
Ci-contre, un coin très laid de mon quartier: boulevard des Capucin, face au nouvel Intermarché [billet]…
Source: François Bourque, Le Soleil, 22 avril 2008.
(…) Les panneaux-réclames sont un «élément détériorant inutile», plaide le directeur général adjoint de la Ville, Serge Viau. Sans doute a-t-il raison. Mais si l’affichage est inutile, pourquoi tant d’entreprises continuent-elles à payer pour s’afficher aux abords des autoroutes et des grandes artères? On parle d’une centaine de grands panneaux à Québec seulement.
La réalité est que l’affichage extérieur rejoint chaque semaine 95 % des citoyens du Canada. Vous pouvez parier que le lobby des panneaux-réclames s’opposera au projet de la Ville. (…)
Je vous relance la question. Quelles sont les pires laideurs à Québec? Disons, à part la neige de ce sale printemps et les vêtements de camouflage de vos policiers. Les laideurs chroniques, celles qui se sont incrustées dans la ville.
La façade éventrée de l’église Saint-Vincent-de-Paul, l’édifice Marie-Guyart (complexe G), les piliers d’autoroute, le boulevard Hamel, les stations-service, l’architecture criarde des fast-food, les boîtes de tôle insipides des magasins grande surface, la rouille du pont de Québec, les stationnements de surface ou empilés, la cheminée de l’incinérateur de papier Stadacona, la raffinerie Ultramar, le spectre de Rabaska, les vitrines moches des commerces moches. Ce ne sont pas les sujets qui manquent.
Le pire? Je dirais le vide. Les espaces vacants ou à l’abandon, les murs aveugles. Ces lieux de la ville où on déteste marcher parce qu’ils ne donnent rien à voir ni à vivre. Ces lieux qui empestent l’ennui. (…)
La suite. À consulter aussi, ce billet: Les panneaux publicitaires bannis à Québec.