Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Tout sur le chantier de la place de l’Hôtel-de-Ville

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 25 mars 2022 Commentaires fermés sur Tout sur le chantier de la place de l’Hôtel-de-Ville

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Arbres coupés, rues bloquées, stationnements en moins, détours pour les autobus… La transformation de la place de l’Hôtel-de-Ville commencera bientôt. Faisons le point sur les impacts de ce chantier de plus de 14 millions $ qui s’installera au cœur du Vieux-Québec durant deux ans.
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ÉCHÉANCIER

D’abord, regardons l’échéancier.

En 2022, il y aura des ouvriers sur le terrain dès avril. Ils camperont sur le site jusqu’en novembre, détaille-t-on dans un document qui vient d’être rendu public. Ceux-ci démantèleront d’abord le monument du cardinal Elzéar-Alexandre Taschereau. Et abattront quelques arbres.

Ensuite ils attaqueront les phases 1, 2 et 5 de l’entreprise, soit le remodelage de la place elle-même ainsi que la rénovation de sections de la rue des Jardins, de la rue Sainte-Famille et de la côte de la Fabrique.

Le froid hivernal venu, ils hiberneront, pour s’éveiller fin avril 2023 et se remettre au boulot jusqu’à l’automne suivant. Cette fois-là pour les phases 2 et 4 dans les rues de Buade et des Jardins.

Le quadrilatère coincé entre la mairie et la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec ne sera donc pas facilement accessible pour les véhicules routiers. Le passage des piétons [dont les clients des commerces] sera cependant toujours possible.

Outre l’aménagement repensé de la place de l’Hôtel-de-Ville, les constructeurs retaperont la chaussée, les trottoirs, l’éclairage urbain, les réseaux d’aqueduc et d’égout ainsi que le filage de Bell et Hydro-Québec. Ils en profiteront pour intervenir, au besoin, sur les bâtiments encadrant la place, notamment pour remplacer d’éventuelles entrées d’eau potable en plomb.

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Il y a 12 arbres dans ce secteur. Sept seront coupés : 3 dans la place de l’Hôtel-de-Ville ainsi que les 4 feuillus de la côte de la Montagne (devant le magasin Simons).

La Ville indique cependant qu’elle en plantera 12 nouveaux à la fin des travaux, automne 2023. Il y aura donc un total de 17 arbres, à terme.

(…)

La nouvelle place de l’Hôtel-de-Ville devait coûter 10 millions $. L’administration municipale dépensera plus.

Le nouveau budget est de 14,3 millions $, plus les taxes. Pourquoi plus cher ? Tant qu’à creuser dans les rues, la Ville a décidé de remplacer plus de tuyauterie qu’envisagé, justifie le porte-parole David O’Brien. «Ces travaux n’étaient pas prévus initialement dans le projet de la place proprement dite. Certaines infrastructures de ces rues sont vieillissantes […]. La Ville veut donc saisir l’opportunité de faire ces travaux en même temps vu que la place en surface sera réaménagée et éviter de revenir excaver le secteur dans quelques années pour les travaux souterrains des rues. Ces travaux auraient été faits d’une manière ou d’une autre dans les années à venir.»

Voilà qui expliquerait en partie l’étirement du chantier sur 2 années plutôt qu’une seule.

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-> Après les travaux, l’espace dévolu à l’auto sera réduit notamment par la fermeture de la rue devant la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec;

-> Autrefois, le tramway passait autour de la place devant l’hôtel de ville. Il est donc possible que les pelles mécaniques butent sur des rails enfouis ;

-> Le secteur a un fort potentiel archéologique, selon la Ville. Un archéologue sera présent en tout temps durant les excavations ;

-> Un bureau d’information sera installé près du chantier.

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Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Tourisme.

Nouvelles conditions pour le tramway: le gouvernement ne veut pas d’une rue partagée sur René-Lévesque

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 22 mars 2022 23 commentaires

Geneviève Lavoie
Journal de Québec

Le projet de tramway de Bruno Marchand a du plomb dans l’aile. Le gouvernement Legault ne veut rien savoir d’une rue partagée sur René-Lévesque, le scénario privilégié par le maire de Québec, qui risquerait d’augmenter le temps de parcours de nombreux automobilistes, a appris Le Journal.

Selon nos informations, le décret tant attendu permettant à la Ville d’aller en appel de propositions devrait être adopté le 6 avril. Mais attention, il sera assorti de nouvelles conditions.

À la CAQ, on juge que les derniers développements dans le dossier du tramway sont difficilement compatibles avec la vision gouvernementale du Réseau express de la capitale. Les projets doivent profiter autant aux automobilistes qu’aux utilisateurs du transport collectif, dit-on.

«Ce n’est pas vrai que le tramway de Québec va se faire seulement pour les habitants de la ville de Québec et au détriment des automobilistes qui partent des banlieues ou de la périphérie pour se rendre au centre-ville», insiste une source bien informée.

