Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Projet – Troisième lien »

Forage sous-fluvial en prévision du troisième lien

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 21 octobre 2020 6 commentaires

Source : Stéphanie Martin, Journal de Québec, le 21 octobre 2020

Des forages sous-marins pour le tracé central du troisième lien sont en cours de réalisation, dans le lit du fleuve, près de la gare fluviale de Québec. La barge de forage est amarrée à quelques centaines de mètres du rivage, en face des bâtiments de la Garde côtière canadienne. On y aperçoit des pieux d’ancrage, de la machinerie et une foreuse. Le porte-parole du ministère des Transports (MTQ) Nicolas Vigneault a confirmé au Journal qu’il s’agit bel et bien des premiers sondages sous-marins réalisés depuis le lancement d’un nouvel appel d’offres en février dernier.
Ils sont faits dans le cadre des études géotechniques réalisées pour le tunnel entre Québec et Lévis.

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Tunnel et tramway: que veut-on intégrer au juste?

Voir aussi : Projet - Troisième lien, Transport, Transport en commun.

Le BAPE presse le gouvernement Legault de détailler son projet de troisième lien

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 8 octobre 2020 7 commentaires

Taïeb Moalla
Journal de Québec

Le BAPE consacré au tramway de Québec presse le ministère des Transports du Québec (MTQ) de préciser ses intentions quant au troisième lien d’ici demain (vendredi) midi.

Dans un courriel daté de mercredi et rendu public jeudi matin, le BAPE (Bureau d’audiences publiques sur l’environnement) rappelle que deux tracés sont toujours officiellement à l’étude pour le tunnel Québec-Lévis, même si le ministre François Bonnardel a indiqué, le 18 août, avoir «mis une croix définitive sur le tracé le plus à l’est».

«Veuillez confirmer que le tracé à l’étude reliant plus directement les centres-villes de Québec et de Lévis est désormais le projet privilégié par le MTQ. Veuillez également préciser si d’autres tracés demeurent à l’étude», prie le BAPE dans sa première question.

La seconde interrogation concerne l’arrimage projeté entre le troisième lien et le tramway. «Veuillez détailler les démarches entreprises et l’état d’avancement du projet (de troisième lien) en date ou avant le 7 octobre 2020 en précisant les liens avec le projet de construction d’un tramway à Québec», exige le BAPE.

Réponse rapide demandée

Les commissaires souhaitent recevoir une réponse d’ici le 9 octobre (vendredi) à 12h «compte tenu de l’échéancier dont dispose la commission pour ses travaux», précisent-ils. En effet, le rapport du BAPE est censé être transmis au ministre de l’Environnement, Benoit Charette, d’ici le 5 novembre, soit dans moins d’un mois.

Les détails concernant le tunnel Québec-Lévis sont attendus depuis janvier 2020. À ce moment-là, le gouvernement Legault avait mentionné vouloir un tracé plus direct entre les deux centres-villes de Québec et de Lévis et une place plus grande au transport en commun.

L’article

La demande du BAPE:

Veuillez confirmer que le tracé à l’étude reliant plus directement les centres-villes de Québec et de Lévis est désormais le projet privilégié par le MTQ. Veuillez également préciser si d’autres tracés demeurent à l’étude.

Veuillez détailler les démarches entreprises et l’état d’avancement du projet en date ou avant le 7 octobre 2020 en précisant les liens avec le projet de construction d’un tramway à Québec.

La réponse officielle du gouvernement

Voir aussi : Projet - Troisième lien.

Une rentrée facile sur les routes de Québec avec le télétravail

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 2 septembre 2020 11 commentaires

Pierre-Paul Birron
Journal de Québec

Contrairement aux années passées, c’est le calme plat sur les routes de la grande région de Québec en cette rentrée automnale, rare bon côté de la pandémie et signe clair de l’impact majeur que peut avoir le télétravail sur la congestion routière. Comme chaque année, trois de nos journalistes ont arpenté les grandes artères de la Vieille Capitale mardi pour évaluer la lourdeur de la circulation en cette semaine de retour à l’école et au travail .

