Jean Cazes
Monlimoilou
Quelques projets immobiliers en cours ou fraîchement complétés ont attiré l’attention ces derniers mois dans les trois secteurs du quartier. En voici un survol, assorti d’une galerie de photos issues de nos visites sur le terrain.
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Stéphanie Martin
Journal de Québec
Édifice trop gros et en rupture avec le bâti du site patrimonial : des citoyens se mobilisent contre un projet qui s’implantera en haut de la côte de Sillery.
Le terrain en question abrite une station-service désaffectée depuis des années, au coin de la côte de Sillery et du chemin Saint-Louis.
Le projet prévoit un immeuble de trois étages qui abritera 17 logements. Pour le réaliser, une modification au Programme particulier d’urbanisme (PPU) du site patrimonial de Sillery est nécessaire.
La Ville de Québec veut autoriser un maximum de 17 logements dans un édifice isolé sans commerce au rez-de-chaussée et réduire la hauteur à trois étages au lieu de quatre.
Même si le nouveau règlement prévoit une baisse de hauteur, la situation est quand même inacceptable, selon les citoyens. L’édifice demeure trop gros et trop moderne, disent-ils.
Le conseil de quartier estime que le futur bâtiment « pourrait nuire aux percées visuelles sur la côte de Sillery à partir du chemin Saint-Louis et qu’il ne respecte pas l’identité du lieu ».
Louis-Philippe Coulombe et ses voisins résidents du secteur en ont contre le gabarit du futur bâtiment, qui, selon eux, ne se marie pas avec le bâti existant.
« Soyons clairs, personne ne veut préserver la vieille station-service », établit-il.
« Mais la volumétrie va être manifestement incompatible avec l’esprit et le caractère historique du site patrimonial. »
Secteur patrimonial
Le futur bâtiment fera face au cimetière Mount Hermon, désigné lieu historique national du Canada, et sera adossé à la Maison Timmony et au faubourg ouvrier. La Maison Timmony, construite en 1835, est un bâtiment patrimonial reconnu.
Selon le Répertoire du patrimoine bâti de la Ville de Québec, elle possède un potentiel d’épanouissement identitaire et patrimonial très important, note le conseil de quartier, qui s’est quant à lui prononcé contre tout projet d’immeuble sur le site.
Il recommande « la création aménagée d’un lieu de rassemblement, d’un parc et/ou d’une station de cyclistes ».
Émélie Morin et Gary Young habitent la Maison Timmony. Ils craignent que les travaux d’excavation n’en abîment les fondations de pierres. Ils entrevoient aussi une grande perte d’intimité causée par le mur de trois étages qui sera érigé derrière chez eux.
Pour Valérie Kelly et Philippe-Daniel Deshaies, qui habitent le faubourg, il faut absolument préserver l’essence du quartier. Ils notent que déjà plusieurs édifices à condos ont poussé ces dernières années. Ils s’inquiètent de la hausse de la circulation, notamment.
Prochaine étape
La Ville doit adopter les modifications au PPU lors du conseil municipal de lundi soir. Les citoyens demandent de reporter la décision, le temps d’entamer une discussion entre les différentes parties.
« On veut trouver une façon de faire un projet plus rassembleur et en phase avec le site patrimonial de Sillery », souligne M. Coulombe.
Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Logement locatif ou social, Patrimoine et lieux historiques.
La Ville de Québec dévoile aujourd’hui la version finale de sa Vision d’aménagement pour le pôle urbain Wilfrid-Hamel–Laurentienne afin de valoriser le paysage d’entrée de la ville et de dynamiser le secteur. La diversification des usages et la densification résidentielle sur les sites stratégiques et le long des artères, comme le boulevard Wilfrid-Hamel, sont souhaitées par la construction de nouvelles habitations de types variés. La Ville tient à profiter des projets émergents de promoteurs privés afin de se doter d’une vision lui permettant de mieux encadrer le développement et le réaménagement du secteur.
