Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Transport »

Le tunnel de la discorde

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 4 août 2022 5 commentaires

Guillaume Bourgault-Côté
L’Actualité

Le gouvernement y tient, l’opposition est contre. Une région en rêve, les autres s’en passeraient. Voici comment le projet de troisième lien à Québec en est venu à incarner une fracture politique et sociale.

La vidéo léchée dure moins de deux minutes. Sur l’image granuleuse qui imite un vieux film en noir et blanc, on devine Lévis en 1900, à l’époque où il fallait prendre un traversier — ou le pont de glace en hiver — pour rallier Québec. La caméra se déplace ensuite vers l’ouest, l’image se colore pour marquer le temps qui passe. On voit le pont de Québec et son « jeune » frère Pierre-Laporte, puis la caméra s’élève pour offrir un plan large de la région, dominée par… une sorte de fer à cheval rouge.

La référence équestre illustre le trajet qu’un automobiliste qui part de Lévis doit faire pour se rendre à Québec par l’un des deux ponts. La couleur, elle, souligne qu’en 2014 comme aujourd’hui, toutes ces artères sont congestionnées. Notre regard est ensuite attiré vers l’île d’Orléans pour le dévoilement de la solution : un tunnel de 7,1 km avec trois voies dans chaque direction et du transport en commun au milieu. La musique s’emballe, les bouchons disparaissent sur le fer à cheval et tous les voyants sont au vert. Conclusion : « Le tunnel Québec-Lévis, une nécessité pour la grande région. »

En présentant cette animation promotionnelle en conférence de presse en mars 2014, Jérôme Jolicœur ne s’attendait pas à grand-chose. Le président de la Chambre de commerce de Lévis (CCL), 30 ans, cherchait depuis quelques mois à relancer l’idée de construire un troisième lien entre Lévis et Québec, une vieille proposition qui revenait périodiquement dans les discussions depuis les années 1950, pour faciliter les déplacements des quelque 190 000 résidants de Lévis et de la MRC de Bellechasse. Les radios en parlaient. Lui-même avait recueilli certains appuis après une première sortie en septembre 2013, dont celui du député caquiste Gérard Deltell (aujourd’hui au fédéral), qui pressait le gouvernement Marois de mener une étude de faisabilité. Jérôme Jolicœur voulait profiter de la campagne électorale de 2014 pour forcer les autres partis à se commettre.

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Voir aussi : Projet - Troisième lien, Transport, Transport en commun.

L’option du métro refait surface

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 1er août 2022 7 commentaires

Source: Alain Rochefort, Ici Québec, le 1er août 2022

Les opposants au tramway de Québec ont reçu un nouvel appui de taille lundi alors que le chef du Parti vert du Québec (PVQ) a profité de sa visite dans la capitale pour dénoncer « un projet qui manque d’ambition et à l’impact écologique négatif ».

Le chef du PVQ, Alex Tyrrell, partage le point de vue de Québec mérite mieux, l’organisation qui a récemment tenté de faire dérailler le projet de tramway en Cour suprême. M. Tyrrell plaide notamment pour un métro, un moyen de transport souterrain durable qui n’aurait aucune incidence sur l’environnement de surface.

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Voir aussi : Tramway à Québec, Transport en commun.

Réaménagement de l’autoroute Laurentienne à l’entrée de Saint-Roch

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 9 juillet 2022 4 commentaires

Aperçu du réaménagement de l’autoroute Laurentienne entre la rue de la Maréchaussée et la rue du Chalutier. Les automobilistes devront s’ajuster à plusieurs changements dans le secteur.

Le secteur tel que vu sur Google Maps.

Voir aussi : Arrondissement Limoilou, Transport.

Réseau structurant – Le tramway de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 5 juillet 2022 28 commentaires

Un excellent article sur le Portail Constructo qui résume bien le projet et son échéancier.

La Ville de Québec prépare le plus grand projet de son histoire : le tramway de Québec, un réseau de mobilité durable reliant Cap-Rouge à D’Estimauville.

Le réseau structurant vise entre autres 29 stations (dont deux souterraines) sur 19,3 km, incluant 2,1 km souterrains, deux terminus de fin de ligne, cinq pôles d’échange ainsi qu’un centre d’exploitation et d’entretien.