Conclusion ? Il devient évident que le télétravail et les cours à distance dans plusieurs établissements ont un impact sur la route.

En fait, le contexte particulier de la pandémie a fait fondre les temps de parcours de 30 % à 45 %. De quoi soulever des questions sur la situation de la congestion à Québec et sur le rôle que peut y jouer le télétravail, alors que Québec s’apprête à investir des milliards dans deux grands projets d’infrastructures, soit le tramway et le troisième lien.

Impact réduit des chantiers

À pareille date l’an dernier, Le Journal titrait Le calvaire de l’autoroute de la Capitale. Le chantier était alors décrit comme «un chemin de croix» où les automobilistes échapperaient probablement «quelques mots d’église»

Une situation à mille lieues de ce qu’elle est cette année.

Les rares ralentissements sont bel et bien survenus où des chantiers sont actuellement en cours, comme dans les bretelles de l’autoroute Henri-IV ou dans la côte d’Abraham, mais ce n’est rien comparé aux importants bouchons que ces points chauds créeraient en temps normal.

(…)

NOS JOURNALISTES DANS LA CIRCULATION

Lévis: Président-Kennedy jusqu’à l’Hôtel du Parlement du Québec via l’autoroute 20, Henri-IV, Charest, côte d’Abraham et Honoré-Mercier

Départ : 7 h 30
Arrivée : 8 h 5
Durée totale : 35 minutes
Durée l’an dernier : 56 minutes
Variation : -38 %

Val-Bélair: Avenue Industrielle jusqu’à l’Université Laval via Henri-IV, sortie Hochelaga, route de l’Église et boulevard Laurier

Départ : 7 h 30
Arrivée : 7 h 57
Durée totale : 27 minutes
Durée l’an dernier : 38 minutes
Variation : -29 %

Beauport: Jusqu’au Complexe Desjardins à Lévis via l’autoroute de la Capitale, Henri-IV et l’autoroute 20

Départ : 7 h 30
Arrivée : 8 h 10

L’article

À l’ère du télétravail, le 3e lien de Québec est très contesté Pierre-Paul Biron et Erika Aubin, Journal de Québec. Un extrait:

STATISTIQUES CHEZ DES GRANDS EMPLOYEURS DE QUÉBEC

Mouvement Desjardins
Nombre d’employés : Plus de 10 000 à Québec et 48 000 dans l’ensemble du Canada
Nombre en télétravail : environ 80 %

La Capitale-SSQ
Nombre d’employés : 3400
Nombre en télétravail : environ 95 %

iA Groupe financier
Nombre d’employés : 2800
Nombre en télétravail : environ 98 %

Fonction publique (ministères et organismes)
Nombre d’employés : 65 000
Nombre en télétravail : 66 % au 10 août

Ville de Québec
Nombre d’employés : 7500 en période estivale
Nombre en télétravail : environ 24 %

(Stationnement de l’Industrielle Alliance il y a deux semaines).

Voir aussi : Projet - Tramway, Projet - Troisième lien, Transport, Transport en commun.

Quel achalandage pour un tramway sans trambus?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 16 juillet 2020 5 commentaires

François Bourque
Le Soleil

Le ministère des Transports veut remettre à jour les études d’achalandage du tramway de Québec pour tenir compte de l’abandon du projet de trambus sur le boulevard Charest et du troisième lien à venir.

Cela permettra d’avoir un «portrait clair», de «prendre les meilleures décisions possible» et de «bien arrimer les choses avec le tunnel Québec-Lévis», a expliqué il y a quelques jours le cabinet du ministre des Transports François Bonnardel.

Je vois mal comment on pourrait être contre. Vu les (énormes) investissements publics que ces projets commandent, il est légitime de se demander quels résultats d’achalandage on en attend.

