Québec Urbain

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Archives pour la catégorie « Transport en commun »

Une autre tuile pour le tramway, déplore le maire Labeaume

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 31 mars 2021 12 commentaires

Stéphanie Martin
Journal de Québec

«Quelque chose accroche» avec le tramway, a lancé, dépité, le maire de Québec, qui espérait un feu vert du Conseil de ministres la semaine prochaine.

En point de presse, mercredi, Régis Labeaume a révélé qu’il avait eu «une surprise dans les derniers jours et je ne la trouve pas drôle». Il n’a cependant pas précisé quel était le sujet qui achoppait soudainement dans ses discussions avec le gouvernement Legault, alors qu’une entente avec le premier ministre lui-même laissait entrevoir une embellie pour le mégaprojet de tramway.

«C’est fatigant, j’ai hâte que ça finisse», a laissé tomber M. Labeaume. Il espérait que le projet soit sanctionné par le conseil des ministres la semaine prochaine. Il aurait pu ainsi obtenir le décret ministériel qu’il faut à la Ville pour aller de l’avant avec le lancement de l’appel de propositions, une étape cruciale dans l’avancement du projet.

«On espérait mercredi prochain, mais il semble que ce sera pas ça.»

Sans vouloir donner davantage de détails, il a dit espérer que ce nouveau contretemps ne remette pas en cause le projet. Les discussions se poursuivent entre le gouvernement, la Ville et le Bureau de projet. «On se parle à tous les jours pour tenter de solutionner cet accrochage.»

L’article

* Merci à un fidèle lecteur … assidu

Voir aussi : Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

Les tours de bureaux doivent s’installer près des axes de transport en commun, insiste la Ville de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 29 mars 2021 3 commentaires

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Les entreprises comptant beaucoup d’employés, du domaine de l’administration et des services professionnels, doivent installer leurs bureaux dans les secteurs les mieux desservis par le transport en commun, pas dans les parcs industriels et zones résidentielles, réitère la Ville de Québec dans un règlement récent.
«La décision n’est pas nouvelle de favoriser le développement des immeubles de bureaux […] à proximité des axes de transport en commun et des pôles urbains», observe la conseillère en communication Audrey Perreault. Cette vision a été énoncée «bien avant même que le projet de réseau structurant de transport en commun [tramway] soit présenté».

C’est ainsi que, en 2014, des normes temporaires ont été implantées afin de forcer le regroupement des «plus fortes densités d’emplois» là où il y a le plus d’autobus.

Ces règles devaient cependant s’appliquer seulement pendant que l’administration municipale mettait à jour sa bible de l’aménagement du territoire de Québec : le Schéma d’aménagement et de développement. Ce document évoque le rêve de la capitale pour son avenir, cible les secteurs où on veut des maisons, des commerces, des tours, des champs, des arbres…

Ce Schéma a finalement été adopté en 2020. Mais il faudra encore du temps pour que les nombreux règlements de la Ville soient mis à jour afin de refléter les orientations qu’il contient, note Audrey Perreault.

La Ville vient donc de ressortir son règlement temporaire de 2014 afin de le remodeler selon la vision nouvelle. En le maintenant en vigueur, on évitera qu’il y ait des passe-droits tandis que les fonctionnaires s’attellent à la tâche de révision.

«En résumé, il est nécessaire de modifier le règlement de contrôle intérimaire afin d’appliquer immédiatement les orientations et les objectifs du Schéma d’aménagement.»

Immeubles dispersés

Donc, les tours de bureaux ne pourront pousser n’importe où. Ce qui n’a pas toujours été le cas : «Jusqu’ici, la planification urbaine a laissé beaucoup de latitude à l’implantation des immeubles de bureaux sur le territoire. En conséquence, ceux-ci sont dispersés dans toute l’agglomération, sans égard à la structure urbaine», dixit le Schéma d’aménagement.

On y ajoute : «La dispersion des entreprises sur le territoire a plusieurs conséquences. Elle rend difficiles la desserte efficace en transport en commun et le développement de milieux d’affaires denses et animés, à l’image de ce que devrait être une agglomération urbaine de la taille de Québec.

«Le secteur des services occupe 85 % des travailleurs de l’agglomération de Québec, dont 30 % dans des emplois administratifs, principalement concentrés dans l’administration publique, les services professionnels et les assurances.»

Source : Schéma d’aménagement et de développement révisé, Ville de Québec

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Les entreprises comptant beaucoup d’employés, du domaine de l’administration et des services professionnels, doivent installer leurs bureaux dans les secteurs les mieux desservis par le transport en commun, pas dans les parcs industriels et zones résidentielles, réitère la Ville de Québec dans un règlement récent.
«La décision n’est pas nouvelle de favoriser le développement des immeubles de bureaux […] à proximité des axes de transport en commun et des pôles urbains», observe la conseillère en communication Audrey Perreault. Cette vision a été énoncée «bien avant même que le projet de réseau structurant de transport en commun [tramway] soit présenté».

C’est ainsi que, en 2014, des normes temporaires ont été implantées afin de forcer le regroupement des «plus fortes densités d’emplois» là où il y a le plus d’autobus.

Ces règles devaient cependant s’appliquer seulement pendant que l’administration municipale mettait à jour sa bible de l’aménagement du territoire de Québec : le Schéma d’aménagement et de développement. Ce document évoque le rêve de la capitale pour son avenir, cible les secteurs où on veut des maisons, des commerces, des tours, des champs, des arbres…

Ce Schéma a finalement été adopté en 2020. Mais il faudra encore du temps pour que les nombreux règlements de la Ville soient mis à jour afin de refléter les orientations qu’il contient, note Audrey Perreault.

