André-Philippe Côté
Le Soleil
Points de vue
Le Soleil
Deux projets colossaux de transport collectif se trouvent sur la table à dessin à l’heure actuelle : le REM à Montréal et le SRB à Québec. Des investissements de plusieurs centaines de millions de dollars seront nécessaires pour permettre la réalisation de ces projets porteurs. Le Québec doit se donner une vision à long terme en matière de transport en commun afin que ces deux projets se réalisent le plus rapidement possible, dans un respect bien évident des contraintes environnementales, sociales et économiques.
Alain Aubut, président et chef de la direction, Chambre de commerce et d’industrie de Québec
Jean-Pierre Bédard, directeur général, SDC Montcalm
Mario Bédard, FCPA auditeur, FCA, président du conseil d’administration, Mallette S.E.N.C.R.L.
Nicole Bilodeau, directrice générale, Mérici collégial privé
Denis Brière, recteur, Université Laval
Jean-François Chalifoux, président-directeur général, SSQ Groupe financier
Yvon Charest, président et chef de la direction, iA Groupe financier
Michel Dallaire, président et chef de la direction, Groupe Dallaire et chef de la direction,
Fonds de placement immobilier Cominar
Pierre Dolbec, président, Corporation des parcs industriels de Québec
Alain Girard, président, Hôtel Château Laurier Québec
Stéphan La Roche, directeur général, Musée de la civilisation
Bruno Marchand, président-directeur général, Centraide Québec et Chaudière-Appalaches
Robert Mercure, directeur général, Fairmont Le Château Frontenac
Evan Price, président-directeur général, CO2 Solutions
Paul Raymond, président et chef de la direction, Alithya
Louis Roy, président, Optel, société-mère d’Optel Vision
Jean St-Gelais, président du conseil et chef de la direction, La Capitale mutuelle de l’administration publique et La Capitale groupe financier inc.
Anick Tardif, présidente du conseil d’administration, VETIQ
Carl Viel, président-directeur général, Québec International
Voir aussi : SRB, Transport en commun.
François Bourque
Le Soleil
(Québec) CHRONIQUE / On assiste cet hiver à une surenchère de projets routiers sortis des boules de cristal et parfois des boules à mites.
Ces projets prétendent soulager la congestion, ce qui est un objectif louable.
Ces projets vont cependant stimuler l’étalement urbain, alourdir les finances publiques et n’auront qu’un effet mitigé et éphémère sur le trafic. (…)
Le ministère des Transports est devenu un bar ouvert où se servent les élus à l’approche des élections municipales et provinciales.
On promet d’élargir l’autoroute Laurentienne, Henri-IV et la «20» à Lévis; on ressuscite le prolongement de l’autoroute Félix-Leclerc vers Saint-Augustin; on réclame un troisième lien, etc.
L’urgence électorale commande de faire croire aux citoyens coincés dans le trafic que les élus s’occupent d’eux. (…)
On apprenait la semaine dernière que Sainte-Brigitte-de-Laval, petite ville de la lointaine périphérie nord, va élargir sa rue principale.
Elle prévoit aussi une voie de contournement et un nouvel accès à travers bois vers Lac-Beauport et l’autoroute qui mène à Québec.
L’élargissement de Laurentienne est ainsi une bonne nouvelle pour les citoyens de Sainte-Brigitte et du Nord. Mais pas une bonne nouvelle pour le développement durable.
Sainte-Brigitte-de-Laval, c’est la quintessence de l’étalement urbain. La petite paroisse irlandaise, devenue ville forestière au milieu du siècle dernier, vit aujourd’hui un boom urbain. (…)
Sainte-Brigitte demande aussi une école secondaire pour éviter que les élèves passent une heure le matin dans l’autobus et une heure le soir pour revenir.
Je peux comprendre les parents et les élèves de vouloir améliorer leur qualité de vie. Mais pendant ce temps, on peine à garder des écoles ouvertes au coeur de l’agglomération.
La ville demandera ensuite un CLSC, un hôpital, un aréna, plus d’équipements sportifs et culturels, une meilleure desserte de transport en commun, encore plus de routes, etc.
Tout ça à la charge de l’État. (…)
Je veux bien que les citoyens aient le choix de s’installer où ils veulent, d’y payer leur maison moins cher qu’en ville et de vivre dans la nature.
À condition d’assumer les conséquences de leur choix. Pas en demandant aux autres de payer à leur place.
Voir aussi : Étalement urbain, Transport en commun.
Source : Annie Morin, Le Soleil, le 20 février 2017
(Québec) Les communications s’organisent autour du service rapide par bus (SRB) Québec-Lévis.
