Jean-Luc Lavallée
Journal de Québec
Québec, Lévis et les autres municipalités de la CMQ envisagent sérieusement d’imiter Montréal et d’imposer, dès 2024, une nouvelle taxe sur l’immatriculation des véhicules pour financer le transport collectif et actif, a appris Le Journal.
En quête de nouvelles sources de revenus, le maire de Québec, Bruno Marchand, avait déjà évoqué l’idée d’une taxe locale sur l’immatriculation parmi d’autres, en juin 2022.
En entrevue, le vice-président du comité exécutif de la Ville de Québec, Pierre-Luc Lachance, confirme que le projet est bel et bien « à l’étude » et que l’ouverture est « bien présente » à la Société de l’assurance automobile du Québec. La loi permet déjà ce type de prélèvement à la demande des municipalités.
L’élu évoque même l’implantation possible de cette taxe « avant 2025 ». Elle serait perçue sur l’ensemble du territoire de la Communauté métropolitaine de Québec (qui comprend Québec, Lévis, Saint- Augustin-de-Desmaures, L’Ancienne- Lorette, les MRC de l’Île-d’Orléans, de la Côte-de-Beaupré et de la Jacques-Cartier).
M. Lachance est également l’élu « répondant » à la CMQ pour la nouvelle « Vision métropolitaine de la mobilité durable à l’horizon 2041 », dévoilée vendredi.
Pas pour payer le tramway
« Je veux être très clair : ce n’est pas une taxe liée au transport structurant », insiste-t-il, alors qu’on attend toujours une mise à jour des coûts du projet de tramway, évalué pour l’instant à 4 G$. De nouveaux aménagements pour les déplacements à pied et à vélo, partout sur le territoire de la CMQ, pourraient aussi être financés grâce aux sommes prélevées.
« Pendant 70 ans, on a développé en fonction de l’auto. On veut casser ce modèle-là et on pense que ça va prendre des gestes courageux pour y arriver. Les autres villes sont [derrière] nous. On ne peut plus développer les villes comme dans les années 60, 70 ou 80 », expose M. Lachance.
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