La Ville vient donc de ressortir son règlement temporaire de 2014 afin de le remodeler selon la vision nouvelle. En le maintenant en vigueur, on évitera qu’il y ait des passe-droits tandis que les fonctionnaires s’attellent à la tâche de révision.

«En résumé, il est nécessaire de modifier le règlement de contrôle intérimaire afin d’appliquer immédiatement les orientations et les objectifs du Schéma d’aménagement.»

Immeubles dispersés

Donc, les tours de bureaux ne pourront pousser n’importe où. Ce qui n’a pas toujours été le cas : «Jusqu’ici, la planification urbaine a laissé beaucoup de latitude à l’implantation des immeubles de bureaux sur le territoire. En conséquence, ceux-ci sont dispersés dans toute l’agglomération, sans égard à la structure urbaine», dixit le Schéma d’aménagement.

On y ajoute : «La dispersion des entreprises sur le territoire a plusieurs conséquences. Elle rend difficiles la desserte efficace en transport en commun et le développement de milieux d’affaires denses et animés, à l’image de ce que devrait être une agglomération urbaine de la taille de Québec.

«Le secteur des services occupe 85 % des travailleurs de l’agglomération de Québec, dont 30 % dans des emplois administratifs, principalement concentrés dans l’administration publique, les services professionnels et les assurances.»

Source : Schéma d’aménagement et de développement révisé, Ville de Québec

L’article

* Merci à un fidèle lecteur (LP Simard)

Voir aussi : Architecture urbaine, Étalement urbain, Densification, Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

Réseau structurant de transport en commun : Des travaux d’importance lancés dans Saint-Roch pour l’arrivée du tramway

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 25 mars 2021 18 commentaires

Québec, le 25 mars 2021 — En vue de l’implantation du tramway dans la rue de la Couronne, la Ville de Québec amorcera une série de travaux, dès cette année, dans le quartier Saint-Roch. La rue Dorchester sera complètement réaménagée afin d’y permettre la circulation à double sens. Des interventions visant à déplacer des réseaux techniques urbains (électricité, télécommunication et gaz naturel) seront aussi effectuées dans certains secteurs. La Ville déploiera de nombreuses actions pour animer le quartier pendant ces travaux et pour soutenir les commerçants et les résidants.

« Nous atteignons aujourd’hui un nouveau jalon dans la concrétisation du plus important projet d’infrastructure de l’histoire de notre ville, a déclaré M. Régis Labeaume, maire de Québec. Ces premiers grands chantiers faciliteront la construction du tramway et nous assureront un meilleur contrôle de son échéancier de réalisation, et ce, au bénéfice de tous les citoyens. À terme, nous profiterons tous d’une rue de la Couronne transformée avec plus d’espace pour les piétons, d’une circulation facilitée dans la rue Dorchester et d’un milieu de vie bonifié par l’accès à un service de transport en commun performant et électrique. »

Les rues de la Couronne et Dorchester complètement transformées
Au printemps 2020, la Ville de Québec a dévoilé sa vision pour la rue de la Couronne où elle entend créer un axe fort de mobilité dédié au tramway, au transport actif et à la circulation locale. Implanté au centre de la voie, le tramway sera bordé par de larges trottoirs. Quelques sections aménagées en rue partagée assureront l’accès aux résidences et aux commerces du secteur.

Afin de concrétiser cette vision, les véhicules empruntant actuellement la rue de la Couronne en direction nord seront transférés vers la rue Dorchester. Le réaménagement débutant en mai garantira que ce nouvel axe à double sens soit fonctionnel avant que ne s’amorce la construction du tramway dans Saint-Roch. Les interventions réalisées visent notamment à reconfigurer la chaussée et à améliorer les traverses piétonnes, à remplacer les réseaux d’eau potable et d’égout et à augmenter la capacité des réseaux techniques urbains. La réfection des lampadaires et des signaux lumineux ainsi que la plantation d’une centaine d’arbres s’inscrivent aussi au programme.

« La réfection de la rue Dorchester, qui à terme accueillera la circulation nord-sud dans le secteur, représente une occasion de remettre à neuf nos infrastructures municipales qui arrivaient à la fin de leur vie utile, a précisé M. Steeve Verret, membre du comité exécutif responsable de l’ingénierie. La Ville déploiera plusieurs mesures pour maintenir une circulation fluide et sécuritaire pour tous pendant ces interventions. Les résidants de Saint-Roch bénéficieront ainsi d’un axe complètement réaménagé et verdi ainsi que d’infrastructures neuves pour les décennies à venir. »

Des mesures pour limiter les impacts sur la circulation
Les travaux dans la rue Dorchester seront effectués en alternance d’un côté à l’autre de manière à pouvoir y conserver deux voies de circulation automobile. Des trottoirs temporaires seront aussi aménagés pour assurer la sécurité des piétons dans le secteur. Le chantier se déroulera selon les plages permises à la réglementation municipale. L’intersection du boulevard Charest et de la rue Dorchester pourrait cependant connaître une concentration de travaux dans le temps afin d’y limiter les impacts sur la circulation.