« Rappelons que le cœur de la transformation du pôle urbain passe inévitablement par la conversion de l’autoroute Laurentienne, a rappelé M. Régis Labeaume, maire de Québec. Nous venons donc réaffirmer aujourd’hui notre volonté de créer un réel boulevard urbain dans le secteur. Nous sommes évidemment ouverts à un scénario plus ambitieux porté par le ministère des Transports. Par ailleurs, les citoyens souhaitent des espaces plus verts et circuler librement entre les quartiers jusqu’ici difficilement accessibles, et ce, quel que soit leur mode de déplacement. »
Une bonification de la version préliminaire
La Ville a lancé une démarche de participation publique en février 2019 et une version préliminaire de la Vision a été présentée en octobre 2020. Les citoyens ont pu se prononcer et la version finale a été bonifiée afin de tenir compte de leurs commentaires.
Quelques ajustements sont apportés dans la version finale, dont les suivants :
· préciser l’offre résidentielle souhaitée afin de répondre à des besoins variés :
– types de constructions à privilégier (formes et types de logements);
– développement résidentiel selon les principes énoncés dans la Vision de l’habitation,
incluant l’offre de logements abordables;
– offre adaptée aux familles (entrée indépendante aux logements, façade en retrait de la rue, espaces extérieurs appropriables, proximité des services répondant à leurs besoins, etc.);
· détailler les hauteurs permises et les règles pour baliser la construction de plus grande hauteur afin de maintenir des composantes à l’échelle humaine le long des rues et des espaces publics, tout en assurant un développement équilibré sur l’ensemble du territoire;
· préciser le développement souhaité pour le secteur compris au sud du boulevard Wilfrid-Hamel afin d’intégrer une nouvelle offre résidentielle variée et de désenclaver les abords de la rivière pour en faciliter l’accès pour tous;
· en plus de soutenir la mise en place du transport en commun, diminuer les exigences quant au nombre minimal de places de stationnement;
· ajouter des axes de déplacements actifs pour reconnecter les quartiers;
· ajouter de nombreuses illustrations permettant de mieux visualiser les intentions pour le développement des sites stratégiques et l’aménagement des espaces publics connexes.
Un verdissement important
La version finale de la Vision d’aménagement présente aussi la stratégie de verdissement envisagée ainsi que les actions à privilégier pour :
· créer une trame verte associée aux axes de déplacements actifs de manière à relier les parcs et les espaces verts entre eux;
· préciser les intentions en ce qui concerne le réaménagement des voies de circulation, ainsi que leur verdissement;
· saisir toutes les occasions d’acquisitions de terrains afin de créer de nouveaux espaces de détente, des parcs et des places publiques;
· profiter de chaque intervention réalisée dans les voies publiques afin de bonifier le verdissement et de dépasser la cible minimale de canopée déterminée pour chaque quartier identifié.
Un parc urbain plus grand
Dans ce secteur, il est toujours prévu d’agrandir le parc Victoria à même l’actuel site de la centrale de police, lorsque celle-ci sera relocalisée. Dans l’objectif d’accroître la qualité de vie des résidants du quartier de Saint-Roch, plusieurs interventions sont envisagées afin de :
· permettre une meilleure connexion et une plus grande ouverture sur le quartier de Saint-Roch;
· mieux structurer les différentes zones d’activités du parc en y ajoutant des espaces de détente et de l’agriculture urbaine;
· repenser, au besoin, les cheminements de déplacements actifs qui desservent le parc;
· bonifier considérablement le verdissement, puisque l’agrandissement du parc Victoria représente à lui seul une augmentation de 1 % de la canopée pour le quartier de Saint-Roch.
Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial, Densification, Logement locatif ou social, Transport.
Source : Jean-Michel Genois Gagnon, Journal de Québec, le 29 juin 2021
Campus de l’UQTR, unités d’habitation, résidence pour personnes âgées et espaces verts. La «métamorphose» de 850 millions $ du centre commercial Fleur de Lys s’accélérera ces prochains mois.
Lundi, les propriétaires de l’immeuble, Trudel Alliance, ont annoncé certains travaux qui débuteront en août. Mais avant de s’attaquer aux chantiers de briques et de mortier, ils ont décidé d’aménager pour la population un espace vert «au beau milieu d’un stationnement», à proximité de la rue Soumande.
«Notre objectif, c’est que la clientèle et les commerçants bénéficient d’une zone verte qui n’est pas dans le chantier. (…) Nous avons déplacé des arbres et retiré de l’asphalte pour mettre du gazon», indique au Journal William Trudel, président et fondateur de Trudel Alliance.
Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial.
Ce projet arrive à son terme sur Maguire tout près de l’intersection Bergemont.
Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Condo, Logement locatif ou social.
Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil
La démolition du 333, Grande Allée Est a suscité beaucoup d’intérêt chez les lecteurs du Soleil la semaine dernière. Mais nous n’avions pas en main la vision finale du promoteur pour l’immeuble de six étages qui poussera sur les gravats. Voici donc la plus récente mouture.
Martin De Rico est évaluateur agréé chez De Rico experts-conseils. Il a également développé une entreprise de gestion immobilière, Appartements Urbains. C’est elle qui pilote la transformation de l’immeuble bien connu de la Grande Allée Est pour le compte d’un investisseur montréalais. Un chantier d’environ 10 millions $.
Le bailleur de fonds de la métropole ne voulait pas administrer les bureaux qui se trouvaient dans l’ancien bâtiment issu de la fusion du «petit château» et de la structure moderne des années 1990, explique-t-il. «Il y avait beaucoup de désuétude. [Et] 22 000 pieds carrés ça coûte beaucoup trop cher à opérer.»
L’acquéreur voulait donc des logements. «C’est tout du locatif, il n’y a rien à vendre, c’est tout à Dans le petit château du début du XXe siècle, 4 «maisons de ville» seront aménagées, explique M. De Rico. Des logis sur deux étages.
L’aile à construire autour, comptera une trentaine d’appartements. «Des unités de type studio, 3 ½, 4 ½ et 5 ½ de 500 à 1800 pieds carrés.»
«Tout le stationnement qui est en dessous on va le conserver», ajoute-t-il. Il y a 52 cases de stationnement.»
Néanmoins, notre interlocuteur estime qu’entre le quart et le tiers de locataires n’auront pas d’autos! Il se base sur les besoins des résidents d’autres bâtiments dont il s’occupe dans les parages. «Dans les trois propriétés qu’on administre dans le secteur, de 20 % à 25 % des gens n’ont pas de voiture.»
La proximité des plaines d’Abraham, de l’avenue Cartier, du Vieux-Québec ainsi que la présence de nombreux trajets de transport en commun suffiraient à plusieurs.
Pour des détails, il faut visiter le site Web. La livraison est annoncée pour l’été 2022.
Les autres immeubles gérés par les Appartements Urbains dans le quartier sont : la Passerelle construit durant la rénovation du IGA Deschênes du chemin Sainte-Foy; le 105, chemin Sainte-Foy, à l’intersection de l’avenue Cartier; le 120, René-Lévesque Ouest.
Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Logement locatif ou social.
Québec, le 21 juin 2021 – La Ville de Québec présente un portrait enviable du marché résidentiel sur son territoire et réitère sa volonté de répondre aux besoins de 2 000 ménages en attente d’un logement subventionné et des jeunes familles souhaitant acquérir une première propriété.
« Les taux d’intérêt à la baisse et les salaires à la hausse ont favorisé une demande marquée sur le marché de l’habitation, a déclaré le maire de Québec, M. Régis Labeaume. Le nombre important de permis délivrés depuis le début de l’année et de mises en chantier démontrent que l’offre suit la demande. Cependant, les besoins des jeunes familles et des ménages à faible revenu demeurent. D’ailleurs, avec 511 unités du programme AccèsLogis réservées depuis janvier 2021, le nombre d’habitations disponibles pour démarrer de nouveaux projets de logements sociaux et abordables d’ici la fin de l’année est à zéro. Compte tenu du délai moyen de deux ans entre l’attribution des logements et le début de la construction, si aucune nouvelle unité n’est attribuée, une diminution considérable des mises en chantier en 2023-2024 est à prévoir. »
Selon les données de recensement, à Québec, un ménage sur cinq consacrait plus de 30 % de son revenu pour se loger en 2016. Afin de contrer ce phénomène, la Vision de l’habitation prévoit la création de 2 600 nouveaux logements sociaux et abordables d’ici 2025, notamment grâce à la Fiducie foncière communautaire de Québec. Pour atteindre son objectif, la Ville vise l’obtention d’unités supplémentaires AccèsLogis.