Cela dit, je vois mal ce que le gouvernement espère vraiment apprendre de cette nouvelle étude qu’il ne sache déjà.

Le BAPE a lui aussi demandé des précisions la semaine dernière sur l’impact de l’abandon du trambus sur l’achalandage du tramway.

Comme s’il mettait en doute lui aussi les projections du Bureau de projet du tramway qui estime cette perte à 2 % si le trambus est remplacé par un Métrobus.

Je pense aussi que l’impact sera assez limité. L’ennui, c’est que l’administration Labeaume a plaidé depuis 10 ans qu’un tramway, puis un SRB et ensuite un trambus étaient justifiés sur le boulevard Charest. Sous-entendu, qu’on y trouverait un achalandage important.

La Ville soutient aujourd’hui exactement le contraire et minimise l’impact de l’abandon du trambus.

Pas étonnant que le gouvernement s’interroge et demande à avoir l’heure juste sur la portée du projet remanié.

La question sur l’impact du troisième lien est plus étonnante. Pas tant par manque de pertinence que dans le retard qu’on a mis à la poser.

Depuis l’annonce en janvier dernier d’un projet de tunnel centre-ville à centre-ville avec une composante de transport en commun, l’arrimage avec le réseau de Québec devenait incontournable. Tant sur l’enjeu de l’achalandage que sur celui des infrastructures et des stations. Pourquoi avoir attendu à aujourd’hui pour poser les questions?

Les plans préliminaires suggèrent que le tunnel du troisième lien et celui du tramway vont se dédoubler sur un demi kilomètre entre la colline Parlementaire et Saint-Roch. Les deux projets prévoient une station à D’Youville.

Ce dédoublement n’est pas un détail anodin. Le tunnel du tramway au centre-ville coûtera au bas mot 358 M$ du kilomètre, a-t-on appris aux audiences du BAPE. On n’a pas intérêt à creuser à double à moins d’y être contraint.

Le gros sens voudrait que si on compte vraiment réaliser ces deux projets, il faudra les arrimer correctement. On comprend que personne n’en avait pris encore l’initiative et que les deux bureaux de projet ont travaillé en vase clos. Cela va éventuellement changer.

L’abandon du trambus aura-t-il un impact sur l’achalandage dans le transport en commun du troisième lien?

Ici aussi j’en doute, mais je n’ai trouvé personne encore au ministère des Transport pour m’expliquer la méthodologie et la portée de l’étude à venir.

L’enquête Origine-Destination publiée en mai 2019 a confirmé que les trois quarts des déplacements inter-rives se faisaient de l’ouest de Lévis vers l’ouest et le centre de Québec.

Il y a plus de déplacements qu’avant, mais les lieux d’origine et de destination sont essentiellement les mêmes depuis des décennies.

Cela limite le nombre de clients potentiels pour le transport en commun (et pour le tunnel autoroutier) du troisième lien. Les utilisateurs ne feront pas un détour par les centres-villes juste pour le plaisir, si leur destination finale est le boulevard Laurier, Lebourgneuf ou l’Université Laval.

De ce nombre (limité) de clients potentiels, combien auraient choisi le tunnel centre-ville à centre-ville pour profiter d’une connexion directe avec le trambus du boulevard Charest? À l’œil, pas beaucoup je dirais.

Pas beaucoup, d’autant plus la Ville de Lévis a renoncé à la ligne de transport en commun rapide en site exclusif qu’elle projetait sur le boulevard Guillaume-Couture.

Ce lien aurait pu «nourrir» la ligne de transport en commun sous-fluviale et en accroître l’achalandage. L’administration Lehouillier lui a préféré quelques tronçons de voies réservées qui n’auront pas un effet attractif important.

***

Profitera-t-on de l’étude d’achalandage pour réfléchir aux effets à long terme des peurs, du télétravail et des horaires éclatés induits par la crise de la COVID?