Les déplacements des réseaux techniques urbains, quant à eux, seront effectués par petits tronçons de 50 à 100 mètres. Ces interventions visent à dévier les réseaux actuels vers les rues Dorchester et du Parvis. Cela assurera la fiabilisation de la plateforme du tramway, c’est-à-dire qu’aucun réseau souterrain ne sera présent sous cette infrastructure. Ces travaux entraîneront certaines entraves temporaires dans la rue de la Couronne, le boulevard Charest et la rue du Prince-Édouard. L’information à cet égard sera diffusée à la population selon l’avancement du chantier.

Saint-Roch : un quartier vivant et animé

La Ville de Québec entend également redoubler d’efforts pour animer le quartier Saint-Roch pendant ces travaux. L’aménagement de huit places éphémères, le déploiement d’une programmation riche et diversifiée en activités estivales et en animations ludiques et le retour des rues partagées participeront au dynamisme et à la vie du quartier.

Dans l’objectif de soutenir les commerçants et les citoyens, la Ville poursuivra son approche de relation de proximité. Inspiré de l’expérience de l’an dernier sur les chantiers du boulevard Hochelaga et de l’avenue Cartier, un bureau d’information sera mis sur pied dès avril pour offrir un service de première ligne et répondre de façon proactive aux enjeux qui pourraient survenir.

Les commerçants situés dans les zones touchées par ces travaux seront également admissibles au programme de compensation mis en place par la Ville et pourront recevoir une contribution allant jusqu’à 30 000 $. Au total, 139 commerces se situent dans le territoire d’application et pourraient ainsi bénéficier de ce soutien financier. Par ailleurs, afin de faciliter l’accès à cette subvention, la Ville abaissera le seuil de perte de bénéfice brut que l’entreprise doit connaître pour y être admissible. Ce seuil passera de 15 % à 5 %. L’utilisation des états financiers déjà déposés aux agences du revenu sera aussi permise pour l’obtention du deuxième versement de l’aide financière de manière à faciliter le processus de demande.

« En cette période de reprise de l’activité économique, nous souhaitons appuyer nos commerçants et faire rayonner l’achat local, a ajouté M. Régis Labeaume. C’est pourquoi nos équipes ont travaillé à adapter notre programme de compensation à la réalité des travaux prévus dans Saint-Roch. Les commerçants du quartier seront rencontrés prochainement afin de répondre à leurs questions et de les épauler pendant ces chantiers. Tous les efforts nécessaires sont mis en place pour assurer un déroulement harmonieux des travaux et pour en réduire les impacts sur nos citoyens. »

Modifications aux services du RTC pendant les travaux

Afin d’assurer la fiabilité des parcours qui transitent par le secteur du quartier Saint-Roch, les clients du RTC seront redirigés vers un terminus temporaire situé dans la rue de la Pointe-aux-Lièvres pour toute la durée des travaux. De cet endroit, il sera possible de faire une correspondance avec le Métrobus 801. Pour informer la clientèle, le RTC utilisera l’ensemble de ses outils de communication et sera présent sur le terrain. Les clients sont invités à consulter la page Info-Chantier pour connaître les détails des modifications apportées à chaque parcours touché par ces changements.

Le communiqué

Rue Dorchester: la ville peut faire mieux Catherine Lefrançois, Point de vue (Le Soleil)

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

RTC: vélopartage à assistance électrique

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 23 mars 2021 6 commentaires

Québec, le 23 mars 2021 – Le Réseau de transport de la Capitale (RTC) a dévoilé aujourd’hui le modèle du nouveau vélo à assistance électrique que les citoyens et les visiteurs pourront utiliser dès juillet pour se déplacer dans plusieurs quartiers de la ville. Pour la première phase de déploiement, dix stations seront aménagées et 100 vélos seront disponibles pour la location. Les stations se trouveront dans les secteurs suivants :

· 3e Avenue (Limoilou)

· Gare du Palais (Vieux-Port)

· Place des Canotiers (Vieux-Port)

· Hôtel de ville (Vieux-Québec)

· Place D’Youville (Vieux-Québec)

· Lieu à déterminer (Saint-Roch)

· Rue St-Vallier Ouest (Saint-Sauveur)

· Église Saint-Jean Baptiste (Saint-Jean-Baptiste)

· Parc de la Francophonie (Colline parlementaire)

· Avenue Cartier (Montcalm)

(…)

Au terme d’un processus d’appel d’offres rigoureux, le fournisseur qui accompagnera le RTC dans l’implantation du service àVélo ainsi que dans l’acquisition des équipements et de la technologie de gestion a été sélectionné. PBSC Solutions urbaines est une entreprise québécoise, leader mondial dans l’implantation de systèmes de vélopartage. En plus d’avoir implanté ce type de système dans plus de 40 villes à travers le monde, cette entreprise collabore également avec Devinci, un fabricant de vélo réputé basé au Saguenay.

Le modèle de vélo retenu pour àVélo comporte notamment les caractéristiques suivantes :

moteur électrique avec une vitesse maximale de 32 km/h;
batterie haute capacité avec 70 km d’autonomie;
écran sophistiqué qui indique la vitesse, la distance ainsi que l’autonomie de la batterie.

Les stations avec ancrage, rechargeables à l’énergie solaire, seront quant à elles équipées d’une borne de paiement.

Par ailleurs, un deuxième appel d’offres sera publié prochainement pour trouver un fournisseur qui s’occupera de la gestion des services logistiques liés à ce nouveau projet.

