qu’un tramway?

Autant de raisons qui pouvaient inciter l’administration Labeaume à vouloir signer avant l’élection.

Elle aurait voulu en convaincre le gouvernement, mais elle n’a pas toujours aidé sa cause par sa trajectoire erratique, son manque de transparence et des arguments de vente confus, voire contradictoires.

Il est normal de voir des modifications à un grand projet. Il y en a eu au REM à Montréal et ailleurs.

Ce qui a fait mal ici, c’est l’énorme écart entre les déclarations du maire et la réalité. Le projet avait été planifié dans le menu détail et serait entièrement réalisé dans le budget annoncé, insistait-il.

On a compris depuis que ce n’était pas le cas. Cela a nourri les perceptions d’improvisation, d’incompétence et de perte de contrôle des dépenses.

Je crois que c’est injuste, mais le résultat est le même. L’acceptabilité sociale en a souffert, au point d’ébranler un gouvernement Legault déjà pas trop chaud pour ce projet.

Pendant tout l’été (et bien avant), des élus de la CAQ à Québec et ailleurs ont été interpellés par des citoyens réfractaires au projet. Rien pour apaiser leurs propres réticences.

On ne peut pas demander à des élus d’être complètement indifférents à ce qu’ils entendent.

On les a donc vu prendre leurs distances, s’en laver les mains et renvoyer les questions et responsabilités vers la Ville, plutôt que d’assumer une part de leadership dans le projet.

On peut le regretter, mais on peut le comprendre.

En commission parlementaire cette semaine, la ministre responsable de la Capitale, Geneviève Guilbault, a refusé à son tour de se mouiller. Elle se dit d’accord pour un projet de transport collectif à Québec, mais là s’arrête son «engagement».

À toutes les questions des députés d’opposition, la ministre a servi la même cassette : on attend le rapport du BAPE et des analyses internes.

Pour le reste, la CAQ maintient trois conditions au tramway. Les mêmes «en campagne et aujourd’hui» :

1 Que les banlieues soient bien desservies

2 Une interconnexion avec la Rive-Sud

3 Pas de dépassements de coûts.

On ne peut pas blâmer le gouvernement d’attendre l’avis du BAPE avant de statuer. À quoi servirait le bureau d’audiences publiques si les décisions sont déjà prises?

Que penserait-on d’un gouvernement qui donnerait un appui inconditionnel au troisième lien sans attendre les évaluations techniques, environnementales et financières?

C’est le cas, vous dites? Vous en êtes sûr? Ça paraît insensé, mais si vous insistez, on en reparlera un autre jour.

En 2018, la CAQ avait en effet posé des conditions à son appui : desserte des banlieues, connexion avec la Rive-Sud et contrôle des coûts.

On pourrait plaider que ces conditions sont déjà remplies. Surtout depuis l’annonce de nouveaux métrobus et parcours vers les quartiers nord.

La CAQ a raison de dire que le projet initial de tramway-­trambus a été modifié. Mais l’abandon des trambus qu’elle invoque pour retarder son feu vert au projet est un faux prétexte.

La principale ligne de trambus devait relier l’Université Laval et D’Estimauville via le boulevard Charest. L’autre ligne, le pôle Saint-Roch à ExpoCité. Leur abandon ne compromet en rien la desserte des banlieues.

Pour la Rive-Sud, une connexion est déjà prévue au pôle de Sainte-Foy. Une autre connexion s’ajoutera avec le troisième lien dès que le gouvernement daignera dire à quel endroit il veut faire sortir son tunnel, ce qu’il tarde à faire.

Quant au contrôle des coûts, il s’agit d’une condition imposée à tous les grands projets d’infrastructures. Ce contrôle n’interdit pas une augmentation du budget.

Cette condition a été ajoutée par le gouvernement l’hiver dernier lorsqu’il a perçu que l’appui populaire au tramway avait fléchi.