C’est une question pertinente, mais peut-être est-il trop tôt pour tenter de le mesurer.

Osera-t-on remettre à jour les prévisions d’achalandage dans le tunnel autoroutier du troisième lien? Si on pose la question pour le transport en commun, ce serait logique de le faire aussi pour les voitures. Aurait-on peur de la réponse qu’on pourrait trouver?

***

Parlant de coûts de tunnel au kilomètre, des journaux de l’état de Washington ont rapporté que le remplacement d’un viaduc de l’autoroute 99 par un tunnel sous le centre-ville de Seattle a coûté 3.3 milliards $US pour 3.2 km. Ce tunnel a été ouvert à la circulation l’an dernier.

Il est toujours hasardeux de comparer les projets.

Le tunnel de Seattle a été livré en retard, il y a eu des bris de machinerie, des poursuites, etc.

Ce tunnel a la particularité d’avoir été creusé avec un énorme tunnelier de 57.5 pieds (Bertha), ce qui donne une ouverture assez grande pour y superposer les voies de circulation sur deux étages.

Pour le reste, je ne sais rien de la nature des sols ni de l’ampleur des ouvrages de raccordement liés à ce tunnel.

Ce qu’on sait cependant, c’est que le tunnel du troisième lien fera 9 km. Plus d’une dizaine si on le fait sortir devant ExpoCité plutôt que devant le parc Victoria. Je n’ai pas osé faire de règle de trois avec les coûts à Seattle, mais le calcul ne serait pas long à faire.

Je vous dis ça de même en attendant que le ministère des Transports nous livre ses propres estimés de coûts.

La chronique

Voir aussi : Projet - Tramway, Projet - Troisième lien, Transport, Transport en commun.

Jean Rousseau suggère la « fusion » des projets de tramway et de 3e lien

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 16 juillet 2020 6 commentaires

Jonathan Lavoie
Radio-Canada

Le conseiller municipal de Québec Jean Rousseau suggère au gouvernement provincial de fusionner les bureaux de projet du réseau structurant de transport en commun (RSTC) et du troisième lien pour créer un véritable « réseau de transport régional ».

Dans une lettre envoyée au premier ministre François Legault, l’élu municipal fait valoir que la fusion des deux projets permettrait de réaliser des économies d’échelles et de cesser d’aborder le transport en commun en opposant la rive sud et la rive nord.

Pour appuyer ses arguments, Jean Rousseau a joint à se lettre une carte détaillée de ce à quoi pourrait ressembler un réseau régional de transport en commun.

La vision de Démocratie Québec comprend le tramway tel qu’imaginé actuellement par l’administration Labeaume. S’ajoutent à ce réseau la ligne de trambus récemment retirée du projet, une nouvelle ligne de trambus du côté de Lévis et une portion de métro souterrain dans un tunnel sous-fluvial qui aboutirait au centre-ville de Québec.

Le troisième serait ainsi uniquement réservé au transport en commun. Le conseiller municipal estime qu’un lien autoroutier n’est pas nécessaire parce la composante métro serait amplement suffisante pour les besoins de déplacement à l’est de la grande région de Québec.

Jean Rousseau note au passage que Québec est défavorisée relativement au financement du transport collectif par rapport à Montréal qui, selon ses calculs, peut compter sur des investissements promis de 11,7 milliards de dollars contre 3 milliards pour la capitale.

Projet réduit

Le conseiller municipal de l’opposition juge que le moment serait opportun de revoir le projet de RSTCRéseau structurant de transport en commun de Québec étant donné les nombreuses modifications annoncées récemment par l’administration Labeaume.

Jean Rousseau cite le retrait du trambus, l’abandon des remontées mécaniques pour les piétons, les pôles d’échange moins attrayants et un tunnel plus court au centre-ville pour dire que le projet sur la table n’est plus celui présenté en 2018, car sa portée est grandement réduite.