Les grands axes du chantier visent les infrastructures souterraines, la voirie de surface, les infrastructures de distribution d’énergie (gaz et électricité) et de télécommunications, le réseau d’éclairage, le système de signalisation et bien sûr, la construction de tunnels, infrastructures ferroviaires et bâtiments abritant notamment les stations.

Les travaux relatifs aux infrastructures souterraines permettront la relocalisation et le rebranchement des conduites d’aqueduc, d’égouts sanitaires et pluviaux ainsi que les branchements privés, sur pas moins de 84 km. La réfection de voirie prévoit notamment la mise en place de la plateforme du tramway et des rails. La reconfiguration complète des infrastructures de rue serait planifiée pour intégrer au projet les modes de transports actifs tels que la marche et le vélo. De nouvelles structures de rue devront être construites. Les tunnels seront construits sur 2,1 km. En amont sera réalisé l’aménagement urbain, qui intègrera du mobilier urbain et de l’aménagement paysager. Des stationnements incitatifs seront aménagés en périphérie, pour un total de 6 000 cases réparties en sept Parc-O-Bus.

De dimensions variables, les stations se déclinent en aires ouvertes – chacune intégrant une marquise protectrice de verre faisant office de « toit » – et en bâtiments fermés ou semi-fermés. Le concept de quai radiant est retenu pour toutes les stations de surface. Leur revêtement sera composé de béton coulé, de pavés de béton, de bandes en granite et de bandes podotactiles en fonte. Les stations souterraines comprendront un édicule hors terre vitré faisant office de point d’entrée. Des escaliers roulants et des ascenseurs relieront le bâtiment de surface aux quais d’embarquement souterrains. Toutes les stations seront séparées d’une distance approximative de 650 mètres.

Cout
3 965 G $

Parts de financement :
Gouvernement du Québec : 1 865 M$
Gouvernement du Canada : 1 200 M$
Ville de Québec : 300 M$

Partenaires
Réseau de transport de la Capitale
Gouvernement du Québec
Gouvernement du Canada

Promoteur et maître d’œuvre
Ville de Québec

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Voir aussi : Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

Pour rendre plus conviviales et plus vertes les rues de St-Jean-Baptiste, il faudra tasser des autos

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 26 juin 2022 2 commentaires

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Afin de verdir plusieurs rues du quartier Saint-Jean-Baptiste, pauvre en arbres, tout en permettant aux piétons et cyclistes de prendre leurs aises, il faudra éliminer des stationnements. Pas le choix. Reste à voir jusqu’où les habitants du Faubourg, ainsi que la clientèle des commerces et restaurants, sont prêts à rouler afin de garer leur bolide.

La Ville a récemment présenté des scénarios pour le réaménagement annoncé des rues Lockwell, Saint-Gabriel, des Zouaves et Claire-Fontaine. L’administration municipale entend profiter de travaux de pavage et du chantier du tramway pour repenser la configuration de ces axes routiers résidentiels.

Voilà une belle occasion de bonifier la très faible canopée du vieux quartier en sacrifiant des trottoirs et voies de circulation au profit de verdure, juge-t-on. Mais pour qu’il y ait assez d’espace pour que des arbres poussent, une soixante de stationnements sur les 130 actuels devrait être sacrifiée. Voilà qui mettrait beaucoup de pression dans les autres rues du secteur…

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PRESQUE 100 % DES STATIONNEMENTS OCCUPÉS

«On est bien conscients que le stationnement sur rue est un besoin pour un grand nombre de résidents et d’usagers du secteur», a convenu Pauline Guyomard, conseillère en urbanisme de la Ville de Québec, au cours d’une récente rencontre publique.

Les quelque 130 cases des rues visées sont occupées en moyenne à 71 %. En soirée, le taux monte à 82 %. Majoritairement, ce sont les voitures des habitants du coin qui s’y trouvent, mais aussi un 20 % de clients de la rue Saint-Jean.

Dans les autres rues du secteur, il y a environ 170 stationnements de plus ; leur taux d’occupation est à peu près le même.

Mais si plusieurs stationnements des rues Lockwell, Saint-Gabriel, des Zouaves et Claire-Fontaine disparaissent, il deviendra ardu de loger toutes les autos dans les espaces restants.

