Source : Thomas Vampouille, Le Figaro, le 6 avril 2011
Huit villes de France mettront en place l’an prochain un dispositif de zones d’interdiction des véhicules qui émettent le plus de particules fines. Le figaro.fr fait le point sur les modalités de ce test grandeur nature.
La ministre de l’Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a présenté mercredi les grandes lignes d’une expérimentation qui va être menée à partir de 2012 dans plusieurs villes de France pour en bannir les véhicules les plus polluants. Objectif : améliorer la qualité de l’air.
• Pourquoi cette opération ?
Selon l’OMS, il y aurait 42.000 morts prématurées en France chaque année du fait de problèmes de qualité de l’air, selon le ministère de l’Écologie. Or en milieu urbain, le trafic automobile génère plus de la moitié des particules fines présentes dans l’atmosphère, des particules qui pénètrent profondément dans les voies respiratoires. Le plan proposé mercredi doit donc permettre de réduire l’émission de pollution. «C’est avant tout un enjeu de santé publique», souligne ainsi Nathalie Kosciusko-Morizet, qui parle également d’«inciter les constructeurs à concevoir des véhicules de moins en moins émetteurs de particules» et de «redynamiser les centres-villes».
• Quelles sont les villes concernées ?
Huit agglomérations se sont portées volontaires pour l’expérimentation, qui va durer au moins trois ans : Paris, Saint-Denis, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Nice et Aix-en-Provence. La plupart d’entre elles sont visées par un contentieux européen pour non-respect des normes de qualité de l’air, ce qui pourrait valoir à la France de sévères amendes.
Dans chacune de ces villes seront mises en place des «Zones d’actions prioritaires pour l’air», ou «Zapa». Nées des engagements du Grenelle de l’environnement, les Zapa seront des zones urbaines interdites aux véhicules les plus polluants.
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Idée réaliste ?