Selon lui, les usagers et les contribuables seront les premières victimes de tous ces changements qui font en sorte que le projet ne couvre pas l’ensemble du territoire .

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Voir aussi : Projet - Tramway, Projet - Troisième lien, Tramway à Québec, Transport, Transport en commun.

Relance économique: pour un troisième lien plus vert et plus efficace

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 7 juillet 2020 Commentaires fermés sur Relance économique: pour un troisième lien plus vert et plus efficace

Collectif citoyen de Lévis pour la mobilité durable
Le Soleil

Nous sommes un groupe de citoyens préoccupés par l’environnement et la mobilité durable à Lévis et qui, manifestement, ne se reconnaissent pas dans le discours du tout-à-l’auto qu’on associe trop souvent aux gens de la Rive-Sud. L’objectif de notre collectif est de faire entendre une voix plus verte et d’amener une contribution positive en ce sens.
Pour combattre le désastre économique induit par la crise sanitaire, le gouvernement du Québec souhaite stimuler l’économie en accélérant la mise en place de plusieurs projets d’infrastructures. Comme d’autres, nous croyons que cette relance économique se doit d’être aussi verte que possible. Plus spécifiquement, nous pensons qu’au lieu du projet de troisième lien autoroutier actuellement dans ses cartons, le gouvernement devrait opter pour un tunnel dédié exclusivement au transport collectif.

La crise sanitaire que nous traversons depuis quelques mois aura été pour plusieurs une occasion de sortir marcher, courir et pédaler davantage, de passer moins de temps en voiture, de réfléchir et de remettre certaines choses en perspective. Quelques mois auparavant, l’urgence climatique était criée haut et fort lors de marches monstres. Tant de choses ont changé depuis les dernières élections: les projets à prioriser pour notre société post-pandémie ne sont pas nécessairement ceux qui avaient alors été jugés prioritaires. Aussi, il faut tenir compte de l’état des finances publiques actuelles: peut-on encore se permettre un troisième lien autoroutier de plusieurs milliards de dollars?

Un tunnel sans voiture serait beaucoup moins onéreux, car moins large et plus court (il n’aurait pas besoin de sortir de terre ni de rejoindre les autoroutes). Cette version permettrait, de surcroît, d’aller chercher une plus importante contribution du fédéral, d’éviter de dénaturer le quartier Saint-Roch et de limiter l’étalement urbain, phénomène écologiquement et économiquement très coûteux. Nous sommes un collectif citoyen et non un groupe d’experts; ainsi nous ne nous prononcerons pas à savoir s’il faut que ce troisième lien soit parcouru par un trambus, un tramway ou un métro. Peu importe le mode choisi, les avantages d’un tunnel réservé au transport en commun semblent indéniables.

Et si on veut maximiser la portée de la relance économique et avoir un impact positif plus uniforme sur l’ensemble de la région, rien ne nous empêche de transférer l’argent économisé par cette mouture plus verte du troisième lien vers d’autres projets de mobilité durable: bonification des projets de transport structurant, ajout de voies réservées et de stationnements incitatifs, soutien aux municipalités pour de nouvelles pistes cyclables utilitaires… Les idées ne manquent pas! Avec le télétravail qui va continuer d’être une pratique courante, plusieurs ménages ne souhaiteront pas conserver deux voitures: une relance économique axée sur le transport collectif et le transport actif nous semble tout avisée. Au final, il nous faut une approche holistique si on veut réduire efficacement la congestion routière et notre impact sur l’environnement, tout en améliorant la qualité de vie citoyenne et notre résilience face aux changements climatiques et autres crises qui nous guettent.