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Voir aussi : Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

Des logements neufs sur un ancien terrain industriel de Maizerets

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 20 mars 2022 Commentaires fermés sur Des logements neufs sur un ancien terrain industriel de Maizerets

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Étonnant comme le quartier Maizerets attire plusieurs investisseurs immobiliers, aimantés notamment par le chantier du mégahôpital de l’Enfant-Jésus et le futur tramway. Du nombre, l’entreprise Pellimo est en train d’élever des logements sur l’ancien terrain de l’entreprise CDR du chauffage.
«Est-ce qu’on peut vous aider ?» a lancé en notre direction un responsable du chantier lors de notre récente visite ; nous nous étions un peu trop approchés du trou creusé en bordure de l’avenue Conway. C’est que nous étions intrigués par cette construction sur un ancien site industriel.

Surtout, nous voulions constater de nos yeux quel peut être l’intérêt d’installer des locataires ici. Justement, nous avons vu : juste à l’arrière, au-delà des rails, il y a le campus du Cégep de Limoilou.

La présence de l’établissement d’enseignement n’est pas le seul intérêt, avance le promoteur, Gilles Pelletier. Des étudiants-locataires pourront certes être en classe en 5 minutes, mais des travailleurs du grand centre hospitalier seront aussi en mesure de marcher jusqu’au boulot, observe-t-il. Les commerces de la 3e Avenue sont également près.

Et, depuis que le gouvernement a imposé un changement de tracé pour le futur tramway, on sait qu’il passera au coin de la rue, à l’intersection du chemin de la Canardière, fait valoir le constructeur.

(…)

Le bâtiment érigé par Gilles Pelletier dans l’avenue Conway comptera 36 logements. Un investissement évalué à une dizaine de millions de dollars.

Des 3 1/2, 4 1/2 et 5 ½ loués en «formule tout inclus», c’est-à-dire que le stationnement intérieur, un rangement, l’air conditionné, l’échangeur d’air, l’eau chaude, l’électricité, l’accès à internet et les électroménagers sont inclus dans le prix. Les loyers commencent à 1050 $. Les détails sont par ici. La livraison est prévue le 1er décembre.

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Le Conway

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Logement locatif ou social.

La science inexacte de la circulation

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 18 mars 2022 10 commentaires

François Bourque
Le Soleil

Le maire Bruno Marchand en convient. L’étude des impacts du tramway sur la circulation en haute-ville aurait dû être rendue publique plus tôt.
Cette étude décrit la redistribution des voitures si une portion du boulevard René-Lévesque devient une rue partagée à petit débit, comme il est envisagé entre Bourlamaque et Turnbull.

Cette étude, la Ville l’avait dans ses cartons depuis l’été 2021, mais ne l’avait pas diffusée. Pas tant pour la cacher. La preuve est que certaines données de l’étude ont servi dans des communications publiques. Le fait que 80 % des voitures de René-Lévesque seront déroutées vers Grande Allée, par exemple.

Le détail des temps de déplacement et des rues qui devront absorber un volume de voitures supplémentaires n’avait cependant pas circulé.

Pas même lors des consultations publiques tenues il y a quelques semaines.

Et pas davantage lors du plénier de cette semaine, même si la mairie connaissait alors l’existence du document et aurait pu le rendre public.

L’administration Marchand aura attendu que le Journal de Québec lui force la main en publiant les conclusions les plus «explosives» de l’étude.

Le parti d’opposition Québec 21 s’est indigné d’un manque de «transparence».

Il n’a pas tort, bien que j’y vois davantage de l’insouciance et une mauvaise analyse politique qu’une véritable volonté de cacher des faits.

M. Marchand a plaidé que l’information est donnée au moment où on estime que c’est prêt, avec l’objectif d’éviter la «confusion» pour les citoyens.

On peut comprendre sa préoccupation.

L’étude dont on parle ici est incomplète et déphasée par rapport aux nouvelles réalités. Elle ne donne pas un portrait précis et fiable de ce qui va se passer.

Pas que le travail a été mal fait, mais parce qu’il manque des données, notamment sur le monde de l’après-pandémie.

Cette étude a le mérite d’identifier les rues et secteurs où risquent de surgir des problèmes de circulation. Mais la circulation n’est pas une science exacte.

Ces choses-là s’expliquent et se nuancent au besoin. Cela aurait été préférable au silence.

Il est inconcevable de ne pas avoir présenté ces scénarios de circulation lors de consultations publiques qui ont porté précisément sur ce sujet.

La Ville souhaitait connaître la préférence des citoyens entre trois scénarios d’insertion du tramway dans le secteur de la rue Cartier.

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L’insertion d’un tronçon «partagé» à faible débit et à petite vitesse sur René-Lévesque va entraîner une augmentation des voitures (et de la congestion) sur Grande Allée.

C’est inévitable et l’effet sera particulièrement senti à l’heure de pointe de l’après-midi, suggère l’étude.

Entre l’autoroute Robert-Bourassa et la colline parlementaire, on parle de 4 minutes de plus en direction Est et de 10 minutes de plus en direction ouest.

Le calcul est fait par rapport à un «temps de référence». Celui-ci représente le temps de déplacement projeté pour une heure de pointe en 2026, lorsqu’il qu’il y aura plus de voitures sur les routes qu’aujourd’hui.

Les opposants au tramway y ont vu dans cette étude un motif de plus pour s’opposer. Et la CAQ, un motif de plus pour plaider qu’un troisième lien est nécessaire. Décidément, on ne peut pas empêcher un coeur d’aimer.

L’argumentaire est cependant tiré par les cheveux.

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Voir aussi : Projet - Tramway, Projet - Troisième lien, Transport, Transport en commun.

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