Voir aussi : Condo, Logement locatif ou social, Résidentiel.
François Bourque
Le Soleil
Nouveau débat et mobilisation de citoyens sur un projet immobilier aux portes de l’arrondissement historique de Sillery.
Rien de commun cependant avec d’autres qui ont attiré l’attention ces dernières semaines. Celui du 955, Grande Allée (édifice de Loto-Québec) par exemple, que la Ville vient de renvoyer sur les planches à dessin.
Le projet d’immeuble résidentiel sur le site de l’ancienne station-service Ultramar, coin Maguire et chemin Saint-Louis, est d’une autre nature. Beaucoup plus acceptable au plan urbain et de la qualité de vie du voisinage.
La Ville de Québec souhaite y permettre trois étages et 17 logements avec un édicule donnant accès à une galerie sur le toit orientée sur le chemin Saint-Louis pour protéger l’intimité des voisins derrière.
Ce projet n’implique pas de démolition d’immeuble patrimonial. Pas de perte de paysage ou de points de vue précieux. Pas d’arbres, de boisés ou de verdure sacrifiés. Pas de hauteur démesurée. Pas d’effet de mur comme souvent avec les très gros immeubles.
Pas d’impact notable sur la circulation. Pas de matériaux ou de formes qui détonnent avec la rue Maguire ou la brique rouge des immeubles en face, chemin Saint-Louis (restaurant Montego et boutique Sports Maguire).
On est ici à proximité d’une rue commerciale où les résidents pourront aller à pied et on est tout près du transport en commun.
Au plan urbain, il est difficile de trouver à redire de ce projet dont un des promoteurs, Mario Bernardo, est propriétaire du Montego en face.
Ceux qui s’y opposent semblent oublier que le zonage actuel permet déjà quatre étages sur l’ensemble du terrain, plus un édicule sur le toit. Le zonage actuel oblige aussi à un rez-de-chaussée commercial.
Le changement proposé vise à réduire la hauteur permise à trois étages et fait disparaître l’obligation commerciale. Cela fait de la place pour cinq logements de plus que le zonage actuel (17 au lieu de 12).
L’amendement au PPU Sillery et au zonage vise aussi à permettre un seul bâtiment sur le site plutôt que deux ou trois. Cela rendrait possible un stationnement en sous-terrain plutôt qu’en surface.
On le sait. Tout immeuble nouveau, même le plus modeste ou le plus réussi, dérange l’ordre établi.
Les voisins immédiats y perdent toujours un peu d’air, d’intimité ou de vue. Leur réflexe de protéger leurs «acquis» est légitime, même quand l’intérêt général peut justifier un projet.
Échaudés par les ambitions parfois démesurées des administrations publiques, les conseils de quartier et autres groupes militants sont aussi devenus méfiants. On ne s’en surprend plus et il est difficile de les blâmer.
J’ai pourtant sursauté devant l’avis de la Coalition pour l’arrondissement historique de Sillery. Le groupe s’oppose à ce projet pour le motif que sa «modernité et l’emprise de la construction… détonnent avec l’esprit du lieu de ce carrefour».
L’esprit du lieu?
On parle ici d’une station-service désaffectée et de sa cour d’asphalte.
Partout ailleurs, les citoyens supplient la Ville d’activer la reconstruction sur les terrains vacants des anciens postes d’essence.
La Coalition et le conseil de quartier voudraient ici que la Ville ou la Commission de la capitale nationale achète le terrain et en fasse un parc ou une porte d’entrée de l’arrondissement historique de Sillery.
Ils évoquent la présence sur le terrain derrière de la maison patrimoniale Timmony (construction 1835) où ont logé les marchands de bois et anciens maires de Sillery Charles et James Timmony.
Cette maison est en effet reconnue pour sa valeur «supérieure» dans le répertoire du patrimoine bâti de la Ville.
L’accès à cette maison se faisait à l’origine par le chemin Saint-Louis, mais ce lien n’existe plus.
Vouloir le restaurer ou l’évoquer mènerait tout droit dans la cour arrière des citoyens qui habitent la maison qui a sa façade sur la rue Louis-H.-LaFontaine.