Nous savons que ce gouvernement n’a pas peur de s’adapter et de s’ajuster, la pandémie l’a bien montré. Et s’ils ont été capables de déplacer le tracé de quelques kilomètres afin de connecter directement les centres-villes de Québec et Lévis — donnant ainsi une place beaucoup plus importante au transport collectif que la version initiale — nul doute que nos élus seraient en mesure de faire un autre pas vers l’avant, vers l’avenir, et proposer un troisième lien uniquement consacré au transport en commun.

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Voir aussi : Projet - Troisième lien.

Le jour où le trafic reviendra

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 2 juin 2020 8 commentaires

François Bourque
Le Soleil

À l’heure où la peur, le télétravail et le ralentissement économique plombent les appuis au transport en commun et au projet de tramway le conseiller de Démocratie Québec, Jean Rousseau, fonce à contre-courant.
Dans une lettre au premier ministre François Legault, M. Rousseau propose de bonifier l’offre en fusionnant les sociétés de transport de Québec et de Lévis et en dessinant un «nouveau» périphérique dédié au transport collectif, à savoir:

1- un métro sous-fluvial de centre-ville à centre-ville, dans l’axe du troisième lien décrit par le gouvernement de la CAQ.

2- une ligne de trambus qui relierait le pôle d’échange de Ste-Foy à une des stations du métro, dans l’est de Lévis.

On retrouve ici le tracé de tramway-SRB dont les maires de Québec et de Lévis avaient beaucoup vanté les mérites il y a quelques années, jusqu’à ce que les coûts fassent dérailler le projet. Et les relations personnelles entre les deux maires.

Ce tracé empruntait le Pont de Québec, puis le boulevard Guillaume-Couture jusqu’au campus de Desjardins. On parlait aussi d’une antenne du côté de la Route des Rivières, à St-Nicolas.

Les citoyens de Lévis, qui sont de plus en plus nombreux à se déplacer vers l’est ou l’ouest sans traverser sur la rive nord, y auraient trouvé leur compte.

Je pensais à l’époque que c’était une bonne idée.

Je le pense toujours. D’autant plus que l’administration Lehouillier a renoncé depuis à des corridors centraux de transport en commun sur Guillaume-Couture et leur préfère de petits bouts de voies réservées en «latéral». Rien pour stimuler l’attractivité du transport collectif.

La vision que propose le conseiller Rousseau rappelle celle exprimée l’an dernier par le groupe GIRAM sur la rive-sud.

Les environnementalistes proposaient un tramway-métro de centre-ville à centre-ville et une ligne de tramway sur Guillaume-Couture et le Pont de Québec.

Le scénario de M. Rousseau implique l’abandon du volet autoroutier du troisième lien pour n’en conserver que celui du transport collectif pour lequel «les gens ont tous fait wow», se souvient-il.

On voit d’ici la résistance. Cette autoroute fut la promesse phare du gouvernement dans la région de Québec.

(…)

C’est ce qui manque à la proposition de monsieur Rousseau, je trouve. Le conseiller tient par exemple à un métro sous-fluvial qui roulerait sur rail. «Ça ne peut pas être l’autobus», insiste-t-il. Question de «volume et de rapidité».

Il ne m’a pas convaincu. Ce qui donne de la rapidité à un transport public urbain, c’est de rouler dans des corridors exclusifs où il n’est pas ralenti par le trafic ou par des feux de circulation. Il importe peu alors que ce soit un train, un tram ou un autobus.

Quant au volume, il est vrai qu’un tramway (ou un métro) a une plus grande capacité, mais il faudrait ici pouvoir faire la démonstration du besoin.

La dernière enquête Origine-Destination rappelle que les trois quarts des déplacements inter-rives se font actuellement dans l’ouest du territoire. La destination de ces citoyens ne va changer du jour au lendemain, même avec un métro au centre-ville.

M. Rousseau suggère de faire émerger ce métro à Expo-Cité. Pourquoi si loin? Dans l’hypothèse d’une autoroute, on peut comprendre. C’est même une obligation pour ne pas saboter les efforts d’aménagements dans St-Roch.