La Ville de Québec est à la recherche d’une firme de communication pour produire du matériel en lien avec le projet. Trois soumissions ont été ouvertes le 16 février après un appel d’offres sur invitation. La plus basse est celle de Graph Synergie, à près de 66 000 $. Cette entreprise a signé plusieurs simulations visuelles pour les grands projets immobiliers et culturels dans la région de Québec, notamment le Centre Vidéotron, le Musée national des beaux-arts et Le Phare.
«Ça fait partie des besoins en communication pour informer la population», indique François Moisan, porte-parole du bureau de projet du SRB. «On veut illustrer certains éléments du projet et on aura besoin de soutien.»
Le maire Régis Labeaume a annoncé en décembre que son administration allait informer les citoyens des tenants et aboutissants du mégaprojet de transport en commun, et surtout des avantages qu’ils pourraient en retirer. Encore cette semaine, il a répété qu’il comptait s’exécuter bientôt, sans donner plus de précisions.
Voir aussi : SRB, Transport en commun.
Marc-André Gagnon
Journal de Québec
Après des mois de cafouillage et de tergiversation, le gouvernement a finalement donné le feu vert à l’élargissement de l’autoroute Laurentienne, mais seulement au Nord, pour l’instant. (…) Pour la portion sud jusqu’à la rue de la Croix-Rouge, il faudra attendre encore, mais les libéraux s’engagent à mettre sur pied un bureau de coordination de projet pour y arriver. (…) la construction d’une troisième voie sur l’autoroute Laurentienne, entre la rue de la Faune et le boulevard Louis-XIV, va commencer cet été.
Les travaux devraient coûter entre 10 et 25 M$. Ils seront exécutés en deux phases: soit des travaux préparatoires à l’été 2017, puis une reprise des travaux au printemps 2018, pendant 26 semaines.
Exit la voie réservée: tous les véhicules, qu’ils soient électriques ou pas, pourront emprunter la nouvelle allée routière aménagée à même le terre-plein central.
Voir aussi : Transport en commun.
Source : Annie Morin, Le Soleil, le 15 février 2017
(Québec) Six écrans tactiles aux couleurs du Réseau de transport de la Capitale (RTC) ont fait leur apparition dans des lieux publics et des abribus de Québec afin de permettre aux intéressés de s’informer sur les services de transport en commun.
Le RTC a présenté mercredi ses nouveaux écrans et la plateforme développée en collaboration avec Astral Affichage, avec qui une entente commerciale a été signée en 2015 pour la gestion des espaces publicitaires.
Ils présentent davantage d’informations que les écrans statiques déjà déployés dans certaines stations tempérées. Il est notamment possible de planifier un itinéraire sur mesure, de consulter l’heure de passage d’un bus peu importe l’arrêt, de consulter les avis de perturbations sur le réseau et de repérer les points de vente du RTC. Il y aura même des prévisions météo.
Les usagers peuvent les trouver à la bibliothèque Gabrielle-Roy, à la pharmacie Uniprix sur la rue de la Couronne, à la pharmacie Brunet de Laurier Québec et au centre d’information du RTC sur la rue Saint-Joachim. Les stations tempérées des Galeries de la Capitale et de la 1re Avenue (41e Rue) en seront aussi dotées. Quatre écrans statiques seront également ajoutés sur le réseau.
Sur le site du RTC : Projet pilote – Nouveaux écrans tactiles
Voir aussi : Nouvel urbanisme, Transport en commun.
Nous avons tous entendu parlé des Pays-Bas comme étant le soi-disant paradis du vélo. Comment en sont-ils arrivé-là? Comment ont-ils intégré le vélo comme moyen de transport rapide et sécuritaire dans la trame urbaine? Ce reportage donne plusieurs pistes de réflexion.
Voir aussi : S'inspirer d'ailleurs, Vélo.
Source : Jean Baptiste Ricard Châtelain, Le Soleil, le 13 février 2017
(Québec) Le Réseau de transport de la capitale (RTC) entend détruire «dès que possible», avant l’été, les deux immeubles achetés au fédéral pour 6 millions $ sur la rue de la Pointe-aux-Lièvres. Rapidement aussi, un terminus y sera érigé pour accueillir tout le trafic transitant par Saint-Roch.
«Au RTC, on a besoin à cet endroit-là d’un terminus d’autobus pour être fonctionnel au niveau du transport en commun», explique au Soleil le président du conseil d’administration de l’organisme municipal, Rémy Normand. Nombre de trajets convergeaient vers le pourtour de la bibliothèque Gabrielle-Roy, jusqu’à ce qu’une tour Fresk y pousse.