«Dans le scénario plus drastique, […] on a estimé une perte maximale d’à peu près 58 cases. Et là, on se rend compte qu’on étire l’élastique jusqu’à son maximum dans l’utilisation actuelle des stationnements parce qu’on viendrait avec un taux d’occupation, en soirée, près du 100 %.»

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TRANSPORTS ACTIFS

Certes l’auto perdrait de la place si le scénario du verdissement maximal est adopté. Mais l’administration municipale veut pousser les citoyens vers des modes de déplacement plus sains, soit la marche et le vélo : «La Ville de Québec souhaite encourager un nombre grandissant de citoyens à troquer leur véhicule motorisé pour les transports actifs dans leurs déplacements quotidiens.»

QUELS TRONÇONS ?

Les tronçons visés sont les suivants :

• Rue de Claire-Fontaine (entre la rue Lockwell et le boulevard René-Lévesque)

• Rue Lockwell (entre l’avenue Turnbull et la rue de Claire-Fontaine)

• Rue Saint-Gabriel

• Rue des Zouaves

228

Le printemps dernier, 228 citoyens ont répondu en ligne à un questionnaire sur ce projet. Ils ont majoritairement demandé plus de verdissement dans les rues ainsi que plus d’espace pour les piétons. La sécurité des cyclistes et l’amélioration du déneigement des trottoirs étaient aussi de grandes préoccupations. Pas tous, mais beaucoup, étaient favorables à l’élimination de stationnements.

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LES FILS ÉLECTRIQUES SERONT-ILS ENFOUIS ?

La Ville profitera-t-elle du chantier pour enterrer les fils électriques ?

«Dans ce projet-là, malheureusement il n’est pas question d’enfouir les fils», indique Jean-François Martel, conseiller en planification du transport à la Ville de Québec.

Pourquoi ? Les programmes de subvention d’Hydro-Québec ne s’appliqueraient qu’à des chantiers de plus grande envergure. En plus, les travaux prévus ne nécessiteraient pas de creuser assez creux.

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D’AUTRES RUES DU QUARTIER DANS LA MIRE

Des segments des rues Saint-Olivier, de la Tourelle, Philippe-Dorval et Sutherland, au nord de la rue Saint-Jean, seront également transformés en rues conviviales. Le dévoilement des concepts d’aménagement a cependant été repoussé à l’automne.

QUAND ?

Au cours des prochains mois, la Ville peaufinera ses concepts d’aménagement en tenant compte des commentaires reçus des citoyens. Elle espère réaliser les travaux de construction entre mai et novembre 2023.

L’article

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Consultation publique, Piétons, Transport, Urbanisme.

Le RTC lance Voie libre, une nouvelle plateforme de consultation en ligne

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 23 juin 2022 Commentaires fermés sur Le RTC lance Voie libre, une nouvelle plateforme de consultation en ligne

Voie libre

Voir aussi : Transport, Transport en commun.

Hausse d’achalandage de 30 % prévue dès l’an un pour le tramway de Québec et son réseau

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 8 juin 2022 10 commentaires

Québec, le 8 juin 2022 – Le Réseau de transport de la Capitale (RTC) a présenté en conférence de presse les résultats du rapport d’achalandage 2022 à la lumière des modifications apportées à la portée du projet du tramway de Québec et de son réseau, dont le changement de tracé vers le Pôle D’Estimauville.

Le rapport confirme la forte attractivité du tramway de Québec et de son réseau avec une hausse de l’achalandage du transport en commun de 30 % prévue dès sa mise en service en 2028. Cette augmentation se traduit par un gain de 10,4 millions de déplacements supplémentaires dès l’an un de la mise en service du tramway, pour un total de 45,1 millions de déplacements. Quinze ans plus tard, 47 millions de déplacements annuels sont prévus, soit une hausse de 35 % de l’achalandage en transport en commun.

En pointe du matin, soit entre 6 h et 9 h, une hausse de 13 600 clients est envisagée à l’an un, soit l’équivalent de l’achalandage de 160 Métrobus. À l’an 15, la hausse envisagée est de 15 600 clients.