Mais pour un transport en commun en provenance de Lévis, un tunnel pourrait s’arrêter au centre-ville, ce qui ferait moins de kilomètres à creuser.

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Voir aussi : Projet - Tramway, Projet - Troisième lien, Transport, Transport en commun.

Sondage: l’appui au 3e lien et au tramway s’effrite avec la crise

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 1er juin 2020 Commentaires fermés sur Sondage: l’appui au 3e lien et au tramway s’effrite avec la crise

Stéphanie Martin
Journal de Québec

La pandémie a changé les priorités des Québécois: leur appétit pour le transport en commun diminue, celui pour l’auto augmente, alors que du côté de Québec, les deux projets majeurs d’infrastructures, le troisième lien et le tramway, battent de l’aile dans l’opinion publique.

Selon un sondage Léger réalisé pour le compte du Journal, la pandémie a modifié les perceptions des Québécois à plusieurs égards.

On envisage d’utiliser davantage l’auto, beaucoup moins le transport en commun et on prévoit que le télétravail soulagera les bouchons de circulation (voir autre texte plus bas).

En ce qui concerne les mégaprojets d’infrastructures dont on parlait abondamment avant la crise, certains ont été relégués au second plan.

Baisse d’intérêt

C’est particulièrement notable dans la région métropolitaine de Québec. Alors que le réseau structurant de transport en commun et le troisième lien entre Québec et Lévis recueillaient auparavant la faveur d’une majorité de citoyens, ils ont perdu des plumes en quelques mois à peine.

En effet, 57 % des répondants souhaitent maintenant qu’on remette le tramway en question. Le tramway recueille même un appui plus fort à Montréal avec 58 %, contre seulement 40 % dans la capitale. «C’est un peu surprenant», souligne Christian Bourque, vice-président chez Léger.

Quant au troisième lien, qui l’été dernier était souhaité à Québec par 77 % de la population, près de la moitié des sondés voudrait qu’on y réfléchisse à deux fois avant de se lancer.

«Pour les deux projets de Québec, c’est comme si la crise venait créer un flottement. Les Québécois se demandent: quelles sont mes priorités? C’est venu brasser les cartes», analyse M. Bourque. «À très court terme, ces deux projets n’ont pas un momentum très important dans la région de Québec.»

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Voir aussi : Projet - Tramway, Projet - Troisième lien.

Repenser la mobilité à la faveur de la crise

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 16 mai 2020 Commentaires fermés sur Repenser la mobilité à la faveur de la crise

Louis Gagné
Radio-Canada

Baisse de l’achalandage dans les transports en commun, regain de popularité de la marche et du vélo, retour à l’auto solo pour certains : la crise sanitaire a jusqu’ici bouleversé les habitudes de déplacement des Québécois. Si plusieurs de ces changements ne sont que temporaires en raison du caractère ponctuel de la crise, ils donnent néanmoins matière à réflexion quant à l’avenir des différents modes de transport.

L’avènement du télétravail à vitesse grand V a réduit considérablement le nombre de déplacements sur le réseau routier au cours des dernières semaines. Dans ce contexte, certains s’interrogent sur la pertinence de financer à coups de milliards des infrastructures comme le tramway et le troisième lien, d’autant que la mise sur pause de l’économie a obligé les gouvernements à s’endetter lourdement.

Je pense que ces projets-là devraient être presque mis sur la glace et être revus suite à ce qui va arriver avec notre transport dans les prochains mois et les prochaines années, a déclaré cette semaine le président de Mallette, Mario Bédard, en entrevue à TVA.

Le chef de l’opposition à l’hôtel de ville de Québec, Jean-François Gosselin, s’interroge également sur la pertinence de ces deux projets.

Les investissements qui devront être consacrés à l’amélioration des soins et des services offerts aux aînés, dont la crise a révélé les nombreuses failles, obligeront les pouvoirs publics à établir des priorités, dit le chef de Québec 21.