Cela dit, cette condition est elle aussi remplie. C’est d’ailleurs pour ça que la Ville a renoncé au trambus, aux liens mécaniques haute-ville basse-ville et envisage de raccourcir le tunnel du centre-ville.

Le projet de tramway n’est pas parfait. Les questions des commissaires, les témoignages et mémoires déposés au BAPE en font la démonstration.

Faute d’appui des élus provinciaux, la Ville de Québec restera seule dans la galère pour en faire la promotion.

Le gouvernement Legault peut avoir toutes sortes de bonnes (ou de mauvaises) raisons de bouder l’administration Labeaume.

Mais il doit être conscient que par son silence et son attitude rébarbative, il contribue à saboter un projet d’avenir auquel il disait croire. Aussi imparfait soit-il.

Le texte

Tramway: à Legault de prendre les rênes Rémi Nadeau (Journal de Québec). Un extrait: Labeaume s’est tiré dans le pied en présentant juste avant les consultations du BAPE un projet de tramway dans lequel il avait dû passer la tronçonneuse, pour respecter l’enveloppe budgétaire de 3,3 milliards $. Non seulement le projet est moins intéressant avec l’abandon du trambus et une desserte plus limitée des banlieues, le maire a aussi refusé de mettre à jour sa projection d’achalandage, qui souffrira forcément de ces changements.
Résultat, le gouvernement Legault, qui ne veut pas approuver un projet d’une telle ampleur à l’aveuglette, a commandé sa propre étude. Il faudra attendre à la fois les résultats de cette enquête, mais aussi la conclusion du BAPE avant que Québec donne le go.

Voir aussi : Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

Projet de tramway: Précisions et rectifications quant à certains énoncés présentés dans les mémoires et compléments d’information (Ville de Québec)

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 21 août 2020 16 commentaires

Le document très intéressant où la Ville répond à des affirmations contenues dans certains mémoires soumis. A lire.

Voir aussi : Projet - Tramway.

Projet de tramway: impacts actuels et potentiels de la Covid-19

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 19 août 2020 2 commentaires

Auteur: Jean Dubé, Ph.D., Professeur titulaire, Université Laval, École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional (ÉSAD).

Le document

Un extrait:

Ainsi, même en allongeant la période d’étude, rien ne laisse présager à un bris de tendance majeur par rapport aux statistiques historiques notées dans l’avis. En proportion des emplois totaux, les emplois susceptibles de s’effectuer par télétravail représentent fort probablement une proportion similaire à ce qui était noté précédemment. Même en ajustant pour des secteurs plus précis (en ajoutant certaines sous-catégories et en soustrayant certaines autres), il y a peu de chance que la tendance notée précédemment ait subi un bris majeur entre 2011 et 2016.

Les constats précédents demeurent valables : les modifications sur le marché du travail prenant habituellement plus de cinq ans pour marquer un bris important.

* Stationnement d’un des immeubles occupés par l’Industrielle Alliance par un jour de semaine.

Voir aussi : Projet - Tramway.

Projet de tramway: réponses de la Ville de Québec à d’autres questions du BAPE

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 19 août 2020 5 commentaires

Le document.

Un extrait:

Question:

Dans votre documentation ainsi qu’à l’occasion de l’audience publique, vous avez affirmé que des tramways ont été installés dans des villes ayant un climat similaire à celui de Québec. En complément à la réponse fournie le 5 août dernier (DQ14.1), pouvez-vous préciser, pour chacune des villes données en exemple et pour chacun des mois de novembre à mars, les températures moyennes de jour et de nuit, les précipitations moyennes de neige et de pluie et la couverture moyenne de neige accumulée au sol? Veuillez comparer ces données avec celles de la ville de Québec pour chaque mois entre novembre et mars.

