François Bourque
Le Soleil
(Québec) La région de Québec doit «revoir en profondeur» sa politique d’immigration et devenir «beaucoup plus agressive» si elle ne veut pas perdre son élan économique.
Les signaux d’alarme sur les conséquences du vieillissement et le déclin de la population active se multiplient. La dernière mise en garde est venue il y a quelques jours de l’économiste en chef de la Banque Nationale, Stéphane Marion. (…)
Mais se pourrait-il qu’il y ait pour les villes une taille optimale qui permette de profiter d’une belle qualité de vie sans s’exposer aux inconvénients des grandes villes?
Sans la lourdeur et la congestion routière inhérentes à la croissance (et au succès économique) d’une ville.
Serait-il fou de penser que Québec s’approche peut-être de cette taille idéale et qu’en continuant à grossir, elle risque de sacrifier la qualité de vie qui fait sa fierté et son plaisir? (…)
Le rythme des arrivées s’est accéléré à Québec ces dernières années.
Près de 16 000 nouveaux immigrants depuis cinq ans, sans compter les étudiants étrangers et travailleurs saisonniers. (…)
En 2015, le taux d’emploi des immigrants dans la RMR de Québec était de 73 %, soit le plus élevé des 13 grandes villes canadiennes.
Québec était aussi la seule RMR où le taux d’emploi des immigrants était supérieur à celui des citoyens nés au pays, rapporte Québec International. (…)
Le maire Labeaume souhaite que Québec attire à l’avenir 10 % des nouveaux arrivants au Québec, idéalement des Français.
Au rythme actuel d’immigration, cela donnerait environ 5000 nouveaux venus par année. (Québec en a reçu 3000 en 2015.)
Pour y arriver, le maire demande au fédéral de «relaxer les règles» pour permettre une immigration francophone accrue.
Le sujet fait moins de bruit que les demandes sur les infrastructures et le transport, mais pour Québec, l’enjeu de la démographie est certainement aussi important que celui de l’asphalte et du béton.
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