La suite

Toutes les informations

Le vélopartage débutera à Québec à la mi-juillet Taïeb Moalla (Journal de Québec). Un extrait: C’est PBSC Solutions Urbaines, une compagnie de Longueuil, qui a remporté ce marché de 8,5 millions $. La Ville calcule que le coût total de ce service sera entre 25 et 30 millions $ sur 10 ans. À l’horizon de 2024, il devrait y avoir 100 stations et 1000 vélos en libre-partage à Québec.

Devinci fabriquera les vélos pour la ville de Québec Guillaume Roy (Le Quotidien). Un extrait: «Ainsi, tous les cadres de vélos seront fabriqués au Québec, assure David Régnier-Bourque, le directeur du développement des affaires chez Devinci. De plus, la majorité des tubes d’aluminium utilisés pour la fabrication des cadres proviendra de Pexal Tecalum, une entreprise basée à Alma. (…) Les vélos électriques coûtent de 1500 à 2000 dollars de plus à l’achat (…) Avec les annonces récentes, dont celle de la ville de Québec, Devinci atteindra sous peu la marque des 100 000 vélos partagés fabriqués dans son usine de Saguenay. Ce marché, en développement depuis 2009, représente près de 25 % du chiffre d’affaires du manufacturier».

Voir aussi : Transport, Transport en commun, Vélo.

Des condos appelés à s’apprécier plus vite que le marché

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 20 mars 2021 2 commentaires

André Dubuc
La Presse

Une firme d’intelligence artificielle du domaine immobilier a identifié 10 secteurs géographiques pour lesquels le prix des condos devrait s’apprécier plus rapidement que le marché à la suite de la mise en fonction du Réseau express régional.

Fondée en 2020 par Sean Tassé et Jordan Owen, fils de l’un des deux frères Owen derrière la société Mondev, la société SquareFeet.ai s’est intéressée aux condos construits depuis 2000 et qui ont été vendus en 2020 se trouvant dans un rayon d’un kilomètre à vol d’oiseau d’une station de métro ou d’une future station du Réseau express métropolitain (REM). Elle a ensuite calculé un prix de revente moyen au pied carré par stations.

Le REM est le réseau de trains électriques de 26 stations et de 67 km de la Caisse de dépôt qui devrait entrer en fonction au milieu de 2022 pour le tronçon reliant Brossard au centre-ville et en 2023 et 2024 pour les autres tronçons. Une mise à jour des délais et du coût de réalisation a été promise par le patron de la Caisse, Charles Emond.

SquareFeet.ai, comme les auteurs d’études antérieures, a constaté une forte corrélation entre la valeur d’un condo et le temps de transport entre la propriété et le centre-ville.

Les analystes de la jeune pousse ont divisé l’échantillon des stations en trois groupes. Les stations de métro et de REM situées à moins de 15 minutes du centre-ville, celles situées entre 15 et 24 minutes et celles entre 25 et 35 minutes.

Avec l’entrée en service du REM, certaines copropriétés qui se trouvent actuellement à une heure de transport du centre-ville vont voir le temps de parcours raccourcir considérablement.

Pour un temps de transport vers le centre-ville équivalent, l’écart de valeur est actuellement significatif entre un condo près d’une future station du REM et la valeur d’une unité à proximité d’une station de métro. Il est d’au moins 100 $ le pied carré dans neuf des dix secteurs identifiés.
Pour un condo de deux chambres d’une superficie de 800 pieds carrés, on parle d’une plus-value potentielle de 80 000 $ qui ne demande qu’à être saisie.

L’écart devrait disparaître rapidement une fois le REM en service, soutient la société techno.
Invité à donner son point de vue, Francis Cortellino, chef analyste à la Société canadienne d’hypothèques et de logement, invite à la prudence. Il convient que la venue du REM va stimuler la demande de logements autour des stations, mais il ignore comment l’offre va réagir. « Si les terrains à développer sont en grand nombre dans un secteur donné, l’abondance de l’offre pourrait restreindre la hausse des prix », fait-il valoir.

L’écart de valeur toujours présent

« La beauté de l’affaire est que nous avons constaté que l’impact du REM sur le temps de transport au centre-ville ne se reflète pas encore dans le prix des condos dans la plupart des marchés », soutient Jordan Owen, chef de la direction de Squarefeet.ai, dans un entretien.

Les plus forts escomptes se concentrent autour des futures stations Du Ruisseau, Sunnybrooke, Pierrefonds-Roxboro, Kirkland, Deux-Montagnes, Grand-Moulin et Brossard.

La suite

Voir aussi : Condo, Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

Tramway: la couronne nord de Québec applaudit les changements

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 20 mars 2021 8 commentaires

Stéphanie Martin
Journal de Québec

La MRC de La Jacques-Cartier voit d’un bon œil la prise de contrôle par le MTQ de la desserte du transport en commun dans la périphérie de Québec et espère ainsi des budgets bonifiés.

Le préfet de la MRC et maire de Stoneham, Claude Lebel, confirme qu’avec la récente entente entre la Ville de Québec et le gouvernement Legault sur le projet de tramway, tout le plan de desserte des banlieues sera revu. « La tangente n’est plus la même », dit-il. En juin dernier, il avait participé à une conférence de presse avec le maire de Québec afin de présenter un plan de desserte de la périphérie de Québec.
Ce projet de 144 millions $ en infrastructures prévoyait le rabattement de la clientèle des banlieues vers le réseau structurant.

Or, cette semaine, le gouvernement a confirmé que le ministère des Transports (MTQ) reprenait en main la desserte des banlieues.