Réponse:

En complément de la réponse fournie à la question 29 de la série de question DQ14.1 de la commission, voici des informations additionnelles concernant les données météorologiques des villes de Sapporo et de Toronto qui sont dotées de lignes de transport en commun guidées sur rail. Ces mêmes données n’étant pas disponibles pour la ville de Niigata au Japon, les données pour les villes de Waterloo au Canada et de Minneapolis aux États-Unis disposant de lignes de transport en commun guidé sur rail sont également présentées ci-dessous :

Voir aussi : Projet - Tramway.

Projet de tramway: le gouvernement attend le rapport du BAPE avant de se prononcer

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 18 août 2020 15 commentaires

Olivier Lemieux
Radio-Canada

Pas question pour le gouvernement Legault d’appuyer la nouvelle mouture du projet structurant de la Ville de Québec lors de la rentrée parlementaire, le mois prochain. La Coalition avenir Québec (CAQ) attendra plutôt le rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), prévu en novembre, avant de se prononcer.

Il faut prendre le temps d’analyser les choses correctement, tranche la vice-première ministre Geneviève Guilbault.

Questionnée par les députés de l’Assemblée nationale dans le cadre de l’étude des crédits budgétaires, Geneviève Guilbault maintient que son gouvernement appuie la nécessité de doter la Capitale-Nationale d’un transport collectif structurant

L’administration Labeaume doit cependant respecter le budget prévu pour le chantier, souligne Mme Guilbault. 

« 3,3 milliards, dont 1,8 milliard d’argent public de contribuables québécois, c’est une somme énorme », a rappelé la députée de Louis-Hébert. Il faut bien administrer les fonds publics.

La semaine dernière, le directeur du bureau du projet, Daniel Genest, indiquait espérer obtenir l’autorisation du gouvernement le plus tôt possible, afin de pouvoir lancer l’appel de proposition en septembre.

Le désir de la CAQ d’attendre le rapport du BAPE avant d’aller de l’avant retarde l’échéancier de la Ville d’au moins deux mois.

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Un billet précédent

Bonnardel met une « croix définitive » sur le tracé du 3e lien à l’est Audrey Paris (Radio-Canada). Un extrait: Le ministre des Transports abandonne définitivement le tracé du tunnel entre Québec et Lévis situé plus à l’est, donc près de l’île d’Orléans. Ce que je peux vous dire aujourd’hui, c’est qu’on met une croix définitive sur le tracé le plus à l’est et on se concentre présentement sur le tracé Québec-Lévis, a lancé François Bonnardel.

Le tramway en danger Karine Gagnon (Journal de Québec). Un extrait: Le gouvernement Legault montre de nombreux signes de celui qui a l’intention de larguer le projet de tramway de Québec, alors que la région y perdrait beaucoup. Lors de l’étude des crédits de la Capitale-Nationale, hier, la vice-première ministre Geneviève Guilbault a refusé de réitérer l’appui envers la nouvelle mouture du projet. Un refus qui s’avère lourd de conséquences.

Voir aussi : Projet - Tramway.

Le tramway perd des plumes

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 14 août 2020 39 commentaires

Karine Gagnon
Journal de Québec

Le projet de tramway de Québec a perdu bien des plumes, ces derniers mois, dépouillé de plusieurs éléments majeurs dont sa portion trambus, mais surtout coincé dans une spirale d’incompétence et de jeux de pouvoir.

Le projet de réseau de transport structurant, dont la pièce maîtresse est le tramway, a très mal paru tout l’été, et particulièrement lors des audiences du BAPE. L’incompétence et le manque de leadership se sont révélés de tous bords tous côtés.

Ces derniers mois, la Ville a dû réduire le projet de façon importante après avoir mal évalué les coûts. Le maire Régis Labeaume, censé être le premier ambassadeur du projet, a failli à la tâche en étant tantôt trop évasif, tantôt contrarié, voire même fâché de devoir répondre aux questions émanant tant du BAPE que des journalistes.

