Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Québec et son littoral sous un autre angle

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 23 mars 2021 1 commentaire

Jean Carrier
Beauport Express

La Table citoyenne Littoral Est a terminé un exercice intrigant où elle a demandé, dans le cadre d’un concours, à 21 étudiants universitaires de livrer une vision différente de celle de la Ville de Québec pour le littoral Est.

Les battures de Beauport revues et améliorées de l’équipe gagnante du concours. Photo gracieuseté
«Nous avons divisé les participants en 9 équipes et nous avons présenté les résultats des travaux en février devant 82 personnes. Les alternatives proposées pour remplacer la zone d’innovation technologique et le projet Laurentia sont intéressantes et s’inscrivent parfaitement avec notre vision citoyenne basée sur la démocratie participative, l’écologie et l’inclusion sociale», fait ressortir le fondateur de la Table citoyenne Littoral Est, Simon Parent.

Pour le principal intéressé, le concours représente une façon unique de proposer des alternatives pour redonner l’accès au fleuve. «C’est une tendance qui prend de l’ampleur et que l’on peut voir dans plusieurs villes américaines, dont Boston. Redonner l’accès à l’eau aux citoyens est primordial et je pense que les propositions prennent compte également des changements climatiques qui est un enjeu important pour le futur», précise l’homme âgé de 30 ans.

Penser différemment

Enfouissement de l’autoroute 440, création d’un corridor de biodiversité, création d’un grand parc riverain dans le quartier Maizerets et d’un parc communautaire, revitalisation des battures de Beauport, aménagement d’une bande maritime s’avançant sur l’eau et l’aménagement de sentiers pédestres et cyclistes qui apporteraient un regard renouvelé sur l’usine Stadacona de Papiers White Birch. Les idées originales ne manquent pas pour remplacer le territoire qui est réservé aux deux projets proposés par la Ville de Québec.

Réaliste?

On reproche parfois aux environnementalistes de rêver en couleurs, une image qui fait sourire le designer urbain.

J’estime que notre vision proposée, qui encourage l’économie locale et la création de logements en symbiose avec son environnement, est beaucoup plus réaliste que celle proposée par la Ville. La zone technologique est faite pour encourager les investissements étrangers et n’offre absolument rien pour le logement, qui est un enjeu important dans ce secteur. On connaît également tous les problèmes environnementaux liés au projet Laurentia. Pour nous, c’est ça qui est réaliste.»

L’article

La page Facebook de la Table citoyenne Littoral Est

* Merci au lecteur assidu.

Voir aussi : Arrondissement Beauport, Environnement.

Charlesbourg prépare la transformation du boul. Louis-XIV

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 22 mars 2021 1 commentaire

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

L’arrondissement de Charlesbourg prépare la transformation immobilière du boulevard Louis-XIV, depuis la 10e Avenue Est jusqu’à la frontière de Beauport. Pour l’instant, les terres agricoles riveraines ne figurent pas dans les plans de lotissement.
Les quelques kilomètres visés sont bordés de plusieurs terrains qui ont un bon potentiel de «requalification», souligne-t-on dans un document municipal. «Ils peuvent être des lots vacants ou composés d’un bâti ancien susceptible d’être remplacé. Il peut aussi s’agir de terrains sur lesquels le remplacement ou l’agrandissement [d’un immeuble] permettrait d’atteindre une meilleure harmonie avec les bâtiments voisins.»

Les élus de Charlesbourg voulaient cependant établir des balises afin de guider les entrepreneurs qui voudront s’attaquer à la métamorphose du boulevard Louis-XIV. Aussi, trois règlements d’urbanisme viennent d’être adoptés.

La conseillère en communication Audrey Perreault synthétise pour Le Soleil les nouveautés : «En résumé, ces modifications traduisent la vision de la Ville pour ce secteur soit de maintenir une mixité d’usages, de permettre un accroissement de la fonction résidentielle et de mieux encadrer les nouvelles constructions.»

Plus de résidents

Ainsi, la Ville entend notamment amener plus d’habitants le long de ce tronçon du boulevard Louis-XIV, pas seulement des entreprises. «L’introduction de la fonction résidentielle dans ces zones à potentiel de requalification vise à faciliter le processus de transformation et de bonification du milieu urbain», explique-t-on dans la documentation officielle.

Les boutiques, restaurants et stations-service n’auront toutefois pas à déménager, voire à craindre l’expropriation. «Les usages commerciaux y demeureraient toutefois autorisés afin de maintenir une mixité des usages.»

