Que l’on confirme que Calgary est le « paradis » de l’automobiliste n’a rien de surprenant. Ce qui est franchement décevant, inquiétant, en cette ère d’individualisme et de consommation à l’excès, c’est de constater à quel point le Québécois moyen est devenu esclave de sa voiture! Une tendance de plus en plus lourde…
Dans ce contexte, pas surprenant que ceux et celle qui comme moi, résidants du centre-ville, utilisent au quotidien le fameux « Cocktail transport » vélo-marche-autobus-et-covoiturage passent de plus en plus pour du monde d’exception…
Enfin. J’aime autant me taire, ici, pour ne pas passer encore pour un « moralisateur gauchiste »! ;-)
Source: Éric Moreault, Le Soleil, 22 janvier 2008.
Malgré Kyoto et l’amélioration du transport en commun, la dépendance à l’automobile ne cesse d’augmenter au Canada depuis 15 ans. Et Québec en est l’incarnation parfaite puisque trois personnes sur quatre font tous leurs déplacements en auto dans une journée type. La capitale se trouve au troisième rang des plus grands utilisateurs derrière Edmonton et Calgary. (…)
Globalement, la proportion de ceux qui ont utilisé leur auto pour tous leurs déplacements est passée de 68 % en 1992 à 74 % en 2005. Logiquement, l’étude de Statistique Canada dévoilée hier révèle aussi que les urbains marchent ou pédalent moins qu’avant, de 26 % à 19 %. (…)
Si on veut diminuer cette dépendance [à l’auto], ajoute-t-il [Christian Savard, coordonnateur d’Accès transports viables], il faut augmenter la densité et la mixité de la population. L’étude démontre d’ailleurs que plus la densité est importante, moins les gens prennent leur auto. Ce qui permet de multiplier les artères commerciales avec des services de proximité, comme l’avenue Maguire, par exemple, et d’améliorer le transport en commun, «qui joue le même rôle de développement, à une autre échelle, que les autoroutes» autour desquelles se greffent des «power centers». (…)
La suite. À consulter, le rapport étoffé de Statistique Canada, de même que ce billet: Après la cigarette, l’auto.