Source: Julius Gray, Canoë – Journal de Montréal (Chronique), 7 juillet 2007.
Les hausses vertigineuses des prix de la nourriture et du carburant, la crise environnementale causée en grande partie par les activités humaines, l’endettement et l’essoufflement des États-Unis sont tous des indices d’une réalité que nous ne pouvons plus éviter. Le standard de vie et le niveau de consommation que nous avons atteints ne peuvent être maintenus. (…)
Il existe heureusement une autre façon d’effectuer le changement. Au lieu de protéger le pouvoir d’achat des classes privilégiées, nous pouvons mettre tous nos efforts dans la sauvegarde des services publics – l’assurance maladie, l’éducation accessible, les pensions et la protection sociale. Il faut créer un système de transport en commun si efficace que l’automobile perdra beaucoup de son attrait. Il faut investir dans les biens publics et dans la culture. (…)
La culture est particulièrement importante. L’époque du conservatisme a été marquée par le déclin de la culture littéraire, musicale et artistique. Quand le nombre de jouets et objets matériels qui l’avaient remplacée va chuter, la culture pourra reprendre sa place et permettre aux citoyens de s’épanouir et de s’améliorer. De plus, l’idéalisme politique que le conservatisme avait anéanti pourra retourner en force, particulièrement sur les questions d’environnement et d’égalité. (…)