Outre les « ti-casses pas d’casque ou avec casque » qui me frôlent quand je me marche paisiblement sur les trottoirs de la 3e Avenue, j’avoue que j’ai une dent, ces temps-ci, envers les « matamores en… lycra » qui me dépassent à toutes vitesse quand je roule à 15 km/h sur les pistes cyclables: « Awaye, tasse-toé mononc' »!
Oui, il est temps que la police sévisse…
Source: Nathalie Collard, La Presse (éditorial), 9 juillet 2007.
Chaque été c’est la même chose. Il faut un accident malheureux pour se rappeler que la cohabitation auto-vélo ne va pas de soi. Ce n’est pas de la mauvaise volonté, du moins pas toujours. Il y a aussi la distraction, l’impression que la route nous appartient, une certaine désinvolture ainsi qu’une absence de respect des règles de base du Code de la sécurité routière. (…)
Commençons par les cyclistes. Ils n’ont pas le choix : ils doivent être hyper-prudents, plus prudents encore que les automobilistes. Leur vulnérabilité les y oblige. Or on compte beaucoup de fous du volant chez les cyclistes. Il faut circuler sur une des pistes bondées du Plateau pour comprendre à quel point les imprudents ne sont pas tous derrière un volant. Est-ce le sentiment d’être vertueux parce qu’on circule à deux roues qui nous donne tous les droits sur la route?
Cette attitude doit changer. Si les voitures sont interdites sur les trottoirs et doivent absolument arrêter aux arrêts à l’intersection, les vélos aussi. De la même façon, les vélos qui roulent à une vitesse excessive en faisant fi de la sécurité d’autrui (cyclistes, automobilistes ou piétons) devraient être punis. Le Code de la sécurité routière doit s’appliquer à tout le monde. (…)
Au cours des prochaines années, le vélo risque de prendre encore plus de place dans la vie de la ville. Il faut donc développer des réflexes qui s’imposent. Le vélo n’est pas une mode, c’est un moyen de transport aussi légitime que la voiture. (…)
La suite. À consulter, entre autres billets: “Cyclistes� VS trottoirs, édition 2008 (1).