Pratique, écologique, économique, excellent pour la mise en forme, le vélo est mon principal moyen de transport.
Loin de moi l’idée de prôner l’anarchie dans son utilisation, par contre: j’ai assez pesté contre ceux qui confondent les trottoirs avec les pistes cyclables; détestable et dangereuse manie!! Admettons tout de même que les extraits qui suivent méritent réflexion…
L’enfer est pavé de bitume. Source: Ariane Krol, La Presse (Opinion), 15 septembre 2008.
Jules César avait interdit aux chariots d’entrer dans Rome avant 15h dans l’espoir d’alléger la circulation. Dans le New York de 1867, quatre piétons par semaine mouraient sous les sabots d’un cheval. Mais lorsque la bicyclette a commencé à devenir populaire à la fin du XIXe siècle, plusieurs villes ont tenté de l’interdire, sous prétexte qu’elle causait des accidents et terrorisait les chevaux.
Les bouchons et les difficultés de partager la route ne datent pas d’hier, comprend-on en lisant Traffic, un essai captivant du journaliste américain Tom Vanderbilt. Extrêmement fouillé, l’ouvrage regorge d’anecdotes sur la circulation dans le monde et à travers les âges. Mais c’est sur les questions de sécurité qu’il se révèle le plus intéressant. (…)
Ce constat revient comme un leitmotiv: les aménagements qui paraissent sûrs sont souvent les plus risqués. Il peut être rassurant, lorsqu’on emprunte une petite route la nuit, d’apercevoir des panneaux réfléchissants dans les courbes. En Finlande, toutefois, on a constaté qu’ajouter de tels réflecteurs fait augmenter la vitesse… et le nombre d’accidents.
Ce faux sentiment de sécurité met aussi en péril les autres usagers de la route. Les conducteurs apprécient les intersections larges où les virages sont faciles. Sauf qu’elles les incitent, à leur insu, à aller plus vite. Très dangereux pour les piétons.
Des simulations en laboratoire ont démontré que les conducteurs réagissent de façon plus prudente lorsqu’ils ignorent les intentions d’un cycliste que lorsque celui-ci fait un signal clair avec son bras. Et sur la route, ils le frôlent de plus près lorsqu’il porte un casque. Autrement dit, lorsqu’un cycliste adopte des comportements responsables, l’automobiliste fait moins attention à lui. Pas très rassurant. (…)
La suite. À consulter, entre autres billets: Rouler en paix.