Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil
Un gros développement immobilier est en gestation dans le quartier Bourg-Royal de l’arrondissement Charlesbourg. De nouvelles rues, un parc, au moins 120 grands lots «luxueux» pour des unifamiliales et des jumelés… Les terrains boisés du nord-est du Carré de Tracy seront méconnaissables.
«Le projet est décidé, tout est fait», avance l’agent immobilier et investisseur discret Pierre Lefrançois, joint par Le Soleil. «C’est sur les rails ; le projet devrait apparaître en 2021.»
«C’est majeur», se réjouit celui qui se présente comme un entrepreneur «low profile» qui attend que les fils soient attachés avant de s’avancer. Sans entrer dans les fins détails, il calcule que les terrains qu’il a acquis au cours des 2 ou 3 dernières années valent «plusieurs millions», peut-être 8 millions $. Une fois subdivisés et desservis, les lots grimperont à plus ou moins 18 millions $ — «Ça, c’est juste les terrains avec les infrastructures».
Ajouter des maisons sur chacune des parcelles qui disposeront d’une façade d’une longueur oscillant entre 16 mètres à 22 mètres : sommairement 22 millions $ de plus, au moins.
Total: 40 millions $ en valeur foncière.
Notre interlocuteur évoque un «projet d’envergure».
Déjà vendus !
«C’est déjà tout vendu.» Pardon ? Pierre Lefrançois précise : tous les lots ont été acquis par des entrepreneurs en construction qui y érigeront des maisons «sur mesure».
Les particuliers pourront donc acheter les propriétés ultérieurement.
L’investisseur s’affiche confiant. Le secteur est populaire, selon lui. «On estime qu’on va le bâtir sur une période de deux ans. Et ça ne répondra pas à la demande. Il y a trop de demande.»
Il est toutefois trop tôt pour l’appeler, dit-il. Mais si des consommateurs ont un intérêt, ils les invitent à se rendre sur la rue Dover, tout près, un autre secteur qu’il a développé. Là, assure-t-il, les propriétés se sont envolées : «En six mois, presque toutes les maisons étaient vendues à des privés.»
Compléter le cercle
Histoire de situer encore mieux le terrain, vous pourriez vous rendre sur le Web, pour regarder une carte de «Bourg-Royal» ou de «Carré de Tracy». Le quartier forme un immense cercle. Mais une grande pointe de la tarte, en haut à droite, est verte. C’est là.
La rue Anne-Pivain sera prolongée, en courbe, pour atteindre la rue Astrid : «On continue le rond du Carré de Tracy.» Ce sera la limite nord. D’autres voies pavées découperont le développement.
Par où sortiront les automobilistes de ce quartier? Pas sur Carré de Tracy Est, assure Pierre Lefrançois. Plutôt directement sur l’avenue du Bourg-Royal où les investisseurs ont mis la main sur un immeuble de 4 logements pourvu d’un grand gazon qui fera place à une nouvelle rue.
Un parc
Les plus attentifs auront remarqué qu’il restera encore de la forêt au nord, au-delà de la rue Anne-Pivain. Notamment là où la Ville de Québec possède un grand terrain, celui de l’ancien camp Bourg-Royal.
En 2014, quand elle l’a acheté, la Ville avait démoli les bâtiments du camp. Trop populaires auprès des vandales, ils étaient visités à l’occasion par les pompiers.
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