Population en croissance

Pour M. Lebel, c’est une bonne nouvelle. « On est extrêmement ouverts à travailler avec le MTQ. »
Il croit même que sa région sera mieux servie ainsi. « Je suis convaincu que les budgets ne peuvent qu’être bonifiés. » Malgré toute la « bonne foi » de la Ville de Québec et de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ), les moyens étaient plus limités.

La MRC de La Jacques-Cartier compte 53 000 habitants et ce nombre est en croissance, souligne le préfet.
« La démographie des zones périphériques sera analysée à sa juste valeur. On a un poids qui est important. Ce sera plus facile d’avoir des budgets équilibrés et représentatifs avec le MTQ qu’avec la CMQ. »

Bien perçu dans l’est

Pour Pierre Lefrançois, maire de L’Ange-Gardien et préfet de la MRC de La Côte-de-Beaupré, le nouveau tracé du tramway, qui se rendra jusqu’à D’Estimauville, est une très bonne nouvelle. La clientèle du transport en commun de sa région pourra se rabattre directement sur le mode de transport lourd plutôt que de devoir faire des correspondances. « Le lien est encore plus proche. » Il rêve même maintenant d’une rame de tramway qui pourrait se rendre à la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré.
« Techniquement, ce n’est pas impossible », affirme-t-il.

Portneuf

À l’autre extrémité du territoire, le préfet de la MRC de Portneuf, Bernard Gaudreau, se réjouit que le pôle Le Gendre ait été maintenu. « La bonne nouvelle, c’est de reconnaître le pôle qui est à l’extrémité ouest. À partir du moment où les points de connexion se rapprochent de notre territoire, c’est plus facilitant pour une clientèle qui souhaiterait utiliser le transport en commun. »

L’article

Voir aussi : Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

Tramway: inquiétudes et questionnements sur la 3e Avenue dans Limoilou

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 17 mars 2021 10 commentaires

Jean-François Néron
Le Soleil

L’annonce du passage possible du tramway sur la principale artère commerciale de Limoilou force la SDC 3e Avenue à sonder ses membres pour mieux comprendre leurs inquiétudes et questionnements.
«Depuis hier soir, je ne cesse de répondre à des courriels et des téléphones de commerçants. Maintenant, notre travail est d’en savoir le plus possible.» La directrice de la Société de développement commercial (SDC) 3e Avenue, Isabelle Madrid, devait faire parvenir au plus tôt ce mardi un sondage auprès de ses membres.

Expropriations, impact sur la circulation automobile, intégration au paysage urbain, sont autant d’interrogations auxquels il est encore impossible de répondre si ce tracé devait être retenu. «Ça tombe comme une bombe parce que c’est nouveau. C’est sûr qu’il y a beaucoup de réactions et d’inquiétudes à travers tout ça. Pour l’instant, on en sait encore très peu», précise-t-elle.

« Je ne suis pas contre le tramway. Je ne veux pas être un rabat-joie. Vite, vite comme ça, à première vue, ma business va perdre de la valeur »
— Le propriétaire du restaurant Myagi

Lundi, en mêlée de presse préconseil municipal, le maire de Québec a livré des détails supplémentaires sur l’entente intervenue entre la Ville et le gouvernement du Québec, concernant le tracé retenu pour le tramway entre le terminus D’Estimauville, près du boulevard Sainte-Anne, et le pôle d’échange Saint-Roch, sur les terrains de l’ancienne Croix-Rouge le long de l’autoroute Laurentienne à la hauteur du pont Drouin.

Régis Labeaume expliquait alors que le scénario le plus plausible à l’étude faisait passer le tram tout le long du chemin de la Canardière, puis la 3e Avenue, et enfin la 3e rue.

Le propriétaire du restaurant Myagi est un de ceux qui a voit d’un mauvais oeil l’arrivée du tramway devant chez lui. «Je ne suis pas contre le tramway. Je ne veux pas être un rabat-joie. Vite, vite comme ça, à première vue, ma business va perdre de la valeur», confie-t-il au Soleil.

«Tous les rez-de-chaussée sur la 3e Avenue, c’est des commerces. Il n’y aura pas de stationnement pour ma clientèle qui ne provient pas du quartier alors qu’on sait déjà battu pour ne pas avoir de parcomètres sur la rue. Cinquante pour cent, c’est du “take-out” chez nous. C’est la même pour d’autres comme Sobab (vente et entretien de machines à café) et Juneau et frères (peinture)», soutient le restaurateur.

«On a investi 500 000 $ dans l’entreprise. Ça fait des années qu’on développe nos affaires. On vient de traverser une pandémie et on a tenu ça bout de bras. On ne veut pas perdre notre investissement», ajoute M. Lemieux-Dallaire.

La 4e Avenue plutôt

Comme plusieurs autres interrogés par Le Soleil, il verrait davantage le tramway passé sur la 4e Avenue, selon lui, plus large et résidentielle à 100 %, donc plus propice à accueillir le passage du tramway.

Pour Étienne Grandmont, directeur général d’Accès Transports Viables, la 3e Avenue est un choix qui apparaît logique dans les circonstances. «Il n’est pas rare que le tramway passe sur une artère commerciale, des endroits achalandés comme la 3e Avenue. L’important, c’est d’avoir le moins de virages possible pour ne pas le ralentir. La longue ligne droite de la Canardière devient intéressante dans ce contexte.»

L’avantage d’emprunter la 3e rue est de pouvoir insérer le tramway au sud du pont Drouin. Ainsi, la circulation automobile sur la 4e rue jusqu’à la 3e Avenue, porte d’entrée du quartier, serait moins perturbée puisque l’engin sur rail ne couperait pas la voie aux véhicules.