Deux noyaux commerciaux

Les deux principaux croisements routiers conserveront cependant leur vocation exclusive : «Deux noyaux commerciaux sont existants, l’un à l’intersection des boulevards Louis-XIV et Loiret, et l’autre, à l’intersection du boulevard Louis-XIV et de l’avenue Bourg-Royal. Le maintien d’usages uniquement commerciaux est proposé pour ces secteurs.»

Terres agricoles

Enfin, sujet sensible dans ce secteur où se trouvent des terres cultivables appartenant aux Sœurs de la Charité : les champs seront-ils protégés? «Aucune intervention n’est prévue dans les territoires agricoles existants le long de l’axe du boulevard Louis-XIV», dixit le document consulté.

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Trois grandes orientations ont guidé les modifications des normes d’urbanisme:

Miser sur la fonction résidentielle pour les secteurs à requalifier.
Assurer une transition des hauteurs adéquate avec les milieux résidentiels de plus petit gabarit aux abords de l’axe.
Maintenir la fonction commerciale dans les noyaux commerciaux existants.
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PLUS DE CONTRAINTES ARCHITECTURALES

Sur les rives du boulevard Louis-XIV, la Ville évaluera maintenant plus en détail la qualité des projets qui seront soumis par les développeurs avant d’octroyer des permis de construction.

Selon la terminologie officielle, on dit que «la délivrance des permis de construction […] pour ce secteur sera assujettie à l’approbation de plans relatifs à l’implantation et à l’intégration architecturale (PIIA)», nous écrit la conseillère en communication Audrey Perreault. «Cet outil réglementaire permet d’assurer un meilleur contrôle qualitatif des futures constructions.»

Maintenant, un propriétaire qui veut : 1) construire ou agrandir un bâtiment principal; 2) construire, installer ou remplacer une enseigne, devra démontrer la finesse de son projet.

«L’objectif est de créer un ensemble urbain attrayant et de qualité avec une architecture variée dans son traitement», fait-on valoir dans un feuillet explicatif. «Il est aussi souhaité de prévoir l’intégration d’une enseigne à l’architecture et au milieu urbain.»

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DES ENTREPRENEURS SE POSITIONNENT

Le quartier entourant le boulevard Louis-XIV, dans le secteur Bourg-Royal, attire des investisseurs.

Nous en avions d’ailleurs discuté, récemment, avec un promoteur qui se préparait à lancer un lotissement de 120 terrains résidentiels autour du carré de Tracy. Il évaluait la valeur foncière du chantier à 40 millions $.

Le long du boulevard, d’autres entrepreneurs se positionnent. Le groupe Bâtimo, par exemple, possède un lot vacant de bonne dimension évalué à près de 3 millions $ au rôle municipal.

L’homme d’affaires Stéphan Huot est aussi du nombre. À la fin de l’année dernière, il a rasé des bâtiments commerciaux un peu plus à l’est, là où logeait notamment Metro Excavation. Il a ainsi libéré un grand lot inscrit à 2,18 millions $.

Les terres cultivables, accotées au boulevard, appartiennent quant à elles aux Sœurs de la Charité qui, jusqu’en décembre dernier, collaboraient avec l’homme d’affaires Michel Dallaire. Ces lots agricoles ne figurent pas dans les plans de lotissement actuels de la Ville. Le zonage en vigueur ne permet qu’un bâtiment de trois logements sur chacun des champs. La pression pourrait néanmoins être forte puisque la valeur au rôle des trois lopins qui se trouvent en bordure de Louis-XIV, dans le secteur visé pour la requalification, est de 7 millions $.

L’article

Voir aussi : Arrondissement Charlesbourg, Transport.

Le projet de tour de 100 M$ à Place Québec «sur la glace» indéfiniment

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 22 mars 2021 3 commentaires

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Annoncée depuis deux décennies, la transformation de plus de 100 millions $ de Place Québec attendra encore. Les proprios, Industrielle Alliance (IA) et la FTQ, ont mis les plans de la future tour d’au moins 15 étages sur une tablette, indéfiniment.
«Le projet de Place Québec est sur la glace», confirme au Soleil le responsable des relations publiques chez IA, Pierre Picard. «Pour l’instant, nous préférons attendre.»

Attendre jusqu’à quand? En fait, ce chantier ne figure plus à l’agenda des deux joueurs d’impact du marché immobilier québécois. «Il n’y a plus d’échéancier du tout.»

M. Picard demeure flou quand on aborde la raison de ce remisage. «La porte n’est pas fermée du tout de notre côté à développer Place Québec, loin de là, mais le contexte n’est pas propice en ce moment.»

Pourtant, le concept avait été développé : «On avait avancé, on avait progressé dans ce projet-là. On avait un beau projet à présenter.»