Puis il y a le projet de service rapide par bus (SRB) qui promet d’augmenter la fréquence sur certains parcours. Il aurait été «très compliqué» de faire circuler tous ces autocars près de la bibliothèque, affirme le conseiller municipal. La mise en vente des deux blocs vacants du fédéral a dès lors été perçue comme une «opportunité».
Dépenser 6 millions$ pour détruire, c’est justifiable? «On n’achetait pas les immeubles», justifie M. Normand. «On ne fait pas dans l’immobilier.» Ce que voulait le RTC, c’est le terrain de 9780 mètres carrés situé à l’entrée nord de Saint-Roch. Les lots de bonne grandeur disponibles dans le secteur ne sont pas légion et ne sont pas toujours situés le long de voies accessibles, ajoute-t-il.
Voir aussi : Arrondissement La Cité - St-Roch, SRB, Transport en commun.
https://youtu.be/Y8qfIBkjaDs
Jean-Luc Lavallée
Journal de Québec
METZ | La Ville de Metz, en France, a subi une transformation extrême pour accueillir son «tramway sur roues», le même que convoitent les maires Labeaume et Lehouillier. Après un chantier infernal et des années de sacrifice, le nouveau réseau fait la fierté de la municipalité et suscite la curiosité partout dans le monde.
De l’autre côté de l’Atlantique, les mêmes questions qu’à Québec se sont posées avant de plonger pour un Service rapide par bus (SRB) qu’on surnomme là-bas un BHNS (Bus à haut niveau de service). Le tramway a été écarté au profit d’une «solution innovante» deux fois moins chère. Le véhicule hybride Exquicity 24 de Van Hool, constitué de trois sections, est ce qui se rapproche le plus d’un tramway, sans les rails ni les fils, à une fraction du prix, ce qui a séduit le maire Dominique Gros. (…)
«Mais c’est miraculeux sur le plan de l’urbanisme. On métamorphose la ville autour du Mettis, c’est une résurrection, ça change tout. Pourquoi? Parce qu’on refait tout à neuf. En réalité, la moitié du coût d’un tel projet, ce sont des aménagements urbains», enchaîne-t-il. (…)
L’arrivée des Mettis a donné un nouveau souffle au réseau de transport, Le Met, qui stagnait. Aujourd’hui, plus de 32 000 personnes utilisent Mettis chaque jour. «La progression est constante, on a 10 % de plus en 2016 et on avait fait +24 % en 2015 par rapport à 2014. On a encore un réseau qui monte en puissance», se réjouit le maire.
«C’est la rapidité de la ligne, on est prioritaires partout. Il n’y a pas d’attente»
Voir aussi : S'inspirer d'ailleurs, SRB, Transport en commun.
Jean-François Cliche
Le Soleil
(Québec) L’affirmation
«Faut pas croire au développement de sa région pour dire des choses comme ça. […] Moi, je pense que l’avenir économique de la grande région de Québec et de tout l’Est-du-Québec passe par un nouveau lien entre les deux rives. C’est un incontournable», a déclaré cette semaine le maire de Lévis, Gilles Lehouillier. Celui-ci réagissait aux propos d’un économiste, Jean-Pierre Lessard, qui laissait entendre que l’appui populaire au fameux troisième lien est artificiellement gonflé par le fait que les sondeurs n’incluent pas les coûts du projet – l’équivalent de 16 $ par passage ou de hausse de 20 % des taxes municipales pendant 25 ans, a-t-il illustré – dans leurs questions. M. Lehouillier a qualifié ces chiffres de «calculs réducteurs» trahissant un «manque d’objectivité» et a appelé à «avoir une vision d’ensemble des choses». Alors, prenons-le au mot…
(…)
En fait, le principal effet d’un troisième lien serait de déplacer une partie du développement futur – surtout résidentiel, mais peut-être commercial aussi – vers la rive sud, estiment tous les économistes que nous avons consultés
(…)
Verdict
Clairement faux. Il fait peu de doute qu’un troisième lien allégerait (pour un temps, du moins) le trafic sur les ponts aux heures de pointe, ce qui favoriserait le développement résidentiel sur la rive sud. Mais ce sont des logements qui se construiront de toute manière, avec ou sans pont supplémentaire – ils iront juste ailleurs dans la région. Et la congestion actuelle n’est pas suffisante pour espérer que ce pont/tunnel ait un effet de désenclavement qui stimulerait l’économie.
Voir aussi : SRB, Transport en commun.