Quant au gouvernement du Québec, censé soutenir le projet, il n’a fait preuve d’aucune créativité ni d’ouverture pour en assurer la progression. Personne n’a levé le petit doigt pour réitérer la volonté d’aller de l’avant, bien au contraire.

Des reproches

Les partis d’opposition à l’Assemblée nationale n’ont d’ailleurs pas tardé à dénoncer ce manque d’appui. La semaine dernière, la chef libérale Dominique Anglade relevait avec raison le manque de leadership du gouvernement Legault dans le dossier. Elle reprochait aux élus caquistes de la région de Québec de se faire trop discrets.

Puis les deux élus de Québec solidaire en ont remis, hier dans une lettre envoyée aux médias, accusant le gouvernement Legault de tout faire pour couler le tramway. Personne ne veut d’un tramway au rabais, soutiennent-ils. Bien vu.

Manque de communication

Il y a manifestement du grésil sur la ligne entre la Ville de Québec et le gouvernement Legault. Comment croire alors qu’on pourra arrimer adéquatement les projets de réseau de transport structurant et de troisième lien?

Il n’est pas nécessaire de fusionner les deux bureaux de projets. Les décideurs ont toutefois le devoir de faire preuve de créativité et d’ouverture pour éviter qu’une enfilade de délais aient raison du tramway.
La pandémie ne doit pas faire oublier que l’on planifie, avec ce projet, pour les cinquante prochaines années. Si on gère les fonds publics de façon responsable, on évite d’axer les orientations et les choix sur un horizon de quelques années.

Offrir d’autres options

Le télétravail a la cote, présentement, mais ce n’est que temporaire et ça ne convient pas à une majorité d’emplois. On doit offrir d’autres options valables que l’automobile, si on ne veut pas se retrouver avec des problèmes de congestion majeurs à Québec, avec l’accroissement de la population.

On mérite mieux, à Québec, que des politiciens à courte vue. À voir évoluer le dossier, on peut se demander si le tramway ne deviendra pas la prochaine victime de cette malheureuse tendance.

L’article

Voir aussi : Projet - Tramway.

QS accuse la CAQ de vouloir « couler le projet de tramway »

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 13 août 2020 24 commentaires

Audrey Paris
Radio-Canada

Québec solidaire (QS) ne comprend pas pourquoi la Ville de Québec doit faire des économies pour son projet de tramway, alors que d’autres projets d’infrastructures au Québec reçoivent des sommes plus élevées. Deux députés de Québec veulent un engagement ferme de la part du gouvernement en faveur du transport en commun.

Dans une lettre publiée jeudi matin, Sol Zanetti et Catherine Dorion reviennent sur le contrat de 1,142 milliard de dollars alloué récemment pour la réfection du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, à Montréal. Un projet autoroutier qui, au départ, devait plutôt se restreindre à un investissement conjoint de plus 500 millions de dollars des gouvernements provincial et fédéral.

Pendant ce temps, font-ils remarquer, devant un manque à gagner de 700 millions de dollars, la Ville de Québec décide de couper dans son projet de réseau structurant de transport en commun. En transport collectif, quand ça coûte plus cher que la première estimation, on ampute. Deux poids, deux mesures, écrivent-ils.

« Plutôt que de s’assurer d’avoir des soumissions compétitives et réalistes, plutôt que de verser un sou de plus pour ce projet essentiel, la Coalition avenir Québec (CAQ) préfère couper dans le projet qui avait été annoncé à la population et renier en partie son engagement », poursuivent les deux députés.

Québec solidaire croit également que le premier ministre Legault s’en lave les mains du projet de la capitale. François Legault était prêt à construire le 3e lien à n’importe quel prix; aujourd’hui, le même François Legault ne veut pas s’asseoir avec ses partenaires pour boucler un financement adéquat pour le réseau structurant de Québec. Un premier ministre qui voudrait couler le projet ne s’y prendrait pas mieux.