Rue partagé

Il imagine même la possibilité de développer un concept de rue partagé similaire à celui que la Ville veut appliquer à la rue de la Couronne dans Saint-Roch.

Le tramway y circulera au centre et la circulation de transit sera désormais impossible. Les automobiles peuvent traverser la rue de la Couronne à la hauteur de certaines rues perpendiculaires. Il sera aussi possible d’y circuler pour boucler un trajet local entre deux rues à sens unique, autant à l’est qu’à l’ouest de la Couronne.

Il reste que M. Grandmont aurait préféré dans une première phase que la Ville et le gouvernement choisisse de desservir Charlesbourg.

«Selon des chiffres de 2014, la 801 (qui passe sur la 1re Avenue) est une fois et demie plus achalandée que la 800 (Vers Beauport).

D’Estimauville, on l’imaginait plus pour une phase II. Mais si c’est que ça prend pour que le projet trouve grâce aux yeux du gouvernement, tant mieux. C’est platte, parce qu’on a créé des attentes pour les résidents des quartiers Lairet et Charlesbourg», conclut-il.

L’article

L’avenir du tramway entre les mains du premier ministre Louise Boisvert (Radio-Canada). Un extrait: Après un déblocage majeur dans les négociations la semaine dernière, la rencontre de ce matin devrait permettre de mettre la touche finale au projet, presque trois ans, jour pour jour, après avoir été dévoilé au grand public. Et cette fois-ci, Régis Labeaume pourra compter sur le caucus de Québec. Selon nos sources, les députés caquistes de la région appuient globalement le projet proposé. Il ne fait pas l’unanimité, mais ce qui est sur la table est acceptable.

Voir aussi : Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

Le grand déblocage du projet de tramway

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 15 mars 2021 24 commentaires

François Bourque
Le Soleil

Le bras de fer des derniers mois aura permis d’aboutir à un meilleur projet de tramway et de desserte des banlieues de Québec.
Je dis meilleur, pas tant parce que le tramway ira à d’Estimauville plutôt qu’à Charlesbourg et qu’on y greffera de nouvelles lignes d’autobus.

Meilleur parce que cette nouvelle mouture, pas si différente de la précédente, aura cette fois la pleine adhésion du gouvernement Legault. Cela fait que le projet a maintenant des chances d’aboutir, malgré les imperfections qu’on pourra encore lui trouver.

Le grand «déblocage» s’est produit jeudi après-midi lors de la rencontre entre le maire Régis Labeaume, le ministre des Transports François Bonnardel et la ministre de la Capitale, Geneviève Guilbault.

Dans les heures précédentes, Radio-Canada avait révélé que la Ville de Québec était disposée à abandonner la ligne Charlesbourg au profit d’une ligne vers d’Estimauville.

C’était la première fois que la ville y consentait (à d’Estimauville) autrement que dans la perspective d’une deuxième phase du projet.

Le gouvernement en avait pris acte au moment de la rencontre. Ce fut le game changer, pour reprendre l’expression de sport.

Le gouvernement arrivait pour sa part avec une proposition de terminus de tramway à Sainte-Foy plutôt qu’à Le Gendre. Bien disposé par l’ouverture et l’attitude conciliante du maire, il a pris le temps d’écouter et a mis à son tour de l’eau dans son vin.

Les ministres Bonnardel et Guilbault se sont ainsi laissés convaincre que le meilleur site pour le «garage» du tramway était à Le Gendre et pas ailleurs. Le maire a-t-il mieux plaidé sa cause ou le gouvernement y fut-il plus réceptif? Je ne saurais dire. Probablement un peu des deux.

Ce qu’on sait, c’est que le litige avec l’administration Labeaume commençait à peser au gouvernement qui avait hâte de pouvoir passer à autre chose.

Une nouvelle rencontre est prévue ces prochains jours, cette fois entre M. Labeaume et le premier ministre Legault pour sceller l’entente de principe et la bonne humeur retrouvée.

Ce déblocage ne va pas gommer d’un trait tous les doutes et oppositions qui persistent dans la population face au projet.

Mais si les pouvoirs publics se mettent à tirer tous dans le même sens et que la ministre de la Capitale arrive à prononcer le mot «tramway» sans que ça lui brûle les lèvres, il deviendra plus facile de faire valoir ce que Québec va gagner de ce projet.

Le virage du tramway vers d’Estimauville aura permis de débloquer les choses. C’est un aboutissement tout à fait raisonnable.

Dans les faits, les deux trajets (d’Estimauville et 41 ème Rue à Limoilou) se valent : même longueur à un demi kilomètre près; un achalandage comparable à court terme; des défis d’implantation similaires dans le bâti de Limoilou et au final, des coûts similaires.

Outre le virage d’Estimauville, il a été convenu de peaufiner la desserte des quartiers périphériques, notamment ceux du nord. On pense à de nouvelles lignes d’autobus et voies réservées qui pourraient aller plus loin que ce qui avait été envisagé à ce jour.

La Ville et le gouvernement ont aussi convenu de travailler ensemble à faire naître au bout du tramway, dans le secteur Chaudière, un quartier «d’innovation» attrayant pour de jeunes familles.

On pense à une nouvelle école et à des entreprises techno. La ville avait déjà pour ce secteur un projet de quartier à usages multiples pouvant accueillir 4200 logements.

Le gouvernement va pousser pour qu’on y retrouve à la fois des résidences unifamiliales détachées et des habitations de plus forte densité et qu’on y conserve un maximum de verdure.