Ascenseur public

Oubliez, donc, l’immeuble de bureaux qui devait pousser à l’intersection de la rue Saint-Joachim et de l’avenue Honoré-Mercier, à l’ombre du Hilton de la colline Parlementaire.

Oubliez aussi le lien qui aurait été créé entre le secteur de l’Assemblée nationale, en haut, et le faubourg Saint-Jean-Baptiste, au bas. Sur les croquis figurait la pièce maîtresse de l’aménagement : un ascenseur public grimpant directement vers le belvédère situé entre l’hôtel et le centre des congrès, note Pierre Picard.

Oubliez finalement le remodelage complet des halles commerciales de Place Québec.

Depuis 2000

Ce revirement est étonnant puisque la construction a été annoncée à plusieurs reprises.

Déjà en 2000, 2001, il était question d’ériger une quinzaine d’étages sur le basilaire de Place Québec. Le complexe venait d’être acheté au privé par la Société immobilière du Québec, donc par l’État québécois, pour 13,8 millions $, lit-on dans des articles du Soleil. Le gouvernement évoquait alors un budget de 20 à 30 millions $ pour la future tour.

En 2008, il était encore question d’un investissement d’envergure imminent dans les journaux. Cette année-là, le Fonds immobilier de solidarité de la FTQ et l’entrepreneur Tony Accurso avaient décaissé 45 millions $ pour mettre la main sur la bâtisse. Les nouveaux maîtres des lieux planifiaient une expansion de Place Québec évaluée à 50 millions $.

Mais, deux ans plus tard, la FTQ et Tony Accurso se sont séparés.

Le projet de tour n’était toutefois pas enterré. En 2013, l’Industrielle Alliance a signé avec la FTQ pour le relancer.

Les médias de la région titraient que les permis avaient été octroyés, que les ouvriers allaient se mettre à l’ouvrage. Aussi, des plans avaient été présentés aux regroupements de citoyens et de gens d’affaires du quartier pour garantir l’acceptabilité sociale de l’entreprise. On évoquait maintenant une enveloppe de 100 millions $, parfois 150 millions $.

Le calendrier a toutefois été étiré. Mais le désir de construire demeurait intact. En 2017, la maquette finale était peaufinée en prévision des travaux, lisait-on dans Le Soleil.

Puis, le dossier s’est retrouvé sur une voie de garage.

Et maintenant?

IA ne ferme pas la porte complètement, indique Pierre Picard. «On reconnaît tout le potentiel qu’il y a à Place Québec pour du développement futur. C’est un site exceptionnel.»

Mais le contexte pandémique ne serait pas propice à reprendre la réflexion sur l’avenir du bâtiment. «On n’a aucun projet, en ce moment, pour Place Québec.»

Selon le rôle municipal d’évaluation, Place Québec vaut 29 395 000 $. Le zonage autorise déjà un bâtiment de 77 mètres. Mais il arrive périodiquement que des promoteurs obtiennent la permission de bâtir plus haut que permis, après négociation avec la Ville.

L’article

Un billet précédent en août 2017

Un billet précédent en novembre 2007

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial.

Des condos appelés à s’apprécier plus vite que le marché

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 20 mars 2021 2 commentaires

André Dubuc
La Presse

Une firme d’intelligence artificielle du domaine immobilier a identifié 10 secteurs géographiques pour lesquels le prix des condos devrait s’apprécier plus rapidement que le marché à la suite de la mise en fonction du Réseau express régional.

Fondée en 2020 par Sean Tassé et Jordan Owen, fils de l’un des deux frères Owen derrière la société Mondev, la société SquareFeet.ai s’est intéressée aux condos construits depuis 2000 et qui ont été vendus en 2020 se trouvant dans un rayon d’un kilomètre à vol d’oiseau d’une station de métro ou d’une future station du Réseau express métropolitain (REM). Elle a ensuite calculé un prix de revente moyen au pied carré par stations.

Le REM est le réseau de trains électriques de 26 stations et de 67 km de la Caisse de dépôt qui devrait entrer en fonction au milieu de 2022 pour le tronçon reliant Brossard au centre-ville et en 2023 et 2024 pour les autres tronçons. Une mise à jour des délais et du coût de réalisation a été promise par le patron de la Caisse, Charles Emond.

SquareFeet.ai, comme les auteurs d’études antérieures, a constaté une forte corrélation entre la valeur d’un condo et le temps de transport entre la propriété et le centre-ville.