Ainsi, la part de la population qui fera le choix d’utiliser le transport en commun s’établira à 10,6 % dès la première année d’opération du tramway. En pointe du matin, à destination de l’aire de desserte du Tramway, c’est près d’une personne sur quatre qui utiliserait le transport en commun en 2028, faisant bondir la part de marché de 17,8 % à 24,6 %, une hausse de presque 7 points de pourcentage. Il s’agit donc de gains historiques de part de marché des déplacements qui sont prévus pour le transport en commun. Rappelons que la part de marché du transport en commun n’a connu aucune augmentation depuis plus de 30 ans. Elle se situe actuellement à 8,1 % pour la grande région de Québec.

Effets potentiels de la pandémie et du télétravail

Bien que les effets potentiels de la pandémie et du télétravail n’aient pas été ajoutés au modèle, il a été possible d’anticiper une diminution de 10 % des déplacements sur l’ensemble du réseau en 2028 par rapport à 2019, soit l’année de référence.

Précisons qu’il s’agit d’anticipations basées sur les hypothèses de scénarios probables considérant que le télétravail représente un nouveau phénomène, et que d’autres facteurs pourraient influencer l’utilisation du transport en commun, pensons par exemple à la hausse du prix de l’essence.

« Les résultats confirment que le tramway demeure nécessaire pour la ville de Québec avec les modifications apportées au tracé et les changements dans les habitudes de déplacement des citoyens. Le tramway et son réseau permettront d’atteindre une part de marché historique pour le transport collectif à Québec, ce qui ne serait pas envisageable sans ce projet. Au final, ce sont tous les usagers de la route qui en profiteront » a souligné Maude Mercier Larouche, présidente du RTC.

Le rapport

Voir aussi : Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

Tramway: un autre sondage

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 6 juin 2022 13 commentaires

Québec, le 6 juin 2022 – La Ville de Québec dévoile aujourd’hui les résultats du plus récent sondage portant sur l’appui au projet de tramway. Par rapport aux données récoltées en janvier dernier, le degré d’accord avec le projet passe de 41 % à 44 %.

« On parle d’une hausse de trois points dans l’ensemble de la ville, mais de près de 15 points au total dans les deux arrondissements centraux, précise Mme Cyntia Darisse, vice-présidente au bureau de Québec de la firme Léger. Ces hausses au centre-ville sont non seulement statistiquement significatives, elles sont assez importantes, compte tenu qu’il n’y a que quelques mois qui séparent les deux mesures. Les chiffres montrent une hausse significative du taux de familiarité avec le projet, et la hausse du taux d’adhésion suit la même tendance. »

Dans les quartiers où les activités d’information et d’échanges avec les citoyens ont été les plus soutenues, l’appui au projet augmente effectivement de façon considérable.

Dans l’arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge, où six rencontres rejoignant 356 citoyens ont été tenues du 23 février au 26 mai, le degré d’accord avec le projet s’accroît de 19 points, passant de 46 % à 65 %. Une augmentation de sept points est également remarquée dans La Cité-Limoilou, où l’appui passe de 47 % à 54 % à la suite de 19 rencontres réalisées avec 1681 citoyens.

Le communiqué

La conférence de presse du maire

Résultats du sondage diffusés le 6 juin 2022

Voir aussi : Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

Le projet de tramway: consultation du secteur du Collège St-Charles-Garnier

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 17 mai 2022 1 commentaire

La station du tramway à Saint-Charles-Garnier ne sera pas éliminée Émilie Pelletier. Le Soleil.

Un extrait: Près de 1900 citoyens ont parlé et la station du tramway prévue à proximité du Collège Saint-Charles-Garnier ne sera pas éliminée. À l’issue de la consultation, la Ville de Québec exclut ce scénario «moins privilégié» de la population pour se pencher sur le retrait des voies automobiles ou l’aménagement de voies partagées. (…) Ainsi, ce sont les scénarios 1 et 3 qui, presque au coude-à-coude obtiennent le plus d’assentiment avec respectivement 41,4% et 40% de votes en faveur. La première option implique l’insertion de référence, avec l’implantation possible de voies partagées, tandis que la troisième signifierait la fin des automobiles sur un tronçon de René-Lévesque à proximité du Collège Saint-Charles-Garnier. Entre les deux, aucune décision n’est prise, précise le maire de Québec, qui refuse de faire connaître le choix qu’il privilégierait. Des analyses des 4000 commentaires reçus de citoyens des quatre coins de la ville devront encore être analysés avant de trancher.

La conférence de presse

Le communiqué officiel

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.