Ce qu’on voudra éviter, c’est une concentration de tours de grande hauteur qui auraient attiré surtout des personnes âgées dont les besoins de déplacement en tramway sont moindres.

Ainsi ciblé sur les jeunes familles, ce quartier prendra le relais des terres des Soeurs de la Charité que Québec voulait développer, mais dont la vocation agricole est maintenant consacrée.

Il est rare qu’une ville ait ainsi l’occasion de partir d’une page (presque) blanche pour dessiner un nouveau quartier autour d’un lien fort de transport en commun. J’ai beau chercher, je ne vois pas d’autres exemples à Québec.

Certains y verront de l’étalement urbain. Il est vrai que ce quartier impliquera de nouvelles infrastructures et services publics.

Mais puisque cela arrive de toute façon dans les lointaines périphéries toutes à l’auto, aussi bien que ça se passe aussi près d’un bon transport en commun. Cela fera des voitures en moins sur les autoroutes à l’heure de pointe.

Il est acquis que le budget ira au-delà des 3,3 milliards $ évoqués jusqu’ici. On parle maintenant de 4 milliards $, un peu plus, un peu moins, ça reste à voir.

La hausse est significative mais dans les faits, la facture avait déjà atteint 3,5 milliards $ sans qu’on le crie sur les toits. La dernière hausse était attribuable à un coût plus élevé que prévu pour déplacer des infrastructures souterraines sous les voies du tramway.

Le premier ministre Legault avait entrouvert la porte à une hausse de budget pour la première fois le mois dernier.

On peut penser que lorsque le gouvernement s’est mis à vouloir redessiner lui-même le projet de Québec, il aura constaté à son tour qu’il était impossible d’ajouter du service dans les banlieues sans augmenter le budget.

Il aura donc fallu un long et houleux détour pour arriver à un projet pas très différent de ce que la ville avait mis sur la table au départ.

On peut le déplorer, mais ce détour n’aura pas été inutile comme je le disais d’entrée de jeu.

Tant l’administration Labeaume que le gouvernement Legault peuvent en sortir la tête haute et avec le sentiment d’avoir fait des gains importants. Tant sur la facture du projet qu’au plan politique.

Les victoires de la ville

1. La ville de Québec a réussi à «sauver» son projet sans le dénaturer. C’est en soi une grande «victoire», vu l’état des relations avec le gouvernement et les doutes de nombreux députés et ministres.

Le maire aura finalement pu convaincre qu’il fallait aller jusqu’à Le Gendre et qu’il sera possible d’y générer de l’achalandage.

La ville de Québec obtient aussi une augmentation de budget qui permettra d’améliorer les infrastructures d’autobus vers les banlieues éloignées. Cela pourra se faire à même l’enveloppe du projet tramway, plutôt que de celle du RTC. Sauf pour les opérations, qui seront à la charge de la société de transport.

Voilà qui donne raison ici encore à la Ville qui disait ne pouvoir faire plus sans augmenter le budget.

Le remodelage du trajet vers d’Estimauville ne devrait pas avoir un impact trop lourd sur les échéanciers. C’est aussi une «victoire» pour la ville. Le scénario de l’abandon du terminus Le Gendre aurait eu des conséquences plus lourdes.

Il faudra bien sûr retourner sur les planches à dessin pour refaire, avec la même «rigueur» qu’à Charlesbourg, un nouveau tracé vers d’Estimauville par le Chemin de la Canardière.

Il faudra choisir l’emplacement de nouvelles stations, préciser le nombre d’arbres à couper, les parcelles de terrain à exproprier, etc. Il faudra voir aussi si cela implique un retour devant le BAPE.

La bonne nouvelle, c’est que le bureau de projet pourra continuer à avancer et à lancer éventuellement ses appels d’offres. Quitte à procéder par addendum si la portion St-Roch/D’Estimauville n’est pas prête en même temps que l’autre.

Les victoires du gouvernement

2. Le gouvernement Legault gagne aussi sur plusieurs fronts, le plus important étant celui de la crédibilité.

Des citoyens (et des élus) s’étaient mis à douter de la volonté réelle du gouvernement de réaliser ce projet. Ils soupçonnaient la CAQ de vouloir le faire dérailler ou de le reléguer sur une voie de garage en attendant le méchant troisième lien.

Beaucoup, et pas les moindres, disaient craindre que le gouvernement dessine un projet sur un coin de table et au mépris de la «science» pour servir des intérêts bassement partisans.

Il n’en est rien. Au contraire.

Le nouveau trajet de tramway vers d’Estimauville est aussi valable que le trajet initial. Limoilou sera simplement desservi dans l’axe Est-Ouest plutôt que Nord-Sud.

Le tracé initial promettait un fort achalandage entre Saint-Roch et la 41e rue. On retrouve en effet dans ce corridor des générateurs de déplacements importants : hôpital Saint-François D’Assise, proximité de l’amphithéâtre et Expo-Cité, etc.

C’est d’ailleurs un des angles morts du nouveau projet.

La plus grosse salle de spectacles à Québec ne sera pas desservie directement par le mode de transport le plus performant de la ville. Ça reste une déception. C’était vrai du tracé initial, mais ce l’est davantage encore du nouveau.

Cela dit, la destination D’Estimauville a aussi un fort potentiel d’achalandage. Probablement meilleur, à terme, que le tracé précédent. La ligne va rejoindre le plus gros employeur à Québec, le futur méga-hôpital de l’Enfant-Jésus.