Les analystes de la jeune pousse ont divisé l’échantillon des stations en trois groupes. Les stations de métro et de REM situées à moins de 15 minutes du centre-ville, celles situées entre 15 et 24 minutes et celles entre 25 et 35 minutes.

Avec l’entrée en service du REM, certaines copropriétés qui se trouvent actuellement à une heure de transport du centre-ville vont voir le temps de parcours raccourcir considérablement.

Pour un temps de transport vers le centre-ville équivalent, l’écart de valeur est actuellement significatif entre un condo près d’une future station du REM et la valeur d’une unité à proximité d’une station de métro. Il est d’au moins 100 $ le pied carré dans neuf des dix secteurs identifiés.
Pour un condo de deux chambres d’une superficie de 800 pieds carrés, on parle d’une plus-value potentielle de 80 000 $ qui ne demande qu’à être saisie.

L’écart devrait disparaître rapidement une fois le REM en service, soutient la société techno.
Invité à donner son point de vue, Francis Cortellino, chef analyste à la Société canadienne d’hypothèques et de logement, invite à la prudence. Il convient que la venue du REM va stimuler la demande de logements autour des stations, mais il ignore comment l’offre va réagir. « Si les terrains à développer sont en grand nombre dans un secteur donné, l’abondance de l’offre pourrait restreindre la hausse des prix », fait-il valoir.

L’écart de valeur toujours présent

« La beauté de l’affaire est que nous avons constaté que l’impact du REM sur le temps de transport au centre-ville ne se reflète pas encore dans le prix des condos dans la plupart des marchés », soutient Jordan Owen, chef de la direction de Squarefeet.ai, dans un entretien.

Les plus forts escomptes se concentrent autour des futures stations Du Ruisseau, Sunnybrooke, Pierrefonds-Roxboro, Kirkland, Deux-Montagnes, Grand-Moulin et Brossard.

La suite

Voir aussi : Condo, Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

Tramway: la couronne nord de Québec applaudit les changements

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 20 mars 2021 8 commentaires

Stéphanie Martin
Journal de Québec

La MRC de La Jacques-Cartier voit d’un bon œil la prise de contrôle par le MTQ de la desserte du transport en commun dans la périphérie de Québec et espère ainsi des budgets bonifiés.

Le préfet de la MRC et maire de Stoneham, Claude Lebel, confirme qu’avec la récente entente entre la Ville de Québec et le gouvernement Legault sur le projet de tramway, tout le plan de desserte des banlieues sera revu. « La tangente n’est plus la même », dit-il. En juin dernier, il avait participé à une conférence de presse avec le maire de Québec afin de présenter un plan de desserte de la périphérie de Québec.
Ce projet de 144 millions $ en infrastructures prévoyait le rabattement de la clientèle des banlieues vers le réseau structurant.

Or, cette semaine, le gouvernement a confirmé que le ministère des Transports (MTQ) reprenait en main la desserte des banlieues.

Population en croissance

Pour M. Lebel, c’est une bonne nouvelle. « On est extrêmement ouverts à travailler avec le MTQ. »
Il croit même que sa région sera mieux servie ainsi. « Je suis convaincu que les budgets ne peuvent qu’être bonifiés. » Malgré toute la « bonne foi » de la Ville de Québec et de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ), les moyens étaient plus limités.

La MRC de La Jacques-Cartier compte 53 000 habitants et ce nombre est en croissance, souligne le préfet.
« La démographie des zones périphériques sera analysée à sa juste valeur. On a un poids qui est important. Ce sera plus facile d’avoir des budgets équilibrés et représentatifs avec le MTQ qu’avec la CMQ. »

Bien perçu dans l’est

Pour Pierre Lefrançois, maire de L’Ange-Gardien et préfet de la MRC de La Côte-de-Beaupré, le nouveau tracé du tramway, qui se rendra jusqu’à D’Estimauville, est une très bonne nouvelle. La clientèle du transport en commun de sa région pourra se rabattre directement sur le mode de transport lourd plutôt que de devoir faire des correspondances. « Le lien est encore plus proche. » Il rêve même maintenant d’une rame de tramway qui pourrait se rendre à la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré.
« Techniquement, ce n’est pas impossible », affirme-t-il.

Portneuf

À l’autre extrémité du territoire, le préfet de la MRC de Portneuf, Bernard Gaudreau, se réjouit que le pôle Le Gendre ait été maintenu. « La bonne nouvelle, c’est de reconnaître le pôle qui est à l’extrémité ouest. À partir du moment où les points de connexion se rapprochent de notre territoire, c’est plus facilitant pour une clientèle qui souhaiterait utiliser le transport en commun. »

L’article

Voir aussi : Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

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