Les deux députés envoient aussi un message aux députés caquistes de la région, qui ne sont pas partisans du projet, préférant laisser les banlieues de la ville dépendantes de ce qui est encore souvent leur seule option : le tout à l’auto.

La suite

Tramway: Québec solidaire…ordinaire Opinions (Le Soleil). Un extrait: Pas un instant vous ne remettez en question le projet présenté. Se pourrait-il que le manque d’expertise de la Ville soit en cause non seulement dans la mauvaise estimation des coûts, mais aussi dans la piètre qualité du projet de tramway lui-même? Projet dont nous avons découvert la «véritable» nature grâce aux consultations menées par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Que M. Labeaume, dans son empressement à obtenir du financement, ait émis le souhait de sauter cette étape, voilà quelques mois, n’éveille chez vous aucun soupçon?

Voir aussi : Projet - Tramway.

Projet de tramway: des firmes invitées à passer à la prochaine étape (conception et construction)

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 12 août 2020 4 commentaires

Québec, le 12 août 2020 — La Ville de Québec a franchi un autre jalon d’importance dans son processus d’approvisionnement. Elle a terminé l’analyse des candidatures reçues dans le cadre de l’Appel de qualification pour la conception, la construction, le financement et l’entretien du volet tramway, colonne vertébrale du réseau structurant de transport en commun. Le 14 juillet, la Ville avait annoncé que trois consortiums, composés d’entreprises locales, nationales et internationales, souhaitaient soumissionner pour ce projet majeur d’infrastructure. Ces candidats devaient alors démontrer qu’ils détenaient l’expertise et les compétences nécessaires pour mener ce projet. L’analyse de ces candidatures a ainsi permis de confirmer aux consortiums en lice s’ils peuvent poursuivre à l’étape de l’Appel de propositions.

Les consortiums qualifiés seront ainsi invités à développer la conception du projet en vue du dépôt d’une proposition technique et d’une proposition financière qui mèneront à la sélection du partenaire privilégié. Afin d’assurer un contexte propice à l’égalité de traitement des candidats et au respect de l’intégrité du processus, l’article 573.1.0.7. de la Loi sur les cités et villes prévoit expressément que le nombre de candidats qualifiés et l’identité des entreprises composant ces candidats ne peuvent être dévoilés par la Ville de Québec tant que le processus d’évaluation de l’Appel de propositions ne sera pas complété.

L’intérêt du marché envers le tramway se fait sentir depuis plusieurs mois déjà. En novembre dernier, une séance d’information destinée à des fournisseurs potentiels avait d’ailleurs rassemblé pas moins de 300 personnes provenant de près de 80 firmes d’Amérique du Nord et d’Europe. Les représentants de la Ville avaient alors pu expliquer le projet et en faire valoir les bénéfices. Le processus d’approvisionnement s’est ensuite amorcé à la fin février avec le lancement de l’Appel de qualification au terme duquel les consortiums intéressés ont déposé leur candidature en juillet. Maintenant que l’analyse de ces dossiers est terminée, la Ville est prête à poursuivre avec la prochaine étape. Elle procédera à l’Appel de propositions une fois l’autorisation du Conseil des ministres obtenue et les modifications législatives nécessaires apportées.

Un suivi rigoureux du processus

La Ville de Québec a retenu les services de la firme CIM – Conseil à titre de Vérificateur du processus de sélection, et ce, jusqu’à la clôture du contrat. Cet observateur externe indépendant a d’ailleurs confirmé que l’Appel de qualification (AQ) s’était déroulé selon les normes.

La suite

* En passant, le mandat de la présidente du BAPE sur le projet de tramway à été renouvelé ce jour par le Conseil des ministres : « Bureau d’audiences publiques sur l’environnement. Mme Corinne Gendron ainsi que MM. Jacques Locat et Joseph Zayed sont nommés, de nouveau membres additionnels à temps partiel du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement. »

Voir aussi : Projet - Tramway.