Pour atténuer l’impact visuel, la Ville exigera du promoteur qu’il aménage un mur vert du côté de la maison Timmony, m’informe la conseillère Émilie Villeneuve.
Pour ce qui est d’un parc, on convient tous de leur importance dans la vie des quartiers. Sauf que c’est difficilement un enjeu ici.
Il y a dans le quadrant voisin de ce même carrefour le grand cimetière Mount Hermon qui descend jusqu’à la falaise en contre-bas. C’est un des très beaux «parcs» de Québec.
Les autorités publiques ne peuvent quand même pas acheter tous les terrains vacants pour éviter aux voisins de subir un nouvel immeuble.
La Coalition plaide avec raison pour le respect du «plan de conservation du site patrimonial de Sillery». Celui-ci couvre tous les quartiers au sud du chemin Saint-Louis, de la côte Gignac à la rue de Laune. Cela inclut le secteur du chemin du Foulon au pied de la falaise.
Le ministère de la Culture a juridiction sur ce site et devra se prononcer sur le changement demandé au PPU et au zonage pour l’ancienne station Ultramar.
Je ne veux pas présumer de sa décision, mais le ministère avait approuvé l’actuel PPU Sillery créé en 2015.
Ce plan s’intéresse à toutes les caractéristiques du site historique : cadre naturel, réseau viaire (rues), système parcellaire (découpage des lots), cadre bâti, unités de paysage, qualités visuelles, patrimoine archéologique, etc.
Ces «témoignages» de différentes époques doivent être protégés dans «un esprit de continuité et de cohérence», indique le plan.
Pour les nouvelles constructions, le plan demande de s’inspirer des «caractéristiques historiques du milieu d’insertion», mais «sans imiter les bâtiments existants, de manière à affirmer son époque de construction».
La Commission d’urbanisme de la Ville de Québec devra aussi se prononcer sur l’architecture et l’intégration au voisinage du nouvel immeuble.
Dans l’ordre actuel des choses, la question du patrimoine arrive à la fin du processus d’approbation des projets.
Serait-il plus opportun de le faire au début? C’est ce que suggère Pierre Vagneux, président de la Coalition pour l’arrondissement historique.
Un questionnement «patrimonial» doit précéder la discussion, croit-il. M. Vagneux déplore que le «réflexe patrimonial» que l’on aurait dû avoir n’ait «pas été initié».
Je ne sais pas si ça aurait changé quelque chose dans le débat présent, mais la question mérite d’être posée.
Des citoyens et groupes de pression arrivent régulièrement à faire reculer les villes ou des promoteurs. Parfois sous la menace d’un référendum; parfois par la pression publique ou simplement par la discussion.
L’exemple le plus récent est celui du 955, Grande Allée, mais il y en a d’autres.
On a vu ce printemps le promoteur d’un gros projet résidentiel sur le chemin des Quatre-Bourgeois revoir les plans avec la Ville après avoir entendu les craintes des citoyens.
Nicolas Côté, de Clef Développement, a fractionné en quatre le «mur-édifice» qui était prévu; il a augmenté les marges de recul dans la cour arrière et a abaissé les hauteurs en deçà des hauteurs autorisées.
Au final, «le projet respectera l’ensemble de nos préoccupations, trois étages, environ 14 mètres de marge arrière et pas de mur édifice», se réjouit le porte-parole du groupe de citoyens du voisinage, Robert MacKay, dans un courriel envoyé au Soleil il y a quelques jours.
M. MacKay salue au passage la négociation menée par la Ville avec le promoteur. «Nous avons l’impression que les urbanistes de la Ville ont fait un bon travail et ont tenu compte de nos préoccupations», dit-il.
Cela vaut la peine d’être souligné.
L’été dernier, l’administration Lehouillier à Lévis a rapidement revu son plan de circulation aux abords du parc de l’anse Benson après avoir entendu les critiques de citoyens.
On ne dira jamais assez à quel point le dialogue et l’écoute permettent d’améliorer les projets et leur acceptabilité.
Mais il arrive aussi que des citoyens étirent l’élastique au point de compromettre la viabilité de tout projet et de condamner des terrains à l’immobilisme. Il faut alors être capable de dire c’est assez.
Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Commercial, Logement locatif ou social.