Quelle est la pertinence encore des grands projets? Là-dedans, j’inclus le tramway, j’inclus aussi le troisième lien. Les coûts, la pertinence, les impacts, tout ça doit être réévalué, insiste M. Gosselin.

Oui au tramway, non au 3e lien

S’il est d’accord pour que le projet de troisième lien soit mis de côté, le directeur général d’Accès transports viables, Étienne Grandmont, croit que le projet de tramway demeure pertinent, surtout dans le contexte économique actuel.

C’est un projet qui est extrêmement porteur pour l’économie du Québec, mais il est aussi extrêmement important pour les autres enjeux comme les changements climatiques et l’étalement urbain sur le territoire agricole, affirme M. Grandmont en entrevue à Radio-Canada.

Il ajoute que la crise sanitaire a mis au jour notre dépendance à l’endroit du transport en commun. Sans lui, bon nombre de travailleurs des services essentiels n’auraient pas été en mesure de poursuivre leurs activités durant la pandémie, fait remarquer le directeur général.

Étienne Grandmont soutient que la baisse d’achalandage est ponctuelle et finira par se résorber.

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Voir aussi : Projet - Tramway, Projet - Troisième lien, Transport, Transport en commun.

3e lien: le Ministre des transports veut 40% d’Ottawa pour éviter le péage

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 11 mars 2020 Commentaires fermés sur 3e lien: le Ministre des transports veut 40% d’Ottawa pour éviter le péage

Marc-André Gagnon (avec la collaboration de Taïeb Moalla)
Journal de Québec

Le ministre des Transports, François Bonnardel, s’attend à ce que 40 % de l’ensemble des coûts du futur tunnel Québec-Lévis soient financés par le gouvernement fédéral, à défaut de quoi il faudra envisager un péage.

En marge du caucus caquiste, mercredi, le ministre Bonnardel a raconté qu’il avait commencé à discuter financement avec la ministre fédérale de l’Infrastructure, Catherine McKenna et son collègue de Québec, Jean-Yves Duclos.

Ils se sont d’ailleurs rencontrés il y a deux semaines, à Ottawa. «Je leur ai présenté la carte du nouveau tracé. Je leur ai mentionné jusqu’à quel point on était sérieux dans notre démarche, jusqu’à quel point la place du transport collectif était importante dans le nouveau tracé», a raconté le ministre des Transports.
« Moi, je m’attends à être capable d’aller chercher un financement de 40 % pour le tunnel Québec-Lévis, que ce soit par la Banque des infrastructures, que ce soit par un financement du fédéral », a ajouté M. Bonnardel.

Péage

Et s’il fallait que cette contribution fédérale ne soit pas au rendez-vous? « Je vous ai déjà dit que le péage n’était pas une priorité, mais on va étudier toutes les formes de financement possibles », a réitéré le ministre des Transports.

«Comme nous l’avons démontré dans le dossier du réseau de transports structurant et dans le dossier des voies réservées à Lévis, notre gouvernement est présent quand vient le temps d’appuyer les projets d’infrastructures dans la région», a réagi le ministre Duclos, dans une déclaration écrite transmise par son attaché de presse.

«En ce qui concerne le projet de troisième lien. Nous évaluerons le projet avec grande attention lorsqu’il sera officiellement déposé par le gouvernement du Québec. À l’heure actuelle, nous n’avons pas assez d’informations pour prendre une décision», a-t-il ajouté.

(…)

Chez les conservateurs, le député Pierre Paul-Hus a d’abord rappelé que c’est au gouvernement du Québec de «prioriser» des projets. Cela dit, «nous sommes d’accord sur le principe du financement à 40% par Ottawa pour les projets d’infrastructures. Un futur gouvernement conservateur maintiendrait cet engagement», a-t-il fait savoir.

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Voir aussi : Projet - Troisième lien, Transport, Transport en commun.