Sans parler des deux édifices administratifs fédéraux sur d’Estimauville, du futur siège de la CNESST et des entreprises qui s’installeront dans le quartier d’innovation du Littoral Est, près de Henri-Bourassa.

La destination est donc tout aussi «scientifique» que pouvait l’être la ligne vers Charlesbourg.

Au plan conceptuel, on retrouvera une «zone d’innovation» aux deux extrémités du tramway. Cela rejoint la vision de «Projet Saint-Laurent- Cap sur un Québec gagnant», ce qui plaira à son auteur, un certain François Legault.

En acceptant de hausser le budget du projet tramway, le gouvernement rétablit «l’équilibre» avec Montréal.

Il met aussi du «lousse» dans l’attitude dogmatique qu’il avait eu jusqu’ici de respecter à tout prix sa promesse électorale de contrôler les dépenses.

La rigidité envers Québec devenait intenable. Le gouvernement y gagne à se montrer ainsi plus pragmatique.

Au plan politique, le virage vers d’Estimauville est assez significatif pour que le gouvernement puisse justifier sa bataille des derniers mois.

Il aura la satisfaction d’avoir mis le projet (et le maire Labeaume) à sa main, ce qui fera sans doute plaisir à des partisans (et députés) de la CAQ.

Le message poussé depuis quelques jours par le gouvernement fut de saluer l’ouverture et l’attitude du maire Labeaume qui a enfin accepté de mettre de l’eau dans son vin.

C’est un peu vrai, mais on aura compris qu’un tel message vise moins à complimenter le maire Labeaume qu’à attirer l’attention sur son recul. Et sur la «victoire» du gouvernement.

On finira par oublier le bras de fer et les sautes d’humeur. Ce qui compte c’est le résultat. L’offre de transport en commun sera assurément meilleure que jamais pour Québec. Tant la Ville que le gouvernement pourront s’en féliciter.

Au cours des prochaines semaines, Ville et gouvernement vont préciser les corridors des nouveaux services d’autobus vers la périphérie : Charlesbourg, St-Émile, Val Bélair, etc.

La logique voudrait qu’on ramène les corridors déjà identifiés par le RTC et par le Bureau de projet du tramway. On parle ici aux grands axes nord-sud : Duplessis, Henri IV, de l’Ormière, Robert-Bourassa, Pierre-Bertrand, Laurentienne, Henri-Bourassa.

On y retrouvera une combinaison de voies réservées, de voies sur les accotements d’autoroutes et de voies dédiées (ex : celle de Robert-Bourassa).

L’objectif est d’offrir un lien rapide vers les pôles d’échange du tramway et les grands secteurs de destination pour les études, les services, les emplois et le divertissement, Concrètement, ça veut dire le centre-ville de Québec, l’Université Laval et le coeur de Sainte-Foy.

Le gouvernement va présenter sous peu son plan pour les banlieues. Il laisse couler depuis un moment déjà que ce plan va surprendre.

La dernière fois que le gouvernent de la CAQ a dit ça à Québec, il a déposé un projet de tunnel avec Lévis de centre-ville à centre-ville, plutôt que dans l’Est comme il avait toujours été envisagé jusque là.

Nous avions en effet été surpris.

L’article

Voir aussi : Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

Déblocage majeur dans le dossier du tramway

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 12 mars 2021 24 commentaires

Olivier Lemieux
Radio-Canada

Après des mois d’âpres négociations, le dossier du tramway prend un tournant positif à Québec. Des sources gouvernementales parlent même d’un « déblocage majeur » dans les discussions.

Selon nos informations, la proposition de l’administration Labeaume de prolonger le parcours vers D’Estimauville a donné un nouveau souffle aux échanges.

Tel que le révélait Radio-Canada jeudi, la Ville de Québec accepte désormais d’abandonner l’antenne nord du réseau structurant, qui devait desservir Charlesbourg, afin de financer un tronçon vers l’est.

Cette ouverture du maire Labeaume a permis un déblocage majeur dans les pourparlers, admet une source gouvernementale près du dossier. Notre attention se tourne maintenant vers le secteur Le Gendre.

Quartier de l’innovation

Toujours selon nos sources, la Ville de Québec et le gouvernement Legault travaillent désormais en vue de définir une vision commune pour le développement qui doit entourer le terminus ouest du tramway, dans le secteur Le Gendre.

Cette portion du tracé, identifiée comme incontournable par le maire Labeaume, n’est plus écartée par la Coalition avenir Québec (CAQ).

Depuis des mois, les stratèges caquistes émettent des doutes en coulisses sur le potentiel réel de développement des terrains qui entourent l’entrepôt IKEA de Sainte-Foy.

La Ville accepte maintenant de discuter de la vocation du quartier et de miser sur l’innovation. Nous voulons aussi que la portion résidentielle du projet attire une population active, précise notre source.

Le souhait de la CAQCoalition avenir Québec est d’orienter le développer à venir selon la vision exprimée par le premier ministre François Legault dans son projet Saint-Laurent, qui a fait l’objet d’un livre.

Legault va rencontrer Labeaume

D’ici quelques jours, le cabinet de François Legault devrait convoquer le maire Labeaume à une rencontre pour en venir à une entente officielle entre les parties.

Est-ce à dire qu’une entente de principe est intervenue entre les parties?

Je vais me contenter de souligner que nous vivons un déblocage majeur en ce moment, termine notre source.

L’article

Voir aussi : Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.